Chapitre 6
Le directeur termina sa marche assurée jusqu'à l'oratoire, décoré d'un élégant phénix d'or. Il me fit signe de m'arrêter devant ce dernier, tandis qu'il grimpait quant à lui sur l'estrade pour y prendre place.
-Silence, s'il vous plaît ! clama-t-il en levant les bras, intimant le silence à tous.
Les voix se turent et je demeurais droite, ne sachant que faire ni où me mettre.
-Comme vous avez pu le constater, commença Dumbledore, je vous ai faussé compagnie le temps d'une quinzaine de minutes. Est-ce inhabituel de ma part ? Oui, je vous l'accorde, mais la raison en valait le coup.
Il tendit la main vers moi pour m'inviter à monter sur l'estrade à ses côtés. J'obéis, méfiante, et surplombai la masse d'élèves, quelque peu mal à l'aise devant cette foule. Je n'en laissais néanmoins rien paraître, décidée à faire bonne impression.
-Je vous présente Zelda Goeth, me présenta Dumbledore. Elle entre en 6ème année, comme une grande partie d'entre vous. Comme vous avez pu le constater, c'est bien la première fois que nous accueillons une élève en cours de scolarité. En effet, Zelda a été expulsée d'Arès, son école en Australie. C'est en mon invitation personnelle qu'elle vient se scolariser à Poudlard.
Le silence tomba, sans qu'un murmure ne vienne le briser. Un instant je cru d'ailleurs que personne n'allait crier une objection. Ou bien n'était-ce que le calme avant la tempête ?
-Monstre ! hurla soudainement une voix, méprisante. C'est une anomalie de la nature ! Qu'elle rentre chez elle, on ne veut pas d'elle ici !
La marée d'élèves fut secouée de murmures. Dumbledore arqua un sourcil, prêt à me défendre, mais j'étais déterminée à le faire moi-même. En un bon j'avais quitté l'estrade, les muscles bandés :
-Ça t'amuses de m'insulter sans visage ? lançai-je, la voix haineuse. Tu te crois fort et intelligent, à te cacher dans l'ombre ?!
Aucune réponse.
-Voilà ! crachai-je, triomphante mais plus méprisante que jamais. Maintenant qu'il est l'heure d'assumer, tu te caches ?! Espèce de lâche ! Viens me le dire en face, que je suis un monstre, viens si tu l'oses, si tu en es seulement capable !
La foule écarquilla les yeux sous la force de ma réponse. Puis, enfin, un jeune homme se leva, un rictus méprisant aux lèvres.
Je le laissais s'avancer entre les rangées, sortir lentement sa baguette hors de la poche de sa robe. Je relevai alors le menton, plus prête que jamais à lui faire payer son insolence.
Il se stoppa net à deux mètres et soudain, tira sa baguette d'un coup sec.
-Arrêtez ! le mit en garde un professeur à l'arrière.
-Attendez, la coupa Dumbledore. Laissez Miss Goeth faire ses preuves...
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