Chapitre 1 : Ça recommence !
Hermione venait de terminer la préparation de ses valises en vue de sa dernière année dans la célèbre école de sorcellerie, mais cette fois-ci, elle était lasse. Lasse de retourner dans cette école et elle ne comprenait pas pourquoi. Assise sur son lit, elle regardait par la fenêtre quelques oiseaux se chamailler sur une branche du plus grand chêne de son jardin. Elle sourit à cette scène. Comme elle aurait aimé pouvoir s'envoler et se laisser bercer par les courants d'air, partir loin, là où la brise aurait décidée de l'emmener, vivre au gré du vent.
- Ma chérie, il va être l'heure de partir ! cria Madame Granger en bas des escaliers.
Revenant soudain à la réalité, Hermione entreprit d'enfiler sa veste, car le temps était maussade en cette journée de septembre, mais avant qu'elle ne passe son bras dans la manche, la fenêtre s'ouvrit brusquement et un vent violent fouetta soudain son visage. Surprise et un peu sur la défensive depuis la fin de l'année scolaire précédente, elle courut vers les carreaux qui menaçaient de se briser contre les murs. Elle les refermait quand elle entendit un chant doux et rassurant qui emplit son cœur d'une nostalgie nouvelle. Cherchant durant quelques minutes parmi l'horizon et les silhouettes qui se dessinaient devant elle la source de cette mélodie,
Hermione sursauta une nouvelle fois quand une main se posa sur son épaule.
- Mon ange, nous devons vraiment partir maintenant, sinon tu vas rater ton train.
Se retournant plus sereinement maintenant qu'elle avait reconnu la voix de sa mère, Hermione esquissa un sourire.
- Excuses-moi maman, j'étais occupée à...
- À rêvasser comme tu en as tellement l'habitude ces derniers temps, sourit Madame Granger.
Hermione soupira un « oui » et suivit sa mère d'un pas rapide tout en enfilant entièrement sa veste cette fois-ci.
Arrivés à la gare de King's cross, les parents de la jeune Gryffondor embrassèrent leur fille, émus comme chaque année de devoir se séparer de leur chérie une année entière. Hermione rassura ses parents comme elle en avait l'habitude et les serra fort dans ses bras avec une drôle d'impression dans l'estomac. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle pressentait que ce moment était important. Ne voulant pas les inquiéter, elle se rassura mentalement, s'avisant que cela n'était encore qu'un pressentiment, comme elle en avait tant ces derniers mois, et leurs offrit son plus beau sourire avant de pousser sa malle et ses quelques affaires au travers du mur qui la séparait de sa vie Moldue.
De l'autre côté, elle n'eut pas le temps de dire « Quidditch » que Harry lui sauta littéralement dans les bras.
- Bonjour Mione, tu es enfin là ! Le train n'allait plus tarder à partir !
- Oui désolée Harry, tu connais mes parents ; adeptes du câlin-collant, rit-elle gentiment tout en serrant son ami dans ses bras.
Harry tout content de la retrouver, mais surtout peureux de rater le train, entreprit d'aider son amie à monter ses affaires dans un des wagons le plus vite possible.
- Non laisse Mione, je vais monter ta valise !
- Mais Harry, je peux très bien le faire toute seule ! tenta la jeune fille.
- Je le sais très bien Herm....
- SALUT !
Hermione surprise par ce cri inattendu couina et se retourna aussi vite que l'éclair, mais dans son mouvement, son pied dérapa, si bien qu’elle se retrouva les fesses à terre sous les éclats de rire du causeur de troubles, qui n'était autre que ce très cher Ron .
- Non mais ce n’est pas possible d'être aussi bête ! hurla-t-elle.
Ron un peu décontenancé par cette réaction chercha des yeux l'aide d'Harry, mais celui-ci avait filé avec les affaires de son amie et était probablement déjà parti rejoindre Ginny dans un compartiment du train.
- Je suis désolé Mione, je voulais juste te faire une surprise, bégaya le roux en faisant un regard de chien battu.
- Oh c'est réussi ! Je suis on ne peut plus surprise Ronald Weasley.
- Je… essaya-t-il.
- Non, c'est bon laisse tomber, aide-moi plutôt à me lever avant que tout le monde ici finisse par penser que je suis collée au sol par je ne sais quel sortilège.
Il s'exécuta et avant même que Ron ne puisse ajouter un seul mot, le train siffla son départ imminent. Sans un regard, les deux amis coururent vers la première porte a portée pour s'engouffrer aussi vite que possible dans les couloirs du wagon bondé de jeunes étudiants aussi perdus les uns que les autres.
Après deux petites minutes de recherches, ils finirent par trouver Harry assit aux côtés de Ginny comme l'avait supposé Ron. Après avoir salué sa meilleure amie, Hermione commença à expliquer ses dernières vacances à ses amis, en omettant bien sûr de parler de ses pressentiments et de ce chant qu'elle avait entendu. Ce chant, elle ne savait pas quoi en penser, il avait été si beau et doux à entendre, si rassurant même. D'où pouvait-il bien venir ?
- Mione ?
- Heu, oui... désolée Harry, j'étais perdue dans mes souvenirs. Que disais-tu ? Je n'ai pas entendu.
- Monsieur Potter ne vous disait rien, mais moi je vous demandais de me suivre Miss.
Hermione sur le coup de la surprise renversa son jus de citrouille sur les pieds de Ron. Embarrassée, elle s'enquit de nettoyer ce dernier d'un coup de baguette, mais Ginny fut plus rapide. Hermione remercia son amie d'un regard complice.
- Mademoiselle Granger, je vous ferais remarquer que je vous attends toujours.
- Oh oui, pardonnez moi professeur McGonagall, je vous suis. Y a-t-il un problème ?
- Non aucun miss, hormis que je vous attendais devant la porte du compartiment des préfets avec votre homologue masculin depuis dix minutes. Homologue qui est d'une patience d'ange, je dois vous l'avouer, ironisa-t-elle. Ne perdons pas plus de temps, allons-y avant qu'il ne défonce la porte.
- Oui professeur.
Les jeunes amis de la Gryffondor ne comprenaient pas comment elle avait pu oublier ce détail assez important, elle qui n'oubliait jamais rien. Hermione désormais absente, ils furent d’accord d’annoncer qu’elle était étrange depuis son arrivée et souhaitèrent de tout cœur qu'elle se reprenne assez vite, car le trio devinait qui était le préfet peu patient qui serait à ses côtés dans pas longtemps.
Hermione n'était même pas encore arrivée à se poser cette question, elle se demandait toujours ce qui lui arrivait. Depuis ce matin, elle n'arrivait pas à se concentrer plus de cinq minutes sans recommencer à gaffer. Elle n'avait qu'une hâte : s'asseoir et réfléchir tranquillement. Elle n'eut pas le temps d’y songer plus longuement, car son professeur de métamorphose s’arrêta net devant elle. La jeune femme se félicita mentalement d'avoir toujours regardé devant elle depuis le départ du wagon, sinon elle aurait fini par lui rentrer dedans sans délicatesse.
- Donc, Miss Granger, je vous présente votre collègue pour cette année, soupira la vieille femme tout en désignant une personne encore cachée par son corps.
La brune contourna sa directrice de maison et sourit avec sincérité pour se présenter.
- Bonjour, je suis Herm....
- Miss-je-sais-tout !
Hermione perdit instantanément son sourire et ses sourcils se levèrent en parfaite synchronisation.
- Malefoy ! Oh non, ne me dis pas que tu....
- Et si, siffla-t-il, je vais être ton CHER collègue cette année !
La jeune femme en tomba des nues. Le directeur avait souvent des idées loufoques, mais là il avait fais fort ! Encore choquée à l’idée de devoir collaborer avec le Serpentard, Hermione se mit à répéter en boucle qu’elle rêvait.
- Miss Granger, je suis désolée de vous interrompre, mais non, vous ne rêvez pas, et oui, Monsieur Malefoy sera votre homologue cette année. J'espère que vous ferez le nécessaire pour que cette alliance, si j'ose dire, se passe sous les meilleurs auspices possibles.
- Alliance ? s'emporta le Serpentard. Vous voulez rire ?
- Ai-je vraiment l'air de plaisanter Monsieur Malefoy ? Bien. Miss Granger voici votre parchemin, vous y trouverez tous les détails importants dont vous devez prendre connaissance au plus vite. Il explique les démarches auxquelles vous devez vous soumettre, ainsi que les diverses responsabilités auxquelles une préfète en chef se doit de répondre, comme les réunions, les rondes, etc.
- Je vous remercie professeur, murmura la brune.
- Tenez le vôtre Monsieur Malefoy, et tout comme pour Miss Granger, j'attends de vous travail et discipline. Ne faites pas regretter son choix au directeur. Maintenant rentrez dans votre compartiment et.... essayez de ne pas vous entretuer.
Hermione à peine remise de cette surprise on ne peut plus problématique, finit par soupirer et avancer la tête baissée vers le compartiment. Cela promettait d'être une année bien longue.
De son côté, Malefoy s’assit sur un siège assez confortable et se mit à lire sa gazette. Il camoufla un regard vers la Gryffondor en tournant une page et sourit du sourire sarcastique qu'on lui connaît après avoir vu une Miss-je-sais-tout prête à tomber dans les pommes à l'idée de devoir travailler avec lui. Il allait adorer cette année, c'était certain.
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