Chapitre 10.5 - Parker
J'ai mal. J'ai voulu faire semblant devant Angus, mais maintenant que je suis devant le miroir et que je regarde mon œil, je me rends compte que j'ai vraiment mal.
Quel abruti.
« - Ça va ? »
Kenzo se tient juste au niveau de l'ouverture de la porte de ma chambre. Il n'est pas mal lui non plus. Angus ne nous a pas loupés.
Un rire m'échappe tandis qu'il entre.
« - T'as une sale gueule.
- Tu t'es vu dans une glace ?
- J'ai juste un œil au beurre noir comparé à une certaine personne. Pourquoi t'es allé jusqu'à le provoquer ?
- J'sais pas. Je voulais voir jusqu'où je pouvais le pousser.
- C'est con.
- J'avoue, mais c'est drôle.
- J'espère que tu as mal.
- Un peu...Et toi ?
- Carrément. »
Il ne faut pas se mentir, les hommes sont carrément des petites natures en comparaison des femmes.
« - D'habitude c'est moi qui mets des crochets, je ne suis pas supposé en prendre !
- Et Angus ? Comment il va ?
- Il se calmera. Si j'étais toi, je le laisserais tranquille quelque temps.
- Ahaha ! Tu as peur qu'on remette ça ?
- Le connaissant, ça ne m'étonnerait même pas. Je dis ça pour toi.
- J'ai été surpris une fois. Je ne me ferais pas avoir la seconde fois.
- Kenzo...Je peux te poser une question ?
- Je t'écoute. »
Je m'assois sur le rebord de mon lit tandis qu'il prend place sur la petite chaise en bois servant pour l'instant de penderie à mes chemises.
« - T'as un truc contre Angus ? »
Il fallait que ça sorte, ou plutôt, il fallait que je le sache.
« - Pas spécialement, j'aime bien le charrier un peu.
- Depuis que tu le connais, tu le « charries ».
- Et ? C'est un crime ?
- Pas spécialement, non. Après ce n'est pas un reproche que je te fais, je suis mal placé pour dire quoi que ce soit, mais...
- Mais peut-être que tu devrais juste me lâcher la grappe. C'est pas les vendanges à ce que je sache. »
Angus.
Angus est là, à la porte, me foudroyant du regard.
Merde.
« - Angus, ce n'est absolument pas ce que tu crois ! »
J'ai l'impression de m'enfoncer au moment même où je m'apprêtais à m'expliquer sur la raison de la présence de Kenzo dans ma chambre.
« - Tu te rappelles ce que je t'ai dit Parker ?
- Attends, mais...
- Laisse tomber. »
Il retourne dans sa chambre, claquant la porte derrière lui.
« - Oh mec...Je suis dans une merde profonde.
- Jusqu'au cou même je dirais. »
Oh ça va hein ! Pas besoin d'en rajouter.
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