Chapitre 44

PDV Henry

- J'ai eu tellement peur. (dit elle toujours en larmes)

- Mais tu n'es pas claustrophobe. Si ?

- Non.

- Viens.

Je la conduis sur le lit. Je fermai la porte qui était restée ouverte avant de la rejoindre et de la prendre à nouveau dans mes bras.

- Tu veux un verre d'eau ?

- Non. Je ne veux plus y retourner.

- Dans ta penderie ? (Souriant)

- Te moquey pas. Elle ressemble énormément au grenier où elle me retenait.

- Tu veux en parler ?

- Oui. C'était chez Madame Livingstone. Je n'avais que douze ans. À chaque fois que je faisais une bêtise ou que je me disputais avec ses enfants, elle m'enfermait dans un grenier semblable à la penderie. Elle me frappait là et m'y laissait pendant des heures. J'y restais sans manger, sans boire. À un moment, j'ai même commencé à entendre des voix dans ma tête qui disaient : tu ne sortiras plus jamais d'ici.

- Anny, ce n'est pas le grenier de madame Livingstone. C'est ta penderie. Tes affaires resteront où si tu en as peur ?

- Ils resteront dans les valises, ce n'est pas un problème.

Je la comprenais au fond. Se faire hanter par des fantômes du passé n'était pas du tout agréable. Anny resta un bon moment dans mes bras. Je sentais son cœur s'apaiser au fil des secondes qui passaient.

- Ça va mieux ?

- Oui.

- D'accord. Je vais me coucher.

Je me levai pour partir mais elle retint ma main.

- Reste dormir ici s'il te plaît

Je n'aurais jamais cru qu'elle dirait ces mots un jour. Je ne savais même pas si je rêvais ou si c'était réel. Je pensai même à lui faire l'amour. Mais était-ce le bon moment ? Ou devrais-je attendre encore un peu ? C'était elle qui devait le décider puisque de toute façon, je me plierai à sa volonté. Pour l'instant, j'acceptai de dormir avec elle. Je me couchai à côté d'elle puis me mis à lui caresser les bras. Elle ferma les yeux et dit tout doucement :

- Je te déteste, tu sais ?

- Ah oui ?

- Oui.

- Alors qu'est-ce que je fais là ?

- Tu me prouves que tu aimes prendre soin de moi.

C'était une chose que je ne pouvais pas nier. J'aimais bien quand elle avait besoin de moi. Elle ne dit plus rien. J'en conclus qu'elle s'était endormie.

- Bonne nuit Anny.

- Bonne nuit mon amour.

Le lendemain, ce fut les toc toc de sa mère qui nous réveillèrent.

- Anny, ma chérie, tu n'aurais pas vu Henry par hasard ?

- Non. (Dit elle)

- D'accord.

Une fois partie, elle se mit à dire :

- Je n'arrive pas à croire que je mens pour toi de si bon matin.

- C'est par amour.

- N'importe quoi. Je te déteste.

- C'est parce que tu me déteste que tu as dit bonne nuit mon amour ?

- Mon amour ! Tu as dû rêver.

- Ah les filles !

- Allez dehors. Je ne veux pas qu'elle te retrouve ici.

- À vos ordres ma reine.

Je lui fis une bise sur la bouche avant de m'en aller.

   ********************************

- Nous aurons besoin de talkie walkie, d'anti balles, d'armes...

Je faisais les courses avec la mère d'Anny. Anny, Asù et Zoé étaient allées rendre visite à la famille d'Asù.

- Alors ? (Me dit elle)

- Alors quoi ?

- Vous l'avez fait ?

Sa question m'étonna. Je me disais qu'elle finirait par savoir de toute façon que j'étais avec sa fille la nuit dernière. Je me contentai alors de lui répondre :

- Non. J'ai juste dormi avec elle.

- C'est déjà un début. Tu l'aimes ?

- Oui.

- Vraiment ?

- Oui. Votre fille est une perle dont je veux m'occuper.

- Tout ce que je veux, c'est que mes filles soient heureuses avec leurs partenaires.

- Vous ne me détestez pas alors ?

- Moi ! Pourquoi le ferais-je ?

- J'ai...

- L'important, c'est de réparer ses erreurs.

- Oui mais comment ?

Elle rit pendant un bon moment avant de répondre :

- La réponse est toute simple. Fais lui l'amour de manière douce, de façon réparatrice. Vous êtes un couple non ?

- Je n'utiliserai pas exactement le mot couple.

- Écoute mon grand, jusqu'aujourd'hui elle n'a qu'une mauvaise impression du sexe. Il suffit juste de lui montrer qu'avec la bonne personne, c'est juste merveilleux. Et je ne vois personne d'autre que toi pour le lui montrer. Elle se méfie des autres. Anny t'aime et elle sera heureuse avec toi. Je le sens. Je veux juste que tu répares tes erreurs et que tu n'en fasses plus.

- Je comprends.

- Tu n'y avais jamais songé ?

- Elle me repoussait.

- Et maintenant elle accepte que tu dormes avec elle. Profites-en.

- Je vais y réfléchir.

- Mais attention ! Je ne te dis pas de lui faire l'amour et de t'en aller ensuite.

- Je l'aime beaucoup trop pour m'en aller.

- Bien.

- Et si tu lui fais encore du mal, je ne répondrai plus de rien.

- J'en prends bonne note.

Nous continuons à faire les courses en bavardant. Apparemment, elle m'aimait bien comme gendre. Cette fois-ci, je ne comptais pas tout gâcher. Au contraire, je prévoyais de me réconcilier avec le père d'Anny lorsque nous l'aurions récupéré. Il ne restait que deux jours. Dans deux jours, j'espérais bien que tout allait finir.

La nuit venue, je décidai d'entrer en douce dans la chambre d'Anny. Elle venait de quitter la douche. Ma présence dans sa chambre la fit sursauter. C'était mignon.

- Qu'est-ce que tu fais là ?

- Je suis venu rendre visite à ma petite perle d'amour.

- Henry !

Elle prit un air pensif pendant quelques minutes.

- D'accord. Tu peux rester.

- Génial !

- Et puis j'ai bien aimé dormir avec toi hier. C'était chouette. C'est chouette de se sentir aimée et protégée.

Elle prit un air triste. Je lui proposai de s'asseoir puis je vins à côté d'elle.

- À quoi tu penses ?

Elle hésita un moment mais se mit à parler.

- Maintenant que j'y pense, c'est très étonnant. (En souriant)

- Quoi donc ?

- J'ai fini par aimer mon agresseur.

- Et moi, je suis tombé amoureux de ma victime.

On se souriait tous les deux. J'en déduisais qu'elle avait fini par surmonter ce qui c'était passé. C'est l'une des raisons pour lesquelles je l'admirais autant. Sans que je ne m'en rende compte, elle vint me donner un petit baiser sur la joue puis me dit :

- Il faut que tu t'en ailles maintenant. Ma mère risque de te surprendre. Elle déteste les surprises.

- Je prends le risque.

Je me suis mis à l'embrasser. Nos lèvres se touchant fougueusement, je sentais les battements de nos cœurs en synchro. Ce que nous ressentions était indescriptible. Je commençais alors à lui caresser doucement les bras. Puis je lui retirai sa petite robe de nuit par le bas tout en continuant de l'embrasser.

- Attends (me dit elle). Je...

- Anny, regarde moi.

Elle obéit. Même dans le presque noir de sa chambre, ses yeux brillaient.

- Tu me fais confiance ?

- Oui.

- Alors laisse moi faire.

- Je ne peux pas. C'est vrai que je ne fais plus de cauchemars mais... (Dit elle d'une voix tremblante)

- Viens là.

Je la fis coucher sur son lit puis je retirai mon t-shirt tout en la contemplant. Elle avait les seins nus mais cachait les bouts avec ses bras. Elle portait toujours son dessous. Je vins au dessus d'elle. À ce moment, elle devint frustrée. Elle se remémorait ce qui c'était passé. Mais j'étais bien décidé à le lui faire oublier.

- Du calme Anny. Tu sais quoi ? Ferme les yeux.

- D'accord.

- Est-ce que tu sens ? (En caressant son ventre)

- Oui.

- C'est comment ?

- Agréable. Mais...

- Les images viendront dans ta tête, je le sais. Je veux que tu les chasses et que tu te concentres uniquement sur ce moment. Oublie le reste.

Elle avait enlevé ses bras qui cachaient une partie de sa poitrine.

- Maintenant arrête moi si ça ne va pas. Garde les yeux fermés surtout et ressens juste.

Je me mis à lui faire de petits baisers sur le ventre en descendant sur le bas ventre, puis au niveau de son dessous sans l'enlever. Je pressai l'un de ses seins laissant entendre un petit gémissement de sa part. Je remontai pour l'embrasser à nouveau sur ses lèvres. Je retirai ensuite le sous-vêtement qui lui restait avant de descendre coller mes lèvres à ce niveau. Mes mouvements de lèvres et de langue amplifiaient ses gémissements. Une fois fini, je remontai vers elle en lui disant d'ouvrir les yeux.

- Tu veux que j'arrête ?

- Non.

- Tu es prête ?

- J'ai peur.

- Ne t'inquiètes pas.

Je retirai mon dessous avec mon appareil génital déjà prêt à pénétrer son intimité. Puis j'y allai. J'allais lentement au début pour ne pas lui faire mal. Très lentement. Puis le rythme s'accélérait progressivement. J'étais heureux parce qu'à chaque mouvement de hanche, elle poussait des gémissements de plaisir et non des cris de douleur.

PDV Anny

Le lendemain

Je me réveillai à côté de lui. Il s'était réveillé avant moi. Nos regards se croisèrent et nos sourires suivirent.

- J'en connais une qui a passé une excellente nuit.

- Je n'irai pas jusqu'à excellente.

- Avoue ou je te chatouille.

- Tu n'oserais pas.

Il monta sur moi et se mit à chatouiller mon corps tout nu. Lui, n'avait que son boxer. Ses chatouilles me faisaient rire.

- D'accord j'avoue (riant toujours). J'avoue.

- Ce n'était pas si dur.

- Espèce de...

Il mit ses lèvres sur les miennes pour m'empêcher de continuer. Il y avait longtemps que je ne m'étais pas sentie aussi bien. Je ne voulais pas que ce moment se termine. Malheureusement :

- Anny ! (en ouvrant la porte sans crier garde)

J'avais complètement oublié de verrouiller la porte. Ma mère vint nous surprendre comme nous étions. Bonjour l'embarras !

- Henry !

- Bonjour madame Synas.

- Maman, tu aurais pu frapper avant d'entrer.

- Ah les jeunes ! Bon, je vous attends tous les deux dans le salon.

  **********************************

Nous étions tous à table. Silencieux. L'ambiance était glaciale. Pourtant, ma mère ne semblait pas être une personne trop sévère. Me serais-je trompée ? Non, je ne m'étais pas trompée. Le repas se déroula normalement. Ma mère avait même l'air heureuse. La connaissant, elle n'était pas en colère. Mais alors, pas du tout. Plus tard, je rejoins Zoé dans sa chambre.

- Qu'est-ce que tu attends pour me raconter ? (Dit elle surexcitée)

- Raconter quoi ?

- Je l'ai vu entrer dans ta chambre en douce. Et j'ai cru entendre des gémissements dans la nuit.

- Démasquée.

- Alors ?

- C'était génial Zoé. Il le faisait avec douceur, avec tendresse. Je le sentais en moi et c'était merveilleux. Tu sais, je n'avais jamais songé à le faire avec lui. Maintenant, j'ai envie qu'il me touche encore et encore.

Je fermais les yeux en me rappelant de la nuit dernière.

- Si tu veux qu'il te touche encore et encore, il suffit de demander.

- Ah oui ?

- Mais oui. Lâche toi Anny.

- D'accord. Alors ce soir.

- Ce soir ?

- Ce soir.

- Pourquoi si vite ?

- Je m'inquiète Zoé. Cette histoire de Vida me semble louche. J'ai peur qu'il meurt. J'ai ce pincement au cœur qui me dit que je dois y aller pour m'assurer que tout ira bien pour lui.

- Maman et tatie aussi y vont, tu sais ?

- Zoé ! (En lui lançant un coussin)

- Désolée. (en riant)

- Maman et tatie savent s'y prendre pour ces choses là. Henry, lui, a été traumatisé par Vida. Imagine si ses souvenirs le hantent au mauvais moment.

- Henry a toujours eu la tête sur les épaules malgré ce qu'il a vécu.

- Je te rappelle qu'il a failli se suicider. Zoé, je ne veux pas le perdre. Je préférerais mourir à sa place.

- Waoh !

- Quoi ?

- Je ne t'avais jamais vue autant déterminée que maintenant. Tu dois vraiment l'aimer.

- Je l'aime beaucoup.

- Je te comprends.

- Voilà pourquoi j'irai demain avec eux. Je me faufilerai dans l'une des voitures.

- Je t'accompagne alors. Je ne te laisserai pas seule dans cette folie.

- T'es la meilleure. Il faut se dépêcher.

- De ?

- D'acheter des armes. Maman a compté ceux qu'elle a. S'il en manque un, elle le saura.

- Non mais je n'y crois pas. Tu l'espionnes !

- Depuis qu'elle m'a évincée, oui.

- Je te signale qu'aucune de nous ne sait tirer.

- Juste de quoi se défendre.

- Et tu as de quoi te payer une arme ?

- Il suffit de demander à maman une carte de crédit pour aller faire du shopping. Je suis sûre qu'elle acceptera.

- Tu es folle Anny. Mais je marche.

- Super.

Le reste de la journée fut shopping avec Zoé. Un des chauffeurs de la maison nous accompagna acheter une ou deux armes et des combinaisons en noir. Je trouvais qu'ils faisaient très classe dans les films.

La nuit venue, ce fut moi qui me faufilai chez Henry. Il était couché et dormait déjà. Enfin, je croyais qu'il dormait. Je m'allongeai tout doucement à côté de lui. Mais il ne se réveilla pas. Je l'observai un moment. Il dormait si paisiblement. Mais en même temps une petite larmiche coula de son visage. Je le lui essuyai. Ma main sur sa joue le réveilla.

- Salut toi. (Me dit il souriant)

- Salut.

- Qu'est-ce que tu fais là ?

- Je suis venue rendre visite à ma petite perle d'amour.

Il eut un grand sourire. Il me fit ensuite couchée sur lui. Je me mis à lui caresser son torse nu.

- On ne peut pas le faire. (Me dit il)

- Pourquoi ?

- Parce que je n'ai plus de préservatifs.

- Je m'en fiche. Il y a des tas de pilules contraceptives à la pharmacie. Nous irons en acheter.

- Mais...

- S'il te plaîîît.

Il me fit coucher sur son lit, lui sur moi.

- Demoiselle Donnovan qui me supplie de lui faire l'amour. Ça me plaît.

- Qu'attendez vous donc monsieur Kingston ?

Et nous entamions les préliminaires. Cette fois-ci, nous étions plus fous, moins doux. J'aimais bien sentir sa chaleur. J'aimais bien cette sensation de bien être et de plaisir. Nous faisions l'amour comme si c'était la dernière fois que nous aurions à le faire, tout en sachant que cette possibilité risquerait d'arriver demain...

(À suivre)

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