Eyes closed


Ils sont allongés l'un à côté de l'autre. Comme tant de fois, ils parlent, échangent et vides leurs coeurs l'un à l'autre. Les choses sont légèrement différentes pourtant. Aujourd'hui, se sont les retrouvailles. Maintenant, ils savent que plusieurs mois séparés ne peuvent entachés ce lien si particulier qui les unis. Doucement, la fatigue et le silence s'installent dans la chambre.

Allongés l'un en face de l'autre, ils se rapprochent comme inconsciemment. Elle colle alors son front au sien, l'air de dire, "regarde, je suis là. Je te l'ai dit, je ne t'abandonnerai pas." Elle frotte doucement son nez contre le sien. Apaisés. Leurs lèvres s'effleurent alors. Elle s'immobilise. Puis, lentement, rapproche ses lèvres des siennes, les effleurent, les entremêlent l'espace d'un instant. Une seconde passe, comme le temps de réaliser ce qu'il vient de se passer. La ligne qui vient d'être franchie. Elle laisse sa tête reposée tout près de la sienne, retient sous souffle quand il écrase ses lèvres contre les siennes. Le baiser se fait doux, timide. Comme s'il avait peur que l'un deux deux ne renonce et recule. Ne revienne à la raison. Elle dépose alors sa main sur son visage, fait lentement glisser son pouce de ses pommettes au creux de sa joue. Le baiser s'intensifie alors, leurs souffles se précipitent et leurs corps s'entremêlent.

D'un geste brusque, il la retourne et se retrouve au-dessus d'elle. Il fait glisser ses mains le long de ses bras qu'il relève au-dessus de sa tête avant de les maintenir d'une main. Prisonnière, elle ne peut que relever le visage vers lui, le regard brulant dissimulé par les ténèbres de la nuit. Il capture de nouveau ses lèvres, une main retenant ses bras, l'autre posée sur sa hanche. Elle s'abandonne tandis qu'il tire doucement sur son haut. Il libère enfin ses lèvres, ses baisers pressant descendant le long de son cou, trouvant le creux de ses clavicules. Il la mordille, l'aspire et la lèche, la marquant sienne. Lentement, ses baisers descendent de plus en plus bas. Sa respiration se coupe tandis qu'elle se cambre. Ses lèvres se trouvent maintenant à la lisère du point de non retour. Il s'arrête alors, attendant un signal, un signe ou un cris, quelque chose qui les empêchera de franchir le pas. D'arriver au point où ils ne pourront plus faire comme si de rien n'était.

- "Tu es sûre ?" murmure-t-il, comme à contrecoeur, ayant peur de la réponse, quelle qu'elle soit.

Il est toujours à califourchon sur elle, sa main maintenant les bras de la belle se faisant moins pressante. Quelle que soit la réponse, il sera difficile d'assumer la situation. Elle dégage alors ses bras doucement, s'appuyant sur les coudes pour se redresser. Leurs visages se font alors face. Elle distingue à peine son visage dans la pénombre mais devine que son assurance de toujours a disparu de ses traits. Lentement, comme pour retarder le moment fatidique, elle lève la main droite, qu'elle fait passer dans ses cheveux. Elle rapproche son visage du sien.

- "oui", dit-elle dans un murmure à peine audible.

Intérieurement, elle sent ses larmes lui monter aux yeux tandis qu'elle l'embrasse de nouveau. Elle s'agrippe à lui, une main sur son dos, l'autre se débattant dans ses cheveux tandis que leurs lèvres s'explorent "au diable les conséquences" semblent-t-ils se dire. Leurs gestes se font plus fougueux, bientôt son tee-shirt s'envole et atterris sur le sol, près du lit. Elle enfonce ses ongles dans son dos tandis qu'il joue avec l'élastique de son sous-vêtements. Il recommence ses caresse le long de son cou jusqu'à trouver son sein. Il lui libère un sein qu'il titille tandis qu'elle se cambre. Son haut rejoint bientôt le tee-shirt sur le sol. Assis l'un en face de l'autre, ils se regardent sans se voir. Ils se serrent l'un contre l'autre, le moment tant redouté étant finalement arrivé. Il est trop tard pour reculer, ils se serrent à en avoir le souffle coupé.

Il la repousse alors, la faisant tomber sur le lit. Lentement, les derniers morceaux de tissus les séparant disparaissent et ils s'embrasent. Des gestes à la fois tremblant et fougueux, un affrontement des plus brutes et paisibles à la fois. Leurs corps s'emmêlent, symphonie de soupirs. La bataille dura aussi longtemps que leur conversation nocturne habituelle, aussi longtemps. que la lune brillera dans le ciel. Une fois toute leur force épuisée, ils s'effondrèrent l'un sur l'autre. Il s'allongea sur le dos et la pris dans ses bras. Elle écouta son coeur battre, comme tant de fois auparavant, seulement, cette fois, les battements se font plus saccadés et intenses. Elle ferme les yeux, se laissant bercer par cette mélodie.

Dans cette pièce où le jour n'existe plus, ils s'endorment. Insouciants combattants aux coeurs timides, à la fois comblés et effrayés. Effrayés oui, car il faudra bien se réveiller et réaliser. Se réveiller et se voir nus dans les bras l'un de l'autres, une fois bercés par les rayons du jour. Se réveiller et se regarder dans les yeux, récupérer les vêtements éparpillés dans la pièce. Et ensuite ? Et bien, seul demain nous le dira.

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