Chapitre 9 : une soirée pas comme les autres.

[RÉÉCRIT]


Je trouvait Selena, assise dans la cour arrière, un journal en main et sans grande surprise, Harry non loin. Cet idiot était rapide. Il affichait un sourire niais. Je ne pouvais pas voir Selena mais je devinais une petite moue intrigué. Je me cachais derrière quelques plantes et tendais l'oreille au maximum.

- Et donc c'est toi qui écris toutes ces chansons.

- Oui.

- Je peux voir ?

- Hum, je ne sais pas, c'est très personnel. Je l'entendis se racler la gorge.

- Oh oui je comprends. Un long moment de silence s'installait et c'est quand Selena soupirait qu'il tentait une nouvelle approche. Dis, tu sera là demain à la soirée ?

- Normalement.

- Oh, et tu y vas seule ?

- Et bien, je ne sais pas. Je pensais y aller avec mes amis.

- Et Justin ?

- Justin ?

- Il t'as demandé d'aller avec lui ?

- Non, mais je suppose que c'est parce que c'est évident. Qu'il le demande ou pas, qu'est-ce que ça change ? Nous passons tout notre temps ensemble.

- Oui, vous êtes drôlement proche tout les deux.

- Oui.

- Vous êtes ensemble ?

- Non, enfin pas que je sache.

- Et tu ne trouve pas ça bizarre qu'il ne t'es pas demandé d'être ton copain.

- Bien sûr que non. Il sort d'une relation douloureuse, j'ai moi même mes propres problèmes. Pourquoi se précipiter ? Ce n'est qu'un terme qui désigne deux personnes très proche. Ce que nous sommes déjà.

Et BIM ! Pensais-je. Elle avait été incroyable. Directe, aucune hésitation, aucune d'ambiguïté. Elle me revenait, c'était évident. C'était à ce moment là que je décidais de faire mon entrée. Je fis remarquer ma présence avec un raclement de gorge. J'avançais aisément, l'air léger. Soit tout l'inverse de Harry. Je me plaçais à côté de Selena, le dos droit, les épaules hautes, un sourire en coin qui en disait long. Il l'avait bien cherché. Il pensait que me devancer allait lui apporter la victoire. Le souci était qu'il n'y avait pas de compétition, rien à se disputer. Selena n'était pas un prix mais une personne. Elle méritait qu'on la traite comme tel.

Je tendis ma main à Selena et l'aidait à se relever. Elle me remerciait tandis que cet idiot n'osait plus dire un mot. Il n'avait plutôt pas intérêt. Fini les gamineries. Il avait assez joué comme ça. La soirée était demain, et j'avais encore des choses à préparer. Si le moment où j'allais lui demander de m'accompagner à la soirée n'allait rien avoir de spécial, la soirée allait l'être, et rien que pour elle.

- Je ne vous dérange pas ?

- Non ça va. On discutait de la soirée de demain.

- Ah vraiment ? Elle hochait la tête. Je vois.

- Bon je vais y aller moi. Je ne lui adressais pas le moindre regard et il s'en allait.

- Qu'est-ce qui lui prend ? Me demandait-elle, soucieuse.

- Je n'en sais rien. Tu sais, on ne s'apprécie pas tellement.

- Oui, j'avais remarqué, enfin surtout lui. D'ailleurs, pourquoi il te déteste ?

- Tout simplement parce qu'il écoute les idioties que les gens racontes à propos de moi. Comme quoi c'est moi qui aurait brisé le coeur d'Ariana, que j'étais le seul à être infidèle, que toutes les filles qui me passaient sous la main terminaient dans mon lit et d'autre conneries.

- Oh... Pourquoi je n'en n'ai jamais entendue parler moi ?

- Tout simplement parce que tu ne prête pas attention aux personnes qui racontent ça. Tu es tellement discrète et innocente. Je déposais ma main sur sa joue.

- Je ne suis pas innocente, arrête de dire ça.

- Oh que si tu l'es.

- Non. Arrête de parler de ça tu veux. Tu ne sais même pas de quoi tu parles. Tu n'as pas la moindre idée de ce que tu racontes ! Je la regardais, un peu surpris.

- Et bien dis moi.

- Non ! Personne ne doit savoir. Elle commençait à paniquer. C'est mon problème, je l'ai mérité... Je, non c'est pas possible... Ne comprenais pas ce qui lui arrivait, je tentais de la calmer.

- Hey, doucement, calme toi. Tu va finir par faire une crise. Calme. Je la prenais dans mes bras et nous berçais. Doucement mon ange. Respire.

Elle se calmait peu à peu et moi de même. J'ignorais ce qui venait de ce passer et ça me faisait un peu peur...

- Ca va ? Elle hochais la tête, toujours blottis dans mon torse. J'ai entendue ce que tu disais à Harry à propos de nous. Elle ne bougeait pas. Je suis fière de toi.

- Quoi ?

- Tu as su lui tenir tête sans même t'en rendre compte.

- J'ai simplement dis la vérité.

- Tu veux vraiment y aller avec moi demain ? Elle affichait un splendide sourire.

- Bien évidemment. Avec qui d'autre ?

Je souriais à mon tour et resserrais mon étreinte. Elle était tout simplement parfaite. Sa tête dans mon cou, je sentais son souffle chaud, ce qui provoquait chez moi un long et intense frisson. J'abaissais ma tête vers la sienne et plongeais mon regard dans le sien. Nous étions proche. Nos nez se touchaient délicatement. Je fermais les yeux et déposais mes lèvres sur les siennes. Elles étaient si douce, si pulpeuse. Elle devait sûrement appliquer quelque chose dessus car il y avait toujours ce petit goût sucrée que je n'arrivais pas à définir. Nos lèvres s'emboîtaient parfaitement, notre respiration s'accélérait tout comme mon désir. Je la voulais tellement... J'avais appris à me contenir avec elle mais ça devenait insoutenable. Elle ne se rendait même pas compte de l'effet qu'elle me faisait.


-19h30.


Le soir même, nous étions dans ma chambre. Assit sur le lit, l'un en face de l'autre, nous partagions nos chansons. J'étais un peu surpris qu'elle veuille partager ses écrits avec moi alors qu'elle avait refusée que Harry touche à son journal, mais encore une fois, je n'étais pas Harry. Je lui avais montré quelques unes des chansons que j'avais écrit étant beaucoup plus jeune. J'avais même interprété certaines de ces chansons. Elle m'avait complimentée et avait même quelques préférences.

Quant à moi, j'avais adoré découvrir son journal et les chansons qui y figuraient. Le journal était très gros mais souple, la couverture était dorée et il y avait un petit bouton lui aussi doré qui permettait au journal de rester fermé. Les pages était vieillis et y il avait de simples lignes noires. Plus de la moitié étaient remplies de notes, de partition, de mélodie, de pensées, de petits croquis très minimalistes. Il y avait parfois des images, des autocollants, des photos. C'était presque comme un journal intime. En comprenant cela, la dimension sacré de l'objet s'était accentué. J'avais presque l'impression d'être dans sa tête. Il y avait là plusieurs années de recomposées.

Je tournais chaque pages avec délicatesse. Il y avait tellement de détails, l'inspiration jaillissait de son journal. A chaque page il y avait un nouvel aspect de sa personnalité. J'étais attentif, peut-être entre ces pages était renfermé son triste et lourd secret. Je n'avais pas oublié toutes les fois où nous avions abordé le sujet et qu'elle se mettait à faire de l'hyperventilation. Ce n'était pas un secret à prendre à la légère. C'était comme une tâche, une ombre qui planait continuellement sur elle.

Tout ici indiquait qu'elle était une jeune fille heureuse. Il y avait de la couleur, elle avait une très belle écriture. Les dessins était assez bien réalisés. Pas la moindre trace de son malheur. J'étais partagé entre l'émerveillement face à la beauté de certain de ses textes et à la fois frustré de ne rien trouver.

- C'est absolument magnifique, tu es très créative.

- Merci. Elle me souriait.

- Ca change de mon carnet qui est dans un état lamentable...

- Pas du tout. C'est vrai qu'il n'est pas aussi complet que le mien mais il te représente assez bien je trouve.

- Donc je suis dans un état lamentable ? La taquinais-je.

- Non. J'aurais plutôt dit passionné par ce que tu fais. Rien d'autre ne compte que le contenu de ton carnet. Tu ne t'attarde pas sur les détail, tu écris, tu compose. Ca se voit quand tu chante.

- Vraiment ? M'étonnais-je.

- Ca saute aux yeux. Dans ton attitude, dans ta voix.

On ne m'avait encore jamais parlé de la sorte. Ce qu'elle me disait m'impressionnais. Je ne me voyais pas du tout de la sorte et pourtant elle semblait être persuadé que j'étais passionné. Bien sûr que je l'étais mais elle ne parlait pas seulement de passion comme dessiner ou chanter mais plus comme un investissement total et inconscient de l'esprit dans l'activité. Elle avait toujours les mots, elle savait comment me parler, c'était incroyable. J'étais en constant émerveillement face à elle. Plus j'apprenais à la connaître, plus je m'émerveillais. Etait-elle réelle ? Parfois, j'en doutais. J'avais l'impression qu'elle n'était que le fruit de mon imagination. J'avais de la chance de l'avoir. Elle était à moi et à personne d'autre.

Le lendemain.

Je n'avais pas vue Selena de la journée. Hier nous étions aller manger tout les deux en ville et puis nous étions quitter pour chacun retourner à nos chambres respectives. Ce matin, j'avais appris qu'elle était aller en ville avec Taylor, Nina, Cara et Vanessa pour faire les boutiques. Sûrement pour la soirée de ce soir. J'ignorais ce que j'allais bien pouvoir porter mais ce n'était pas le plus important. Pour le moment, je devais préparer la soirée. Je ne faisais pas partis du comité de la soirée mais avec un petit sourire charmeur et un peu de malice, je pouvais bien amener les filles du comité à me laisser apporter ma petite touche personnel.

C'est avec mon ordinateur portable que je me rendis dans ce devait être la salle de bal. Nombreuses affiches pour la soirée se trouvaient tout autour et notamment un écriteau avec inscrit dessus « Ne pas entrer ». Je remarquais le bruit de la sono à l'intérieur. Parfait. J'entrais à l'intérieur sans plus de cinéma. La salle était immense et en plaine décoration. Il y avait une dizaine d'étudiants un peu partout dans la pièce, avec divers éléments de décoration. Au centre je trouvais un groupe de jeunes filles en pleine discussion. Je reconnaissais certaines d'entre elles. Et bien, ma petite mission allait s'avérer bien plus simple que prévu, surtout avec Keylah et Nancy.

Je m'approchais du groupe de jeune fille avec un sourire un coin de bouche, l'allure certaine et mon fameux regard qui les rendaient toutes folles. J'avais appris au fil des années que mes yeux faisaient des miracles, surtout avec la gente féminine. Keylah fut la première à me remarquer. Elle était grande, brune et avait un corps qui la mettait en valeur. Elle avait vraiment l'apparence de la fille qui plaît et elle le savait. Un sourire qui en disait long sur sa personnalité apparaissait sur ses lèvres pulpeuses. Elle me lançait un regard charnel tout en s'approchant de moi. Ses amies firent de même et bientôt, je me trouvais entouré de jeunes filles. Ca commençait très bien.

- Salut les filles. J'espère que je dérange pas ? Disais-je d'une voix langoureuse. Elles secouaient toutes la têtes frénétiquement. Toutes sauf Keylah qui reprit sur le même ton que moi.

- Non, bien sûr que non. Tu ne dérange jamais Jay. Elle s'approchait de moi en me regardant de haut en bas. Je peux t'aider ? Demandait-elle en se mordant la lèvre inférieur. Je rentrais dans son jeu et souriais.

- Ca tombe bien, j'ai un petit service à te demander.

- Tout ce que tu veux. Ajoutait-elle en insistant sur le premier mot.

- J'ai une chanson que j'aimerais chanter ce soir à la soirée. C'est possible de prévoir un petit concert ? Je m'avançais.

- A condition que tu me réserve une danse ce soir. Son sourire était presque érotique. Parlait-elle réellement d'une simple danse ?

- Je pense pouvoir arranger ça.

- Et moi de même. Elle regardait ses amies d'un regard méprisant. Aller, dégagé, la salle va pas se décorer toute seule. La seconde d'après, nous étions seuls tout les deux. Alors Jay. Tu viens seul ce soir ? Je haussais les épaules.

- Je viendrais avec des potes.

- Hum, intéressant et cette nana dont tout le monde parle ? Je haussais un sourcil, comme si j'ignorais de qui elle parlait. Tu sais, la coincée... Celle que tout le monde t'as vu embrassé.

- Oh, Selena. Une amie.

- Elle sera là je suppose ? Où bien elle elle est trop coincée pour s'amuser ?

- Elle sera là.

- Oh, et bien tant pis. On s'amusera quand même.

Mon sang bouillonnait dans mes veines. J'en avais assez d'entendre à longueur de journée des mensonges et conneries au sujet de Selena. Mais pour le bien de mon petit spectacle de dernière minute, je me devais de garder mon sang froid et de rentrer dans son lamentable petit jeu. Pour elle.   

- Suis-moi, on va voir le DJ.

Je la suivais, mon humeur charmeuse toujours en place. Elle marchait devant moi délibérément lentement. La petite robe pêche qu'elle portait était très courte et avec ses larges hanches, elle paraissait encore plus courte. J'ignorais au maximum sa façon de marcher et baissais la tête. Je pouvais avoir des soucis rien que par ma présence ici, avec elle, inutile d'en rajouter en la matant. Nous montions les marches qui nous conduisaient à la scène et à notre DJ de le soirée, Anton. Il était en seconde année, je l'avais rencontré durant une soirée juste avant que les cours commencent. Je le saluais et lui venait me f aire une accolade amicale.

- Jay souhaite nous faire une représentation et je lui ai promis qu'il pourrait la faire ce soir, à la soirée. Tu pense pouvoir arranger ça ? Lui demandait-elle sur un ton froid.

- Pas de problème Jay ! Il me claquait l'épaule. Tu sais très bien que quand y'a le talent, je suis toujours partant. Tu as le son avec toi ?

- Bien sûr. Je lui donnais ma clef USB et mon ordinateur. Tu trouvera la chanson sur la clef et tout ce qu'il faut dans l'ordi.

Il hochait la tête et se mettait au boulot. Sans plus attendre, je le voyais analyser la chanson et sourire. Ca avait l'air de lui plaire. Je soufflais un bon coup et me retournais pour m'en aller quand je remarquais Keylah qui se tenait toujours très près de moi. Ce sourire séducteur toujours placardé sur le visage, elle se mit à caresser le torse du bout de son index. Je tentais de sourire comme auparavant mais c'est un sourire crispé qui se dessinait sur mes lèvres.

- Où on en était ?

- Humm...

- Oh, tu sais, je me demandais quelle chanson tu allais chanter ? Elle s'approchait encore plus de moi.

- Et bien, c'est un secret. Je lui fis un clin d'oeil.

- C'est à propos d'une fille ?

- Oui. Une fille que j'adore. Une fille qui me rend fou. Je la regardais intensément.

- J'ai hâte de voir ça alors. Elle reculais lentement. A ce soir.

- A ce soir.

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