Chapitre 3

- Non, je n'y crois pas. Ce test, est-ce qu'il est fiable à 100% ?

- Non. Mais ma tante ne s'est jamais trompée en ce qui concerne les tests ADN.

Je reste immobile un instant.

- Anny, tu viens de me le dire. Tu n'as plus aucun doute sur votre relation.

- Tu sais quoi ? Tu as raison. Ça, ce n'est qu'un papier qui peut être faux contrairement à ce que je ressens.

Je me mis à le déchirer.

- Je dois y aller. Merci pour tout Zoé.

- Je t'en prie.

Arrivée dehors, je composai le numéro de mon père.

- Bonjour papa.

- Quelle agréable surprise que d'entendre ce mot ! Papa.

- Ne t'y habitues pas trop. Tout ça, c'est encore nouveau pour moi.

- Je le sais.

- On peut se voir ?

                           ************
Je me retrouvai dans un cybercafé, avec mon père.

- Alors ? Qu'y a t-il de si urgent ?

- Les tests sont négatifs.

- Négatifs !!!

- Oui. Moi non plus je n'arrive pas à y croire. Ou peut-être que...

- Dans quel laboratoire as-tu fait ce test ?

- Isa&co.

- Isa&co ! Vraiment ?

- Oui.

- En es-tu sûre ?

- Oui bien sûr. Pourquoi ?

- Et c'est la tante de Zoé qui les as fait ?

- Exactement.

- Isabelle ?

- C'est comme ça qu'elle s'appelle, oui. Dit moi, quel mystère se cache derrière ces questions ? Et comment connais-tu Isabelle ? Ne me dit pas que...

- Je crois que tu as deviné

- J'aimerais bien la connaître cette histoire. Mais tu me dis à chaque fois que ce n'est pas le bon moment.

- C'est peut-être le bon moment.

- Attends, tout de suite ?

- Oui.

- Oh ... D'accord. Je suis toute ouïe alors.

- Tout a commencé un dimanche plutôt pluvieux. Je me suis fait frappé par la pluie ce jour là. Je courus chercher un endroit où m'abriter quand je vis à l'autre bout de la rue, le prêt-à-porter Anny shopping.

- Dans quelle ville étais-tu ?

- C'était ici, à Londgray.

- Ensuite ?

- J'entrai dans le prêt-à-porter tout trempé. Je restai bouche bée quand je levai les yeux sur la femme qui se tenait devant moi. Je m'en souviens encore. Elle avait les cheveux bouclés et attachés en queue de cheval, créoles aux oreilles. Son maquillage parfait ne faisait qu'amplifier la beauté de son visage. Ses...

- Papa, abrège. Maman était très belle, j'ai compris.

- Ah, euh, d'accord.

«
- Bonjour monsieur.

- Bonjour belle demoiselle. Comment allez-vous ?

- Je vous retourne la question. Voulez-vous une serviette ?

- Oui.

Quelques minutes plus tard

- Merci. Puis-je attendre ici le temps que la pluie s'arrête ?

- Pas de problème.

- C'est bien calme par ici. Êtes vous seule ?

- Oui. La patronne est en voyage d'affaires. Donc je tiens la boutique à sa place. Et il n'y a personne parce que nous sommes fermés.

- Elle doit réellement vous faire confiance pour vous laisser sa boutique.

- En fait, c'est ma sœur.

- Je vois. Je m'appelle Hugo

- Mélissa.

- Quel joli prénom !

- Merci. Mais dîtes-moi, que faites-vous dans la vie ?

- Je suis enseignant en biologie.

- Sérieusement ?

- Oui.

- J'adore la biologie. Le corps humain et toutes ses complexités. Je voulais devenir médecin.

- Et qu'est-ce qui s'est passé ?

- Je n'avais pas atteint la moyenne requise pour entrer à la fac de médecine. Vous vous rendez compte ? Il ne me manquait qu'un point.

- C'est dur. Avez-vous réessayer ?

- Oui. La seconde fois j'ai réussi à l'obtenir. Mais j'ai perdu ma bourse à la troisième année.

- Pourquoi ?

- Je ne veux pas en parler. C'est une période de ma vie que je préfèrerais oublier.

- Parce que vous ne l'avez pas encore oublié ?

- Certaines blessures mettent du temps à cicatriser. Vous devriez le savoir.

- Je le sais, en effet. Pouvons-nous nous tutoyer ?

- D'accord. Toi, tu es du genre à te précipiter n'est-ce pas ?

- Qu'est-ce qui te fait penser ça ?

- Une intuition.

- L'intuition féminine !

- J'ai raison ou pas ?

- Peut-être bien que tu as raison. Ton mari doit être fier d'avoir quelqu'un comme toi.

- Comment... ?

- La bague.

- Ooww ! En fait ce n'est que mon fiancé pour l'instant.

- Depuis combien de temps ?

- Depuis deux ans.

- Deux ans ! Et bien il prend son temps. Si j'étais à sa place je t'aurais épouser le lendemain de nos fiançailles.

- Quel flatteur ! La vie n'est pas aussi facile tu sais ?

- Malheureusement.

Nous avons passé le reste du temps à discuter de tout et de rien. Je n'avais même pas remarqué que la pluie s'était déjà arrêté »

- C'est donc comme ça que tout a commencé. (Lui dis-je)

- Oui

- Et ensuite ?

- Je lui ai proposé plusieurs rencontres qu'elle a acceptées. Puis à la nième rencontre j'ai enfin su le nom de son fiancé.

- C'était qui ?

- Philippe O'Brian

Je crachai mon verre d'eau en toussant. Mon père me donna des mouchoirs pour m'essuyer.

- O'Brian ? Comme Paul O'Brian ? Comme Zoé O'Brian ? Tu veux dire que...

- C'est l'oncle de ta meilleure amie.

- Waoh ! (Choquée)

J'essayais d'encaisser ce qu'il venait de m'annoncer. Une fois la nouvelle passée, je poursuivis avec mes questions :

- Qu'est-ce qui s'est passé après ?

- J'ai fait des recherches sur lui.

- Des recherches ! Pourquoi ?

- Par curiosité. Mélissa devenait de plus en plus bizarre quand je la voyais. C'est à peine si on se parlait. Elle donnait comme prétexte son fiancé.

- Et qu'as-tu découvert dans tes recherches ?

- C'était un trafiquant de drogue.

- Quoi !!! (En haussant un peu la voix)

- Chut ! Ne parle pas si fort.

- Désolée.

- J'ai ensuite découvert que Philippe obligeait Mélissa à l'accompagner dans toutes ses affaires et qu'elle en gardait des séquelles psychologiques.

- Comment ça ?

- Il l'obligeait à tuer.

- Oh mon Dieu ! Mais pourquoi ne pas refuser ?

- Non. Il la menaçait de tuer son enfant. Leur enfant.

- Il menaçait d'éliminer son enfant ! Quel individu ignoble ! Attends, ça veut dire que j'ai une demie-sœur ou un demi-frère.

- Une demie-sœur plus exactement.

- Et comment as-tu démentelé le réseau de Philippe ?

- De l'intérieur. Je m'y suis infiltré.

- Sans te faire attraper !?

- Je laissais à chaque endroit de petits indices discrets pour la police. Et ils ont fini par l'arrêter.

- Ce que tu me racontes là est incroyable.

- Demande donc à Zoé comment est mort son oncle et elle te le dira.

- D'accord. Je suppose qu'après cela maman et toi...

- Oui exactement. Nous nous sommes mariés et nous t'avons eu.

- Papa, ce que tu as fait est héroïque. Tu as carrément risqué ta vie pour maman. C'est, c'est... Waoh !

- Oui. J'y repense et moi-même je n'y crois pas.

- Une minute. Si Philippe a été tué, pourquoi mon abandon ? Et où est maman ?

- En fait ce trafic n'était qu'un parmi tant d'autres dont le véritable chef a toujours été la même personne. Et quand cette personne a appris ce qui c'était passé, elle a commencé à me faire suivre, jurant d'éliminer tous ceux que j'aime.

- Et qui est-ce ?

- Isabelle.

- Je comprends presque tout. Et maman dans tout ça ? Isabelle l'as t-elle tué ?

- Je ne sais pas. Nous nous sommes séparés avant qu'elle ne t'abandonne. Puis nous avons rompu tout contact

- Pour ma sécurité ?

- Oui.

- Et Zoé dans tout ça ? Est-elle au courant ?

- Je ne sais pas. Mais ce que je peux te dire, c'est que c'est Zoé ta demi-soeur.

( À suivre)

         

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