Chapitre 15: Une réunion spéciale (1/2)

Me voilà devant l'entrée du building. La nuit a été courte, je n'ai pas vraiment réussi à trouver le sommeil. Avec ce qui se passe au bureau, Jack et ce dossier "important" que je vais devoir traiter avec un supérieur hiérarchique, qui je l'espère ne sera pas lui, je crois que je suis au summum de mon stress. Je passe l'entrée, puis le poste de sécurité et enfin l'accueil avant de me retrouver devant un des ascenseurs. Comme d'habitude, il se remplit rapidement. Je monte, et appuis sur l'étage 47. Mon cœur bat à cent à l'heure. Je reste crispée, droite comme un "i", en attendant que les étages et les arrêts défilent. J'ai l'impression de le sentir battre dans tout mon corps. Je redoute ce moment, alors que je ne devrai pas. Un travailleur lambda ne serait pas dans cet état d'esprit si un de ses supérieurs n'essayait pas de le faire chanter. Malheureusement, je suis dans cette position. Pourquoi? Qu'est-ce que j'ai fais pour mériter ça? Mon but était simplement de collaborer avec la J. Corporation afin de m'expérimenter et devenir une meilleure avocate. Et voilà qu'un espèce de pervers narcissique à décidé que je serai un bon joujou pour occuper ses journées de travail. Je ne me serai jamais douté qu'une personne puisse être aussi malsaine au point de vous tourmenter du moment où vous vous lever à celui où vous réussissez enfin à trouver le sommeil... J'ai déjà été dans un état comme celui-ci, même pire, mais pas pour les mêmes raisons...

Je sors de mes pensées lorsque j'entend le tintement, et que les portes s'ouvrent devant moi. Il n'y a plus personne dans l'ascenseur, mis à part moi. Le 47ème... Aller Mégan, courage.

Timidement, je m'avance à travers le long couloir froid qui se dresse devant moi. La secrétaire de l'étage n'est pas encore à son poste. Mes talons claquent lourdement au sol, dans un silence assourdissant. Bien que les lumières soient allumées, on dirait que personne n'est présent à cet étage. Les battements qui m'habitent reprennent de plus belle et mon cœur en manque un lorsque je vois inscrit "salle de réunion 2" sur la porte qui se dresse devant moi. Ce n'est absolument pas normal de se sentir oppressée d'une telle façon. Après une longue minute d'hésitation, je décide de toquer. Mais rien. Personne ne répond de l'autre côté. Devrais-je me sentir rassurée ou bien être encore plus inquiète? Je toque une seconde fois, toujours pas de réponse. 

Je tourne la poignée lentement, en prenant une grande inspiration, et ouvre la porte d'un coup sec, comme pour me donner du courage. Je me sens envahie d'un grand soulagement quand je remarque qu'il n'y a effectivement personne. Je referme la porte derrière moi, avant de m'installer autour de la grand table ovale, en sortant de quoi noter. Et j'attends, fixant la porte, attendant que cette dernière s'ouvre, d'un moment à l'autre.

Les minutes passent sans que quoi que ce soit ne se produise. Toujours pas de bruits à l'extérieur. Mais le silence est vite brisé par de lourds pas réguliers qui avancent dans ma direction. J'attends le moment fatidique. On y est, les pas s'arrêtent juste derrière la porte, je vois au même moment la poignée se tourner et la porte s'ouvrir. Lorsque j'aperçois Eric.

-"Mégan..."

-"Eric? Mais qu'est-ce que tu fais ici?" Je me sens immédiatement plus légère, j'ai presque envie de me jeter dans ses bras.

Il s'approche de moi lentement, et avec assurance.

-"Tu vas bien?"

Sa simple question suffit à me mettre les larmes aux yeux. Avec le jeu de Jack depuis ces dernières semaines, qui devient de plus en plus compliqué à gérer et toutes ses menaces... Je me sens au plus bas.

-"Je vais bien, merci..." Malgré mes tourments, je réussi encore à trouver la force d'essayé de lui mentir. Alors que je sais pertinemment que je ne suis même pas un minimum crédible.

-"Mégan..." Il me regarde avec cet air soucieux, il sait que mes paroles sont des conneries. Je me pince les lèvres aussi fort que je le peux. Je ne veux pas pleurer devant lui. Je me lève, tentant de lui échapper pour m'éviter cette honte, je le contourne, mais alors que je pose la main sur la poignée, je sens sa main attraper mon bras et me retourner face à lui.


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