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Partie 1 : Harry et Drago
Harry marchait d'un pas nerveux vers la cabane hurlante, le cœur battant à tout rompre. Cela faisait des mois qu'il échangeait des lettres avec son mystérieux correspondant, une personne qui, contre toute attente, semblait comprendre ses peines et ses angoisses comme personne d'autre. Au fil des lettres, il avait appris à apprécier cette connexion, même sans connaître l'identité de l'autre.
Aujourd'hui, tout allait changer. Ils avaient convenu de se rencontrer.
La forêt autour de la cabane était calme, le vent soufflant doucement entre les branches des arbres. Harry s'arrêta un instant, inspira profondément, puis reprit sa marche. Lorsqu'il arriva enfin, il vit une silhouette mince, appuyée contre la clôture en bois. Sa cape verte virevoltait légèrement dans la brise.
— Salut... lança-t-il d'une voix hésitante, espérant que la personne se retournerait.
La silhouette se redressa lentement, se tournant vers lui. Le souffle de Harry se coupa un instant en reconnaissant la figure blonde.
— Malefoy ?!
Drago le regarda, figé, aussi choqué que lui. Un silence lourd s'installa entre eux, et Harry sentit une vague d'incrédulité le submerger. Comment pouvait-il être celui avec qui il avait échangé ces lettres pleines de douceur et de sensibilité ?
— Potter ?! répliqua Drago, visiblement abasourdi.
Ils restèrent là, face à face, chacun essayant de comprendre comment cela avait pu se produire. Mais sous le choc, une étrange curiosité commençait à naître. Harry se rappela de ce qu'ils avaient partagé à travers leurs lettres, ces discussions honnêtes, ouvertes, loin des masques qu'ils portaient habituellement.
Drago reprit la parole, brisant le silence.
— C'est bien ma chance, ricana-t-il, mais sa voix manquait du venin habituel. Toi... je n'aurais jamais imaginé que ce serait toi.
Harry hocha la tête, incapable de contenir un sourire nerveux.
— Moi non plus... Franchement, j'ai failli ne pas venir.
Drago le regarda avec surprise avant de relâcher un soupir.
— Honnêtement, moi aussi.
Un éclat de rire nerveux échappa à Harry, et à sa grande surprise, Drago se joignit à lui. C'était absurde. Ils avaient été ennemis pendant si longtemps, et maintenant ils se retrouvaient à rire ensemble, ici, dans ce lieu isolé. Pourtant, la tension qui les avait toujours opposés semblait, en cet instant, avoir disparu.
— Alors, comment on fait ça maintenant ? demanda Harry, plus détendu, bien qu'un léger rouge se soit installé sur ses joues.
— Je suppose qu'on fait comme on a fait dans les lettres, répondit Drago avec un sourire hésitant. On parle.
Ils s'installèrent sur une souche d'arbre, à quelques mètres l'un de l'autre. D'abord, ils échangèrent des banalités sur la vie après la guerre, sur les responsabilités qu'ils portaient tous deux. Mais bientôt, la conversation devint plus profonde, plus sincère.
Drago expliqua que ses parents étaient en prison, et qu'il avait passé ces derniers mois à tenter de reconstruire sa vie sans l'ombre de leur influence. Harry l'écoutait attentivement, voyant un côté de Drago qu'il n'aurait jamais cru possible.
— Je ne suis pas la personne que j'étais, Potter. La guerre... elle a tout changé.
Harry acquiesça.
— Je comprends. J'ai souvent l'impression que tout le monde attend que je continue comme si rien ne s'était passé... mais c'est impossible. On a tous changé.
Les deux jeunes hommes échangèrent un regard, un vrai, où il n'y avait ni animosité, ni rancœur. Un moment de complicité s'installa. Et, à leur propre étonnement, ils se mirent à rire ensemble, à échanger des anecdotes, comme s'ils avaient toujours été amis.
— Tu te souviens de ce duel en deuxième année ? demanda Drago avec un sourire narquois.
Harry secoua la tête en riant.
— J'ai encore des cauchemars de ce serpent.
Drago éclata de rire, et Harry, un peu gêné mais amusé, sentit ses joues chauffer. Il se surprit à apprécier la compagnie de celui qu'il avait toujours perçu comme son rival.
À un moment, Drago se tourna vers lui, un sourire plus doux aux lèvres, et Harry sentit son cœur battre un peu plus fort. La proximité inattendue, l'échange sincère, tout cela les avait rapprochés d'une manière qu'il n'aurait jamais imaginée. Il se rendit compte qu'il ne voyait plus Drago comme l'ennemi arrogant de Poudlard, mais comme une personne avec qui il partageait plus qu'il n'aurait cru.
Leurs rires s'estompèrent, et pendant un instant, ils restèrent là, en silence, se regardant avec une curiosité nouvelle, presque timide.
Partie 2 : Hermione et Pansy
Pendant ce temps, Hermione se dirigeait d'un pas décidé vers la volière, le cœur battant d'excitation et d'appréhension. Aujourd'hui était le jour où elle devait enfin rencontrer sa correspondante. Les lettres avaient été un exutoire pour elle, une manière de parler librement de ses émotions sans crainte de jugement.
Elle entra dans la volière, ses yeux cherchant dans la pièce jusqu'à ce qu'elle aperçoive une silhouette familière. Son cœur s'arrêta un instant.
— Parkinson ?!
Pansy se tourna vers elle, son visage trahissant la même surprise que celui d'Hermione. Elles restèrent un moment à se regarder, stupéfaites. Comme avec Harry et Drago, jamais Hermione n'aurait cru que Pansy Parkinson puisse être cette personne avec qui elle avait partagé ses pensées les plus profondes.
— Granger... murmura Pansy, ses joues légèrement rougies.
Hermione n'en revenait pas. Comment cela avait-il pu arriver ? Pendant des années, Pansy avait été son ennemie, une fille sournoise et moqueuse, toujours prête à la rabaisser. Mais les lettres... la personne qu'elle avait appris à connaître à travers ces échanges n'avait rien à voir avec celle qu'elle voyait devant elle.
— C'était toi, tout ce temps ? demanda Hermione, encore sous le choc.
Pansy hocha la tête, un sourire timide sur les lèvres.
— Je suppose que c'est un choc, hein ? répondit-elle avec une petite grimace.
Hermione hésita, mais quelque chose en elle se relâcha. Cette situation était étrange, certes, mais elle avait senti une véritable connexion dans leurs lettres, une compréhension mutuelle.
— Je ne m'attendais vraiment pas à ça, répondit-elle avec un petit rire nerveux.
À la surprise d'Hermione, Pansy éclata de rire à son tour. C'était un rire léger, presque libérateur, et il fit sourire Hermione. Bientôt, elles se mirent à discuter, les tensions d'autrefois semblant fondre sous l'effet de cette nouvelle complicité.
— J'ai l'impression d'être une autre personne maintenant, dit Pansy doucement. La guerre... ma mère... tout a changé.
Hermione lui lança un regard compatissant.
— Je suis désolée pour ta mère.
Pansy baissa les yeux, son sourire se figeant légèrement.
— C'était un accident... un sort lancé entre mon père et un autre Mangemort. Il a mal visé... et maintenant il est en prison.
Hermione s'approcha doucement, touchée par la sincérité de Pansy. Elles continuèrent à parler de tout et de rien, de leur passé et de ce que l'avenir pourrait leur réserver. Peu à peu, les deux jeunes femmes se rapprochèrent, comme si toutes ces années de rivalité n'avaient été qu'un malentendu.
À un moment, alors qu'elles riaient à propos de souvenirs de Poudlard, Pansy trébucha maladroitement et tomba contre Hermione, leurs visages se retrouvant à quelques centimètres l'un de l'autre. Leurs regards se croisèrent, et Pansy rougit violemment, reculant précipitamment.
— Je suis désolée, balbutia-t-elle, visiblement gênée.
Hermione, cependant, ne recula pas. Elle tendit la main, prenant doucement le bras de Pansy pour la ramener à elle, leurs visages de nouveau tout proches.
— Ne t'excuse pas, murmura Hermione, son cœur battant à toute vitesse.
Leurs regards restèrent ancrés l'un dans l'autre, et avant que l'une d'elles ne puisse réfléchir davantage, Hermione se pencha doucement et posa ses lèvres sur celles de Pansy. Ce fut un baiser doux, timide, mais plein de tendresse. Pansy répondit avec hésitation, avant de se laisser complètement emporter par l'instant.
Quand elles se séparèrent, leurs visages étaient rouges, mais cette fois, c'était de joie et de surprise.
— Je... je ne m'attendais pas à ça, murmura Pansy, un sourire timide aux lèvres.
Hermione sourit en retour.
— Moi non plus, mais... je suis contente que ce soit arrivé.
Les deux jeunes femmes restèrent là, enlacées, savourant le moment de paix et de connexion qu'elles venaient de découvrir ensemble, leurs anciennes rivalités désormais loin derrière elles.
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