Chapitre 1- Flashs
Les flashs sont partout. Des agents de sécurité essaient de nous frayer un passage parmi la foule.
Enfin, nous sommes dans la limousine. On referme la porte. Les fans en furie tambourinent contre la vitre.
Ma mère soupire.
- Allez-y, dit-elle au chauffeur d'un ton las.
Il démarre et nous prenons la direction de la maison.
Je n'en peux plus. A chaque fois, c'est la même chose. On va à un endroit et quand on ressort, une foule de paparazzis nous attendent avec les fans de ma mère et leur fichus papier où maman leur signe des stupides autographes.
Je n'en peux plus de cette vie. C'est trop ! Il me faut réfléchir à une solution et vite ! Il me faut m'éloigner de cette vie et tout ce qui s'y rapporte.
Une fois à la maison, je sors en trombe de la voiture cours à l'intérieur de la villa et monte à l'étage pour m'enfermer dans ma chambre en claquant la porte.
- Ma puce ? Tout va bien ? me demande alors la voix de ma mère d'une voix lointaine au rez-de-chaussée.
Je ne réponds rien tant ma colère est grande. Si j'ouvre la bouche, je sais que je ne ferais qu'hurler. Des larmes coulent alors sur mes joues. Des larmes de rage, que je ne peux pas arrêter.
Quelqu'un frappe soudainement à ma porte.
- Tout va bien mademoiselle ? me demande une voix grave, chaleureuse et sympathique que je reconnais immédiatement mais je ne réponds pas plus.
Vu le manque de réaction de ma part, la voix reprend :
- Je peux entrer ?
Mes cordes vocales se réveillent et je peux enfin articuler entre deux sanglots :
- Ce n'est pas fermé.
La poignée doré de la porte s'actionne et un homme grand, musclé et assez jeune entre. Il s'approche de moi et s'accroupit pour être à ma hauteur. Moi, assise par terre, adossée à mon lit, remonte la tête à contre-coeur. Mes yeux verts s'aimantent à ses yeux noirs de jais si profonds et si doux.
- Abi, je sais que votre vie n'est pas simple et que vous êtes sur le point de craquer. Je sais que les flashs des photographes vous donnent des cauchemars et des migraines. Je sais que vous voulez que cela s'arrête et que vous ne savez pas comment faire. Mais je sais aussi que vous avez la chance d'avoir une mère aussi protectrice et qu'aucun journaliste ne connaît votre visage. Personne ne sait votre nom et personne ne vous connaît. Personne.
Un rire sarcastique s'échappe alors de mes lèvres sans le vouloir.
- Je crois que, étant donné que ma mère est "protectrice" et qu'elle ne me laisse jamais aller quelque part sans surveillance, je ne vois pas en quoi cela changerai quelque chose. Dis moi Michaël, comment voudrais-tu faire ? Et puis, si ma mère est si protectrice que tu le dis, alors pourquoi ne m'a-t-elle jamais proposé une autre vie que celle-là ?
Mon garde du corps, loin de baisser les bras, face à cette réponse plutôt froide et sans appel, me sert son plus beau sourire.
- L'idée que je vous propose peut se faire sans danger d'être reconnu parce que seuls moi et ma femme seront à vos côtés. Il n'y aura plus votre mère. Cependant, vous ne vivrez plus dans cette villa mais dans un petit village du nom de Mainclast, où personne ne connaîtra votre identité. Vous pourrez aller au lycée et aucun élève ne voudra essayer d'être votre amie juste pour avoir les faveurs de votre mère. Personne ne saura que vous êtes la fille de la célèbre actrice Lina Dawell !
- Attends tu es en train de me dire que je vais vivre dans un village pommé au coeur de la campagne, avec pour seule connaissance toi et ta femme, et où personne ne me connaîtra ? Mais c'est Génial ! Tu es vraiment un génie Micka !
Prise dans un élan de reconnaissance et de gratitude, je l'étreignis avec force ! Il a beau être mon garde du corps, je le considéré comme mon grand frère. Mes larmes se sont taris pour enfin s'arrêter complètement et laisser place à mon plus beau sourire.
- Olah ! Tout doux, dit-il en riant. Il reste à convaincre votre mère.
La joie qui m'a soudain envahie, s'envole comme des milliers de papillons dans le ciel.
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