TAG - Dix livres marquants
Salut à tous !
Et encore un tag ! Mais bon, cette fois nous sommes dans le littéraire puisque Saahthegrey me demande de citer 10 livres qui m'ont marqué.
Je ne peux rien lui refuser et, le sachant, cette adoratrice de la queue de léopard en profite lâchement. Ceci sans même se douter qu'elle a affaire à un exécrable qui, dans une ancienne vie, a été fourreur et n'aurait alors pas hésité un instant à transformer sa bestiole en slip de Tarzan (si, si, c'est vrai, juré).
Bref, je m'exécute, supposant qu'il me faut, bien sûr, dire pourquoi ces livres m'ont marqué.
Ceux qui ont un peu lu mes gribouilles ici n'auront pas de mal à discerner dans cette liste des choses qui, peu ou prou, auront inévitablement guidé ma modeste plume.
1. Wuthering Heights (Les Hauts de Hurlevent), d'Ellis Bell, aka Emily Brontë.
Parce que c'est pour moi un chef d'oeuvre absolu du romantisme, tant par la noirceur et la cruauté des personnages que par la qualité du thème et aussi par les techniques d'écriture employées (notamment la mise en abîme, procédé très difficile à utiliser mais qui est, là, étonnamment bien maîtrisé). Cette histoire d'amour impossible avec, pour toile de fond, les thèmes de la vengeance, de la folie, de la mort et d'autres encore, est véritablement inoubliable. J'ai envie de dire qu'elle est belle dans son atrocité. On peine à croire que ce truc a été écrit par une jeune femme quasiment coupée du monde. Si vous aimez le roman, le romantisme, et que vous n'avez pas lu ça, vous êtes passés à côté de quelque chose et devriez y remédier...
2. L'écume des jours, de Boris Vian.
Parce que j'adore Vian et aussi parce que même après 70 ans (ce conte-roman est sorti en1947), cette histoire d'amour (encore !) poignante est toujours d'avant-garde avec ses trouvailles incroyables, ses jeux de mots de folie, son univers poétique et sa fin qui vous broie en petits morceaux. Un bijou déroutant qu'il faut absolument avoir lu.
3. Misery, de Stephen King.
Parce que c'est l'un des meilleurs romans du maître de la nouvelle, ce qui n'est pas peu dire. Parce qu'il parle d'écrivain et de livres, ce que j'aime bien. Parce que l'intrigue toute simple de ce huis-clos repose sur un suspense proprement insoutenable et qu'on y croit. Parce que lorsque vous démontez le mécanisme de cette horlogerie de précision et que vous comprenez comment elle fonctionne, ça vous aide, si vous écrivez, à construire vos propres histoires.
4. Le nom de la rose, d'Umberto Eco.
Si vous avez vu le superbe film de Jean-Jacques Annaud avec Sean Connery, il est fidèle au livre. Sauf que le livre reste le livre, avec cette place à l'imagination que n'offre pas le film qui, lui, vous montre tout. C'est un vrai polar mais médiéval, cultivé, bourré de clins d'œil, ironique, cynique parfois. L'intrigue est magnifique, l'ambiance palpable, la chute extraordinaire... Bref, tout y est.
5. A la recherche du temps perdu, de Marcel Proust.
Un grand classique. Tout est dans le titre. Oh, bien sûr, il faut prendre son temps pour lire cette œuvre en 7 tomes qui se déguste comme un énorme gâteau. Je ne pourrais sans doute plus, aujourd'hui, incisif et pressé comme je suis devenu, aller au bout d'un tel morceau, avec ses mille détails, sa description minutieuse des évènements, ses longues phrases, ce style bien particulier. Il n'en reste pas moins que lorsque vous avez lu cette œuvre introspective qui analyse sans pitié la société française du tout début XXe siècle, vous en gardez quelque chose ancré au fond de vous-même.
6. Le Horla (recueil), de Guy de Maupassant.
Parce que je suis un inconditionnel de Maupassant. J'ai choisi le Horla mais j'aurais tout aussi bien pu choisir n'importe lequel des recueils de nouvelles de cet auteur. Si vous voulez écrire des nouvelles, il faut lire Maupassant. Comme avec Stephen King mais dans un genre en général plus réaliste et d'une autre époque, vous trouverez chez lui tout ce qui fait le sel d'une bonne fiction. La nature humaine y est dépeinte toute nue et avec cette immense acuité qu'ont ceux qui savent regarder. J'avoue me servir de bien des astuces trouvées dans l'œuvre de Maupassant.
7. Stories for late at night (Titre français paradoxal : Histoires à ne pas lire la nuit) : anthologie de nouvelles d'auteurs anglo-saxons, présentée par Alfred Hitchcock.
Il s'agit d'un recueil regroupant 6 nouvelles ciselées comme des bijoux, dont l'inoubliable et géniale « Vintage season » de Catherine L. Moore, que j'ai adaptée et modifiée pour wattpad sous le titre « Les passagers de l'automne » et que vous avez intérêt, si ce n'est déjà fait, à vite courir lire sous peine que je vous botte gravement les fesses. Ce recueil est un modèle du genre, un vrai collector où il n'y à rien à jeter. Là aussi, des mécanismes incontournables maniés avec une maestria qu'on aimerait tous avoir et, surtout, des idées de génie.
8. The silence of the lambs (Le silence des agneaux), de Thomas Harris.
LE polar. Celui qui vous fout les chocottes et que vous n'oublierez jamais. Je ne peux pas dire mieux. Et puis je crois que tout le monde a vu le film qui, lorsque vous avez déjà lu le roman, vous en remet une bonne couche. Croyez-moi, c'est beaucoup plus facile d'écrire une nouvelle comme « La promesse » quand vous avez imaginé le personnage d'Hannibal Lecter décrit par Harris puis vu la tronche d'Anthony Hopkins dans le film.
9. L'arrache-cœur, de Boris Vian.
Je vous avais dit que j'aimais Vian. Après l'Ecume des jours, c'est à mon avis un de ses meilleurs romans, son dernier d'ailleurs. Une œuvre, cette fois encore, poétique, imaginative au point d'en être quasi surréaliste, qui devrait ravir les féministes puisque les femmes, pour une fois, y sont décrites comme positionnellement supérieures aux hommes. La psychanalyse en prend pour son compte, comme la religion. Là aussi, des trouvailles extraordinaires, des jeux de mots. Du Vian quoi.
10. Man eaters of Kumaon (A l'affût des tigres mangeurs d'hommes), de Jim Corbett.
Dans ce livre, son auteur, un major britannique de l'armée des Indes, raconte comment, dans le début des années 1900, mandaté par les autorités locales il a débarrassé l'immense région du Kumaon (l'une des 2 divisions administratives de l'Etat indien de l'Uttarakhand) de plusieurs tigres mangeurs d'hommes qui avaient successivement terrorisé les populations (dont la tigresse de Champawat qui avait dévoré 436 personnes). C'est écrit comme un livre d'aventures sauf qu'il s'agit de faits authentiques et que c'est à vous glacer littéralement le sang. Et puis, contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, Jim Corbett était un vrai amoureux de la nature et spécialement des tigres. Du coup il se dégage de ce terrifiant récit un incroyable parfum d'humanisme, l'impression de se trouver en présence de ce que j'appelle un homme bien. Ce livre m'a au moins autant marqué qu'une œuvre classique.
Voilà.
Difficile de n'en retenir que 10. Je me demande d'ailleurs si je retiendrais les 10 mêmes en refaisant ce tag dans 2 jours...
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