Effondrement.




Et ce soir, le monde s'effondre.

Il n'y a pas tellement de raisons, mais le chaos circule dans mes veines. A force de rejeter tout le monde, j'ai fini seule dans ma peine.

Je ne peux m'empêcher d'en rire.

Et d'en pleurer.

Je le sens prêt à exploser, tout au fond de moi. Cette lave brûlante carbonise le peu de raison qu'il me reste. Tout se bouscule, tout s'effrite. Je voudrais pouvoir hurler et faire sortir ce monstre de mes tripes. Il y a une guerre dans mon esprit, mais je ne sais pas à quel camp j'appartiens. Je me bats sur deux champs, alors que je dois n'en choisir qu'un...

C'est l'un de ces soirs où je voudrais pouvoir disparaitre. Me voir m'effacer de la mémoire et de la pensée des gens. Je me sens comme consumée par mes erreurs, celles des autres, et toutes ces choses que je ne parviendrai jamais à pardonner.

Egoïstement, j'ai été déçue le jour où je me suis rendue compte que ceux qui étaient spéciaux pour moi, et pour qui je me pensais spéciale, étaient les main characters de ma vie...

... quand j'étais juste un sidekick oublié parmi tant d'autres dans la leur.

Tout ça est d'un morose, d'un triste. A en déprimer un moine bouddhiste.

C'est l'histoire d'Angry girl, qui pensait que c'était aux autres à lui apprendre à s'aimer. Qui pensait que c'était aux autres à lui apprendre à exister.

Mais les autres, ils sont comme tout le monde, ils n'existent que pour eux-mêmes. Alors le chaos s'empare de son esprit. La ronge doucement pendant la nuit. Elle lutte, encore et encore, contre ce mal qu'elle ne sait nommer.

Elle n'est ni innocente,

ni coupable,

mais condamnée.

Maudite par cette pomme en haut de l'arbre sacré, qui a pourri durant des millier d'années. Et qui

coule,

coule,

coule,

sur toutes celles qui ont poussé. Les noircissant à leur tour, amenant les vers et les insectes. La malédiction glisse lentement d'une génération à l'autre. Et ce fruit défendu devient immangeable. Pourtant, pourtant, au pied de l'arbre, se trouve celle qui n'a rien demandé et qui voit sa récolte abimée.

C'est l'enfer qui coule dans ses artères, que son coeur pompe et recrache,

amer.

Angry girl,

Angry girl.

Corrompue par les vices de ceux du dessus.

Elle pleure,

elle pleure,

elle pleure...

puis se tue.

Son arbre meurt, l'entrainant dans les abysses d'un esprit qu'elle ne contrôle plus.

"follow the white rabbit" gribouille-t-elle.

Les pilules du bonheur?

Ou vraudrait-il mieux que la reine lui coupe la tête, la libérant ainsi de son dur labeur?

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