AOÛT
- Est-ce que tu l'as lue ?
C'était tout ce que j'avais été capable de dire après un long silence. Rien d'autre ne l'avait rompu à part ma voix tremblante, Orion toujours figé sur la dernière marche de l'escalier. Il pensait que j'allais sûrement hurler avant de claquer la porte, comme à chaque fois qu'il troublait mon coeur. Mais ma voix ne s'était pas élevée, au contraire. Elle est restée plate comme la surface lisse d'un lac, mes pieds prenant racine au bord de l'eau. Alors, Orion avait doucement hoché la tête, comme s'il ne voulait pas m'effrayer en bougeant trop vite. L'instant s'étirait entre nos visages craintifs. Puis, tout est redevenu rapide, saccadé, tourmenté.
- Et ? Qu'est-ce que tu en penses ? Avais-je repris en rompant le contact visuel, la gorge nouée.
- C'est ton père ? Lui ? Comment ose-t-il parler de la sorte ? A-t-il répondu, amer.
J'ignore sa rancoeur, obsédé par le lever de rideau sur la scène du drame de ma vie.
- Qu'est-ce que ça fait de flirter avec un meurtrier ?
- Tu n'es pas un meurtrier. Ne dis pas de conneries.
Il s'est rapproché, les sourcils froncés. L'eau s'est agitée, ma voix a grimpé, désormais cassante.
- ça fait quoi d'être dans la même pièce qu'un fugitif ?
- La ferme Antarès ! Ok ? C'est des conneries tout ça.
Tu ne sais pas comment ça s'est passé, toi, murmuré-je, mes cordes vocales soudainement usées.
- Je sais que ça ne s'est certainement pas passé comme cet homme le décrit, déclare-t-il fermement.
Je plonge mon regard dans le sien, l'air grave.
- Tu crois qu'il ment ? Tu crois que je suis innocent ?
- Personne n'est innocent. Tu as fait des erreurs. Mais tu n'es pas un meurtrier, ne dis pas des conneries plus grosses que ta personne de la sorte. Ce qu'il dit dans cette lettre, ce ne sont que des conneries.
- Mais je n'écoute pas. Mes yeux ont quitté les siens, rivés sur tout ce qui n'est pas lui.
- Tu ne sais pas, tu ne sais pas.
- Explique-moi.
Je baisse finalement la tête et marmonne:
- C'est une longue histoire et tu n'as pas envie de l'entendre, crois-moi.
- J'ai tout mon temps, s'obstine-t-il.
Les hauts sapins, la terre givrée, les larmes glacées. Tout m'a éclaté au visage. J'avais à nouveau mal à la mâchoire, si mal que j'ai cru que l'hématome était réapparu. Je croyais presque sentir les gouttes de sang rouler sur mes lèvres, dégouliner jusqu'à la fossette de mon menton. Puis, la douleur de mes cordes vocales lorsque j'ai su ce que j'avais causé. Le trou dans ma poitrine, la haine sur ma langue, l'exil.
- J'ai presque toujours connu Rye. Il est arrivé en Finlande alors nous que étions encore que des gamins et très vite, on est devenus les meilleurs amis du monde. Quelques années plus tard, ma mère est morte d'un cancer. Leucémie foudroyante. Elle était française, c'est pour ça que nous parlons couramment sa langue. Cette maison était celle de nos vacances chaque été. Alors, sa mère est devenue comme la nôtre pour Maja et moi. Le hasard avait fait que nous partagions la même date d'anniversaire avec Rye. Ce jour sacré marquait de nouvelles expériences partagées chaque année. La première cigarette, la première cuite. Et lorsque nous avons eu dix-sept ans, notre premier baiser. On ne pouvait plus renier cette attraction qu'il y avait entre nous, aussi bizarre que cela puisse paraître pour des amis d'enfance. On est sortis ensemble pendant onze mois. Un mois avant notre anniversaire, mon père a découvert notre relation, hérétique à l'encontre de sa religion. Je me suis disputé avec lui, il m'a frappé jusqu'à ce que je me plie à son ordre: rompre avec Rye et ne plus jamais le revoir.
Cet Acte me hante. Je sais que nous glissons vers la scène suivante, que la tragédie va bientôt s'achever, que le coup de grâce va être porté. Je serais l'acteur qu'on déteste, le bourreau des rancoeurs.
- Je l'ai fait. Je suis sorti, j'ai descendu la colline sans même penser à mettre une veste, je suis arrivé devant sa petite maison. Il sortait les poubelles et s'apprêtait à rentrer. Et... et je lui ai dit des choses horribles ce soir-là. Des choses que je ne pensais pas le moins du monde. Je pensais qu'il verrait que je mentais. Qu'il se douterait que mon père avait tout découvert. Mais il m'a cru. Les jours qui ont suivi, j'ai voulu l'appeler, frapper à sa porte et tout lui expliquer. Mais mon père surveillait mes appels grâce à ma facture téléphonique et il avait prévenu la mère de Rye qu'il ne fallait plus qu'on se voit, sinon il la dénoncerait aux services de l'immigration. Je n'ai pas eu de nouvelles de lui pendant un mois. Jusqu'à... Jusqu'à notre anniversaire. Le téléphone a sonné dans la soirée alors que nous étions en train de dîner. L'ambiance était tendue parce que je n'adressais plus la parole à mon père depuis ma rupture forcée. C'est Maja qui a décroché. Tout de suite, ses yeux se sont braqués sur moi. J'ai tout de suite compris qu'il s'agissait de lui. La conversation a duré trente secondes, tout au plus. Elle a raccroché avant de se rasseoir, sans rien dire. Mon père lui a demandé ce que c'était. Et c'est là qu'elle l'a dit. Rye venait de se suicider. Sa mère et lui avait pas mal de problèmes d'argent mais ça avait empiré depuis que mon père avait arrêté de les aider. Ils avaient fuit le père violent de Rye qui avait gardé leurs papiers, et sans ça il était presque impossible pour sa mère de trouver du travail en Finlande. Et je l'ai achevé. Je lui ai retiré tout espoir d'un avenir meilleur. Je l'ai achevé. Je l'ai tué.
- Il ferme les yeux un long moment. Pendant tout ce temps, je ne pouvais voir que ses cils déposés sur ses cernes violacés. Puis, il fait un pas, le vert de ses yeux inondant le kaléidoscope de mes larmes.
- Tu ne l'as pas tué. Ton père l'a fait. Ton père est le seul à blâmer. Tu n'avais pas le choix. Tu n'étais qu'un ado soumis.
Je ne peux plus retenir mes sanglots, je n'ai plus d'air. Ma trachée s'est serrée et m'étouffe presque, tout ce que je peux faire est cracher mes larmes. Elles roulent grossièrement sur mon visage, toutes en même temps. Et avec le peu d'oxygène que mon corps me laisse capturer dans mes poumons, je croasse:
- Si tu savais comme je regrette ce que j'ai fait, si tu savais comme j'aimerais que toute cette merde ne soit jamais arrivée, qu'il soit toujours en vie, à mes côtés pour toujours. J'ai été si faible, si stupide. J'ai même prié pour qu'en me réveillant le lendemain tout ceci ne soit jamais arrivé et qu'il serait toujours là pour me conseiller, rire et m'aimer. J'ai prié ! J'ai prié pour que n'importe quoi m'accorde la chance de pouvoir le serrer dans mes bras à nouveau. Mais aucun Dieu n'est venu le relever de sa tombe. Aucun Dieu n'est venu me relever, alors que j'étais toujours en vie. J'ai voulu mourir, tu sais. Me foutre devant une voiture pour qu'elle me percute et me tue. Je te jure, dès que j'en voyais une, je voulais descendre du trottoir pour qu'elle explose ma chair et mes os. Je ne pouvais pas supporter de vivre dans un monde où il ne m'aimerait plus, alors je voulais seulement qu'on me tue aussi, qu'on m'achève à mon tour.
- Je sais ce que c'est.
Il laisse passer un court silence, quelques anges.
- Je sais. Je ne sais pas quoi dire d'autre. Il n'y a pas de mots, reprend-t-il finalement.
- Alors ne dis rien. Promet-moi de ne jamais mourir. Promet-moi de me rester éternel, de ne jamais me laisser seul. Aime-moi.
Il se défile, comme les images qui voilent son regard.
- Je ne peux pas te promettre ça Antarès.
Il recule d'un pas, ses yeux plongeant entre les lames du parquet.
- Je peux t'aimer. Je peux te promettre de le faire. Mais je ne peux pas te promettre de vivre.
Une colère sourde chauffe mes joues, serre mes dents et fait craquer mes os.
- Alors tu vas partir, toi aussi ? Tu vas rejoindre les Dieux dans leur grande fête mortuaire où tout le monde est invité, sauf moi ? Tu vas me laisser seul sur cette Terre ?
- Si je meurs, ce n'est certainement pas Dieu qui me trouveras.
- Qui d'autre que lui ? Je crache, exaspéré.
- Personne.
J'ai l'impression d'être dans cette grotte dont parle la mythologie. La faim qui tiraille mon estomac, un humour macabre et quelques moutons. Orion, le héros de toute cette histoire. Quand on y réfléchit, ça a toujours été lui. Je ne suis que le narrateur d'une légende, celle d'un garçon qui a survécu aux monstres.
- De qui as-tu peur ? M'enquis-je, un ton plus bas.
- De moi-même.
- Je n'ai pas peur de toi. Je ne vois aucun danger en te regardant, juste un garçon triste et suicidaire, négociant sa liberté avec des pizzas.
- Si seulement.
Il me rend le sourire que je venais d'esquisser, un peu de douleur sur les lèvres.
- Je suis bipolaire Antarès, j'aimerais savoir t'expliquer en détails ce que cela signifie, mais il faudrait que je le sache moi-même. Je ne suis pas triste et suicidaire, je ne suis pas euphorique et stupide, je ne suis pas violent et méchant, je n'avale pas des tablettes de médicaments en pleine conscience. Ce n'est pas moi qui fait tout ça, c'est quelqu'un d'autre. Et l'autre c'est moi. Je n'ai aucun contrôle.
- Et, cet autre dont tu parles... que veut-t-il ?
Sa voix s'est essoufflée, n'étant peut-être plus capable d'assumer la signification de ces mots qui ont l'air de sortir pour la première fois de sa bouche. Je ne sais comment nous en sommes arrivés là, à un tel degré de sincérité et de vérités mortelles. Je suis à la fois soulagé et dévasté. Je n'ai plus à me cacher de lui, il sait tout désormais. Mais aussi égoïste que cela puisse paraître, j'ai peur de sa souffrance. Je ne me sens pas capable de porter son fardeau en plus du mien. Certes, ma charge semble s'être brusquement allégée, mais jamais je ne m'en séparerais. Elle est gravée dans ma peau, inscrite dans mon ADN. Alors, une deuxième tragédie, c'est peut-être faire le dernier pas qu'il me reste avant de tomber dans le caveau du cimetière. La dernière fleur avant de m'enterrer définitivement, la dernière poignée de terre avant que je ne sois plus en mesure de respirer.
- Souffrir. Souffrir assez pour compenser ce que j'ai fait.
- Cette phrase, c'était celle qui tournait en boucle dans mon esprit jusqu'à ce que je rencontre Orion. Un sentiment de culpabilité si intense qu'il occultait tout ce que la vie a offrir.
- Qu'est-ce que tu as fait pour penser mériter tant de souffrances ?
Son regard transperce mes rétines.
- J'ai tué ma soeur.
Un silence entoure ses mots.
- On a tellement en commun. Si tu savais, ajoute-il.
- Alors quoi, tu l'as poussée dans le cercueil toi aussi ? Répondis avec un sarcasme macabre.
- Plus ou moins. J'ai causé un accident.
- Je crois que c'est à ton tour de déballer tes secrets.
Orion s'assoit sur le comptoir de la cuisine avec une nonchalance qui lui est tout à fait propre, inspirant comme s'il n'était pas sûr qu'il en serait à nouveau capable à la fin de son récit.
- J'ai toujours été proche de ma soeur. C'était ma meilleure amie, mon exemple. Elle m'a tout appris, mes parents étaient souvent absents. La veille de noël, on était sortis faire des courses à la ville voisine, à la recherche d'un quelconque cadeau pour notre père. Je ne me souviens même pas ce qu'on lui avait trouvé, commence-t-il avant de faire une pause, un rire sombre dans la gorge. Sur le chemin du retour, je lui ai demandé de m'apprendre à conduire. Il n'y avait personne aux alentours, la route était droite, elle a accepté. Tout était parfait, une journée magique. La dernière.
Il baisse les yeux, les poings aussi serrés que mon coeur.
- J'ai pris le volant, j'ai démarré, j'ai roulé une dizaine de minutes. Il avait pleuvioté une bonne partie de la journée. La glace noire était partie sur le pont. J'ai perdu le contrôle. Et tout ce dont je me souviens, c'est du sang et de la chambre d'hôpital et des hurlements. J'aurais dû mourir à sa place.
J'hésite un instant avant d'ouvrir la bouche, ne sachant quels mots seront les plus justes. Mais devant ses yeux empreints d'une douleur infinie qui fait écho à la mienne, je réponds naturellement :
- Ta soeur était la plus âgée, c'était elle qui était responsable de toi et non l'inverse. Personne ne pouvait prévoir ce qui allait se passer.
- Je n'aurais pas dû insister, tremble-t-il, fragile.
- Ça ne le ramènera pas tu sais, tous ces futurs antérieurs, murmurais-je doucement.
- Ça ne ramèneras pas Rye non plus, tous ces futurs antérieurs, m'imite-t-il.
J'accuse le coup, avale ma salive.
- Tout ce que je fais, tout ce que je dis, ce n'est pas pour le ramener.
- Alors pour quoi ?
- Pour me punir, assez pour mériter qu'on me pardonne.
Je ne frémis même pas en prononçant ses mots, s'agissant d'une évidence.
- Je te pardonne, souffle Orion, faisant vibrer l'air qui nous séparait avec ses mots salvateurs.
Je pose mes yeux sur lui, une crainte tordant mes boyaux un peu plus fort à chaque seconde qui passe.
- Est-ce que... est-ce que je t'ai déjà fait souffrir ?
- Non, pas vraiment, enfin si. Quand tu m'aguiche pour rien... commence-t-il, la voix étranglée par l'embarras. Je te pardonne pour ce que tu crois avoir besoin d'être puni. Tu as mon pardon.
Je n'écoute qu'à moitié ses paroles, lisant entre les lignes.
- Toi aussi... A toi aussi, je t'ai fait du mal.
- Non. Antarès, non.
- Est-ce que tu en es vraiment certain ? Est-ce que tu peux m'affirmer sans la moindre hésitation, qu'à aucun moment depuis notre rencontre, tu n'as souhaité me hurler que je ne suis qu'un con sans aucune considération pour les autres, me griffer le visage pour retirer ce sourire arrogant, me faire disparaître de ta vue parce que je n'y ai apporté que des emmerdes.
J'ai chaud, j'ai envie de frapper quelque chose, quelqu'un.
- Tu peux me le dire, ça ? Je hurle presque.
Contre toute attente, cet idiot sourit. On dirait que je ne lui fais pas peur, qu'il ne craint pas que je lui saute à la gorge et lui arrache son coeur, agacé par ses battements trop lents.
- Antarès, si je suis avec toi, c'est à cause de toutes ces choses. Tu ne m'as pas apporté des emmerdes, non, tu m'as donné l'envie de rester en vie.
- Je t'ai... sauvé ?
Ma colère s'effondre. La bipolarité est peut-être une maladie sexuellement transmissible. Enfin, encore faudrait-il que...
- Oui.
Sa réponse endort tous les démons comme une comptine, une petite musique qui tourne en boucle jusque dans mes rêves. Alors, je le prends dans mes bras, sans rien dire. Son menton contre ma clavicule, le mien niché dans ses cheveux. Papier, or et lavande.
- Tout ce qui vaut la peine d'être gardé auprès de moi vaut la peine de rester en vie pour, chuchote Orion, juste avant que je ne ferme les yeux.
*****
Je frappe au carreau flouté d'une porte, essuyant ensuite la poussière de la pliure de mon doigt sur mon jean. Visiblement, il n'y a pas grand monde qui passe par ici. La porte s'ouvre, laissant apparaître une jeune femme rousse, les yeux écarquillés.
- Antarès ? Mais qu'est-ce que tu viens faire ici ?
- Bonjour, Aline, souris-je, ravi de cet effet de surprise.
- Oui, bonjour... euh, entre, viens.
Je la suis dans un petit couloir, une mosaïque bleue et blanche sur le sol. Elle m'invite à m'installer dans un salon, pas très grand lui non plus. Elle doit vivre seule, pas même avec un chat. Comme quoi, j'avais vu juste lors de la première séance de thérapie groupée. Elle revient avec un verre d'eau et un carnet.
- Vous n'avez pas quelque chose d'un peu plus fort ? M'enquis-je avec une innocence à peine feinte.
- Antarès...
- Merde, vos soirées doivent être vraiment chiantes !
- Et si tu me disais plutôt ce que tu fais chez moi, hein ?
Je bois une gorgée, grimaçant juste après.
- Même pas un peu de grenadine ?
Son regard noir me persuade de passer aux choses sérieuses.
- Je vous ai apporté de la lecture, vu que vous aviez l'air de vouloir monter un club, comme les vieilles dans les films, lâché-je ironiquement en sortant un rectangle de papier de mon sac.
Il s'agit d'une enveloppe déchirée, une lettre froissée à l'intérieur.
Elle glisse ses lunettes sur son nez tout en fronçant les sourcils à la vue du nom de famille au dos. Jarvinen, comme moi. Non mais sans blague.
- Qu'est-ce que c'est ? m'interroge-t-elle, hésitant à commencer sa lecture.
- De la cocaïne ? Non mais qu'est-ce que vous croyez ! Lisez-là, putain !
Elle s'apprête à me réprimander mais je me lève brusquement, alors elle déplie la lettre. Je commence à tourner en rond dans la pièce, analysant son ficus qui crève de soif et les peintures ratées des fenêtres. Soudain, un chat noir débarque dans la pièce, miaulant en se frottant à mes jambes.
- Vous avez un chat ?! Je hurle, complètement abasourdi.
- Antarès, je suis désolée, je ne savais pas pour ton père, se retourne Aline, le front barré d'une ride soucieuse.
- Il y a un tas de choses que vous ne savez pas, sur moi mais aussi sur les autres, répondis-je, ignorant la boule de poils qui me suit en miaulant.
Je me rassois à ma place initiale et l'animal grimpe sur mes genoux en ronronnant. Je lui colle une pichenette sur la truffe et il s'enfuit en feulant.
- Ne me regardez pas comme ça, je vais bien, fis-je en constatant son regard peiné.
- Alors pourquoi est-ce que tu m'apportes cette lettre ? Qui date de plusieurs mois, qui plus est ! Qu'est-ce que tu attends de moi ?
Je soupire, les lèvres pincées.
- Vous êtes la seule adulte que je connaisse. Enfin, connaître est un terme vaste. Ce que je veux dire, c'est que... merde. J'ai besoin d'aide, je crois.
*****
M'insultez pas svp je sais que j'abuse sur les délais !
Et soyez gentils avec @_A_y_h_aussi elle mérite que de l'amour
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top