Chapitre 14.5 - Parker

Un petit sourire de satisfaction trône sur mon visage tandis que j'aperçois les parents d'Angus avec ce dernier dans le hall.

Ne m'en veux pas, mais tu ne m'as pas laissé le choix. Si je veux faire les choses correctement, il est grand temps que toi et moi, on le dise.

« - C'est vicieux comme coup. »

Mona surgit de n'importe où, m'arrachant un sursaut et me sortant pour le coup de ma rêverie.

« - Que veux-tu ? Je n'ai jamais joué loyalement sur ce terrain-là. Tout comme ce fameux soir pour mon anniversaire et il ne me semble pas que cela t'ai déplu d'ailleurs. Depuis quand tu désapprouves mes décisions ?

- Je ne désapprouve pas, non. Je suis curieuse de voir comment tu comptes gérer ça. Angus doit avoir fait le rapprochement à l'heure qu'il est et il doit certainement être furieux. En gros, tu viens de te foutre dans la merde. À croire que tu ne l'étais pas déjà ça.

- Mona...Je lui rends service.

- Que tu crois ?

- Ça nous obligera à discuter lui et moi comme ça.

- Ce qu'il ne faut pas faire par amour...

- Tu ne devrais pas aller bosser toi ?

- Si, si, mais je m'inquiète pour toi Parker.

- Pourquoi ?

- Retourne-toi. »

Sur la plage, juste devant le poste de surveillance, une dizaine de jeunes femmes se sont installées.

« - Elles t'ont repéré de loin. Pire que des mouettes.

- C'est bon...Je n'ai rien contre...ça. Et puis je suis tout à fait professionnel.

- Je ne te donne pas deux heures pour péter un câble et en jeter une à l'eau.

- Ahaha ! Je ne suis pas comme ça et je ne tiens pas à perdre mon boulot. »

Sauf qu'en réalité, j'ai tenu une heure et demie avant de sortir le pistolet à eau et de rafraîchir ces demoiselles qui n'arrêtaient pas de venir au poste pour X raisons. Rien ne concernant bien sûr un besoin urgent, ni même un sauvetage. C'était plus des « Vous pouvez m'aider à étaler ma crème solaire ? » ou «A quelle heure terminez-vous pour aller boire un verre ensemble ? ».

Au bout d'un moment, j'ai tout simplement craqué et j'ai emprunté un pistolet à eau de la boutique sur la plage.

Ça leur apprendra.

Propriété privée mesdames, on ne touche pas.

Dès que l'heure fut venue pour moi de quitter mon poste de maître nageur et de retourner dans ma chambre, je ne pus m'empêcher de marquer un temps d'arrêt devant le standard.

Angus sourit. Angus répond au téléphone. Il jongle entre 4 langues, dont deux que je ne suis pas certain de reconnaître. Espagnol ? Italien ? Aucune idée.

Il a l'air de s'épanouir et quelque part, j'en suis plus qu'heureux, car c'est la première fois que je le vois comme ça.

C'est la première fois que je vois un Angus se débrouillant tout seul. C'est la première fois que je vois un Angus pouvant faire sans moi. Pas une seule fois il n'a regardé ailleurs. Il est resté concentré.

Oui, Angus peut faire sans moi.

Mais quelque part, cette idée me vexe et me frustre.

Et s'il s'en sortait sans moi ? Si je ne lui étais plus si essentiel ? S'il prenait goût à cette vie sans moi à ses côtés ? Me laisserait-il tombé ? M'abandonnerait-il dans un coin ?

Non, non, non. Parker ce n'est pas le moment d'avoir ce genre d'idées à la con !

Angus est là. Sous ton nez.

Tout ce qu'il te reste à faire c'est de le reconquérir encore et encore et encore. Sans cesse.

Parce qu'au fond, vous ne vous aimez que trop pour pouvoir vivre sans l'un ou sans l'autre.


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