Chapitre 20 : Le festival de Leeds
Bon, je me suis dis qu'il fallait que je refasse un petit mot d'auteur pour tous vous remercier un milliard de fois parce que j'ai déjà 9 000 lectures sur cette fiction et je ne vous parle même pas de Childhood memories où j'ai 43 000 lectures! Je trouve ça énorme et je vous remercie énormément et pour ceux qui n'ont pas encore lu Childhood memories, et bien je vous invite à le faire. (PS: Je suis un peu déçue de ce chapitre :/)
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Nous nous sommes garés au bord du bitume depuis un petit moment. La mini Cooper rouge a tenu le coup malgré tous les kilomètres qu’elle a parcouru aujourd’hui. Nous avons roulé toute la journée. On s’est arrêté pour manger un bout dans une pizzeria et on a reprit la route. On ne sait plus vraiment où on se trouve mais mon portable m’indique qu’on est tout près de Leeds. Durant notre long trajet, il ne m’a pas une seule fois adressé la parole. Il m’a seulement demandé si je voulais quelque chose à manger. Il faut dire que j’ai tiré la gueule pendant tout ce temps. Les différentes histoires entre mon père et moi ne me donnent pas envie de parler à qui que ce soit. Harry tire longuement sur sa cigarette avant de me la passer ce qui me permet d’observer ses longs doigts immobiles dans la nuit noire. Nous sommes appuyés contre sa caisse, les jambes en compote après avoir passé autant de temps en voiture. Les lumières d’une ville scintillent devant nous et nous les observons dans un silence de mort. Harry m’a prêté une de ses vestes et il entoure ma taille d’un de ses bras puissant et protecteur. Je me sens comme chez moi.
Un petit sourire se dessine sur mes lèvres à cette pensée et je fixe le champ qui s’étend à perte de vue devant nous. Derrière, les voitures s’enchainent à toute vitesse et nous éblouissent. Pourtant, j’ai l’impression que c’est trop silencieux alors je me colle un peu plus contre Harry et je lui demande de me serrer plus fort.
-Il paraît qu’il y a un festival à Leeds ce soir. Tu veux tenter d’y aller ? Me demande-t-il en penchant la tête sur le côté.
Je tire longuement sur sa cigarette, inspire la fumée dans mes poumons puis la recrache lentement en réfléchissant. Je bouge un peu ma jambe et je sens mon portable dans ma poche. Je le sens vibrer, une fois de plus, et je fronce les sourcils. Je le sors puis raccroche au nez de Liam qui m’harcèle depuis une bonne heure. Harry regarde par-dessus mon épaule et je devine qu’il sourit.
-Je suis partant, répond-je d’une voix traînante.
Il se relève alors que j’éteins mon portable. Il me tend sa main à laquelle je m’agrippe fermement puis me relève. Nous montons dans la voiture avec le silence habituel alors que je glisse lentement ma main sur sa jambe. Son regard se relève pour croiser le mien et je mordille ma lèvre nerveusement. J’essaie de le cerner, de comprendre ce qu’il a derrière la tête mais je sais très bien que monsieur Styles est un pro pour cacher ses émotions alors je reste à l’observer en me questionnant. Il saisit ma main, l’approche de son entrejambe et je fronce les sourcils.
-On n’est pas censé aller au festival de musique ? Demandé-je d’une voix presque tremblante.
-On a toute notre nuit pour y aller, princesse.
C’est ça qui me fait peur chez Harry. Le fait qu’il soit si bon acteur, j’ai peur de me dire que je ne le connais pas vraiment. Mais c’est la vérité, je ne connais rien d’Harry. Il se dissimule derrière des belles paroles et j’ai l’impression de passer mon temps avec un inconnu. Pourtant, je suis tombé follement amoureux de cet inconnu et c’est complètement flippant de ne jamais savoir le fond de ses pensées.
Harry interrompt toutes mes réflexions pour me prendre par la taille et m’inviter sur ses genoux. Je me retrouve rapidement allongé contre son torse, les fesses contre le volant à l’embrasser à pleine bouche en ondulant mes hanches. Cette foutue caisse est tellement minuscule que nous devons nous plier en quatre pour trouver une position confortable. Et là, nous avons fait l’amour.
* * *
Après nous être rhabillé, nous avons filé en direction de Leeds, à une vingtaine de minutes de là. Harry est resté silencieux pendant le voyage mais il a prit le temps de se recoiffer avant de sortir de la voiture. Histoire, aussi, de me faire un peu plus bander.
J’attrape sa main après avoir quitté son siège et je me dirige vers la provenance de la musique. Le festival à l’air de battre son plein et on croise, sur notre chemin, des personnes éméchées qui dansent encore sur Thirty seconds to mars. Et je deviens soudainement hystérique à l’idée de voir une vingtaine de groupes magiques regroupés sur la scène. Harry me tient la main alors que nous nous avançons un peu plus rapidement. La foule est rassemblée devant la gigantesque scène et les guitares électriques diffusent un son magnifique. Je tire Harry avec moi en entreprenant de me glisser dans la foule qui danse au rythme de la batterie. A cause de ma petite taille, je me fais bousculer à plusieurs reprises mais Harry n’hésite pas à me défendre. Quant enfin nous arrivons devant les enceintes, j’aperçois le groupe Rise Against qui se défonce littéralement sur scène histoire de nous en mettre plein les oreilles. Et ça marche. Le festival est énorme et nous y passons toute la soirée à danser et à chanter en chœurs.
-C’est bientôt terminé, on devrait y aller avant de se retrouver piétiner par la foule, m’annonce Harry, au creux de l’oreille en hurlant.
Je grimace en me tenant l’oreille puis j’acquiesce finalement alors qu’il me tire hors de tout ce monde. Quand nous nous rendons près de la voiture, je suis encore en train de trémousser mes fesses avec un grand sourire. Harry me donne une petite fessée et je deviens rouge de honte. Il éclate de rire par la suite puis dépose un langoureux baiser sur mes lèvres.
-La soirée t’a plu j’imagine.
-C’était génial. Merci, Harry.
Je m’approche de son oreille pour y chuchoter un « je t’aime » auquel il répond par un silence mais je suis persuadé que c’est un type pudique qui n’aime pas vraiment exprimer ses émotions alors je laisse faire. Je le regarde longuement et il m’offre un petit sourire.
-On dort où ? Demandé-je finalement avec une petite moue.
-On va bien trouver. Répond-t-il en haussant les épaules.
Il m’adresse un petit clin d’œil qui me fait froncer les sourcils puis il fouille dans son coffre alors que je reste sur place. Il sort un sac de couchage puis il m’attrape la main.
-On va trouver un parc ou quelque chose dans le genre.
J’hoche la tête parce que ça ne m’étonne même pas de lui. Comme d’habitude, il n’a rien prévu, on fait juste les choses au hasard parce qu’avec Harry, tout relève du hasard. Je laisse échapper un petit rire puis je profite de notre petite aventure dans Leeds pour me coller contre son corps en prétextant avoir peur des gens bourrés. Il secoue la tête en ricanant mais je me contente de me resserrer contre lui. Nous marchons calmement et sur le chemin, Harry sort une cigarette et m’en tend une. Cette fois-ci, je ne la refuse pas. Il me glisse le briquet entre les mains et j’allume ma clope en fixant les étoiles. Un tas de question fait surface dans ma tête. Je me rends soudainement compte que je veux en savoir plus sur Harry et que la seule manière d’avoir des informations sur sa vie, c’est de lui poser des questions, tout bêtement. Alors je baisse mes yeux vers les siens et je pose ma tête contre son épaule.
-Tes parents sont où maintenant ? Je veux dire, s’ils n’habitent plus à Kingsley ?
-Mon père est parti aux Etats-Unis et ma mère est retournée chez ma grand-mère, à Holmes Chapel, là où je suis né.
-Et cette maison où on est allé pendant une soirée, juste avant notre départ pour Manchester ?
-C’était celle de mon père, répond-t-il avec un petit sourire.
Je m’attendais à ce qu’il me demande de ne pas le questionner mais je me suis trompé sur toute la ligne, ça ne le dérange pas de donner des informations sur lui. Preuve que je ne le connais pas si bien que je le pense.
J’hoche la tête à ses mots alors que je tire sur ma cigarette. Harry me tire soudainement sur la droite et nous pénétrons dans un petit parc banal. Harry y déploie son sac de couchage bleu et s’installe dans celui-ci, tout habillé. J’arque un sourcil en remarquant qu’il n'y a aucune place pour moi alors qu’Harry a déjà les yeux clos.
-Et il est où le deuxième sac de couchage ? Demandé-je après une petite minute.
-Y en a pas, c'est un sac de couchage deux places, alors viens te coucher et ferme la, princesse.
-Mais on va être trop serré ! Je suis trop jeune pour mourir, pleurniché-je.
Harry se redresse d’un coup et me fixe longuement avant de soupirer.
-J’avais oublié que les princesses se plaignaient tout le temps.
Il secoue la tête comme désespéré et il quitte le sac de couchage. Fièrement, je me glisse dans celui-ci et m’enroule comme dans un cocon. Quant à Harry, il s’allonge à mes côtés, sur l’herbe fraiche mais ça n’a pas l’air de le déranger. J’hausse les épaules alors qu’il me tourne le dos. Je saisis mon portable dans ma poche et je le rallume en sifflotant. Apparemment, nous ne sommes pas les seuls à avoir eu l’idée de dormir dans le parc puisqu’un groupe d’amis installe leur tente quelques mètres plus loin. Ils me font un petit sourire et je le leur rend avant de composer le code de mon téléphone. Mon fond d’écran apparaît ; c’est une photo que nous avons pris cette après midi, Harry et moi. Je reste un moment à contempler ses beaux yeux verts et ce col roulé qui lui va à merveille avant d’être sorti de ma contemplation par le vibrement de mon téléphone. Je ne prends pas le temps de regarder l’identité de mon interlocuteur et je décroche.
-Oui ?
-Louis ? Ecoute, ne raccroche pas s’il te plaît… Je te promets que je m’excuse et c’est pas tout, je dois te dire quelque chose de très important mais je veux que tu m’écoutes…
Je m’apprête à raccrocher mais j’entends Liam qui hurle presque mon nom à l’autre bout du fil. Je me tourne dos à Harry puis je tente de parler moins fort.
-Liam, il faut que tu comprennes que-
-Louis. Écoute-moi, je t’en prie. C’est très important et il faut que tu saches que…
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