Cela faisait maintenant 25 jours que le militaire était parti. Deux jours qu'ils auraient dû partir d'ici en suivant ses ordres. Pourtant Jimin n'avait pas le cœur de croire qu'il ne reviendrait pas, et Namjoon appréciait beaucoup trop profiter de ces deux cobayes morbides. Alors d'un accord tacite, ils ne bougeaient pas. Pourtant l'étau se resserrait, et de plus en plus de zombies qui erraient depuis Séoul parvenaient jusqu'à eux, rendant les chasses plus risquées et complexes. Probablement que si Jin avait été là, il les aurait engueulés pour rester si longtemps. Oui, probablement, mais il n'était pas là.

Jimin soupira, s'asseyant près du cours d'eau qui traversait la forêt. Il avait appris que patience et silence valaient mieux que de errer à la recherche de traces, car tout animal avait besoin de s'hydrater. Il prit l'eau dans ses mains et se courba, l'appliquant sur son visage fatigué. Il refusait de croire que Jin puisse être mort. Jin était fort. Il lui avait tout appris, et si lui était trop faible pour vivre dans ce monde, alors personne n'en était digne. Mais les plus faibles avaient néanmoins plus de jugeote que le militaire en avait eu en acceptant de se lancer dans la gueule du loup.

Il posa ses paumes dans les brindilles derrière son dos et leva le menton vers le ciel, les yeux fermés. Les oiseaux piaillaient comme pour apaiser ses craintes et retenir ses larmes. Non, Jin n'était pas mort. Qu'importe qu'à ce stade ce ne soit que de l'obstination, mais il refusait de le croire. Deux jours de retard ne voulaient rien dire

D'un coup, Jimin sursauta, persuadé d'avoir entendu un bruit non loin d'ici. Il brandit devant lui son bâton sur lequel il avait scotché un couteau et fronça les sourcils, tenta de discerner ce qui s'approchait.
Un silhouette, à quelques dizaines de mètres, titubante. Un homme, grand, les épaules larges. Les yeux de Jimin s'embrumèrent de larmes de joie alors qu'il lâcha son arme et se précipita vers lui. Leurs corps entrèrent en collision, faisant tomber son aîné par terre qui poussa un gémissement plaintif.

" Tout doux, je suis tout cassé...
— Tu es en vie, putain... T'es revenu...
— Évidemment..."

Et face aux sanglots de Jimin contre lui, il passa sa main dans ses cheveux, enlaçant son corps dans une douce étreinte, jusqu'à ce que le plus jeune cesse de trembler et l'étreint à son tour.

" Aide moi à me relever... Je me nettoie et je vais hiberner...
— Qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi tu as mis autant de temps ?", fit-il sans dégager son corps, refusant de briser l'étreinte.
" ... Je vous raconterai tout une fois reposé. En attendant, si tu pouvais m'aider à me laver... je suis dégueulasse....
— C'est vrai que tu sens un peu la mort...
— Namjoon a refusé que je me repose tant que j'avais pas prit un bon bain... quasiment un mois sans se laver ça aide pas... Pourquoi a-t-il fallu que les zombies gardent leur odorat, sérieusement..?
— Tu es sûr que c'est pas plutôt pour éviter que tu empestes la tente?"

Après un petit rire, Jimin concéda à se redresser, tendant sa main à son aîné pour l'aider à son tour. Il le regarda se dévêtir, puis l'épaula jusqu'à ce que l'eau froide soit à la hauteur de leurs hanches.

" Namjoon a été vache... Il aurait pu te permettre de dormir quelques heures, quand même... Tu es épuisé.
— Hmm... Si je me couche tu peux me dire au revoir pour toute une journée.
— Oh... Tu as mangé, au moins ?
— Une patte de lapin... Félicitations pour cette proie qualitative."

Jimin étira un sourire satisfait sous le compliment, puis commença à amener l'eau sur le dos de son aîné, dépannant Jin avec plaisir. Sa peau était écorchée par endroit, mais ce n'était, il l'imaginait, qu'un maigre payement qui aurait pu se transformer en bien pire.

"Merci d'avoir tenu ta promesse..., murmura-t-il en déposant ses lèvres sur l'une de ses omoplates écorchée.
"Jimin, tu sais j'ai pas mal réfléchi à ce que tu m'as dit avant de partir... Il faut dire que j'ai eu le temps, en passant 3 jours coincé sous un camion... Et-
— Tu as passé 3 jours coincé sous quoi?
— Un camion.."., répondit alors Jin, si fatigué qu'il n'avait pas compris l'accentuation sous surprise.
" J'ai bien compris ! Mais pourquoi ?!
— Chuuut....", fit-il cette fois en se retournant, posant son doigt sur les lèvres charnues du plus jeune qui se pressèrent sous lui dans une sensation beaucoup trop douce.

Puis Jin sourit tristement.
"Et j'ai été coincé 4 jours dans l'hôpital, aussi... Impossible d'avancer.... Mais promis, je te raconterai tout ça plus tard... Tu ne veux pas qu'on revienne au sujet initial..?
— ... Je préférerai que tu te reposes, surtout... Le reste peut attendre..."

Et malgré tout, Jin acquiesça, reconnaissant, puis se retourna pour laisser les mains du plus jeune parcourir et frotter son dos. Il soupira et leva les yeux vers le ciel. La lumière du soleil l'éblouit, et il ferma ses paupières l'espace d'un instant. Mais elles étaient si lourdes qu'elles refusèrent de s'ouvrir à nouveau, laissant sa tête tournée dans le vide, derrière un rideau obscure. Il avait envie de dormir... Juste dormir. Impuissant, ses genoux se plièrent. Une sensation de froid. L'eau qui était montée d'une traite jusqu'à ses épaules. La voix de Jimin qui l'appelait derrière lui.

Lorsqu'il ouvrit les yeux, il lui fallut quelques instants pour comprendre qu'il était glacé, et encore plus longtemps pour comprendre que le noir autour de lui n'était pas qu'une illusion de ses paupières closes. Il regardait, mais ne voyait rien. Il sentait une main froide qui tenait son torse fermement, comme si quelqu'un espérait désespérément le garder contre lui. Puis il ressentit des tremblements dans son dos. La personne devait avoir froid, elle aussi.

" Jimin..?", articula-t-il d'une voix rauque et ensommeillée avant que la main sur son torse ne remonte précipitamment pour se presser contre sa bouche avec force. Il reconnut l'odeur de la main de Jimin et retint un soupir soulagé.
Alors il fit abstraction de cette situation qu'il ne comprenait pas trop et tendit les oreilles. C'est là qu'il les entendit. Un, puis deux, trois... et finalement neuf zombies qui traînaient leurs pieds dans les feuilles mortes, lentement, autour d'eux, trop près pour qu'il se risque ne serait-ce qu'à murmurer à l'oreille du plus jeune.
Il posa sa main sur la sienne et la descendit doucement, lui faisant comprendre qu'il avait compris la situation.

Il voulut alors tâter ses poches mais se rendit compte qu'il n'avait toujours pas ses vêtements. Sûrement avait-il dû tomber de fatigue dans la rivière, et probablement que Jimin avait voulu le ramener au camp en le tirant. Mais un corps qui glisse sur le sol d'une forêt en automne fait forcément du bruit.
Il ne savait pas quoi faire dans cette situation, à part tenter de filer en catimini, maintenant qu'il était réveillé.

Il sentit le corps de Jimin bouger dans son dos. Il le sentait se relever en le laissant à terre. Il n'avait pas besoin de le voir pour savoir que chaque contraction de ses muscles était contrôlée. D'un pas souple, il se positionna devant son aîné, les bras tendus devant lui, dans l'obscurité la plus complète.

La situation était rude : ils ne voyaient pas où ils mettaient les pieds, les clouant sur place au risque de faire du bruit sur les feuilles mortes. Et de l'autre côté, ils ne voyaient pas non plus les zombies. Ils n'avaient que leurs oreilles pour les repérer. Attendre sans bouger, en osant à peine respirer, était probablement la meilleure chose à faire. Tout comme il avait dû le faire à Séoul à quelques reprises. Le voir se lever, prêt à se battre, inquiéta Jin bien plus que la solution d'attente. Les zombies avaient l'avantage la nuit, surtout les nuits aussi sombres que celle-ci, où la lune se retrouvait bloquée derrière les épais nuages gris.
Jimin esquissa un mouvement, se mettant en garde avec sa foutue perche à pêcher. Jin hésita. Si seulement lui aussi avait encore la force de bondir tel un bambi carnivore sur les zombies...

Il posa sa main sur le mollet de Jimin, comme le retenant d'un lien invisible. Et le vent se leva. Une brise puissante qui fit voler les feuilles. Mais plus qu'un potentiel camouflage de leurs mouvements, les nuages allaient être poussés. Peut-être pourraient-ils voir l'espace d'une seconde, peut-être plus. Mais ça serait suffisant pour les repérer et mieux comprendre leur environnement.

Et Jimin ne bougea pas, comprenant qu'ils attendaient quelque chose, sans trop savoir ce que le militaire avait en tête. Une minute. Deux. Et les rayons de la lune atteignirent enfin faiblement la cime des arbres, dévoilant les créatures et leur emplacement. Jin dégagea sa main, et Jimin bondit sans plus s'inquiéter du bruit, car il savait où chacun se trouvait.

"Chaos" était probablement le mot qui décrit le mieux cette situation à cette instant où les premiers sons fusèrent, de celui des feuilles sous leurs semelles à celui de la lame qui déchira les chairs en décomposition. Un coup précis dans le crâne du premier qui s'effondra, et Jimin garda la cadence, répondant avec violence aux huit autres qui se jetèrent sur lui. Parfois à l'ombre sous les nuages, parfois sous un nouveau rayon gris. Et pourtant tout allait très vite. Si vite que Jin eut à peine le temps de réaliser que Jimin n'aurait pas le temps de finir son mouvement pour se retourner vers le zombie dans son dos. Il se leva en un bond et cogna la créature avec son épaule, l'écartant d'un coup sec, laissant sa chair putréfiée se coller à sa peau avant de perdre l'équilibre et tomber à terre, laissant le temps au plus jeune de se retourner et enfoncer la lame du couteau au plus profond de son orbite.
Puis plus rien. Rien ce n'est la respiration haletante du plus jeune que Jin prit dans ses bras lorsqu'il se releva.

" Merci.", murmura-t-il simplement.
"... De quoi?
— De ne m'avoir pas laissé derrière.
— Je te fais confiance et te confierai ma vie. J'ai envie que tu puisses faire pareil... Un peu comme... Je sais pas... des partenaires... ce genre de choses...", termina-t-il presque avec timidité.
"Comme des partenaires ..? De quel genre de partenaires, parles-tu..?
— ... Laisse... C'est stupide de ma part... Vraiment je-"

Mais Jin le repoussa alors, serrant ses épaules dans ses mains. Il le recula juste assez pour avoir la place dans se pencher sur son visage et déposer timidement ses lèvres contre les siennes. Un baiser immobile, juste un contact, une pression entre leurs bouches. Puis il se recula et lui sourit.

" Je te l'ai dit: j'ai eu deux semaines pour réfléchir à tes mots. Deux semaines pour regretter de n'avoir pas pu poser mes lèvres sur les tiennes à ce moment et goûter une dernière fois à un baiser avant de mourir... J'ai vraiment cru que j'allais mourir... Et je m'en suis vraiment voulu... Alors... Soyons partenaires. Pour que le jour où nous mourrons nous le faisions avec le sourire.
— Est-ce que je suis un choix par défaut..?"

Et cette fois, Jin dû retenir un rire en se mordant la lèvre.

" Peut-être que oui. Mais je suis heureux que ce soit toi. Alors contente toi de moi, s'il te plait."

Jimin laissa alors son front retomber contre son torse froid, sans savoir quoi penser de ces mots. Tout ce qu'il savait c'est qu'il était prêt à s'en accomoder s'il pouvait gagner son amour.
Il leur fallut ensuite 10 minutes pour rentrer au camp où Namjoon les attendait avec inquiétude, 10 longues minutes avant de s'endormir pour 16 heures d'affilées bien méritées malgré la lumière de la journée.
Jimin voulut le rendre fier, retournant chasser, lui apportant de la viande fraîche pour le dîner. Et le sourire de Jin en sortant de la tente, ce soir-là, alors que la viande cuisait dans l'eau bouillante pour éviter les odeurs, suffit à rendre heureux le plus jeune. Heureux de le rendre heureux, même par la plus simple des actions.

Ils étaient maintenant assis autour du maigre feu qui dansait au milieu de leurs jambes, leurs visages éclairés de sa lueur rougeâtre, faisant mouvoir les ombres de leurs propres traits sur leurs peaux. Le vent s'était calmé, bien que le ciel semblait refuser à se dégager.
Ce n'était pas la plus belle des soirées, mais Jin était revenu après 25 jours de dîners fades, alors elle semblait réellement magnifique aux yeux du plus jeune. Il aimait sa présence plus que tout.

"Au fait, racontes à Jimin ce que tu nous a ramené !", fit soudainement Namjoon en arrachant un morceau de chair de la patte du volatile qui avait fini dans les griffes du chasseur. "Hormis les substances que je t'avais demandées, bien sûr... Ça ne va pas l'intéresser, ça..."
" Un émetteur de l'armée sur un barrage militaire qui n'a malheureusement pour eux pas tenu le choc...
— On va pouvoir communiquer entre nous ?
— Non. Ça fonctionne plus comme une sorte de radio, pas un talkie-walkie. Par contre... On peut les laisser allumer ici, et si l'armée prévoit un camp de réfugiés, on saura où il est.
— Oh.
— Bref, j'ai ramené ça et un peu de conserves."

Jimin finit par acquiescer et permit à son épaule de se reposer contre celle du militaire, et à sa tête de s'appuyer contre lui, sous le regard circonspect du médecin.

" Et c'est pas tout... On a une voiture, maintenant !
— Hein?"

Et cette fois, ce fut Jin qui répondit, esquissant un sourire désolé.

"Je suis navré Dr. Kim. Il en est de la responsabilité de chacun d'éviter que trop de bruits n'attirent les zombies au-delà de la capitale alors que des civiles sont en fuite dans les campagnes.
— Qu'est-ce que tu veux dire ..?
— Que votre séant ne pourra se reposer sur une banquette rembourrée avant un moment. Les voitures font trop de bruit."

Cette fois, ce fut Jimin qui se redressa et fronça les sourcils, regardant le militaire avec sévérité.

"Personne ici n'est dans une position qui permette de penser aux autres en premier. Ces gens que tu veux protéger en nous foutant dans une position délicate, eux, je suis sûr qu'ils ne se sont pas gênés pour prendre une voiture et s'éloigner de Séoul. Réfléchis différemment. Tu es partis en mission suicide pour ramener du matériel à Namjoon, on transporte des choses bien plus précieuses que nos simples vies à ce stade là. Il est temps d'être un peu égoïstes, justement.
— Hmm..."

Les regards embrasés par les reflets des flammes se tournèrent alors avec attention vers Jin qui se frottait le menton, réfléchissant.

"Au final, avec ou sans la considération des civils, la problématique reste la même... Si on prends la voiture on sera probablement assez rapides pour les semer mais ceux qui nous entourent partiront dans notre direction. La seule solution serait de partir assez loin pour qu'ils perdent réellement notre trace mais... La Corée n'est pas grande.
— Elle est assez grande pour les semer...
— La clef de la réussite c'est de rester en mouvement jusqu'à avoir un repère stable ou que la radio nous informent d'un camp militaire quelque part."

Jimin bougonna. Il n'avait plus faim, mais il attrapa un morceau de viande sans porter grande attention au reste de la conversation. Comme d'habitude, il était là en guise de décoration. Comme d'habitude son avis n'importait que peu.

"Tu préconises quoi..?", demanda Namjoon en s'approchant légèrement. "On continue à pied pour pouvoir observer et ajuster notre trajectoire ?
— On sera moins ignorants de ce qui nous entourent si on y prête attention. Il vaut mieux qu'on continue à pied, oui. Je me repose encore un jour, et après on décampe. On a assez traîné ici. Hier avec Jimin on s'est retrouvé face à neuf zombis. On aurait jamais eu ça il y a trois semaines.
— Ok."

Le reste de la soirée, Jin se contenta de raconter ses vacances à Séoul. Le chemin pour y aller n'avait pas été un souci, bien que fatiguant, il n'avait rencontré aucun obstacle particulier. En revanche, une fois aux abords de la capitale, les choses s'étaient corsées. Sans surprise, ils étaient si nombreux que s'approcher de l'hôpital s'était révélé être un véritable jeu de cache-cache, le conduisant parfois à ne pas bouger durant des jours ou progresser dans une lenteur qu'il n'avait pas anticipée, mais il avait été patient, prudent, et grâce à ça, il était aujourd'hui de retour parmi eux.

Alors quand il alla se coucher, Jimin le rejoignit, s'allongeant à ses côtés dans le bruit timide du froissement des tissus. Il passa son bras autour de ses côtes et cala son menton contre sa nuque. Il voulait juste l'enlacer et s'endormir, mais l'odeur de son aîné réveilla un désir taquin en lui : celui d'obtenir un baiser, même s'il était aussi timide que leur premier échange. Alors sa main se posa, joueuse, sur les muscles du bas de son ventre, remontant en une caresse sous le tissu plus si propre qui lui servait de t-shirt.

"Qu'est-ce que tu fais..?", demanda la voix endormie du militaire qui agrippa son poignet pour le retenir.
" Je ne fais que donner un peu d'affection à mon partenaire...", répondit innocemment le plus jeune dont les cheveux venaient caresser son propre visage.
"Namjoon pourrait venir se coucher à tout moment... évite...
— Juste un peu...", rétorqua-t-il cette fois plus sèchement en se débarrassant de l'étreinte des doigts de Jin sur son poignet d'un petit coup sec.

Il voulait son baiser. Il l'aurait. C'était comme un jeu, maigre divertissement dans ce monde soudainement si sérieux.
Ses doigts reprirent leurs caresses légères semblables à un effleurement, remontant toujours plus, le long de son abdomen, de sa poitrine, jusqu'à ce que le bout de ses doigts ne dépassent par le col de son t-shirt et ne viennent saisir son menton, l'invitant à tourner son visage vers lui. Et c'est ce que Jin fit, après un bref instant d'hésitation, sans oser retourner complètement son corps. Sûrement avait-il peur de se brûler dans le feu de la passion du plus jeune qui, lui, semblait bien plus avide qu'il ne l'était réellement.

Alors il ne fit que lui offrir ses lèvres, l'embrassant du bout d'elles sans oser approfondir... Du moins jusqu'à ce que la main de Jimin ne se plaque dans la nuque du militaire et que sa langue ne quémande un accès que Jin ne sût lui refuser, une fois de plus. Il l'embrassa à en perdre son souffle et soupira de satisfaction lorsque son partenaire se retourna enfin vers lui, collant leurs corps aussi étroitement que leurs lèvres, ondulant dans ce rythme dicté par leurs bouches.

Un bruissement à l'extérieur de leur tente. Les corps et lèvres se décollèrent. Les langues n'eurent pas le temps d'articuler d'au revoir que Jin avait repris sa position, dos au plus jeune qui ne pouvait s'empêcher de sourire.