Ne tenant pas à ce que mon accident s'apprenne et s'ébruite, le directeur de l'hôtel nous a donnés à Parker et moi, une semaine de congé. Une semaine à passer en amoureux, juste lui et moi. La plage et les margaritas.

Sauf que la plage, j'évite maintenant. Je crois que j'ai appris la leçon.

De toute façon, j'ai toujours préféré la piscine. Y'a pas photo.

On a eu tout le cadre idyllique pour passer de parfaites vacances, le seul bémol c'est qu'outre la plage et les cocktails, il n'y avait pas grand-chose à faire.

« - On se fait chier...

- Clairement. Je commence à en avoir marre des bains de soleil et de toute façon, on a plus de crème.

- Merde.

- Angus ?

- Quoi ?

- Viens, on rentre.

- Dans la chambre ? Si tu veux.

- Non, on rentre à la maison. »

Je me suis alors redressé, enlevant mes lunettes de soleil pour le regarder droit dans les yeux, surpris devant sa proposition. Parker a toujours su comment gâcher le moment ou du moins, choisir le pire moment pour parler de certaines choses.

« - Maintenant ?

- Pourquoi pas ? Je tiens à profiter du max de temps qu'il me reste avec toi quand tu ne repartes quelque part à l'autre bout du monde. Tu sais, je ne t'ai rien dit, mais ça m'a tué. Vraiment. Un an c'est long et si je voulais ce job d'été, c'était pour me faire de l'argent et partir te rejoindre quelque part. Je veux être avec toi.

- Ce que tu peux être mignon quand tu t'y mets. Mais je ne pars pas. »

Je ne pars plus.

Cette fois, c'est à son tour de se redresser et de me regarder, interloqué.

« - Tu ne pars pas ?

- Non. Je vais m'inscrire à la fac et je vais sérieusement me mettre à bosser. Depuis qu'on est gosses, j'ai toujours eu la tête dans les nuages, à rêver constamment. Maintenant, il est temps que j'ai les pieds sur terre. Et puis il est hors de question que tu deviennes l'homme de la maison et que je me fasse entretenir comme si j'étais ta catin perso. Plutôt mourir.

- Tu vas t'inscrire à la fac ? Pour de vrai ? Genre c'est vraiment vrai ?

- Bah oui !

- Oh merde alors ! »

Il se jette alors sur mon transat' et m'enlace.

« - On va être ensemble ! C'est trop cool ! Tu vas prendre quoi ? Psycho ? Droit ?

- T'es fou ou quoi ? J'ai dit que je voulais m'inscrire à la fac, pas à la torture. Je vais m'inscrire en Langues.

- En langues ?

- Tu crois qu'avec tout ce que j'ai voyagé, j'ai passé mon temps à me curer le nez et à me branler ou quoi ?

- Non, c'est juste que...Non, rien. T'as raison. Tu devrais faire un truc qui te correspond. »

Ainsi soit-il !

On posa tous les deux notre démission, reçut nos maigres salaires quand même et reprit la route en plantant Kenzo et Mona, bien trop occupés à se chamailler pendant qu'on leur a annoncé qu'on partait. Tant pis pour eux. Il faut écouter quand les gens vous parlent bon sang de bon soir !

Bras dehors, cheveux dans le vent, lunettes de soleil sur le nez, on reprit la route, direction la maison.

« - C'est qui ton colloc' à la fac ? Kenzo ?

- Ouais, pourquoi ?

- Il va déménager, je vais prendre sa place.

- Le pauvre, tu le fous dehors ?

- Non. Je l'inviterais cordialement à sortir de l'espace personnel de mon petit ami. »

Je pense que j'ai bien assez toléré sa présence comme ça.

De toute façon, Kenzo fait partie des choses folles qui nous sont tombées dessus pendant ces quelques semaines. Ça, le job d'été à l'hôtel, notre dispute, mon accident, l'interne fou du dispensaire et j'en passe.

Si je devais faire le point, je crois que je n'ai jamais eu une vie tranquille depuis que je connais Parker. Il s'est toujours passé quelque chose.

Il se passera constamment quelque chose.

C'est chiant.

Pourquoi n'ai-je pas le droit à une fin heureuse à la fin ? C'est trop demandé ? C'est si cher payé ?

Pourtant, je pense que je la mérite, non ?

« - Dis-moi, tu voudras le lit du haut ou du bas ? Vu qu'on a des lits superposés ?

- Aucun. C'est toi que je veux.

- Toujours aussi indécent ! Mais votre proposition est notée dans un coin de ma tête mon cher, n'oubliez pas !

- Jamais, je vais te faire ta fête.

- Dit-il...Je n'y croirais que quand on y sera.

- Ne me crois pas si tu ne veux pas me croire Parker. »

Mais je pense qu'il préférable pour tes petites fesses de me croire et même de commencer à me préparer mentalement.

Parce que ce soir, c'est le grand soir.

Ce soir, c'est le soir où on sera Angus et Parker et que l'on ne fera plus qu'un.

THE END

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Je sais déjà que la plupart d'entre vous vont hurler en voyant ça, mais vous savez quoi ? Pas moi. Pourquoi ? Parce qu'en écrivant ce chapitre, je l'ai senti. J'ai senti que c'était le dernier. C'était celui qui offrait le plus de possibilité d'ouverture sur un avenir pour Angus et Parker. C'était lui qui marquait leur nouveau départ. C'était celui qui laissait entrapercevoir une fin heureuse et vous savez quoi ? J'en suis fière.

Comme je suis fière d'avoir pu partager ce moment avec vous.

Angus n'était normalement qu'une nouvelle, courte. Puis est né Parker. Puis ce tome mélangé.

J'ai pris énormément de plaisir avec Angus et Parker et j'ai une mention spéciale dans mon cœur pour tout ceux qui ont été là depuis le début. Un énorme merci à vous, vraiment. Pour votre patience, pour vos commentaires et pour avoir un coup râler sur Angus et beaucoup sur Parker.

Mettre fin à leur aventure me rends triste comme...joyeuse je dirais car dans ma tête, ils ont encore tout un avenir devant eux et je suis contente de les laisser aussi libre que quand je les ai crées dans ma petite tête.

Ça a été mon premier roman BxB et j'en suis extrêmement fière également. Ce fut court, mais concis. Angus est sorti de sa coquille et Parker s'est développé plus tendre qu'il ne semblait l'être.

Franchement, que du plaisir.

Donc mille merci de les avoir soutenu tous les deux !