Ah, il y avait longtemps qu'on ne m'avait pas tagué, ou du moins envoyé de tag dont je n'avais déjà fait l'objet.

Cette fois c'est l'ami Detico qui joue délibérément avec sa vie en voulant faire sortir le dragon de son antre, groarrrr !

Je lui pardonne parce qu'il est jeune et qu'il lit mes œuvres, ce qui, je m'en doute, exige une certaine dose d'abnégation.

Alors allons-y pour ces 15 questions !

1. Que pensez-vous de vous ?

Well, comme tout le monde, je crois : du bien et du moins bien. Je ne compte cependant exposer ici ni l'un ni l'autre en détails car, à supposer même que cela puisse intéresser d'aucuns, ce serait bien trop long.

Mais puisqu'il faut bien se prêter au jeu du tag, je dirais qu'au chapitre du « pas bien », je suis affecté au quotidien par mon côté pessimiste et angoissé. Quand je dis « affecté au quotidien », traduisez par là qu'en réalité, ça me bouffe souvent la vie de voir toujours le verre à moitié vide plutôt qu'à moitié plein et de toujours me demander si j'arriverai à le remplir lorsqu'il sera vraiment vide.

Au chapitre du « bien », je dirais que je suis complètement lucide sur mon état, et ce fort heureusement...

2. Citez un vers d'un poème ou une citation d'une œuvre littéraire que vous appréciez :

Les sanglots longs des violons de l'automne

Blessent mon cœur d'une langueur monotone.

Chacun reconnaîtra évidemment cet extrait dans lequel je me reconnais moi-même complètement (notez l'habile répétition du verbe "reconnaître" destinée à intensifier l'habile effet recherché ; ah, mais c'est qu'il y en a là-dedans ! ).

Sérieusement je déteste l'automne. Non pas parce que c'est l'automne, mais parce qu'il annonce l'hiver. Si je vous dis que ce que je préfère dans le samedi c'est le vendredi, vous devriez comprendre (quelqu'un peut me passer un Efferalgan siouplaît ?).

3. Quel est le mot que vous préférez ?

Papillon.

C'est à la fois le symbole de l'épanouissement (transformation de la chenille rampante en insecte parfait), de la légèreté, de la beauté, de l'insouciance, de la liberté ... et du côté éphémère des choses.

4. Avez-vous des tics de langage ?

Je ne crois pas en avoir beaucoup. Peut-être m'arrive-t-il de commencer trop souvent mes phrases par « Ce que je veux dire c'est que ». Un tic verbal sans doute destiné à m'assurer que je vais capter la pleine attention de celui qui écoute, et qui me sert également à reformuler lorsque j'ai l'impression de ne pas avoir été clair. J'ai cependant conscience que pour certains, cela peut passer pour quelque chose du genre « Bon, comme vous êtes tous des cons et que vous n'avez rien pané, je vais vous le redire autrement, bande de nazes », considération qui peut certes nuire grandement à l'image que je renvoie en terme de modestie et m'être ainsi fort préjudiciable, mais dont, toute honte bue, je me tamponne proprement le coquillard.

5. Si je vous dis « L'homme n'est pas un coupe papier », que me dites-vous ?

A question idiote (sauf votre respect)... Hum voyons... Je dirais : « La femme n'est pas un coupe cigare » (heureusement pour l'homme). Bon allez ça va, insiste pas Patou, on a compris à quelle hauteur se situait ton esprit...

6. Peut-on respirer la bouche ouverte avec la langue sortie ?

Oui, sans aucun problème. Je peux même arriver à le faire facilement avec la langue sortie et retournée sens dessus dessous car je sais faire cette singerie grotesque.

7. Je vois tout et je sais que vous venez d'essayer la question 6. Dites-moi si j'ai tort.

Absolument tort. J'ai fait tellement de fois ladite singerie grotesque qu'il y a lulure que je n'ai plus besoin d'essayer pour me convaincre que je sais le faire !

8. Quel méchant d'histoire aimez-vous ? Dites pourquoi.

C'est le méchant d'une histoire où il n'y a finalement que des méchants : Youri Orlov (alias Nicolas Cage, parfait dans ce rôle) dans le film « Lord of war ».

Cynique, désabusé, opportuniste, profiteur, comme le dit le personnage lui-même, il est un « mal nécessaire » dans une humanité criante de vérité qui ne pense qu'à se foutre sur la gueule. Comment pourrait-on en vouloir à Youri dans ces conditions ? Un personnage comme on peut en côtoyer dans certaines de mes fictions.

9. Quel auteur admirez-vous ?

Il y en a beaucoup, beaucoup, beaucoup. Je ne serai pas original en choisissant Stephen King. Je l'admire de par ce qu'il écrit, mais aussi parce que d'abord mal accueilli par la critique au motif qu'il aurait été un auteur « populaire » avec un style « populaire », il a réussi à faire son trou et à démontrer que finalement, ils se sont tous gourrés. Je l'admire aussi parce qu'il a réussi à sortir des addictions (alcool et drogue) avec lesquelles il était aux prises depuis des années et qui, je pense, l'auraient inévitablement empêché d'écrire tôt ou tard.

10. Que pensez-vous de la philosophie ?

Ca paraîtra peut-être bizarre à certains, mais c'est une matière que je détestais au lycée, et dans laquelle j'étais absolument nul parce que je n'y comprenais goutte. C'est toujours la même chose aujourd'hui mais je pense que je me suis tout de même bien amélioré dans ce domaine grâce au meilleur des professeurs : la vie.

11. Qu'avez-vous en tête à cet instant précis ?

Je me demande pourquoi je soigne autant ce tag. Peut-être est-ce parce que c'est Detico qui m'a tagué et que je l'aime bien.

12. Quel style littéraire aimez-vous lire ?

Je ne surprendrai personne en répondant qu'il s'agit de la nouvelle (et de la novella comme disent les anglo-saxons). J'adore la construction de ce genre littéraire, le style d'écriture, sa concision...

A la réflexion, je me demande aujourd'hui comment j'ai pu lire autant de romans par le passé. Désormais, excepté ce qui peut être destiné à implanter l'ambiance, tout ce qui n'est pas au service de l'intrigue m'apparaît comme superflu, inutile, voire néfaste puisque cela ne fait que « mettre du gras » comme dit lucsaty, meubler comme on dit plus communément. A quoi cela sert-il de passer un tiers de page à décrire un personnage si cela n'a aucune importance pour l'intrigue, pour l'ambiance ou pour la compréhension ? Mon credo est qu'il faut laisser le lecteur fantasmer et imaginer lui-même les personnages, les lieux et les situations avec les pistes qu'on lui donne, et les lui décrire le moins possible. Si je voulais tout montrer, je n'écrirais pas, je ferais du cinéma...

13. Etes-vous d'accord avec les préjugés sur les L, ES, S, STD2A et STMG ?

Je suppose qu'il s'agit là de filières d'enseignement ? A dire vrai, je suis déconnecté de cela depuis si longtemps que je n'ai pas la moindre idée là-dessus... Je joue donc mon joker sur cette question.

14. Comment allez-vous ?

Eh bien, j'ai une hanche en titane-céramique, l'autre en titane-céramique-polypropylène, 20 cm de fil de carbone hors de prix et une vis dans la cheville droite, un bon morceau de dacron dans l'abdomen, un rein en moins, quelques fausses dents, et quand on me voit à poil, on hésite à dire si je suis un vétéran du Vietnam ou un mec qui s'est fait attaquer par le requin des « Dents de la mer », mais sinon, ça va.

15. Dites une phrase qui vous passe par la tête. En impro !

Le premier qui s'avise de me taguer de nouveau je lui pète toutes les dents et je lui crame le popotin à l'haleine de dragon qui carbure au bourbon (c'est vous dire si ça chauffe).

Je ne tague personne mais bien sûr, ceux que ça amuse peuvent répondre aux questions.

Allez, bises à tous.

Hasta la vista amigos !