Epilogue

[ New York, 2018 ]

hallucinogenics, matt maeson and lana del rey

Harry soupira devant le miroir, tentant tant bien que mal de faire tenir sa mèche de cheveux qui lui retombait devant les yeux. Mais c'était peine perdue. Les autres avaient beau bien se tenir, laquées et plaquées vers l'arrière, celle-ci ne voulait pas obéir et retombait constamment sur son front.

Autour de lui, c'était l'effervescence. Tellement qu'il n'osait pas interpeller un coiffeur pour qu'il arrange sa coiffure. Alors il attrapa un bouteille de laque dans la coiffeuse devant laquelle il était assis et entreprit de la plaquer, essayant de ne pas ruiner le reste de sa coiffure. 

Harry aimait beaucoup cette ambiance qui se propageait autour de lui. Ça sentait la laque, le maquillage, le parfum hors de prix et la crème pour les mains. Des gens avec un badge épinglé à la poitrine déambulaient, ou plutôt courraient, pour que tout les models soient prêts à temps. Le défilé ne commençait que dans une heure et, déjà, la majorité des mannequins étaient prêts.

Pour sa part, Harry s'était réfugié dans un coin où il savait qu'il n'allait pas être dérangé. Il aimait ces moments, où il pouvait se retrouver seul et observer les gens qui respiraient autour de lui. Il aimait ces moments où il pouvait se permettre de penser tout en jouant distraitement avec ses bagues. Où il pouvait réfléchir, penser au défilé. Il n'avait pas peur. Parce que ça, il était sûr qu'il allait le faire bien. Il faisait ça depuis quatre ans maintenant. Il connaissait le podium par cœur, il avait repérer les points dessinés sur les murs qu'il devait fixer. Il savait qu'il ne devait pas tourner trop brusquement pour ne pas faire grincer le talon de ses chaussures sur le sol, ou encore faire voler ses cheveux. 

Il était à sa place, là, dans la lumière tamisée des coulisses, à attendre que le public se soit installé dans la salle. 

Il s'apprêtait à sortir son téléphone pour envoyer un message à Niall afin de savoir s'ils étaient déjà rentrés dans la salle, lorsqu'une petite fille vêtue d'une longue robe blanche se précipita vers lui. 

- D'où est-ce que tu sors, toi ? sourit-il en la prenant dans ses bras pour l'asseoir sur ses genoux. 

La petite fille avait les yeux brillants et ne cessait de remettre ses cheveux derrière ses oreilles. Harry sourit pensant que c'était ce qu'il était en train de faire avant qu'elle n'arrive. 

- Papa a réussi à me faire rentrer ! s'exclama-t-elle d'une petite voix qui faisait fondre Harry à chaque fois. Il a discuté avec un grand monsieur qui avait l'air pas gentil et moi, je suis passée ! 

- Il est drôlement fort, papa, commenta Harry en hochant la tête. 

- Oui, rit la petite fille en mettant sa main devant sa bouche. 

Harry pouffa et la reposa par terre lorsqu'elle le lui demanda, et la regarda tourner sur elle-même pour lui montrer sa grande robe blanche ornée de petits nœuds bleus. Un cadeau de Niall, qui avait fait promettre à la petite fille de la porter à chaque grande occasion.  

- Je vais mettre ma robe pour mon premier jour d'école ! 

- Ton premier jour d'école ? répéta Harry. Je sais pas ce que c'est. 

- C'est dans 18 dodos ! C'est super bientôt ! 

Harry se pencha pour la reprendre dans ses bras et la reposer sur ses genoux. 

- Tu ne vas pas rentrer à l'école tout de suite. Tu es encore un bébé ! Un tout petit bébé !

Et, sur ces paroles, il se mit à la chatouiller. Elle gloussa, et tenta d'éloigner la main de Harry de son petit corps, mais n'y arriva pas. Harry, lui, la regardait en souriant, tout en essayant de détourner l'attention de la petite fille de la personne qui s'approchait, derrière elle. Ses joues étaient devenues légèrement rougies et sa respiration se faisait plus difficile. Et cela faisait gonfler le cœur de Harry à chaque fois qu'il trouvait une similitude entre eux deux. 

Et, heureusement pour elle, Gigi vint sauver la petite fille de l'emprise de Harry en passant un bras autour de ses épaules pour la soulever et la prendre dans ses bras. 

- Qu'est-ce que tu fais là, toi ? lui demanda-t-elle en fronçant les sourcils. 

- Papa m'a fait rentrer. 

- Papa t'a fait rentrer ? répéta Gigi, les sourcils froncés. Vraiment ?

- Oui ! Parrain a dit que c'était le plus fort. 

Gigi lança un regard à Harry par dessus l'épaule de la petite fille. Harry lui offrit un grand sourire, et Gigi leva les yeux au ciel, un sourire amusé aux lèvres. 

- Et maintenant, explique-moi comment on te fait sortir alors que tu n'es pas censée être ici, Khai ? 

- Je fais le défilé avec mon parrain et ma maman chéris d'amour ? hasarda Khai. 

Gigi lui envoya un regard qu'elle voulait blasé, mais Harry savait très bien qu'elle était aussi attendrie que lui face à Khai. En fait, tout le monde l'était face à sa petite bouille adorable. Elle était couverte de cadeaux, surtout de la part de son père, qui était vraiment gaga. Enfin, Harry n'était pas vraiment très bien placé pour se moquer de son meilleur ami, lui qui, en compagnie de Louis, lui achetait des cadeaux à chaque fois qu'ils allaient faire les courses. 

Et maintenant, la petite Khai avait trois ans depuis quelques semaines, et rentrait à l'école dans moins d'un mois. Harry n'arrivait pas y croire. Il avait l'impression que cela faisait à peine quelques semaines qu'il la tenait pour la première fois dans ses bras, à la maternité. Il ne voulait pas qu'elle grandisse. Il voulait qu'elle reste à jamais cette petite fille qui rentrait dans les coulisses pour venir le voir. 

- Eh, mais t'as réussi, tu es trop forte ! 

Harry tourna brusquement la tête pour voir Zayn entrer à son tour dans les coulisses. Khai poussa un petit cri, et quand Gigi la reposa par terre, elle couru vers Zayn, qui la prit dans ses bras en riant. Harry sourit en voyant ce spectacle. 

Le jour de la naissance de Khai, Zayn avait pleuré. C'était une des seules fois où Harry l'avait vu pleurer. Il était à côté de lui quand il l'avait pris dans ses bras et, quelques minutes avant, il lui confié avoir peur de mal faire. D'être un mauvais père, d'être trop absent à cause de son travail, pas assez à l'écoute, trop maladroit. 

Mais Zayn était parfait. 

Si Khai était, physiquement, un mélange de ses deux parents, elle était clairement la version de poche de Zayn. D'ailleurs, c'était son nom quand elle jouait aux super-héros avec Harry. Mini-Zayn. Il était son meilleur compagnon de bêtises, et ils montaient des plans tout les deux pour piocher dans la nourriture quand Gigi était en train de cuisiner. Mais Zayn avait aussi su être la figure paternelle dont elle avait besoin, pas simplement son meilleur ami. Et autant dire que Khai se cachait dans les bras de sa mère quand Zayn la grondait. 

- Top là, fit Zayn en tendant sa main à sa fille pour qu'elle tape dedans. 

Harry pouffa et, quand Zayn arriva vers eux, Gigi fit, d'un air exaspéré : 

- Tu sais que tu n'as pas le droit d'être ici, et Khai non plus. 

- Elle voulait montrer sa robe à Harry ! protesta Zayn. 

- Il la connait déjà, elle la porte tout le temps. 

- En fait, je ne m'en souvenais pas bien, intervint Harry, et je ne pense pas que j'aurais pu faire ce défilé sans l'avoir vu. 

Khai rit devant l'expression de sa mère, qui regardait Harry, blasée. A côté d'elle, Zayn s'exclama : 

- Ah ! Tu vois, j'ai raison, il est d'accord avec moi. 

- Harry est toujours d'accord avec toi. 

- C'est pas vrai, répliquèrent les deux garçons en même temps. 

Gigi soupira, et Harry échangea un sourire avec Zayn. Khai commençait alors à supplier sa mère de lui donner un peu des paillettes qu'elle avait dans les cheveux et, au lieu de les mettre dans les cheveux de sa fille, Gigi les mit dans ceux de Zayn. Khai éclata de rire pendant que Zayn grommelait. Le téléphone de Harry vibra dans sa poche. 

Louis ! 

Louis, 21h32 - On a perdu Khai, je répète, on a perdu Khai !!!!!

Harry pouffa et proposa à ses amis de faire une photo. Zayn répliqua qu'il ne fera aucune photo avec des paillettes dans les cheveux, mais Khai lui fit son regard qui faisait craquer tout le monde, et il accepta. Zayn se pencha pour poser son menton sur l'épaule de Harry et sourire à l'objectif. Khai, que Zayn avait reposé par terre, grimpa sur les genoux de Harry et s'adossa contre son torse. 

- Fais attention, lui dit Harry lorsqu'elle posa sa tête sur son épaule, où se trouvait les cheveux de Harry. 

Il avait déjà foiré sa coiffure et allait se faire disputer, alors il les balaya derrière son épaule pour ne pas que Khai n'aggrave plus la chose. Gigi se plaça de l'autre côté de Harry, tira la langue en direction de l'objectif, et Harry prit la photo et l'envoya à Louis. 

Il reçu une réponse quelques secondes plus tard ; un selfie de Louis avec des glaces à la main. 

- Mon cœur, intervint soudain Zayn, qui avait regardé par dessus l'épaule de Harry, tonton Loulou a des glaces. 

- C'est vrai ? s'exclama Khai en relevant la tête vers lui. 

Zayn acquiesça et elle sauta sur ses pieds pour attraper la main de son père. Mais, juste avant de sortir des coulisses, elle se retourna et revint faire un bisou sur le joue de Gigi et de Harry, avant de disparaitre hors de coulisses. 

Quelques minutes plus tard, Louis envoya une nouvelle photo à Harry, où on pouvait voir Khai, le visage barbouillé de glace. Il la montra à Gigi, qui rit en commentant que Khai était vraiment la même catastrophe que Zayn.  

Harry ne savait pas comment elle faisait pour vivre avec un Zayn et une mini-Zayn à la maison. Mais il voyait ses yeux briller à chaque fois qu'elle les regardait, et cela crevait les yeux qu'elle n'avait jamais été plus heureuse. 

Le téléphone de Harry vibra une seconde fois dans sa main. 

Louis, 21h46 - Bonne chance ! (j'espère que Gigi tombera du podium) Je t'aime ! 

Harry pouffa, et rangea son téléphone dans sa coiffeuse pour ne pas le perdre pendant le défilé. Ce soir était un des défilés les plus importants. Un défilé de la marque Gucci, avec qui Harry entamait sa troisième campagne. Et, ce soir, tout ses amis étaient là. Harry savait déjà qu'à l'instant où lui et Gigi allaient poser un pied sur le podium - car ils défilaient ensemble - tout le groupe allait se mettre à crier. Zayn allait mettre Khai sur ses épaules pour qu'elle les voit et Liam allait lancer les fleurs qu'il avait acheté en passant. C'était censé être une surprise, mais Louis l'avait quand même dit à Harry, lui envoyant une photo pour lui demander si les fleurs que Liam avait acheté - des roses jaunes - iraient bien dans la cuisine. 

En somme, c'était comme tout les défilés. 

Harry était à sa place. 

Parce que tout ses amis étaient là. 











trust me, the fray

Il faisait horriblement chaud quand Harry sortit de la voiture, ses lunettes de soleil sur le nez. Malgré qu'il soit à peine dix-neuf heures, le soleil brillait toujours dans le ciel, et il sentait des gouttes de transpiration perler sur sa nuque. Parce que oui, évidemment, Louis avait volé tout ses élastiques pour qu'il garde les cheveux lâchés. Alors Harry avait caché tout ses shorts, et regardait actuellement Louis grimacer en sortant de la voiture, tirant sur son jean qui collait à ses cuisses. 

- Je te déteste, grommela Louis en croisant le regard de Harry. 

- Avec plaisir, répondit le garçon avec un grand sourire. 

Louis leva les yeux au ciel et Harry lui déposa un baiser dans la nuque avant de prendre sa main pour l'entrainer à l'intérieur du restaurant, où ils étaient attendus depuis une demi-heure déjà.

A peine posèrent-ils les pieds qu'une voix retentit dans toute la pièce, qui était pourtant immense : 

- On a failli vous attendre ! 

Louis montra son majeur à Lottie, qui s'était carrément levée de sa chaise pour crier ces mots, et Harry éclata de rire. Ils s'approchèrent de la longue table où tout le monde était déjà installé. Enfin, tout le monde sauf Niall. Niall, qui mettrait sans doute son retard sur le dos de Bob, alors qu'il était sûrement de finir une série, étalé dans son canapé. 

Louis ne prit même pas le temps de dire bonjour à Fizzy, et captura Khai et Ernest, qui racontaient quelque chose à la jeune fille, assis sur ses genoux, pour les étouffer avec des bisous, tandis que ceux-ci protestaient. 

- Il est gaga alors que c'est même pas son gosse, commenta Fizzy en observant Louis. 

- Imagine sa réaction quand je vais lui annoncer que je suis enceinte, répondit Harry avec une grimace en se penchant pour claquer un bisou sur le joue de Fizzy, qui éclata de rire. 

Pour cette dernière semaine de vacances avant la reprise de l'école, Johanna et Dan avait décidé d'emmener les filles et Ernest à New York pour venir voir leur grand frère et, depuis trois jours, Harry et Louis passaient leurs journées à les emmener d'un bout à l'autre de la ville pour tout leur faire visiter. Doris et Ernest avaient quatre ans, à présent, et courraient de partout, suivis tant bien que mal par Khai. Khai, sur qui ses parents gardaient toujours un œil. D'ailleurs, Harry entendait Zayn, assis au bout de la salle, interpeller Louis : 

- Tommo, tu fais ce que tu veux avec ton frère mais n'étouffe pas ma fille. 

Louis releva la tête pour tirer la langue à Zayn, et commença alors une discussion très sérieuse avec Ernest et Khai, qui consistait à déterminer si le chocolat au lait était meilleur que le chocolat blanc. Louis était très impliqué dans cette discussion. 

Harry fit le tour de la table pour saluer chacune des filles. Elles avaient grandies, et Harry avait l'impression de ne pas avoir changé pendant ces trois dernières année. Mais cette fois, il ne se prenait pas une claque à chaque fois qu'il les voyait. Parce que chaque changement, chaque nouveauté dans leur vie, il avait été là pour les voir. 

Lottie avait eu vingt-ans au début du mois. Louis et Harry étaient en Angleterre le jour où elle les avait fêté avec ses amis. En apprenant que Lottie les avaient invité, Johanna avait prié Louis et Harry de faire attention à ce que rien n'arrive, qui personne ne soit trop ivre pour rentrer, que Lottie ne boit pas trop, que la fête ne se finissent pas trop tard, etc... Mais bon, à la fin de la soirée, Louis et Harry étaient certainement les personnes les plus torchées de la salle, même s'ils avaient raconté à Johanna que tout c'était bien passé. Harry ne savait pas vraiment si c'était vrai, il n'avait pas beaucoup de souvenirs de cette soirée. 

Fizzy avait dix-huit ans depuis le mois de mars et, en septembre, elle entrait à la FAC. Dans une FAC scientifique, située au bord du fleuve Hudson. Parce qu'elle avait tenu à vivre à New York. Harry en avait beaucoup parlé avec elle, pour être sûr qu'elle ne déménage pas sur un coup de tête. Parce qu'elle avait sa famille à Doncaster, et que partir si loin était compliqué, du moins à cet âge. Mais Fizzy était sûre. Elle en avait sa claque de l'Angleterre ; elle voulait voir de nouvelles choses. Et puis, en plus, à New York, il y avait Louis, Khai, Zayn, et Harry. 

Elle avait les clefs de l'appartement le lendemain. L'appartement que Louis, Harry et Zayn lui avaient payé, Dan et Johanna n'ayant pas les moyens de lui offrir un appartement à New York. Et, vu la taille de l'appartement, Zayn lui avait fait promettre de l'inviter aux soirées qu'elle organiserait. 

Et, évidemment, Daisy et Phoebe, qui avaient à présent quatorze ans, l'avait supplié de les accueillir pendant les vacances. Encore une fois, Dan et Johanna ne pouvait pas payer deux aller-retours pour New York par ans, alors Louis et Harry leur avaient promis qu'il financerait leurs voyages. De toute façon, de l'argent, ils en avaient un peu trop, et il fallait avouer que voir Daisy et Phoebe un peu plus souvent leur plaisait à tout les deux. 

- Tu vois, glissa Gigi à Fizzy alors que Harry s'installait entre Lottie et Louis. Une fois que tu habiteras à New York, ils ne te diront plus bonjour, à toi aussi. 

Elle envoya un regard qu'elle voulait noir à Harry et Louis, qui répondirent par un grand sourire. Zayn était assis à côté de Gigi, Khai, que Louis avait libéré, sur la chaise à côté de lui. A côté de Louis, la chaise libre n'attendait plus que Niall. 

C'était Dan et Johanna qui offraient ce dîner "en famille", alors ils avaient tenu à ce que Zayn, Gigi et Niall soient présents. Niall était le meilleur ami de Louis, et Zayn et Gigi était les parents de la filleule de Fizzy, alors ils faisaient un peu parti de la famille. En tout cas, même s'ils ne faisaient pas partis de la famille Tomlinson, ils faisaient partis de la famille de Harry et Louis. 

- J'ai repéré la boite en arrivant, lui fit Lottie alors que le serveur était en train de prendre leur commande. 

Harry lui sourit, amusé. Après le repas, Gigi, Zayn, Niall, Louis, Lottie, Fizzy et lui rejoindraient Eleanor, Jenna, Taylor et Liam pour faire la fête. Khai dormirait à l'hôtel, dans la chambre de Doris et Ernest et, comme ça, ses parents pourraient s'amuser un peu. Parce qu'il était vrai que depuis que Khai était arrivée, ils étaient certes très heureux, mais avaient peu de temps pour eux. Enfin, appart quand Zayn débarquait à sept heures du matin chez Harry et Louis avec un Khai endormie dans les bras, leur demandant de la garder pour la journée. 

Comme si tout était calculé, Niall fit son apparition à la seconde où le serveur s'éloigna de la tête, et il dû lui courir après pour commander son plat avant de les rejoindre. Il salua tout le monde d'un grand coucou, et s'effondra sur la chaise à côté de Louis. Bob, qui Niall tenait en laisse, s'approcha de Khai pour réclamer des caresses, et Khai le gratouilla derrière les oreilles en riant. 

- Et bah, Nialler, commença Louis comme si Niall était un enfant. Ce n'est pas poli de faire cette tête là, même si on sait que tu ne voulais pas voir la tête de Harry. 

Niall pouffa et Harry donna un coup de coude dans les côtes de Louis, qui le lui rendit en souriant. 

- C'est Bob, soupira Niall, il ne voulait pas que je lui accroche la laisse. 

- Mmh, fit Louis, très sérieux. C'était quoi, cette fois ? Parce qu'il y a une nouvelle série géniale qui vient de sortir, et je voulais te la conseiller, mais je suis certain que c'est la raison de ton retard. 

- Même pas, répondit Niall, visiblement fier de lui. C'est l'émission de Gigi, ajouta-t-il plus bas.  

Gigi, qui était en grande conversation avec Lottie, tourna la tête à l'entente de son prénom, écoutant attentivement la suite de leur discussion. 

- Sérieux ? s'exclama Louis d'une vois aiguë. On avait dit qu'on la regarderait ensemble ! 

- Je sais, dit Niall d'un air désolé, mais c'était trop tentant.

Gigi et Zayn éclata de rire, tendit que Louis fit semblant de bouder. Harry secoua la tête, ravalant son sourire, et glissa sa main sur la cuisse de Louis alors que Lottie lui glissait : 

- Daisy a une petite-amie. 

Harry ouvrit grand les yeux et, après avoir vérifié que Louis ne l'écouta pas, il demanda, plus bas : 

- Louis est au courant ? 

- Pas encore. Imagine le scandale qu'il va faire. Il va vouloir rencontrer la fille et lui faire le même cinéma qu'il a fait à mon premier copain. 

- C'était drôle, fit Harry. 

- Ça ne fait rire que toi. 

Harry la regarda dans les yeux quelques secondes, un petit sourire amusé aux lèvres, jusqu'à ce que Lottie admette : 

- OK. C'était quand même un peu drôle. 

- Tu vois, quand tu fais de efforts. 

Lottie lui fit une grimace et Harry s'apprêtait à lui demander si elle avait déjà vu la petite-amie de Daisy, mais les plats arrivèrent à cet instant-là. Il enleva sa main de la cuisse de Louis pour récupérer le sien et, la première chose qu'il fit, c'est piquer dans l'assiette de Louis, qui grogna, mais qui fit de même quelques secondes plus tard. 

Le repas passa rapidement. Harry le passa à rire avec Lottie tout en se moquant de Phoebe, en face d'eux, qui avait peur des chiens et qui lançait des regards peu rassurés en direction de Bob. Ernest, Doris et Khai passèrent de genoux à genoux et, quand ils n'étaient pas les bras de quelqu'un, ils se courraient après autour de la table. Johanna et Dan eurent un grande conversation avec Gigi à propos des meilleures choses à visiter à New York, Louis, Daisy et Fizzy donnèrent à manger à Bob sous la table et Zayn et Niall, restant fidèles à eux même, jouaient avec la nourriture, dessinant des formes avec leurs frites que l'autre devait identifier. 

Un repas ordinaire, en somme. 

Un repas avec les amis de Harry et la famille de Louis qui étaient, au fil du temps, tous devenus la famille de Harry. Une famille où tout le monde s'aimait, où personne n'était oublié, même s'ils étaient au même moment sur un continent différent. 

Harry s'en rendit compte quand Khai insista pour envoyer les nombreux selfies qu'ils avaient prit pendant le repas à Anne, qu'elle appelait Tatie.





wicked games, the weeknd

Quand Harry se gara sur le parking, tout le monde était déjà là. Zayn, Gigi, Niall et les filles étaient arrivés avant eux, et Eleanor, Jenna, Taylor et Liam discutaient avec eux, appuyés contre le mur de la boite de nuit. De celle-ci s'échappait de la musique et des néons rouges et jaunes qui éclairaient le trottoir. Niall repéra leur voiture et leur adressa un signe de la main, auquel Harry répondit par un sourire. Mais alors qu'il s'apprêtait à ouvrir sa portière pour sortir de la voiture, Louis l'arrêta en posant sa main sur bras. 

Harry tourna la tête vers lui, les sourcils froncés. 

- Tu te souviens que Jenna nous avait dit qu'elle avait rencontré quelqu'un ?

- C'était il y a deux jours, Lou, alors oui, je m'en souviens. 

Louis ne répondit rien, désigna juste quelque chose du menton. Quand Harry tourna la tête dans la bonne direction, il vit Jenna rire avec Niall, un garçon à ses côtés. Un garçon, qui avait glissé un bras autour de ses épaules et qui riait avec elle. 

Harry n'était pas jaloux, tout simplement parce qu'il n'était pas amoureux de Jenna. Il était même très heureux pour elle. C'est juste que c'était une occasion parfaite pour l'embarrasser.

- J'ai droit de lui faire peur en jouant l'ami super protecteur de Jenna ? demanda-t-il en tournant la tête vers Louis.

- L'ami super protecteur et qui fait deux tête de plus que lui et super canon, ajouta Louis. C'est exactement ce que j'allais te proposer. Je déteins beaucoup trop sûr toi, mon cœur. 

- Mais heureusement que je suis là pour avoir toutes les qualité que tu as cité et pour faire peur aux autres à ta place.

Louis ouvrit grand la bouche, un air outré collé au visage, avant de répondre : 

- J'allais dire que je t'aimais, mais je te déteste. 

Harry haussa les épaule, posant la main sur la cuisse de Louis pour se pencher vers lui et lui souffler : 

- C'est la même chose, non ?

- Alors je te déteste vraiment, vraiment beaucoup, lui sourit Louis. 

Harry pouffa et Louis se pencha à son tour pour l'embrasser délicatement. Sans approfondir leur baiser, Harry glissa son autre main sur la joue de Louis tandis que celui-ci tirait légèrement sur ses cheveux. Harry aurait vraiment aimé continuer à l'embrasser, mais leurs amis les attendaient. Et, de toute façon, il n'avait pas prévu de faire grand chose d'autre qu'embrasser Louis, une fois dans la boite. 

Il se détacha de Louis, mais le garçon gémit et attrapa la lèvre inférieure de Harry entre ses dents pour ne pas qu'il s'éloigne. Harry pouffa, et Louis fut bien obligé de le libérer. Ils sortirent de la voiture et rejoignirent leurs amis. 

- Sérieusement, vous pouviez pas vous sauter dessus dans la boite ? demanda Liam. 

- On va le faire, si c'est ça qui t'inquiète, lui répondit Louis avec un sourire. 

- Et si tu veux tout savoir, on s'est déjà sauté dessus tout à l'heure, sous la douche, ajouta Harry en commençant à faire la bise à tout le monde. C'est pour ça qu'on était en retard au restaurant.  

- Merci d'avoir dit ça devant mes petites sœurs, mon amour, intervint Louis sans perdre son sourire. 

- Aucun problème. 

Harry entendit Lottie et Gigi rire et, bientôt, il arriva devant Jenna et son copain. Son copain, qui était bien plus petit que Harry. Harry se pencha pour faire la bise à Jenna et, vu son expression, elle savait déjà qu'il allait faire n'importe quoi. 

Il tendit sa main au garçon, le visage fermé. 

- Harry. Enchanté. 

Il regarda le garçon déglutir et envoyer un regard de détresse à Jenna qui, elle, regardait Harry d'un air blasé. Alors que, au fond, il aurait pu faire pire que paraître intimidant. Derrière lui, Louis et Niall étaient mort de rire.

- Hum, Will... William, finit-il par bredouiller en serrant la main de Harry. 

Harry hocha la tête, sans pour autant s'éloigner. Il regarda William encore quelques secondes, l'observant de haut en bas. En vérité, il était certain que c'était quelqu'un de bien, c'était marqué sur sa tête. Et peut-être qu'ils deviendraient amis, qui sais ? Pour l'instant, il voulait juste rire, et peut-être un peu l'intimider, c'est vrai. Histoire de  lui faire comprendre que s'il faisait du mal à Jenna, il finirait enterré au pied de la fontaine de Central Park. 

Louis avait raison, il commençait à bien trop déteindre sur Harry. 

- Allez, c'est fini le cirque du mal dominant, déclara Eleanor en poussant Harry. Je suis là pour faire la fête, pas pour te voir faire genre que tu fais peur. 

- Je fais peur, protesta Harry. 

- Ouais ouais, tu offres cinq bouquets de fleurs par jour à Louis depuis trois ans, mais tu fais peur, concéda Eleanor. 

Harry lui adressa un sourire assez satisfait et Eleanor lui en rendit plutôt moqueur, et ils se dirigèrent vers l'entrée de la boite. Le videur ne prit même pas la peine de vérifier leurs cartes d'identité, la plupart des membres du petit groupe étant connus publiquement. Harry marchait devant William, et pouvait sentir ses regards inquiets lui brûler le dos, et cela le fit, quand même, un peu rire. 

A la fin du couloir, ils débouchèrent sur une grande salle éclairée de néons clignotants. La boite n'était pas bondée, sans pour autant être vide, et la musique qui tambourinait faisait vibrer la cage thoracique que Harry. 

- Je paie la première tournée ! annonça Niall en passant devant le groupe, les tirant vers une grande table ronde entourée de baquette dans le fond de la boite. 

Harry laissa Lottie, Fizzy et Liam s'asseoir avant de s'installer au bout de la banquette, en face de Eleanor, qui lui lançait toujours des regards blasés en passant son regard entre lui et William, qui riait avec Jenna. Niall et Louis, eux, étaient debout devant la table et prenait les commandes de tout le monde pour aller payer et ramener les verres.

- Zayn, un whisky, commença Louis, comme d'habitude, t'es chiant comme mec. Gigi ? 

- Un martini. 

- Un martini, fit Louis en levant les yeux au ciel, rajoutant un tiret à la liste sur son bras. Curly ? 

Harry ravala son sourire qui était né en voyant la réaction de Zayn face aux paroles de Louis, et releva la tête pour dire à Louis, qui le regardait par dessus son bras levé au niveau de son torse : 

- Comme d'habitude, merci, lui dit-il en souriant. 

- Parfait, fit Louis, sans rien noter sur son bras. 

Il redonna le stylo à Fizzy qui, apparemment, en était la propriétaire. Niall, qui avait sa propre liste avec les boissons de l'autre moitié de la table notée sur son bras, s'éloigna pour se rapprocher du bar tandis que Louis se penchait pour déposer un baiser sur les lèvres de Harry et annoncer : 

- Je reviens. 

Harry le suivit du regard jusqu'à ce qu'il soit coupé dans sa contemplation par Jenna, qui commentait en direction de William : 

- Son amoureux le surnomme Curly, mais il fait peur. 

- Je faisais déjà peur quand il m'a rencontré, quand j'avais seize ans. 

- Je n'avais pas vraiment l'impression que tu faisais peur dans les photos de toi endormi sur Louis qu'il m'envoyait, intervint Lottie. 

Harry tourna la tête vers elle, et fronça les sourcils en demandant : 

- Il a envoyé des photos ? Tu les as encore ? reprit-il après que Lottie ait hoché la tête en riant.

Elle sortit son téléphone, cherchera quelques secondes, aidée par Taylor, avant de tendre le téléphone à Harry. Il grimaça presque en regardant la version plus petite de lui endormi sur le torse de Louis, les cheveux lui retombant les yeux, et bouton sur la joue. Mais il sourit quand même en voyant le bras protecteur que Louis entourant sa taille. Zayn se pencha par dessus la table pour regarder la photo, et commenta : 

- Et là, derrière, vous pouvez me voir tenir la chandelle, comme d'habitude. 

- Mais tu le faisais tellement bien, répondit Harry avec un sourire moqueur en rendant son téléphone à Lottie. 

- Triste de se rendre compte qu'on s'est fait trahir presque dix ans après, commenta Gigi avec un sourire moqueur. 

Harry haussa les épaules, jouant distraitement avec les anneaux autour de ses doigts. 

- Il ne m'a dit qu'il m'avait menti pour qu'on dorme ensemble il y a seulement quelques années. 

- Il fait quoi ? s'exclama Liam avec un sourire. 

- Tu te souviens quand je t'ai raconté qu'il avait cassé les lattes de son lit et qu'il m'a dit que l'administration lui a dit qu'on devait dormir ensemble le temps qu'ils remplacent le lit. En vrai, ils lui ont dit de prendre un lit simple dans la réserve du lycée, mais il m'a menti pour qu'on dorme ensemble. 

- Waw, commenta Zayn. Pourquoi t'as jamais fait ça, toi ? demanda-t-il en tournant la tête vers Gigi. 

Harry jeta un coup d'œil vers le bar, où Louis et Niall riait, les mains pleines de verres, attendant que le serveur ne revienne, sûrement pour leur apporter la machine pour la carte bleue. D'ailleurs, quand il revint, Harry ne pu s'empêcher de remarquer sa mâchoire taillée, ses muscles saillants, et le regard qu'il jeta à Louis. Mais Louis, lui, la seule personne qu'il était en train de regarder, c'était Harry. Il croisa son regard et lui sourit, et Harry y répondit avant de se reconcentrer sur la discussion. 

- D'après ce que j'ai entendu, répliqua Gigi, tu n'avais pas besoin d'excuses pour que ta copine se retrouve dans ton lit. 

- Tu as menti à Harry pour dormir avec lui alors qu'il avait seize ans et que t'en avais dix-huit ? fit soudain Eleanor en regardant par dessus l'épaule de Harry. Un peu pédophile sur les bords, Tommo. 

Louis, qui revenait les mains chargées de verres, envoya un regard interrogateur à Harry, qui lui répondit par un haussement d'épaules et un sourire. Louis leva les yeux au ciel, et posa les verres sur la table, vite rejoint par Niall. Chacun prit son verre, Niall s'installa au bout de la banquette, à côté d'Eleanor, tandis que Louis s'asseyait sur les cuisses de Harry et glissait un bras autour de ses épaules. Harry entoura sa taille de ses bras et posa son menton sur son épaule, le regardant lever sa bière en souriant. 

- Et bien, au déménagement de Fizzy, j'imagine. 

- Au déménagement de Fizzy, reprit le reste du groupe en levant leurs erres en l'air. 

Harry regarda Fizzy rire avant de prendre un gorgé de son cocktail, et il se dit qu'au moins, elle ne serait pas toute seule dans cette ville. Parce qu'ils seraient toujours là si elle avait besoin. 

Il sortit de ses pensées alors que Louis présentait sa bière devant ses yeux, et il s'écarta un peu de lui pour la prendre et en boire une gorgée. Il posa la bouteille sur la table devant eux et replaça sa tête contre Louis. Il ne participa pas vraiment à la conversation qui suivit, passant son temps à se blottir contre l'épaule de Louis, mordiller la peau de son cou pour le faire rire et boire des petites gorgés de bière. 

Une fois que tout le monde eut terminé son verre, la chanson de Taylor et Zayn éclata dans la boite de nuit, résonnant entre les murs, et Taylor ordonna qu'ils aillent tous danser. C'est ce qu'ils firent, abandonnant leurs verres vides et leur table pourtant confortable pour se mêler à la foule de gens qui dansait au milieu de la pièce. Harry regarda Zayn faire tourner Taylor sur elle-même, riant déjà en imaginant les articles qui sortirait pas plus tard que demain, comme quoi Zayn Malik et Taylor Swift avaient dansé sur leur nouvelle chanson ensemble dans une boite de nuit un peu pourrie, perdue au milieu de New York. 

Eleanor attrapa Louis par la main pour l'entrainer sur la piste de danse, et le garçon la suivit en riant. Alors, un sourire collé aux lèvres, Harry attrapa Lottie et Fizzy par les épaules pour les emmener danser, en même temps que les autres les rejoignaient. 

Ils dansèrent longtemps, sautant sur le rythme des chansons qui traversaient les enceintes. Harry cria les paroles d'une chanson assez connue avec Gigi et Fizzy, dansa collé avec Niall, mort de rire, pendant que Zayn les filmait, et fit tournoyer Jenna pendant trois bonnes minutes et la regarda en riant alors qu'elle était incapable de marcher droit. Il venait d'échanger un long regard avec Liam, qui bougeait les sourcils d'une manière assez explicite, quand des bras s'enroulèrent autour de son cou. 

- Ne te laisse pas draguer par Liam, lui souffla Louis, amusé, tout en lançant des regards à moitié noirs à Liam, qui ne pouvait plus respirer tellement il riait. 

- Ça fait une heure que tu danses avec Eleanor, j'ai le droit d'être jaloux, lui répondit Harry sur le même ton. 

Louis sourit en secouant la tête, puis se percha sur la pointe des pieds pour embrasser Harry. Celui-ci gémit doucement et posa sa main dans les cheveux trempés de sueur de Louis. Il sentit Louis le pousser quelque part, puis son dos heurta un mur alors que Louis glissait ses mains le long de son torse jusqu'à agripper ses hanches. 

- Tu sais que la moitié de la boite doit être en train de nous filmer ? souffla Harry contre la peau brillante de Louis. 

- Ça nous fera des photos sympas. 

Harry sourit avant de reposer ses lèvres sur celle de Louis et l'entrainer sur la piste de danse sans cesser de l'embrasser.  









if i could fly, one direction

La lumière des lampadaires éclairait le parquet de leur appartement, ce soir-là, quand Louis et Harry rentrèrent de la boite de nuit, complètement épuisés. Il était presque trois heures du matin et ils avaient dansé pendant presque deux heures. Harry avait mis la musique à fond dans le voiture pour ne pas que Louis ne s'endorme au volant. 

Finalement, ils étaient bien arrivés sains et saufs, et ne prirent même pas la peine d'enlever leurs manteaux pour se lever tomber sur leur lit. 

- Pitié, je veux dormir jusqu'à la fin de ma vie, marmonna Louis, la tête dans l'oreiller, tentant d'enlever ses chaussures. 

- On se lève dans cinq heures pour aider ta sœur à installer ses affaires, rappela Harry, qui avait déjà enlevé ses chaussures et son manteau, et qui retirait à présent son pull. 

- Tu vas finir par dormir dans sur le canapé, grogna Louis. 

Harry pouffa et, une fois débarrassé de son jean, se glissa sous les draps. Il regarda Louis se battre avec son t-shirt et, en regardant son pantalon, le garçon secoua la tête et décida de se coucher comme ça, définitivement trop crevé pour l'enlever. Harry gloussa en le voyant pousser un soupire quand sa tête rencontra l'oreiller, et murmura: 

- Attends, je vais t'aider. 

Il savait que, d'habitude, ç'aurait été la phrase qui aurait fait dérailler Louis. Mais ils étaient tout les deux bien trop fatigués pour faire quoi que ce soit ce soir, alors Harry baissa la braguette de Louis en riant devant le brun qui l'observait à travers ses paupières à moitié closes. 

- Merci, chuchota Louis en se tournant quand son pantalon glissa sur le sol. 

Harry lui sourit et s'allongea sur son flanc, en face de Louis, qui tendit son doigt pour effleurer sa joue. 

- Je vais dire à Fizzy que tu viendras plus tard, annonça finalement Harry. Tu dois te reposer pour demain après-midi. 

- Mmh. 

- De toute façon, tu seras trop stressé pour faire quoi que ce soit. 

- Je suis pas stressé, marmonna Louis. 

Harry le considéra quelques secondes, avant que Louis ne concède que, oui, il était stressé. Et, au fond, Harry aussi était stressé pour lui. 

Demain après-midi, Louis avait sa première session d'enregistrement studio. Harry ne risquait pas d'oublier, Louis ne parlait plus que de ça depuis un mois. 

Après le procès de Simon Cowell, en mai 2015, Louis avait été approché par de nombreuses entreprises de management, mais il n'avait pas souhaité reprendre sa carrière d'acteur. Harry savait qu'il aimait beaucoup jouer et tourner des films, mais Louis lui avait souvent répété qu'il pourrait facilement s'en passer. De plus, il avait l'impression de tourner en rond, et il souhaitait prendre un nouveau départ professionnel, puisqu'ils en avaient prit un nouveau en divulguant leur relation aux yeux de public. Et que ce métier d'acteur leur rappelait à tout les deux les mensonges que Louis a été poussé à raconter, et leur brusque rupture. 

Alors, presque naturellement, Louis avait commencer à écrire des chansons. Il en avait déjà écrite une, celle qu'il avait chanté à Harry alors qu'ils se cachaient tout les deux pour ne pas ranger les locaux de Zayn. Mais Harry n'aurait su dire s'il était doué parce que cette chanson, que Louis lui avait chanté trois ans et demi auparavant était la seule qu'il ne lui ait jamais montré. Il n'avait jamais laissé Harry lire ses textes, ni même écouter une seule de ses mélodies. Louis s'arrangeait toujours pour travailler quand Harry était absent, ou bien il se rendait chez Niall. 

Au début, Harry pensait que Louis ne voulait pas lui faire écouter, de peur qu'Harry n'aime pas. Parce qu'Harry faisait pareil. A chaque défilé, à chaque fois qu'il écrivait un poème dans un coin d'un carnet, il avait peur que Louis trouve ça mauvais. Il voulait toujours tout faire bien pour que Louis continue à le trouver beau, intéressant ou doué. C'était plus fort que lui. 

Mais Niall avait trahi Louis. En même temps, demander au blond de garder un secret était une mauvaise idée. Et il avait dit à Harry qu'il pensait que la plupart des chansons était sûr lui. 

Mais de toute façon, Harry allait pouvoir les entendre, et savoir si Niall avait raison ou s'il se foutait tout simplement de lui. Parce que Louis avait accepté qu'il vienne avec lui pour sa session d'enregistrement. 

- J'arrive pas à croire que Fizzy s'installe ici, commença Louis, les yeux à moitié fermés. 

- Moi non plus. Je n'arrive même pas à croire qu'elle s'installe toute seule, qu'elle ait un appartement à elle. 

- C'est vrai, pouffa Louis. Je ne sais pas si j'arriverai à m'y faire. Après tout, j'ai toujours du mal à réaliser que Lottie habite toute seule, alors que ça fait déjà deux ans. C'est toujours des bébés pour moi. Heureusement que Ernest et Doris m'ont promis de ne jamais grandir. 

Harry pouffa, et Louis sourit doucement en jouant avec la taie d'oreiller. 

- Khai m'a dit pareil, confia Harry. Mais regarde. Elle rentre à l'école dans quelques semaines. 

- Est-ce qu'il va falloir consoler Zayn pendant des heures parce qu'il va pleurer que son bébé prend son indépendance ? 

- Absolument. Et moi aussi. 

- Génial, on va passer une journée pleurs, comédies romantiques et chocolats chauds. 

- C'est ça, railla Harry, moque-toi, tu seras dans le même état que nous. 

Louis lui tira la langue et Harry rit, se tournant sur le dos. Louis vint se blottir contre lui, posant sa tête sur son torse. Peut-être qu'en fait, c'est tout la bande qui va se réunir chez Harry et Louis pour pleurer parce que Khai grandit. Parce que c'est le premier bébé de la bande, et que tout le monde est tellement proche d'elle qu'elle les appelle tout tonton ou tata. Enfin, sauf Eleanor, parce que Louis a réussi à la convaincre de l'appeler sorcière. 

Même la mère de Harry avait appelé Zayn pour l'obliger à prendre une photo et lui envoyer. Cela avait fait sourire Harry. Evidemment que Anne adorait Khai. Zayn était comme son fils, ayant passé presque tout ses mercredis après-midi chez elle, et étant le fils de sa meilleure amie. Elle s'était rendue à New York pour la naissance de Khai, et avait serré Zayn dans ses bras pour le féliciter. 

Puis elle avait pleuré quand Zayn lui avait annoncé que son nom complet était Khai Gemma Malik. Harry aussi avait pleuré. 

- Zayn va demander Gigi en mariage, annonça Harry en caressant les doigts de Louis. Il me l'a dit, ce matin. 

- Vraiment ? Et tu me le dis que maintenant ? 

Harry sourit à Louis comme pour s'excuser, et le garçon secoua la tête avant de se redresser pour embrasser délicatement Harry. 

- Et toi, tu comptes me demander en mariage avant un jour ou je vais être obligé de le faire ? fit soudainement Louis en s'écartant. 

- C'est une demande ? répondit Harry en haussant les sourcils, un sourire moqueur aux lèvres. 

- Une réclamation. 

- Je n'ai pas vraiment besoin de te passer la bague au doigt pour savoir que je suis amoureux de toi, Louis, dit alors Harry en lui embrassant le bout du nez. 

- Moi non plus. Mais ça ferait une occasion de plus de te voir dans un costume horrible qui t'irais parfaitement bien. 

- Que tu m'enlèverais environ dix minutes après m'avoir vu dedans. 

- Quinze. Je suis pas un mec facile. 

Harry leva les yeux au ciel en souriant tandis que Louis ricanait, et l'embrassait une seconde fois. Harry glissa ses doigts sous le menton de Louis sans pour autant approfondir ce baiser, qui était si doux que les papillons allaient certainement percer la peau de Harry pour emplir la pièce. 

- Je t'aime, chuchota Louis contre ses lèvres. 

Louis s'endormit contre Harry, celui-ci jouant avec ses cheveux. Mais Harry, lui, n'arriva pas à s'endormir. 

Dans sa tête tourbillonnait un bon million de pensées. Mais, pour une fois, elle était assez agréables pour qu'Harry ne s'efforce pas de les éplucher une à une. Alors il ne pensa pas. Il ne pensa à ce tatouage que Louis s'était fait, une semaine auparavant, représentant une boussole dont l'aiguilles pointait la lettre H. Il ne pensa pas à ce carnet qu'il avait trouvé sur la table du salon, un jour. Il ne pensa pas à la chanson qui était inscrite à l'intérieur, dont le titre était Angels Fly. Il ne pensa pas à cette table dans le restaurant préféré de Louis qu'il avait réservé pour le lendemain soir. Il ne pensa pas à la bague qu'il avait caché chez Zayn pour que Louis ne la trouve pas, et que son meilleur ami lui glisserait discrètement dans la poche demain. 

Harry ne pensa pas à tout ça. Au lieu de ça, il ferma les yeux et serra un peu plus Louis contre lui, laissant son parfum l'envelopper délicatement. 

Il se souvenait de cette phrase, que Louis ne cessait de répéter à chaque fois qu'ils avaient dû être séparés, quand ils étaient au lycée. Tout ira bien. 

Louis ne savait pas à quel point il avait raison. A quel point tout était allé tellement bien. A quel point tout était parfait dans leur histoire, tellement qu'Harry ne la changerait pas pour rien au monde, même pas les épisodes de pleurs et d'angoisse. Louis ne le disait plus à présent. Harry ne savait pas pourquoi. 

Pourtant, tout allait bien. Tout allait si bien pour Harry. Ses amis habitaient tous à quelques rues de lui, et il les voyait presque tout les jours. Il rendait souvent visite à sa mère, qui semblait plus heureuse que jamais. Il voyait beaucoup les petites sœurs et le frère de Louis, aussi, qui trouvaient toujours le moyen de redonner le sourire à Harry lorsqu'il était stressé. 

Il avait Louis, qui avait le don d'illuminer sa journée simplement en grognant. 

Harry aimerait tellement retourner le voir. Ce Harry, qui était monté dans le train pour Londres, mort de peur. Effrayé de se retrouver dans une ville qu'il ne connaissait pas, effrayé que son meilleur ami ait trouvé d'autres amis et qu'il désintéresse de lui, effrayé de ne pas trouver sa place, effrayé de ne pas réussi à se faire des amis. Il aimerait retourner voir ce Harry-là, le prendre dans ses bras, et lui chuchoter qu'il n'avait aucun soucis à se faire. 

Parce que tout irait bien. Parce que sa route serait parsemée d'embuche, et qu'il pleurera plus d'une fois. Qu'il passera des nuit blanche, la poitrine transpercée par la douleur. Mais ça en valait la peine. 

Harry avait encore du chemin à parcourir. Il n'avait que 24 ans, après tout. Mais il était impatient d'avancer. D'avancer, de changer, encore et encore. Parce qu'il savait qu'il y aurait toujours un endroit où Louis l'attendrait pour qu'ils râlent tout les deux contre les gens, et où ils pourraient partager des sourires avec ses amis autour d'un verre. 

- Arrête de bouger et dors, grogna Louis en entourant la taille de Harry avec ses bras. A quoi tu penses ? 

- A rien. 

- Si. Je sais que tu penses à quelque chose, tu serais déjà endormi, sinon. 

Harry baissa ses yeux sur Louis et lui sourit. 

- A nous, répondit-il alors. Et je t'avoue que c'est plutôt agréable. 

Louis lui rendit son sourire, et s'écarta pour que Harry se blottisse contre lui. Et en se tournant contre Louis, Harry aperçu les étoiles à travers la fenêtre. Il espérait que Gemma l'ait observé, tout le long. Et qu'elle était fière de lui. 

Mais elle ne l'était sûrement pas. Simplement parce que sa sœur aimait beaucoup trop l'embêter et le contredire. Harry sourit à cette pensée. Si Gemma avait été en face de lui, il l'aurait sûrement chatouillé jusqu'à ce qu'elle avoue que, oui, elle était fière de lui. 

Mais aujourd'hui, Harry s'en fichait un peu, de ce que sa sœur disait. 

Parce que lui, il était fier de lui.  
















Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top