Chapitre 35


PDV Henry

- Je sais très bien que tu le hais. Mais choisis bien ton camp Henry.

J'étais dans le parc situé à quelques mètres du lycée avec Amélia. Je venais de lui raconter ce qu'Isabelle voulait que je fasse.

- Réfléchis Amélia. S'il s'en va, comment allons-nous l'attraper ?

- Écoute, et c'est mon dernier mot. Ne le fais pas. Ne le fais surtout pas. Ne laisse ni Vida, ni Isabelle briser votre relation. C'est clair ?

Je ne dis rien.

- Henry !!!

- Oui. Très clair.

Justement, Anny venait de nous rejoindre. Amélia décida de nous laisser seuls. Anny vint s'asseoir à côté de moi.

- J'ai appris que tu t'es qualifiée pour la finale. Félicitations.

- Merci. J'aurais aimé que tu sois là.

- J'avais des choses à régler.

- Laisse moi deviner, avec Alma ?

- Mais non ! Avec Isabelle.

- Isabelle !

- Elle m'a contacté ce matin et a dit qu'elle me livrerait Vida si je faisais ce qu'elle demande.

- Ne lui fais pas confiance. Quelque soit ce qu'elle t'a demandé, refuse. Ce n'est pas la peine que tu te salisse une nouvelle fois pour ce vaut rien de Vida.

- Oui. Tu as raison.

Je posai un baiser sur sa bouche avant de mettre sa tête sur mon épaule. Nous restions là en observant les passants. Certains jouaient aux dames, d'autres roulaient à vélo. D'autres encore faisaient les cent pas. Un groupe de filles se fit des photos et des selfies avant de s'en aller. Il faut avouer que le cadre était beau. Anny et moi observions tout en silence. C'était un bon moyen de nous évader tous les deux. C'était notre moyen.

Mais nous devions rentrer. Je décidai de la raccompagner jusque devant chez elle. Avant de partir, elle prit l'initiative de m'embrasser. Je ne pus m'empêcher d'apprécier et de prolonger le moment. Ce fut Francis et Rita qui nous stoppèrent avec leur « oooouuuuuhhh caliente ! ». Jorgio et Lucas étaient là aussi. Ils ajoutèrent un « ouh les amoureux ! »

- Impossible d'avoir un moment d'intimité avec vous dans les parages. (Dis-je)

- De vrais pots de colle. (Dit Anny en souriant)

- Si vous voulez de l'intimité, allez à l'hôtel. (Réplique Jorgio)

- Il y a un hôtel qui a ouvert récemment. Il est trop beau. (Ajoute Rita)

- Tu sais quoi couz ? Nous allons suivre ton conseil en prenant ton argent de poche pour couvrir les frais.

- Tu n'oserais pas.

- Tu veux parier ?

- Je crois qu'il est tant que chacun rentre chez lui. (Nous coupe Anny)

Lucas dit au revoir puis s'en alla le premier. Rita et Francis retournèrent ensuite à l'intérieur. Anny et moi nous faisions un dernier bisou avant que je ne m'en aille avec Jorgio. Sur le chemin du retour, je lui racontai un peu ce qu'Isabelle m'avait demandé de faire. Après lui avoir raconté, il sortit son téléphone puis me montra une vidéo. Le connard nous avait filmé Anny et moi pendant que nous nous embrassions.

- Tu vois ça ? Est-ce que tu as envie de ne plus jamais l'avoir ?

- Non.

- Alors la question ne se pose même pas. D'habitude je trouve qu'Amélia exagère. Mais là, elle a totalement raison. Ne fais pas le con... Qu'est-ce que tu fais ?

- Je m'envoie la vidéo avant de la supprimer de ton téléphone.

- Tu m'étonneras toujours toi.

PDV Anny

Une semaine plus tard

Le jour tant attendu était enfin arrivé. J'avais passé des jours à me demander ce que j'allais présenter pour la finale. C'était en effet une épreuve libre. Chacun devait donner un spectacle pour émerveiller le jury. Et d'ailleurs, Messy faisait parti du jury mais elle était masquée, un masque en forme de rose. Bizarrement, elle me fixait et dès que je l'apercevais, elle détournait le regard. Est-ce qu'elle m'avait reconnue ?

Je me trouvais à l'endroit convenu pour l'occasion. Je me tenais face au public avec mes concurrents. Chacun de nous devait dire en quelques mots qui il était. Quand mon tour fut venu, il n'y avait que des acclamations et des hurlements «ANNY ! ANNY !». Ils avaient hâte de découvrir qui était cette championne du roller. Je pris le micro et je commençai mon discours :

- Vous vous demandez tous qui est cette fille, qui est-ce qui se tient devant vous de la sorte. Une fille dont vous ne connaissez que le surnom : Anny. Mais vous savez quoi ? Je ne suis qu'une personne parmi tant d'autres. Je n'ai pas d'histoires à raconter. Je suis juste ce que je vous montre à travers mes rollers. Mes moments de colère, de joie, de faiblesse, de force et j'en passe se montrent dans mes figures. Je suis juste... Anny Roller.

Ils étaient tous enchantés. Ils hurlaient à présent «ANNY ROLLER ! ANNY ROLLER !». Puis le tournoi commença. Je passai en premier. J'entamais mes premières figures avec vitesse, avec grâce quand une des roues se détacha du lot. Une, puis deux de chaque roller. Je me déséquilibrai. Puis toutes et là, je fis une chute mémorable.

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Mes blessures commençaient petit à petit à cicatriser. Henry et mon père étaient venus me rendre visite. Je n'en croyais pas mes yeux. Il était revenu de son voyage pour assister à la finale.

- Ma chérie comment te sens-tu ? (Demande Henry)

- Ma chérie !!! J'ai dû louper un épisode.

- Papa, Henry et moi sommes ensembles et tu le sais.

- Dit moi Henry, quel genre d'homme es-tu en réalité ?

- Pourquoi cette question ? (Demande l'interpellé)

- Ne fais pas l'innocent. Je t'ai vu sortir de la pièce où se trouvaient les rollers des participants juste avant qu'Anny ne vienne chercher les siens.

- Qu'insinuez vous ?

- Henry ne me ferait jamais une chose pareille papa.

- D'accord. Tu lui as pardonné de t'avoir violée. Même si c'était vrai, tu le lui pardonnerais également.

- Henry ne m'a jamais violée. D'où est-ce que...

- Oh ! Tu ne le savais pas. Tu veux lui dire ou je m'en charge ?

- Henry, de quoi parle t-il ?

Il ne dit rien alors mon père me l'avoua :

- Les cauchemars que tu faisais souvent avec le masque de clown. C'était lui. Henry t'a violée et maintenant il revient à la charge en sabotant tes rollers. Quel bel homme tu t'es trouvée ma chérie ! Une perle rare n'est-ce pas ?

(À suivre...)

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