Chapitre 13.5 - Parker
Quel con, putain ! Mais Parker ma parole t'es vraiment débile, c'est pas croyable. Voilà que tu avais une occasion de lui parler, de lui faire comprendre qu'il a gagné et que t'es incapable de faire sans lui plus de 9H, mais non, il a fallu que tu fasses le beau.
C'est pas possible d'être aussi abruti dans la vie. Bon sang !
Je rage tout seul dans ma chambre en ayant envie de retourner chaque meuble.
Toute la nuit j'ai essayé de comprendre, de savoir ce que j'avais mal fait et toutes mes erreurs m'ont sautés en visage en me foutant des claques.
Kenzo. Le job d'été.
Jamais je n'aurai dû venir ici.
Pourtant, c'était ma seule façon de récolter de l'argent. Assez pour aller avec lui. Pour partir loin d'ici. Je veux vivre une aventure avec Angus. Une aventure rien qu'à nous. Je veux connaître ce frisson, cette excitation. Je veux le voir me montrer chaque pays du bout des doigts. Je veux l'entendre me dire qu'il m'aime dans toutes les langues qu'il a apprises.
Je veux lui faire l'amour dans chaque ville où l'on ira lui et moi.
Oh oui j'en avais des plans ! J'en avais tellement que la plupart étaient tous des plans sur la comète.
Je n'aurai jamais dû agir ou réagir comme je l'ai fait. C'est stupide.
On est là, tous les deux avec nos forts caractères, notre orgueil et nos défauts voulant montrer à l'autre qu'il a tort sans se rendre compte de nos torts respectifs.
La faute me revient. Je le sais.
Mais je n'ai jamais été doué pour parler. Pour parler de ça. Des choses sensibles. Des choses qui font mal au cœur.
Parler avec le cœur, c'est s'ouvrir et j'ai toujours eu une certaine appréhension. Je ne sais pas pourquoi. Sans doute parce qu'Angus a toujours été meilleur que moi à ce petit jeu-là. Lui, il a toujours su dire ce que je voulais entendre. Il a toujours su me faire plaisir. Il s'est plié en quatre et a fait maintes et maintes concessions pour moi...Comme venir ici.
Comment ai-je pu lui faire ça ?
Quelque part, j'ai l'impression de l'avoir trahi et en le réalisant, seulement maintenant, toujours trop tard, j'ai envie de me frapper.
Si je pouvais, je le ferais. Je m'en mettrais une.
Mais je ne peux pas. Et puis, ça ne changerait pas les choses.
Je suis dans un conflit interne comme externe. J'ai l'impression d'être entre deux fronts qui m'oppresse et qui m'écrase. J'ai l'impression d'étouffer. Je ne sais pas par quel bout commencer. Je ne sais pas quoi dire, quoi faire.
Tout ce que je sais, c'est que présentement, je ne peux lui faire face. Mon égo prendrait le dessus.
Putain !
Si seulement il y avait une sorte de bouton pour éteindre notre amie « fierté », je le ferais.
Sans hésiter.
Je le ferais, car elle est la seule qui me sert de chaînes et de cage tandis qu'Angus détient, lui, la clé de ma prison intérieure.
Je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. J'ai voulu jouer au con, j'ai perdu. J'assume.
J'ai mal.
Vraiment mal.
Et je ne comprends pas pourquoi ça fait aussi mal.
Ce n'est pas physique. Je ne saigne pas.
Je ne saigne pas, alors pourquoi est-ce que mon cœur pleure sans cesse ?
J'ai mal, au fond, c'est peut-être lui qui saigne alors que je ne le vois pas.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top