Chapitre 10 - Angus

La partie de volley aurait presque était un fait à marquer dans les annales. Que dis-je ! Dans l'histoire.

Tout se déroulait bien. Parker et moi dominions allégrement Kenzo et Mona, jusqu'à ces derniers ne décident d'envoyer le ballon dans l'eau.

« - Ah bah c'est malin !

- Hé ! Ce n'est pas de ma faute !

- Ce n'est jamais de ta faute de toute façon !

- Quand on a un nom d'hamburger du Macdo, on ne se plaint pas, ok ? »

Un quoi ?

OK. C'est décidé.

« - Je vais me le faire. »

Parker se met alors devant moi, me prenant dans ses bras pour m'empêcher de passer sous le filet pour enterrer Kenzo.

« - Non, non, non. Il n'en vaut pas la peine.

- De toute façon, c'est pas un mec qui a un nom de parfum qui sent les chiottes qui me fait peur !

- T'as dit quoi le blanc bec ?

- Tu veux te battre le bouffeur de riz ? »

La soirée aurait presque été une réussite en elle-même si ça n'avait pas tourné au drame et en bagarre.

Et non, clairement, ce n'est pas de ma faute. Je n'en suis en rien le responsable. Je ne suis qu'une pauvre victime.

« - Angus ! Lâche-le !

- Angus ! »

Parce qu'il croit qu'il va s'en tirer peut-être ? Non, non. Même à trois contre un, je domine. J'ai de l'expérience dans le domaine. J'ai toujours été le gars homo sur lequel on frappait au collège, dans les colos ou au lycée.

Depuis, j'ai appris ma leçon. J'ai profité de cette année de tournée internationale pour ne plus être la « victime ». Juste celui qui se défend.

Est-ce un tort ? Est-ce que Parker m'en voudra ? Je n'en sais rien. Mais je ne m'en excuserais pas. Jamais.

Pour s'excuser, il faut le penser et ce n'est, pour l'instant, clairement pas dans mon esprit.

« - Angus !

- Non ! »

Et sans le vouloir, alors que j'allais achever Kenzo d'un crochet du droit, mon poing s'est enfoncé au niveau de l'œil de Parker, l'envoyant dans le sable.

Oh merde.

Mauvaise cible.

« - Parker ! »

Ah bah ça lui apprendra à lui aussi. Il ne faut jamais se mettre au milieu d'une bagarre.

« - Parker, ça va ?

- Ouais, ouais. »

Il se redresse, m'attrape par le bras et m'entraîne à l'intérieur de l'hôtel, laissant tout le beau monde sur la plage.

« - Attends ! Je te jure, c'était un accident !

- Angus...

- Et puis c'est de ta faute aussi ! Quelle idée de se mettre au milieu !

- Angus...

- Honnêtement, ça t'apprendra ! »

Avant même que je ne finisse ma phrase, nous étions dans les cuisines tandis que Parker me dévisage, tenant une poche de glace.

« - Assume ce que tu as fait. Soigne-moi. »

Quoi ? C'est tout ?

« - Tu ne m'engueules pas ?

- Non. Tu as raison. Je n'aurai pas dû me mettre au milieu. Néanmoins, te battre avec Kenzo n'arrangera rien non plus.

- Il l'a cherché.

- Et tu trouves ça « mature » de lui avoir répondu peut-être ? »

Ah non, il ne m'engueule pas, mais en bon Parker qu'il est, il va me faire la morale.

« - Moi, ça m'a fait du bien. C'était la goutte de trop.

- Oui, peut-être, mais tu vaux mieux que ça. Du moins à mes yeux, tu vaux mieux que ça. J'irais discuter avec Kenzo plus tard.

- Ah non ! Tu ne t'approches pas de ce type.

- Angus...

- Je suis sérieux Parker. Si tu vas le voir, je te promets qu'un couloir entre nos deux chambres ne sera pas tout ce qui nous sépare. »

Je n'aime pas Kenzo. Je ne l'ai jamais aimé.

J'ai essayé de faire des efforts pour entrer dans les bonnes grâces de Parker, mais j'ai été bien naïf.

Il y a quelque chose chez lui qui me dérange.

Une part d'ombre. Un secret. Quelque chose qu'il cache tant bien que mal.

Et même si ma part féminine a plutôt bien développé mon instinct féminin, quelque chose me laisse à penser que tout est lié à Parker.

« - T'as mal ?

- Un peu...

- Bien fait ! »

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