Méphistophélès n'en revenait pas. Il avait été trahis, trompé. Il recula d'un pas, puis de deux. Le choc était trop puissant. Il se sentait comme une bombe prête à exploser. Il posa la main sur sa poitrine, son cœur battait à tout rompre. Tentant de sortir de sa poitrine. La douleur le rongeait petit à petit. Il se releva et fit apparaitre ses ailes. Il s'envola, tentant désespérément de dépasser la douleur qui le rongeait. Il voyait rouge, il avait envie de s'arracher le cœur. Puis de le lui arracher le sien, à ELLE. La douleur le mina. Puis, il n'en puis plus. Ses ailes disparurent et il tomba. Il tombait, vite, en direction du sol. La douleur le submergeait. Il allait s'écraser au sol. Il aurait voulu mourir. Mais il ne pouvait pas. Il continuait de tomber, le sol se rapprochant de plus en plus. Il serait bientôt trop tard. Il ferma les yeux, il continuait de tomber. Il fermait les yeux, il revoyait cette scène abominable, encore et encore derrière ses paupières closes, leurs bouches l'une contre l'autre. Il voudrait les effacées. Les supprimées. Le sol était à sa portée... Mais il se transforma juste avant d'entrer en contact avec le sol. Il était devenu une bête horrible. Un lion énorme. Une chimère. Il hurla. Dans un rugissement sauvage, il hurla sa peine, sa douleur, sa souffrance. Il n'en pouvait plus. Il se mit à courir, encore et encore. Sa puissance était telle qu'il avalait les kilomètres, mais il lui fallait plus. Il continuait de courir, de rugir. Tous les muscles de son corps irradiaient d'une souffrance qu'il n'arrivait plus à canaliser.

Elle l'avait trompée. Il était cocu, lui. Lui, Méphistophélès, le grand, le puissant ! On s'était moqué de lui ! Il s'arrêta de courir. Tout son corps tremblait, sa respiration saccadée le faisait frémir. Il s'arrêta et se retransforma, il reprit sa forme humaine. Assis sur le sable du désert, il se pris la tête des mains. Oui. Oui, il allait se venger. Il allait la faire souffrir tout comme lui il a souffert. Il voudrait l'écraser de ses mains, mais ce serait trop facile. Il allait la détruire comme elle l'avait détruit.Il s'en faisait la promesse. Il sortit son canif, tendis son poignet droit et se coupa. Il laissa le sang tomber, goutte à goutte sur le sable avant de proférer une incantation. Il recula de quelques pas et admira son sang. Il sourit. Il allait se venger, le crime ne resterait pas impuni. Elle payerait pour l'avoir fait souffrir. Petit à petit, la douleur se transforma en colère. Il allait se venger, oui. Mais d'abord...

Il ferma les yeux et se concentra. Il déplaça toute son énergie vers son cœur. Son cœur qui contenait toutes ses émotions. Son cœur qui battait déjà vite, accélérait de plus en plus. Il bâtit comme jamais, un rythme insupportable, puis, il finit par gonfler. Gonfler, gonfler... Avant d'exploser. Sous le choc, il émit un hurlement de douleur et tomba à genoux. Méphistophélès avait tué son cœur. Il se toucha la poitrine des doigts : la douleur était partit. Et sur le sang maintenant séché au sol, se trouvait son cœur. Il s'abaissa et versa une poignet de sable dessus. Il n'en aurait plus besoin. Il se releva, il ne ressentait absolument plus rien. Il transmuta, prit son élan et s'envola. Laissant son cœur derrière lui.

Il était définitivement devenu un être sans cœur et sans sentiment.

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Cette partie vient d'une de mes histoires, "Nephilim".