Chapitre 2- la victoire
- IL EN EST HORS DE QUESTION ! crie ma mère. TU N'IRAS NUL PART SANS MOI, EST-CE CLAIR ?
- Maman, s'il te plait, calme toi, répondis-je en soupirant et en résistant à me mettre aussi à crier devant son entêtement.
- QUOI ? ME CALMER ?
Elle a un rire nerveux, ce rire qui me fait comprendre qu'elle est au bord d'une grosse d'une crise de nerfs.
- TU VAS PARTIR, COMME CA, SUR UN COUP DE TÊTE ET TU VEUX QUE JE ME CALME ? aboie-t-elle.
- Déjà ce n'est pas sur un coup de tête. J'y avais déjà réfléchie depuis longtemps, marmonnais-je en mentant légèrement.
Certes, j'avais bien pensé à me séparer de cette vie mais la décision réelle avait un peu été prise sur un coup de tête. Je ne voulais aussi pas dire que l'idée venait de Micka sinon, il serait renvoyé sur le champ et le projet tomberai à l'eau et coulerai à pic.
- ET JE PEUX SAVOIR OU TU COMPTES ALLER ?
- Chez Mickaël enfin, s'il est d'accord, répondis-je en mentant ouvertement sachant très bien qu'il m'acceptera puisque c'est lui même qui m'invite chez lui.
Autre rire nerveux, mais je sens qu'elle s'est calmé au nom de mon garde du corps.
- Tu ne m'as toujours pas dit pourquoi, me demande-t-elle d'une voix radoucie.
J'hésite alors à lui dire la vérité. Elle va être blessée et je ne veux pas lui faire de peine. Je tente quand même le coup.
- Maman je ne suis pas comme ma soeur Ambre qui est maintenant une des plus grande styliste du monde, ni comme mon frère Théophile qui est le plus grand chanteur du monde ! Toi tu es la plus grande actrice que je n'ai jamais vue et je sais que notre famille a de supers talents. Mais, même si j'ai comme les autres un grand talent à faire fructifier, je veux le faire progresser loin des foules de fans qui me donnent des migraines affreuses. Je veux passer le plus possible ma vie loin de la célébrité. Tu comprends ? Alors, j'ai décidée de partir dans un endroit où personne ne saura qui je suis. Là où je serais anonyme.
Ma mère s'assoit soudainement sur le sofa blanc immaculé du salon avec un air abattu.
Je l'ai blessée et je m'en veux.
- Je suis désolé, lui dis-je dans un murmure en baissant la tête.
- Ne t'inquiètes pas ma puce, ce n'est rien. Je suis juste un peu surprise. Il faut juste une minute ou deux pour que je réalise que ma fille adorée va partir de la maison.
Ces paroles me font me jeter dans les bras de ma mère qui me berce alors contre elle.
- Je te demande pardon ma chérie, me dit-elle. Je n'aurais pas du t'imposer cette vie que tu déteste tant ! Je te demande pardon.
Je m'éloigne alors un peu d'elle pour la regarder dans les yeux.
- Alors, tu es d'accord ?
Elle laisse s'échapper un long soupir et finit par hocher la tête en signe d'assentiment. Un grand sourire apparaît alors sur mes lèvres.
- Mais, je veux que tu sois sage, que tu sois polie, que tu t'entendes bien avec les autres enfants et surtout, tu dois rentrer avant 23h si fêtes il y a ! Est-ce clair jeune fille ?
Je soupire.
- Maman, je ne suis plus une gamine. Je serais sage, mais je veux rentrer au minimum vers minuit !
- Ce sera 23h10, me répond-t-elle.
- 23h55
- 23h30
- ok, moi je dis 23h45 ! C'est raisonnable non ? lui dis-je
Elle affronte un énorme dilemme en elle. Mais enfin elle cède.
- C'est ok pour 23h45 mais pas plus tard. Est-ce clair ? De toute façon, je doute qu'il y ait des bals !
J'éclate de rire devant sa remarque et une ébauche de sourire vint éclairer son visage de la plus belle actrice du monde !
Soudain, elle se tourne vers mon garde du corps qui a assisté à toute la scène.
- Je compte sur votre prudence et votre bienveillance pour me la surveiller correctement. M'ai-je bien fait comprendre Mickaël ?
- Oui madame Dawell ! répond-il d'un air mi sérieux, mi amusé !
- Et bien va préparer ta valise Abigaelle ! me dit ma mère.
Je cours alors dans l'escalier pour pouvoir enfin quitter cette villa maudite.
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