Chapitre 15 : Délicieux réveil

Je serre doucement les draps en soie contre mon corps en frémissant. Je suis confortablement installé dans mon lit, à roupiller tranquillement. Un petit sourire se dessine sur mes lèvres lorsque je sens la chaleur d’un bras autour de ma taille et je remue un peu en murmurant le prénom d’Harry. Je me tourne finalement vers le grand bouclé mais quand j’ouvre les yeux, je tombe sur des cheveux courts et en bataille qui n’ont rien à voir avec les bouclettes de Styles. Merde, je ne suis définitivement pas dans mon lit. Je porte ma main à mon front alors que les souvenirs de la nuit dernière me reviennent en pleins dans la gueule. La soirée avec monsieur Klaine et notre partie de jambe en l’air fantastique. Alors j’ai vraiment couché avec mon patron ? J’entends déjà les rires et les ‘Je te l’avais bien dis’ de mon meilleur ami. Je me contente de soupirer et j’essaie de me défaire de cette étreinte étouffante autour de mon corps.

-Arrêtez de bouger, Louis. Profitez de ce moment.

Foutu monsieur Klaine. Et puis s’il est réveillé, il a sûrement dû m’entendre marmonner le prénom d’Harry et je me retrouve complètement con. Je décide de me rallonger comme me l’a demandé mon patron et je le fixe longuement. Il rouvre doucement ses paupières pour révéler ses magnifiques yeux bleus et je frissonne en sentant son regard parcourir mon corps nu. Certes, les draps cachent une grande partie de mon corps mais je me sens toujours rougir à l’idée qu’il ai vraiment tout vu. Il s’approche finalement de moi et il dépose un doux baiser sur mes lèvres dont je reste complètement frigorifié. Et dire que j’ai pris l’habitude de le détester et que je viens juste de passer la nuit avec lui. Ce n’est définitivement pas normal. Je finis par répondre à son baiser lorsqu’il glisse sa langue sur ma lèvre pour quémander l’accès à ma bouche. Le baiser reste doux, langoureux alors que sa main malaxe doucement mes fesses. Je suis le premier à rompre cet échange pour reprendre mon souffle et un petit sourire se dessine sur ses lèvres.

-Vous êtes très doué, monsieur Tomlinson, murmure-t-il.

Son ‘compliment’ me rend rouge écrevisse et quand il me presse un peu plus contre son corps, je sens quelque chose de dur contre ma jambe. Evidemment, il bande et je suis persuadé qu’il compte sur moi pour régler cette petite affaire. Son regard est d’ores et déjà consumé par le désir et je comprends qu’il demande effectivement mon aide. Sans jamais rompre le contact entre nos regards, je plonge ma tête sous les draps et je viens à la rencontre de son membre dur. Quand je le prends dans ma main, je sens déjà sa dextre venir se poser sur mon crâne ce qui m’incite à continuer. Lentement, je prends le bout de son sexe entre mes fines lèvres et je commence à le pomper de tout son long. Je n’ai pas forcément envie d’y passer une heure alors je fais en sorte que ce soit rapide. Dans ma tête, le mot ‘promotion’ fait des ravages, m’encourageant à ne jamais m’arrêter. Je l’entends soupirer de plaisir et gémir mon prénom, me demandant d’aller toujours plus vite. Au bout d’un certain temps, il se délivre contre la paume de ma main et je m’empresse de remonter en raclant ma gorge. Il reprend son souffle et, gêné par ce que je viens de faire, je me relève et commence à me revêtir.

-Vous pouvez prendre votre petit déjeuner à la maison, Louis, m’invite-t-il, toujours allongé dans son lit géant.

-Je préfère rentrer chez moi, j’ai beaucoup à faire aujourd’hui.

-Profitez de votre week-end et vous aurez sûrement une promotion la semaine prochaine.

Avec ça, il me glisse un sourire et alors que je finis de boutonner ma chemise, quelque chose au fond de moi se remue pour me crier ‘pute’ même si j’essaie de ne pas y prêter attention. A la différence d’une simple partie de jambes en l’air, je l’ai quand même fait avec mon patron et je suis censé avoir une récompense pour ça. Je soupire à cette pensée en me répétant que j’en avais envie au départ et je quitte en vitesse cette énorme maison.

Je traverse un tas de couloirs et je passe devant différentes bonnes avant de finalement quitter cette impressionnante demeure. Je me retrouve dans la périphérie de Londres, là où trois maisons de bourges se courent après et j’ai l’air de quelqu’un de complètement désespéré, les cheveux en bataille, au bord de la route, puisqu’un homme stoppe sa voiture devant moi. Il abaisse lentement la vitre et il me lance un petit sourire.

-Je peux vous aider ? Demande-t-il en me détaillant de haut en bas.

En le voyant me regarder de cette façon, je repousse l’envie imminente de monter dans sa voiture et de rejoindre mon chez moi. Plutôt crever que de tomber dans la caisse d’un psycopathe pervers. Je secoue donc la tête et rejette poliment son offre. Il hausse les épaules, non sans me jeter un dernier regard et il reprend la route en direction de la capitale. Avec un peu de chance, je ne suis qu’à quelques kilomètres de mon appartement. Alors je commence à marcher sur le trottoir d’un pas lent, sous un soleil de plomb, comme s’il était là pour me dire ‘regarde-moi-je-vais-te-faire-suer-comme-un-porc-et-te-regarder-marcher’. Mon dieu, Tomlinson, tu commences à devenir grave, à présent.

Je secoue la tête et en sentant mon portable vibrer dans ma poche, je le saisis et celui-ci m'indique un message d’Anonyme. Je déverrouille l’écran en y passant mon pouce et je tombe sur notre conversation.

« De Anonyme : Je te donne rendez-vous, demain dans l’après-midi, aux alentours de 15h au Starbucks sur Baker Street. Dis-moi, si c’est possible. »

Un petit sourire se dessine sur mes lèvres en lisant son message. Je l’avais presque oublié depuis hier soir. Evidemment, je suis très heureux d’avoir enfin la chance de le rencontrer et je lui envoie un message pour lui répondre que je serais à l’heure. Par la suite, je navigue dans mes contacts et je choisis le numéro de Liam. Après plusieurs tonalités, une voix grave retentit dans mon cellulaire. C’est la voix matinale et très sexy de mon colocataire.

-Oui ? Demande-t-il.

-Ici votre colocataire, Louis Tomlinson. Sérieusement, devines où je suis Liam ?

-Alors là, tu me poses une colle, je n’en ai aucune idée, mec.

Je lâche un rire nerveux en contemplant le bitume alors que je continue de marcher depuis cinq bonnes minutes.

-Moi non plus, je n’en ai aucune idée, répond-je finalement. Sûrement dans la périphérie Londonienne, près des quartiers de bourges.

-J’espère qu’il en valait le coup ton petit Klaine parce que je vais exceptionnellement bouger mon cul et venir te chercher avec Abby. Et elle n’a pas servi depuis un moment ! S’exclame-t-il.

Je ris doucement à ses mots et je repense à la nuit dernière.

-Oui, c’est vraiment un bon coup mais je ne sais plus trop quoi en penser depuis que je l’ai sucé ce matin, dis-je directement.

-Bon, alors il mérite que je lève mes fesses. Essaye de rejoindre la rue la plus proche et dans la capitale et appelle moi pour qu’on se retrouve. En attendant je vais aller me préparer et remettre Abby dans le bain.

Je hoche la tête comme s’il pouvait me voir et je raccroche en continuant de marcher.

*     *     *

-J’arrive pas vraiment à croire que t’ai fais ça. Je ne te vois pas sucer une queue, Louis.

Je suis en train d’argumenter depuis une quinzaine de minutes avec Liam, dans sa voiture alors que nous faisons face aux embouteillages puisqu’il est quasiment midi à présent. Evidemment, me connaissant bien, il ne m’imagine pas faire une fellation pourtant, je n’en étais pas du tout à ma première avec monsieur Klaine.

-Est-ce que tu te rappelles de Greg à la fac ? Demandé-je après un instant.

-T’as sucé Greg ? Mais je croyais qu’il était hétéro.

-Parce qu’il faisait partie de l’équipe de football ? Tu te mets le doigt dans l’œil. Il était pédé comme un phoque et j’ai dû le sucer sous les douches.

Il pouffe de rire à mes mots et il se stoppe lorsqu’un amas d’auto s’arrête devant nous. Liam passe la tête par la fenêtre et fronce les sourcils.

-Bouge ton cul, connard ! Crie-t-il.

Voilà pourquoi Abby est restée bien longtemps de côté. Londres n’est pas compatible avec toutes ces voitures alors Liam et moi avions plutôt opté pour les transports en communs et au fond, il n’y a rien de mieux. Surtout que Liam devient violent quand il est dans une voiture et c’est quasiment impossible de le contenir.

-Bon, c’était bien au moins cette soirée ? Me questionne-t-il en tournant la tête vers moi.

-Plutôt bien, oui.

C’est la seule chose que je trouve à dire parce que ce n’était pas non plus la meilleure soirée de toute ma vie. Il hoche lentement la tête et redémarre enfin sa caisse jusqu’à notre appartement dans la rue voisine. Il gare Abby et nous sortons tous les deux de l’engin avant de rejoindre la maison. Liam enroule un bras autour de mes épaules et me serre contre lui.

-Qu’est ce qu’on fait aujourd’hui ?

-Je suis prêt pour des câlins sur le canapé. Je suis crevé parce que Klaine est une bête de sexe au fond. Il ne m’a presque pas laissé fermer l’œil de la nuit.

Liam éclate de rire et nous entrons dans l’appartement. Cette journée s’annonce vraiment longue.

*     *     *

Le soir même, aux alentours de dix-neuf heures, je reçois un appel et étrangement, il provient d’un inconnu. J’appuie sur le petit téléphone vert et porte l’appareil à mon oreille.

-Allô ?

-Louis ? Vous êtes bien rentré chez vous ? Demande une voix familière.

Je tente de reconnaître ce timbre de voix et la manière dont mon nom est prononcé et c’est bien entendu monsieur Klaine au bout du fil. Je reste un moment silencieux en me demandant comment il a bien pu mettre la main sur mon numéro mais en y réfléchissant, il a sûrement dû le demander à sa secrétaire.

-Je… Oui, je suis très bien rentré. Vous m’appeliez pourquoi, monsieur Klaine ?

Il lâche un petit rire qui me paraît presque tendu et il répond après un instant.

-Vous pouvez m’appeler par mon prénom maintenant, Louis. Je veux dire, après ce qu’il s’est passé hier…

Il s’interrompt et comme un idiot, je cherche son prénom parce que je ne l’ai jamais appelé autrement que Klaine étant donné que c’est mon patron. Je tente de me remémorer son bureau et cette petite inscription posé sur celui-ci et ça me revient enfin en mémoire. Au moins, je n’ai pas pris trop de temps.

-D’accord, Derek.

Ca ne m’enchante pas vraiment d’appeler mon patron par son prénom parce que ça suppose qu’il y a plus qu’une simple relation professionnelle entre nous. En même temps, au point où on en est, je pense qu’il y a bien plus que ça. Mais ça n’ira jamais plus loin qu’un plan cul et ça, ça a le don de me rassurer.

-Alors, je viens vous proposer que l’on se revoie. Peut-être durant la semaine prochaine, une seconde soirée en tête à tête. Je vous propose de la cuisine Grecque à présent ! S’exclame-t-il.

Je déglutis à l’idée d’un deuxième rendez-vous et j’y réfléchis, juste à moitié. Je ne pense pas lui donner une réponse ce soir mais en revanche, je dois lui demander quelques jours de congé pour aller à Kingsley avec Liam. Je décide donc d’accepter son offre pour être certain qu’il accepte la mienne.

-Ce serait un grand plaisir, Derek. En revanche, est-ce que je peux vous demander une faveur ?

-Allez-y, Louis.

Avec l’excitation que j’entends dans sa voix, je suis presque sûr qu’il acceptera de me rendre ce service.

-J’aimerais vous demander une semaine de congé pour le mois prochain. Je me suis dis qu’on pouvait marcher au donnant-donnant. J’ai vraiment besoin d’une petite semaine, s’il vous plaît, Derek.

Il y a un long silence et je ne sais pas si je dois être réjouis ou effrayé. Une petite voix me chuchote que c’est presque gagné tandis qu’une autre me répète que c’est foutu. C’est à peine si je perçois sa respiration à l’autre bout du fil et je me demande s’il ne m’a pas raccroché au nez. Toutes mes hypothèses sont foutues à la poubelle lorsqu’il me répond enfin d’une voix dure.

-Je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée, monsieur Tomlinson. L’entreprise a besoin de vous et avec la promotion que je compte vous offrir, vous ne devriez pas en demander trop.

Il est repassé à ‘monsieur Tomlinson’ et sa voix est froide. Je ne sais pas quoi dire puisque je suis déchiré à l’idée de ne pas me dépayser à Kingsley. Ce petit trou paumé me manque réellement et la famille Payne aussi. Bien entendu, j’y vais surtout pour revoir mon grand bouclé ténébreux. Enfin je ne sais même pas pourquoi je le considère comme mien, nous sommes seulement des amis et il a une petite copine à présent. Ce qui signifie plus de baise entre ‘amis’ et en plus, il a sûrement foutu le camp. Liam m’a répété qu’il comptait emménager dans le coin. Je pourrais peut-être le revoir dans la capitale. Espérons seulement qu’il n’y aura pas sa nana.

-Très bien, je comprends, monsieur Klaine. Je vais vous laisser maintenant, je vous souhaite une bonne soirée.

-A vous aussi, monsieur Tomlinson, je vous attends lundi, au bureau.

Et il raccroche, me laissant face à une série de tonalités. Je raccroche puis je remets mon téléphone dans ma poche avant d’entendre Liam m’appeler dans la cuisine. En parlant de lui, nous avons effectivement passé toute l’après-midi à regarder Toy Story avec un paquet de pop corn, des chocolats chaud et des tas de câlins. Voilà pourquoi j’aime autant mon meilleur ami. Avec lui, les lendemains de baise compliqués sont égayés !

-T’as toujours pas rappelé ton géniteur ? C’est la quinzième fois qu’il m’appelle aujourd’hui. Si ça continue, je vais finir par changer de numéro !

J’éclate de rire en le voyant rouge de colère et je secoue la tête. Je vais vraiment devoir passer un coup de fil à mon père pour lui dire qu’il arrête de m’appeler. Mais qui sait s’il m’écoutera !

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