Chapitre 10 : Complicité

Nous étions sur le pont principale de décollage des hélicos. Il devait y avoir une dizaine de personnes tout au plus, nous comprenant Adrian, Liam et moi, les autres n'ayant pas voulu venir. Phil s'appétait à monter dans le véhicule prêt à décoller. Il faisait ses aux revoir à ses amis et saluait le directeur. Il ne nous avait accordé aucune attention préférant tout bonnement nous ignorer. Il lui avait fallu une semaine pour se remettre des blessures que je lui avais infligées. Il avait pourtant toujours un attelle à la cheville à cause d'une entorse, moins grave que ce que j'avais pensé. Ses nombreux points de suture au visage montraient à quel point je ne l'avais pas épargné. Mais je ne regrettais rien. J'étais simplement déçue qu'il ait gâché son talent d'une telle façon. Il monta dans l'hélico-planeur puis s'en alla. On regarda l'engin disparaitre au loin, l'emmenant dans la ville de son choix où il se referait une vie. On tourna les talons, rentrant à l'intérieur du bâtiment pour rejoindre le reste du groupe au réfectoire pour manger. Liam se remettait plutôt bien de sa blessure à l'épaule. Il ne pouvait pas encore beaucoup bouger mais il allait déjà bien mieux ce qui était prometteur. Quant à Adrian, il était presque comme neuf. Les nombreux hématomes sur son ventre n'étaient que les dernières traces de ce combat. Il nous restait maintenant une semaine avant l'examen, et on reprenait tout juste les entrainements, avec modération pour mes deux amis. Adrian se débrouillait étonnement mieux, comme si son combat avec Phil lui avait bien plus apprit que tout ceux qu'il avait fait contre moi. Il avait pourtant perdu, mais d'un autre côté, c'est aussi de cette façon que je m'étais améliorée. Ses progrès étaient nettement visible, il observait plus, réfléchissait ses coups, analysait... Je ne pouvais qu'être fière de ses progrès. Les autres se débrouillaient toujours bien, tous avaient atteint un bon niveau, j'étais confiante quant aux examens. J'étais persuadée que nous y arriverions tous, ils avaient beaucoup travaillé je ne voyais pas pourquoi il arriverait le contraire. Après avoir prit nos repas on se rejoignit le reste du groupe à l'une des tables dans un coin de la salle.

-Alors ? Il est officiellement parti, c'est bon ? nous questionna Phoebe sans pour autant lever les yeux sur nous.

-Officiellement ! s'exclama Liam, on ne le reverra pas de si tôt.

Je remarquais le pincement de lèvre de Marceau, remarquant son malaise. Je savais qu'il était touché par son départ, après tout il avait été son ami.

-N'en parlons plus, déclarais-je donc.

Liam sembla comprendre et acquiesça. Un silence de mort s'installa à notre table, nul ne savait ce qui provoquait cette gêne. Je m'empressais donc de finir mon repas avant de me lever pour quitter ce moment particulièrement pesant. J'allais prendre la direction de l'appartement quand je me stoppais, faisant marche arrière pour le diriger vers l'aile des loisirs. Après quelques minutes de recherches, je tombais enfin sur la salle que je recherchais. J'entrais, retirant les chaussures pour ne pas salir le sol en bois poncé, je les rangeais dans l'un des casiers et allais aux barres pour m'échauffer. La salle était isolé au fond du bâtiment si bien que peu de monde devait venir puisqu'il n'y avait personne. J'étirais chacun de mes muscles, m'appliquant sur mes chevilles pour être sure de ne pas me faire mal. Puis je me levais pour me diriger vers la petite chaîne-hifi dans un coin de la pièce.

-Tu sais aussi danser ? ricana une voix derrière moi.

J'esquissais un sourire et me redressais, me tournant vers Adrian.

-Tu me suis décidément partout. Pourquoi ? Tu as peur que je me volatilise ?

-Non, je suis simplement curieux de savoir ce à quoi tu passes ton temps quand tu n'es pas avec nous.

-La vie privée tu connais ?

Je le vis rougir et détourner les yeux, gêné.

-Ça va c'est bon je plaisantais ! le rassurais-je.

-Qu'est-ce que tu ne sais pas faire en fait ?

-Plein de choses ! La question est plutôt, quelles sont les rares choses que je sais bien faire ?

Il fronça les sourcils, s'avançant vers moi.

-HEP ! Les chaussures ! m'exclamais-je.

Il leva les mains en signe de capitulation e les retira avant de les ranger dans un casier. Il vint ensuite s'asseoir à côté de la chaîne-hifi.

-Pourquoi dis-tu cela ? me questionna-t-il, curieux.

-On m'a appris à faire quelques trucs, des trucs d'agents, savoir me battre, réfléchir comme un agent, me comporter comme un agent, enfin tu vois. Mais la danse est sans doutes le seul loisir que je pratique et que je sais pratiquer. Je ne connais aucun autre sport mise à part la boxe sans doutes. Je ne sais pas dessiner, sûrement pas chanter, ni jouer d'instrument, je ne m'y connais absolument pas en musique et encore moins en cinéma. Je ne regarde pas de séries ou de films, je ne sais faire que ce qu'on m'a appris. Tu vois, ça réduis beaucoup le champ de mes compétences !

Il parut réfléchir un instant avec qu'une moue détermine ne s'affiche sur son visage.

-Bien, j'ai un marché à te proposer ! Tu m'apprends à danser, puisque tu m'as déjà appris les trucs d'agents, et je t'apprends à vivre comme une ado normale. Je t'apprends les bases quoi ! Parce que là où on va, il va falloir que tu paraisses normale ! Les gens vont te prendre pour une extra-terrestre si tu ne connais et n'as vu aucun film !

Je levais les yeux au ciel, trouvant ça puéril, mais d'un autre côté il avait raison.

-Marché conclu.

-Aller ! Montre-moi tes talents ! s'exclama-t-il en tapant dans ses mains et s'asseyant plus confortablement.

-Oh tu rêves ! Jamais je ne danserai devant toi, c'est bien trop gênant !

-Depuis quand tu te soucies de ça ?

-Tais toi ! Lèves toi ! On apprend en faisant !

Je lançais une musique plutôt calme, classique et tendais une main vers lui.

-On va commencer par la valse. Je connais deux types de danse de couple et trois types de danse de groupe ou solo. Pour le moment je vais t'apprendre les danses de couple, ce sont celles qui te seront le plus utiles.

Il saisit donc ma main avec méfiance tout de même. Je prenais son autre poignet et le disposais sur ma hanche. Je gardais son autre main dans la mienne.

-Tu suis mes mouvements. On va aller doucement parce que je ne veux pas que tu me piétine les pieds.

Il ricana mais reprit bien vite son sérieux. J'effectuais donc deux pas en arrière, lui me suivant. Puis deux sur le côté, deux en avant, deux sur le côté, deux en arrière. C'était le basique. Il semblait plutôt bien se débrouiller, bien que j'eus peur les premières minutes, il s'en sortait.

-Seconde étape, c'est plus poussé mais tu peux le faire sans problèmes.

Je saisissais sa main sur ma hanche et la posais au bas de mon dos. Je passais mon bras derrière sa nuque, forçant nos corps à se rapprocher. Il haussa un sourcil et se raidit comme un piquet.

-Panique pas, c'est juste qu'on va aller plus vite, c'est le niveau au-dessus on va dire. Détend toi sinon ça va être une catastrophe ! tentais-je de lui expliquer.

Rien à faire, il ne se détendait pas, je me faisais donc piétiner les pieds à plusieurs reprises, en plus de ses excuses. Je le lâchais donc et m'écartais de lui.

-Ok ! Ça ne va pas le faire ! Visiblement ça n'est pas une danse pour toi ! On va tester autre chose !

-Ouais j'ai un peu peur là du coup !

-Mais non !

Je changeais la musique de la chaîne-hifi, faisant défiler jusqu'à ce que j'en trouve une qui me convienne. Je m'avançais vers Adrian et saisissais sa main gauche.

-La c'est simple. Je vais mener la danse, tu n'auras qu'à suivre les mouvements et répéter. Ne te braque pas et reste concentrer. C'est comme un combat, un enchaînement de pas, cette fois ci plus rapides.

Il acquiesça en inspirant profondément, ses épaules se levant avant de redescendre comme un signe de relaxation. Je lui montrais donc le premier pas qu'il devait faire. Me faire tourner dans un sens, puis l'autre sens. Puis avancer vers moi, frapper dans ma seconde main puis reculer et ça trois fois de suite.

-Plutôt facile ! ricana-t-il tout fier de lui.

Un sourire espiègle se forma sur mes lèvres et je m'élançais. Maintenant fermement ses mains dans les siennes, j'enchaînais les pas, l'entraînant avec moi. Il était perdu, mais se laissait faire. Il semblait comprendre la logique globale. Je m'arrêtais donc et lui apprenais une suite de pas plutôt basique et moyennement compliqué pour un début. On répéta la suite plusieurs fois, doucement pour qu'il la retienne bien.

-Bon t'es prêt ? On l'a refait en entière sans s'arrêter cette fois !

Il acquiesça. Je remettais la musique puisque deux autres avaient eut le temps de passer pendant ce temps. On inspira en même temps, se regardant dans le blanc des yeux et on s'élança d'un même geste. Je tournais, une fois, puis deux. Frappais dans sa main trois fois, tournais à nouveau, saisissais ses deux mains et enchaînais des mouvements sans le lâcher, jusqu'à arriver à la fin. Je saisissais sa main droite glissée dans son dos, passant sous nos bras et tournant, me retrouvant dos à lui, son torse presque collé contre le mien. Comme je venais de lui apprendre, il lâcha une de mes mains, me tirant de l'autre ce qui me fit tourner rapidement. Puis il m'attira vers lui, me rattrapant alors que je basculais en arrière, me redressant. Il me fit tourner une dernière fois, je m'éloignais puis il m'attira une dernière fois avant de me prendre par la taille, me soulevant pour le faire faire un tour complet et me déposer. Nos mains liées, nos yeux perdus dans ceux de l'autre, respirant fort dû à l'effort que nous venions de produire. L'enchaînement des pas n'avait pas été parfait, mais c'était très bien pour un débutant, voir même excellent. La musique continuait de défiler et on se fixait, sans un mot. Je reprenais vite mes esprits et m'éloignais avec un grand sourire.

-Excellent ! Vraiment ! Tu es un très bon élève !

Il ricana avant de s'allonger par terre pour reprendre son souffle.

-Déjà fatigué ? me moquais-je.

-Laisse-moi respirer ou je vais mourir !

Je me retenais de rire bien sûr l'envie ne m'en manque pas. J'éteignais la musique et relevais la tête vers le miroir. Ce n'est qu'alors que je remarquais une minuscule cicatrice sur ma tempe. Je me rapprochais du miroir et posais un doigt sur la blessure presque méconnaissable. Une fine ligne marquait un passage de Phil que je n'avais pas remarqué auparavant. Je soulevais donc mon teeshirt et regardais mon ventre. Un petit trais se dessinait sur les côtes, souvenir du couteau qu'on m'avait enfoncé dans le ventre.

-Qu'est-ce que tu regarde ? m'interrogea Adrian en se redressant.

J'abaissais mon teeshirt et me tournais vers lui.

-Rien, Phil m'a laissé deux petits cadeaux. Ça en rajoute à la liste des nombreuses mais rare que je garde de mes combats.

-Montre.

Je m'asseyais à côté de lui et posais un doigt sur ma tempe.

-Je vais devenir moche à force.

-Qui a dit que tu étais belle ?

Je lui jetais un regard noir qui le fit exploser de rire.

-Je plaisante !

Il y eut un silence ou je fixais mes jambes étendues devant moi.

-T'en à combien ? me demanda-t-il.

Je les connaissais par cœur, me souvenant de chacun de ces combats durant des missions ou avec des agents qui avaient voulu me défier. J'en comptais donc une dizaine sur les jambes, cinq sur mon ventre, trois aux épaules, une à la clavicule, deux au visage et quatre aux bras.

-Certaines fois elles sont trop profondes pour disparaître. Ça en fait un paquet, soufflais-je avec un rire sarcastique.

-En effet.

-J'ai de la chance qu'elles ne soient pas trop visibles, c'est pas beau à voir.

-Détrompe toi ! Ça te donne un côté guerrier et super héroïne !

On se mit à rire face à sa remarque. Il me désigna une trace sur sa joue, très fine aussi, mais elle marquait une coupure que lui avait fait Phil lors de leur combat.

-On est tous les deux amoché ! T'inquiète-t-on connaît !

Son sourire rassurant et sa moue désinvolte me prouvait que ça n'était pas important.

-Ces cicatrices ne définissent pas qui nous sommes. Alors qu'est-ce qu'on en a à faire ? poursuivit-il en regardant nos reflets dans le grand miroir de la salle.

J'acquiesçais, il avait raison. Pourtant je ne pouvais m'empêcher de toucher la cicatrice au bas de mon dos, la seule qu'avais omit de lui mentionner.

-Bon ! Rentrons ! Je meurs de soif ! m'exclamais-je en lui tendant ma main pour l'aider à se relever.

On relit nos chaussures avant de regagner l'appartement.

-C'était quoi le nom de la deuxième danse que tu m'as appris ? me demanda-t-il alors qu'on approchait de la porte.

-Le rock. Je savais que t'allais aimer ce style.

Un sourire se forma sur ses lèvres, similaire au mien. On retrouva le reste du groupe, puis je débutais mon cours sur l'analyse de l'après-midi.

~~~

-Bon ! On regarde quel film ? m'interrogea Adrian. Tu as plus envie d'histoires à l'eau de rose, films d'action, tragédie, horreur ?

Je me laissais tomber dans le canapé à côté de lui avant de lui répondre.

-Aucune idée ! T'as qu'à choisir un truc qui serait susceptible de le plaire !

-Tu lis des livres ?

-Oui un peu.

-C'est quoi ton genre préféré ?

-J'aime bien le fantastique.

-Okay ! Ça tombe bien moi aussi !

Il ouvrit son ordinateur et se mit à pianoter dessus. Quand il eut trouvé un film qui lui convenait, il rabattu l'écran sur le clavier avant de se lever.

-Vous regardez avec nous ? lançais-je au reste du groupe qui se trouvaient dans la cuisine.

-Non merci, je suis crevé ! me répondit Liam.

-Pareil ! s'exclama Phoebe.

-Je dois aller voir une pote, rupture amoureuse oblige, poursuivit Lexie.

Marceau ne décrocha pas un mot. Je le vis se diriger vers sa chambre, un verre rempli d'une substance marron à la main, ce que je soupçonnais d'être du whisky. Une dure journée pour lui, je pouvais le comprendre. Personne ne dit rien.

-Bon bah on va se regarder ça tout les deux ! conclu Adrian.

Il attrapa la télécommande de l'écran et il lança une plateforme de streaming avant de trouver le film qu'il avait choisit. Nos quatre amis nous avaient faussé compagnie, il démarra donc. Chacun à un bout du canapé, on fixait l'écran sans un mot, suivant une histoire sur des jeunes enfermés dans une bulle comprenant leur ville. Développant des pouvoirs et lutant pour survivre après avoir profité des premiers jours sans parents mais la réalité les rattrapant bien vite. Plutôt intéressant et très réfléchi, je me surprenais à être passionnée par l'histoire. Je ne voyais pas le temps passer. Ce n'est que lorsque le générique de fin apparu que je remarquais qu'Adrian s'était endormi. Je me retenais de pouffer de rire pour ne pas le réveiller et éteignais l'écran. J'étalais une couverture sur lui, ce qui me fit bouger mais ne sembla pas le réveiller. Puis je regagnais ma chambre après avoir éteint les lumières. Je me couchais, les images du film pourtant mes rêves.

~~~

J'avoue que je ne m'attendais pas à ce genre d'examen. J'étais caché derrière une palissade en bois, dans un décor presque surréaliste simplement créé à partir d'hologrammes et d'une pièce blanche. Grace aux lunettes qu'on portait, on était immergés dans une arène en extérieur, comprenant un nombre limité d'abris. Je me cachais après avoir été touchée au bras par une bille de peinture jaune. En temps normal une vraie balle m'aurait transpercé le bras, mais nous étions en entrainement. J'avais pris la balle en couvrant Lexie, Marceau et Liam qui tentaient de rejoindre l'autre côté de l'arène où devait se trouver une équipe de secours. Il ne restait plus que moi, Adrian et Phoebe, et cinq agents étaient sur nous. Je tournais la tête pour croiser le regard de la blonde qui sembla comprendre ce que je voulais faire. Au même moment, pendant un court instant ou les tirs s'étaient tus, on sortit de notre cachette avant de nous mettre à courir le plus vite possible vers une protection plus proche de l'endroit où se trouvait Adrian. Il était piégé et ne pouvait pas en sortir. Il était à quelques mètres devant nous, coincé derrière un simple bidon rempli d'eau. S'il partait sur la gauche il se faisait tirer dessus, sur la droite la même chose. Il fallait donc qu'on élimine nos adversaires.

-Il va falloir que tu fasses diversion comme tu peux ! lançais-je à Adrian par notre radio.

-Ok !

Je sortais ma tête un instant pour voir ce qu'il allait faire et je le surprenais à agiter une main puis l'autre, ce qui provoqua les tirs ennemis pensant qu'il allait sortir. Malheureusement pour eux ça n'était pas le cas. Il fallait qu'on sorte tous de cette mission sans avoir reçu de balle mortelle, sinon nous avions perdu l'épreuve. Je faisais un hochement de tête à Phoebe et on s'élança à l'arrière, caché comme on le pouvait par les arbres. On progressait vite, le plus silencieusement possible. Nos ennemis ne semblaient pas nous avoir vu bouger grâce à l'intervention d'Adrian. Je jubilais quand je les apercevais enfin dans mon viseur. Ils étaient dos à nous, et leur corps majoritairement protégé, mais nous avions une petite ouverture qui nous laisserait largement le temps de gagner. Je m'accroupissais donc, à moitié cachée derrière un arbre. On devait tirer vite et bien sinon ils risquaient de nous repérer et de riposter avant qu'on ait eu le temps de déguerpir. Phoebe m'imita, un angle de vue différent pour toucher les deux autres agents. J'en avais trois, elle en avait deux. C'était faisable. Je me concentrais, ne respirant pas trop fort pour ne pas perdre l'équilibre et rater de quelques centimètres. Je visais bien et tirais. Rapidement je visais le second, tirais, puis le troisième, dans les mêmes temps que Phoebe éliminait ses deux agents. Les tirs en direction d'Adrian cessèrent. Je me relevais et m'approchais avec prudence, me faufilant entre les arbres jusqu'à parvenir aux trois corps des agents allongés au sol. Je me relevais alors, rejoins par Phoebe qui s'était chargé des deux siens. On fit alors demi-tour pour rejoindre Adrian quand un autre tir retentit. Mon cœur rata un battement et je me retournais d'un coup. Notre ami se trouvait face à nous, son arme braquée sur l'un des hommes que j'avais touché, une tache de peinture en plein cœur.

-Vérifie qu'il soit bien mort la prochaine fois, me fit remarquer Adrian avec un sourire auquel je répondis.

On s'élança ensuite rapidement vers le côté de l'arène où se trouvait le reste du groupe. Quand on eut touché le drapeau orange, une sonnerie retentis. Nous avions réussi cette épreuve collective. On s'écria de joie en cœur, nous félicitant. Une femme entra dans l'arène qui reprit sa forme de salle blanche.

-La prochaine épreuve est individuelle, préparez-vous, elle a lieu dans une heure.

Elle tourna les talons sans rien ajouter de plus, nous laissant en plan avec cette info. Nous pouvions nous réjouir de cette première réussite, le plus dur était à venir.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top