Chapitre 17.5 - Parker
Je me suis toujours demandé comment serait ma vie si je n'avais pas connu Angus. Ce que je serais, ce que j'aurai fait. Souvent, en le regardant, la question me vient à l'esprit. Une vie sans Angus est-elle seulement envisageable ? Oui, avec un peu d'imagination, je présume que ça l'est, mais voilà qu'elle me fait défaut. Je ne me vois pas sans lui. Je ne m'imagine pas une seule minute sans le voir quelque part, gravitant autour de moi.
Je suis devenu tellement dépend qu'à chaque fois que j'y pense, ça me trouble. Comment ai-je pu succomber ? Quel sort Angus m'a-t-il lancé ? Comment s'y est-il pris ?
Je ne me souviens que de ce petit garçon se faisant maltraiter à l'école et qui, une fois, a pris un coup de poing pour moi. « Pour te protéger » qu'il disait. C'était sa raison et ça l'est resté. Angus voulait me protéger, tandis que moi, sur l'instant, je cherchais seulement à le défendre.
Je ne voulais pas m'attacher, mais quand j'ai compris qu'il venait jusqu'à hanter certains de mes rêves parfois...Alors, j'ai réalisé.
J'ai besoin d'Angus dans ma vie, c'est indéniable.
Malgré ses idioties, sa jalousie maladive et son caractère de cochon. J'aime ce garçon qui dort, là, près de moi. J'aime l'homme qui m'a tenu tête et qui m'a fait réaliser quel petit con j'étais.
J'aime celui qui s'accroche à moi comme à une peluche et qui s'engouffre contre moi. J'aime ses cheveux bruns contrastants avec mon blond. J'aime me perdre dans son regard de jais qui me paraît sans fond.
« - Je t'aime... »
Et même quand j'ose lui dire haut et fort ce que je ressens pour lui, il grogne. Il se retourne et me lâche.
« - Par contre, j'aime moins tes ronflements. »
Je lui pince la joue délicatement et je le vois ouvrir un œil. À moitié endormi tandis que son sourire s'étire de part et d'autre de son visage.
« - Bonjour toi... »
J'aime ce regard plein de tendresse.
« - Depuis combien de temps tu me regardes dormir ?
- Oh, un petit moment. Ça m'a manqué. Tu as bien dormi ?
- Comme un bébé ! Il est quelle heure ?
- Bientôt sept heures. »
Attention...Réaction du cerveau dans trois...deux...un...
« - Quoi ?! Mais Parker je prends mon service à sept heures !!! Pourquoi tu ne m'as pas réveillé plus tôt ? Ce n'est pas vrai !! »
Il bondit du lit et son caleçon dévoile une partie de ses fesses. J'aime cette vue de bon matin, y'a pas à dire.
« - Vite, mon pantalon !
- Sinon on pourrait dire que tu es malade et on pourrait passer la journée au lit. Rien que tous les deux ?
- Même si ton offre est très tentante...Il faut que je travaille et puis toi aussi grosse larve ! Bouge-toi ! »
Il me balance mon tee-shirt à la figure et manque de se casser la figure en se prenant les pieds dans le tapis.
« - Tu sais, je commence vraiment à regretter ce job d'été.
- Moi j'aime bien. C'est assez sympa comme cadre et puis ce n'est pas bien compliqué.
- Je déteste surveiller les mamies faisant leur aquagym dans l'eau de bon matin.
- Parce qu'elles te regardent avec de grands sourires ?
- Tu n'as pas idée.
- Oh si. Je sais très exactement comment te regarde chaque femelle de cette foutue plage ! Et je suis jaloux. Mais tu verras, bientôt, je me vengerais de ça.
- Ah ouais ? J'ai hâte de voir ça. »
Il finit de s'habiller, se brosse les dents à toute vitesse et s'ébouriffent les cheveux avant de sortir de la chambre.
Et mon bisou ?
« - Ah. J'oubliais. »
Il revient, m'embrasse, pressé et disparaît à nouveau.
« - Hé ! Ce n'était pas un bisou ça !
- Tu vas t'en contenter ! Fallait me lever avant ! »
Monde cruel. Moi qui espérais pouvoir rester au lit un peu plus longtemps avec lui. J'étais bien. Je n'aurais jamais dû le réveiller.
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