Chapitre 25
La morsure glacée du froid me mordait férocement la peau lorsque j'ouvris les yeux, grelottante. Pourtant toujours abritée dans les bras de Sirius, lui aussi semblait être tiré de son sommeil. Heureusement, il faisait encore nuit ; le jour ne se pointerait pas sans que nous soyons en retard en cours.
-Le vent s'est levé, remarquai-je d'une voix tremblante.
Sirius se releva et tenta de m'aider à faire de même ; cependant il me semblait être capable de le faire moi même alors j'ignorai sa main tendue, un air de défi dans les yeux. Il eut un sourire amusé avant de reprendre son sérieux :
-Je pense qu'il vaut mieux rentrer...
Je lui attrapai la main et nous détalâmes jusqu'à la petite porte par laquelle j'étais passée pour sortir. À l'intérieur, tous mes muscles contractés se détendirent enfin. Soupirant de soulagement, nous nous plaquâmes au mur pour soulager nos poumons empreints d'air froid.
-On va où ? murmurai-je, quelque peu épuisée de cette escapade.
Il demeura neutre, pensif, jusqu'à proposer :
-La bibliothèque ? Il y a des coussins...
-Non attends, le coupai-je, une meilleure idée en tête. Je sais qu'il y a un dortoir vide aux cachots de Serpentard...
Il coula un regard malicieux dans ma direction :
-Voilà qui devient intéressant...
Nous quittâmes le mur mais soudain, des bruits de pas créèrent de puissants échos au détroit du couloir. Effarés d'être découverts, nous cherchâmes une cachette, en vain ; le visage du concierge apparut devant nous, les traits déformés par la colère :
-Ah ! Il m'a bien semblé entendre des bruits... Black, quelle surprise de vous voir ici ! ajouta-t-il, ironique. Je vais vous raccompagner jusqu'à la tour de Gryffondor Quant à vous, Miss Goeth, dépêchez de retourner aux cachots !
Furibonde, il agrippa Sirius et le tira à mon opposé ; déçue, je les regardais là s'éloigner, avant de lancer soudainement :
-Attendez !
Je les rattrapai en quelques pas pour me dresser à quelques centimètres de Sirius, qui me fit face.
-Qui c'est la brune que t'a enlacé pendant le cours de créatures magiques ?
Il déposa un baiser sur mes lèvres et murmura :
-Jelly Park, une amie de Lily. Je la déteste comme la peste.
N'y tenant plus, le concierge le tira vers l'arrière et, tandis qu'ils disparaissaient dans un carrefour, mon cœur s'inonda de joie. La brune n'était que la cousine. Et moi, j'étais sa seule bien aimée. Voilà des sentiments qui, à mon goût, valaient la peine d'être pris en compte.
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