53 [PRÉSENT]

[ New York, 2015 ]

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Cette nuit, Louis avait dormi comme un bébé. Accroché à Harry, il n'avait pas tardé à s'endormir, tout comme le garçon qui le serrait contre lui. La veille, ils étaient revenus de Doncaster, et le vol avait été éreintant. Ils avaient passé une longue journée en compagnie des sœurs de Louis, qui avaient insisté pour que les garçons les emmènent faire les magasins. Dans l'avion, Louis avait prévu de dormir, mais la femme assise à côté d'eux avait un bébé dans les bras, qui n'avait pratiquement pas arrêter de hurler pendant tout le vol. 

Ils étaient rentrés à minuit et demi, et avaient traversé New York qui était aussi lumineux qu'en plein jour, les lumières des lampadaires étant aussi puissantes que celles du soleil. Ils n'avaient même pas allumé les lumières en arrivant dans leur appartement, ils avaient juste tâtonné jusqu'à trouver leur chambre pour s'étaler sur le lit. 

Et, à présent, alors que Louis se réveillait, les rayons du soleil léchant la peau de son torse dénudée, Harry n'était pas là à côté de lui. Il sourit simplement en effleurant le drap froid à côté de lui, sachant où le garçon était parti.

Louis se tourna et attrapa la couette pour la rabattre au dessus de sa tête, sans même ouvrir les yeux. Il aimait beaucoup ces moments, ceux où il se retrouvait dans son lit, et qu'il savait que, tant qu'il n'avait pas ouvert les yeux, la journée ne commençait pas et que rien ne pouvait l'atteindre. Tant qu'il n'avait pas ouvert les yeux, il était encore à moitié au pays des rêves, là ou son stress et ses peurs ne pouvait pas l'atteindre. 

Pourtant, beaucoup de poids allait peser sur les épaules de Louis, aujourd'hui. Beaucoup de pression, que lui même s'imposait. 

Parce qu'aujourd'hui, c'était le 31 décembre.  

Louis n'avait jamais été un adepte des bonnes résolutions de début d'année, tout simplement parce qu'il savait que personne ne les tenait. Que trois mois après, elles étaient oubliées. Mais pour une raison inconnue, il avait toujours beaucoup porté d'importance à cette journée. Cette dernière journée de l'année. Généralement, c'était la journée où il s'asseyait sur son canapé, un thé à la main, et écrivait dans un carnet tout ce qu'il avait vécu durant l'année, toujours dans l'espoir de se redresser, de relire ses notes et de ses dire waw, quelle année de folie

Mais ça n'était jamais arrivé, parce qu'à chaque fois, la page était trop pleine de choses inutiles et trop vide de choses qui lui plaisait. 

Aujourd'hui était la dernière journée de l'année 2015, qui avait été une drôle d'année. Parce que les onze premiers mois avaient été inutiles. Louis les avait passé à faire des shooting photo, des interview et tourner en rond dans son appartement, qu'il soit à Doncaster ou à New York. 

Cette année n'avait servi à rien avant qu'Harry n'arrive. 

Parce que ces dernières semaines avaient été les meilleures semaines de la vie de Louis. Parce qu'il avait retrouvé Harry. Et que il avait aussi l'impression de s'être retrouvé lui, aussi. De retrouver ce sourire qui naissait sur ses lèvres en sentant Harry se coller à lui alors qu'ils dormaient, cette sensation qui s'emparait de lui quand ils s'embrassaient et cette irrépressible envie de l'embêter sans arrêt. 

Aujourd'hui était la dernière journée à vivre avant la nouvelle année. Et cette prochaine année serait sûrement la première qui, après que Louis ait fait son bilan, aura un goût de réussite. 

Et Louis ouvrit les yeux sur cette pensée, qui semblait adéquate pour commencer la journée. 

Les rayons du soleil étaient filtrés par les rideaux, ce qui ne les empêchait pas d'illuminer la pièce. De beaucoup trop illuminer la pièce. Louis se redressa soudainement, attrapa son téléphone, et vit qu'il était déjà presque midi. 

Il était presque midi et il avait tout une fête à préparer pour ce soir. 

Louis soupira, lâcha son téléphone et reposa sa tête sur l'oreiller. Il était à deux doigts d'appeler Niall pour qu'il vienne l'aider, sachant que Harry allait juste essayer de le déconcentrer le plus possible en jouant avec ses cheveux, lui effleurant les doigts ou lui embrassant le cou. 

Et, alors qu'il passa une main dans ses cheveux, préparant son discours dégoulinant d'amitié pour convaincre Niall de se pointer, il remarqua des inscriptions à l'intérieur de son avant-bras gauche. Des inscriptions qui n'avait jamais été d'accord pour tatouer. En fronçant les sourcils, il se redressa en position assise et plaça son bras à hauteur de ses yeux. 

Il ne put se retenir de sourire en reconnaissant l'écriture de Harry. Et les paroles d'une vieille chanson qu'ils aimaient tout les deux qu'il avait écrit. 

'cause nobody knows you baby the way I do
and nobody loves you baby the way I do
it's been so long, it's been so long
We must be fireproof
'cause nobody saves me baby the way you do

Et, comme s'il avait tout prévu, Harry rentra à cet instant-la, et Louis sauta hors du lit. 

Parce qu'il savait pourquoi il s'était absenté. 

Il débarqua dans le salon, le jogging de Harry lui tombant sur le cheville, et sourit à Harry. Harry, qui se tenait au milieu de la pièce, vêtu d'un pull de Noël, les mains pleine de boites blanches en carton. 

Et d'un journal. 

Harry s'approcha de Louis pour poser les boites sur la table basse derrière lui, et Louis enroula ses bras autour de son cou pour l'embrasser. Harry pouffa et répondit à son baiser passionné, entourant la taille des Louis de ses bras. Ses doigts froids se posèrent sur la peau chaude de Louis qui frissonna. 

- Je ne te l'ai même pas encore dis, souffla Harry contre les lèvres de Louis. 

Mais il le savait déjà et, franchement, il préférait embrasser Harry jusqu'à perdre son souffle plutôt que lire un stupide journal. Journal qui était encore dans les mains de Harry et effleurait la peau de Louis, qui se fondit encore plus contre Harry, tirant légèrement sur ses cheveux. 

Mais Harry tenait vraiment à montrer ça à Louis, alors il s'écarta pour lui montrer le journal, un air jovial accroché à son visage. 

Louis Tomlinson et Harry Styles : si même Simon Cowell n'a pas réussi à les séparer, alors personne ne le fera ! 

L'édition du New York Time. L'interview de Louis. 

Louis pouffa, et Harry s'assit en tailleur devant la table, où il ouvrit les boites blanches. Les boites blanches qui étaient remplies de pâtisseries en tout genre. Il devait y en avoir des dizaines. 

- Pour fêter ça, annonça fièrement Harry en montrant un cupcake écrasé sous une énorme couche de crème fouettée à Louis. 

Il mordit dedans et Louis se laissa tomber à son tour par terre, à côté de Harry. Mais quand celui-ci tourna la tête vers lui, il se jeta presque sur lui pour l'embrasser. Surpris, Harry bascula sous son poids et se retrouva collé contre le tapis, un sourire aux lèvres alors qu'il répondait au baiser de Louis. 

Ça y est, ils y étaient arrivés. Il avait réussi, là où ils avaient échoué, des années en arrière. 

Louis n'arrivait pas y croire. Il n'arrivait pas à croire qu'il était en train d'embrasser Harry et que tout New York et bientôt tout le monde savait que c'était le putain d'amour de sa vie alors qu'il y a un mois, il était en train de pleurer au même endroit parce qu'il pensait de jamais récupérer Harry.  

Harry perdit le cupcake, qui s'échoua sur son torse qui, grâce à Louis, avait été libéré de son t-shirt. Le temps que Louis ne le récupèrent, le torse de Harry était sali de grandes traces de crème fouettée. Et Louis avait toujours appris à ne pas gâcher le nourriture, alors il se pencha pour lécher la crème étalée sur le peau de Harry, qui gloussait, sûrement parce que cela le chatouillait. 

- Eh, laisse-en un peu pour moi ! protesta Harry. 

Alors Louis se redressa et l'embrassa. 

Louis avait beaucoup pensé à ça, à ce moment. Au moment où le monde serait enfin au courant. Le moment qui signerait la fin de l'emprise de Simon de Cowell sur lui, même si son procès n'avait pas encore eu lieu. Il avait pensé emmener Harry au restaurant, ou à l'Opéra. N'importe où, du moment où il pourrait l'observer dans un magnifique costume, qui serait magnifique simplement parce que Harry le porterait. 

Parce que ce moment devait être grandiose. C'était leur moment, le moment rempli de promesses silencieuses qui hurlaient qu'ils avaient gagné, et qu'ils ne se lâcheraient plus jamais.

Mais au lieu de ça, ils faisaient l'amour sur le sol du salon tout en tentant de manger ces cupcakes à la crème, qui finirent par tâcher le tapis persan de Louis. 

Et c'était tout aussi grandiose. 




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Finalement, Niall n'avait été d'aucune aide, et avait juste poursuivit Harry dans l'appartement pendant des heures pour une raison qui avait échappé à Louis. Mais, comme c'était ses amis qui venaient, il ne s'était pas trop embêtés, et avait rangé rapidement avant de rejoindre les deux garçons dans leur course poursuite. 

A présent, tout le monde était là, affalés dans les canapés, grignotant les bouchées du traiteur tandis que Harry, collé à Louis, racontait qu'il les avait préparé lui même. Louis ne le contredit, beaucoup trop occupé à s'émerveiller devant sa mâchoire qui se mouvait quand il parlait. 

- J'avais prévu d'attendre un peu après minuit, annonça soudainement Niall, mais de toute façon, vous serrez tous bourrés et vous ne vous en souviendrez pas. Alors je vais offrir les cadeaux tout de suite. 

Il se leva sous le regard intrigué de ses amis, et revint avec un sac en papier, qu'il posa sur les genoux de Zayn et Gigi. Et il se trouvait que le sac était rempli d'affaires et de jouets de bébé. Zayn releva la tête, presque ému, et sourit : 

- Merci beaucoup Niall. 

- De rien, mon pote. J'ai juste fais ça pour te faire regretter de ne pas m'avoir pris comme parrain.

Il fit un clin d'œil à Zayn, qui éclata de rire. Dans un coin de la pièce, Bob, le petit chien de Niall, dormait paisiblement dans son panier. Louis le regardait, un sourire aux lèvres, se détachant rapidement de la conversation qui avait débuté. Il le regarda, le petit chien donc le ventre se soulevait et se baissait au rythme de sa respiration. 

Niall avait un chien. 

Ce n'était rien, et Louis ne savait pas vraiment pourquoi ça le frappait maintenant. Bob était arrivé chez Niall depuis longtemps, et était déjà venu chez Louis et Harry. Mais, aujourd'hui, Louis était sentimental. Et Niall avait un putain de chiot. Niall qui peignait dans leur chambre du lycée, embaumant la pièce et dépassant parfois, tachant les murs ou le sol. Niall, qui avait organisé une fête en son propre honneur lorsqu'il était parti pour intégrer son école d'art. Niall, qui ne pensait pas à grand chose d'autre que boire du café, manger, jouer au ping-pong, peindre et emmerder Louis. 

Niall, qui n'avait plus dix-sept ans. 

Niall, qui avait construit sa vie. Qui vivait de son art, qui se faisait de plus en plus connaitre. Qui devenait de plus en plus heureux. Niall, qui appelait toujours Louis beaucoup trop tôt dans la matinée pour savoir où était le sucre qu'il était venu voler. Niall, qui était toujours présent quand Louis avait un coup de blues. 

Maintenant qu'il s'en rendait compte, Louis avait du mal à y croire. Parce qu'il avait l'impression que cela ne faisait que quelques mois qu'ils n'étaient plus au lycée. 

Parce que tout avait tellement changé en restant précisément comme avant. 

Parce que Niall habitait dans un bâtiment différent de celui de Louis, pratiquement à l'autre bout de New York. Il avait un chiot, sa vie, ses peintures, les amis qu'ils s'étaient fait en route. Pourtant, il faisait toujours la même chose. Il embêtait toujours Louis de la même manière, l'entrainait avec lui pour visiter une galerie d'art ou un musée. 

Tout le monde avait changé et, maintenant qu'il y faisait attention, cela crevait les yeux. 

Zayn mettait toujours des heures à se réveiller, le matin. Il avait toujours besoin d'environ dix litres de café pour ouvrir convenablement les yeux. Il prenait toujours tout au second degrés, tout en sachant rester sérieux lorsqu'on n'en avait besoin. Zayn avait trouvé l'amour de sa vie parce que, cela crevait les yeux. Cela crevait les yeux de Louis, de voir toute la tendresse dans ses yeux quand il regardait Gigi. Il allait avoir un bébé, alors qu'il pleurnichait quand on lui avait enlevé son plâtre, bien que la scie ne touchait pas sa jambe. 

Louis ne connaissait pas Liam depuis si longtemps, au final. Parce qu'il ne s'était rapproché de lui que pendant cet été, à Redditch. Il se souvenait encore de la première fois qu'il l'avait vu; le garçon avait tout simplement plaqué Harry par terre, et Louis avait pensé qu'il était juste idiot. Avant qu'il n'appelle Harry parce que Louis était ivre mort sur le comptoir. Louis avait vu Liam évoluer pendant toute la période où il habitait à Londres et à Doncaster. Il l'avait vu tomber amoureux d'une bonne centaine de filles, tenter des tonnes de métiers différents sans parvenir à trouver ce qui le faisait vibrer. Ç'avait du être horrible. C'était comme avancer avec un bandeau sur les yeux, qui nous empêche de voir où on met les pieds. 

Mais aujourd'hui, Liam était là, riant aux éclats, levant son verre en direction de Harry, qui devait avoir fait une blague. Liam avait son appartement à New York, son métier de caméraman, ses amis. Et tout allait bien. Il était tout aussi souriant, tout aussi heureux qu'avant. Il avait trouvé sa voie. Enfin. 

A côté de lui, Taylor croisa le regard de Louis, et lui sourit, tout en faisant tourner son verre de vin entre ses doigts avec une dextérité impressionnante. Elle aussi, était restée exactement la même, tout en ayant parcouru un chemin de titan. Parce qu'elle était toujours aussi timide en publique, toujours aussi drôle, toujours aussi sentimentale, toujours aussi aimante, toujours aussi jolie, toujours aussi douée pour toutes les choses qu'elle entreprenait. Tout cela en étant une des artistes les plus influentes du monde, tout cela en ayant écrit cinq ou six albums, tout cela en étant en tête de tout les classements existants dans le monde de la musique. 

Quelques autres personnes s'étaient rajoutées à leur petit groupe du lycée. Comme Eleanor, qui était assise sur le tapis, la tête posée sur l'épaule de Jenna. Louis n'avait pas grand chose à dire sur Eleanor. Il savait juste que si elle n'était pas là, il n'aurait pas fais tout ce chemin. Il serait tombé dès le début, refusant de se relever. Mais elle a toujours été là pour l'empêcher de chuter. Elle a été utilisée par Cowell, une bonne partie de sa vie a été gâchée à cause de Louis. Pourtant, elle ne l'a jamais détesté. Et si on avait dit à Louis que cette fille qui parlait un peu trop fort, installée au fond du studio de danse, dans un pull immense, allait devenir une des personnes les plus importantes de sa vie, il n'y aurait pas cru. 

Et, en regardant Gigi et Jenna trinquer en riant, Louis se fit une promesse. Celle de pouvoir parler d'elles, pour le prochain nouvel an. Parce qu'il voulait tellement les connaître, il voulait tellement qu'elles fassent partie de sa vie. 

Louis ne savait pas vraiment si c'était utile de faire un topo sur le garçon qui jouait distraitement avec ses cheveux tout en riant avec Zayn. Parce que son cerveau gardait toujours une petite place à l'intérieur des innombrables pensées qui l'inondaient pour pouvoir penser à lui. 

Louis ne pensait pas qu'Harry réalisait. Il ne pensait qu'il réalisait qu'il était son monde, et que tout tournait autour de lui. Depuis le jour où il avait donné un coup de pied dans sa porte et qu'il avait croisé son regard pour la première fois, Louis savait qu'il serait la personne la plus importante de ce putain d'univers. Louis n'avait même besoin de l'explorer et de rencontrer chaque être vivant pour le savoir. 

Harry était tout, pour une raison qui échappait à Louis. Il arrivait à le faire sourire même quand il pleuvait. Il arrivait à savoir à quoi il pensait même quand Louis construisait des barrières si hautes qu'elles se confondaient avec les nuages. Il réussissait à lui faire penser à autre chose quand une pensée l'obsédait depuis des jours. 

Il savait faire tout ça, et il avait toujours su le faire. Depuis la première où ils s'étaient parlé, Harry avait su le comprendre, comme si c'était gravé dans son ADN. Et Louis aussi, l'avait fait. 

Comme si aimer Harry était dans son corps, dans son sang, dans chacune de ses cellules. 

- Louis ? Tu es avec nous ? souffla soudainement Harry. 

Louis sortit violement dans ses pensées, et tourna la tête vers Harry, qui lui souriait, amusé. Il lui rendit son sourire et, après s'être perdu dans ses yeux pendant quelques secondes, il se rendit compte que tout le monde s'était levé, les yeux rivés sur l'horloge. 

- DIX ! 

Louis tourna une nouvelle fois la tête vers Harry, qui rit et se leva du canapé d'un bon. 

- NEUF ! 

Harry se pencha pour tendre sa main à Louis, qui gloussa, et la prit pour se lever. Autour d'eux, leurs amis avaient formé un cercle. 

- HUIT ! 

Louis et Harry s'introduisirent dans leur cercle, et Louis attrapa Harry et Eleanor par les épaules. Il n'arrivait pas à décoller ce sourire de son visage et, en croisant le regard de Niall, il éclata de rire sans raison. Parce que c'était un moment heureux. Parce que c'était la première fois qu'il partageait ce moment avec tout ses amis. Tout ses amis réunis dans la même pièce, un immense sourire dévorant leurs visages. 

- SEPT ! 

Louis était sentimental, aujourd'hui, et il ne pouvait s'empêcher de penser à cette nouvelle année, qui allait débuter. Il ne put s'empêcher de penser à tout les choses qui méritait qu'on pense à elles. 

- SIX! 

Alors au projet de Zayn, qui allait être dévoilé au monde dans quelques semaine, et qui, Louis le savait, allait le faire grimper au sommet de sa carrière. Pour ne jamais redescendre. Louis était tellement fier de lui, de tout ce qu'il avait accompli. 

- CINQ ! 

A ce petit bout de chou, qui grandissait dans le ventre de Gigi. Qui allait voir le jour pendant cette nouvelle année. Et qui avait déjà une famille. Une famille constituée de gens d'un sang différent, d'origine différentes, mais qui s'aimaient. Ce petit bout de chou qui allait avoir la plus embêtante et la plus adorable des marraines. Qui allait avoir le plus aimant et le plus souriant des parrains. 

- QUATRE ! 

A Gemma, qui devrait être ici, avec eux. A Gemma, à qui Louis promit de vivre si fort qu'elle le verrait, de là où elle était. 

- TROIS ! 

A l'ancien Louis, qu'il avait abandonné à l'aéroport de Londres. Ce Louis, qui avait fait des erreurs. Mais ce Louis, qui avait essayé. Qui avait essayé de tout son cœur, de toutes ces forces. Ce Louis, sans qui, Louis ne serait pas là aujourd'hui. Alors il voulait lui dire merci. Merci de s'être trompé de route, merci d'être tombé, merci d'avoir pleuré, crié et d'avoir cru mourir. Parce que cette vie si parfaite ne serait pas là sans lui. 

- DEUX ! 

A tout ses amis. A toutes ces personnes qui illuminaient la vie de Louis sans même s'en rendre compte. A tout ceux qui avaient été là dans les moments dur, où il avait eu l'impression de se noyer. A tout ceux qui l'ont aidé à sortir de l'eau. A tout ceux qu'il aimait tellement, et qu'il ne voulait jamais perdre. 

- UN ! 

A Harry, qui était l'étincelle qui faisait brûler ce feu qui rendait Louis vivant. A Harry, qui faisait battre son cœur pour le faire respirer. A Harry, le seul être humain qui se levait pour aller acheter un journal alors qu'il était disponible sur Internet. A Harry, qui Louis aimait tellement fort qu'il aurait pu en mourir. A Harry, avec qui Louis voulait vivre, mourir, crier, pleurer, rire, tomber, se relever, aimer et aimer, encore et encore. 

- BONNE ANNÉE ! 

Des confettis sortirent du canon que Taylor cachait derrière son dos et plusieurs éclats de rire résonnèrent dans la pièce. Louis n'eut pas vraiment le temps d'observer ses amis se prendre dans les bras que Harry l'agrippa par les épaules pour l'embrasser. Louis répondit à son baiser, s'accrochant au col de sa chemise, sur la pointe des pieds. 

Ce baiser, Louis ne savait pas vraiment ce qu'il voulait dire. Mais il existait. Il avait la chance d'exister, parce que Harry était là. Et c'es tout ce qui comptait. 

Alors les premiers mots que Louis prononça en cette année fut : 

- Je t'aime. 

Et les premiers qu'il entendit furent : 

- Je t'aime aussi. 

Et Louis était prêt. Louis était prêt à faire face à cette nouvelle année, et à tout les pleurs, les peurs, les moments de joie et d'euphorie qu'elle apportait avec elle. Il était prêt à la vivre avec tout ses amis. Il était prêt à relever la tête pour regarder devant lui, et non ses pieds, comme il l'avait fait pendant si longtemps. 

Dehors, il avait commencé à neiger. 

Louis avait aimé Harry alors que le soleil commençait à réchauffer sa peau. Il l'avait ensuite aimé alors qu'il pleuvait sur New York. Et à présent, il était temps de l'aimer pendant chaque nuit, chaque jour, chaque averse et chaque jour de neige de l'année.

Il était temps pour Louis de vivre chaque jour de l'année avec cette famille qui l'avait tant aidé. 

Et il avait tellement hâte.  

Alors pour toutes ces choses, tout ces gens, il allait vivre. 

Pour le Louis qui pleurait dans sa chambre en réalisant qu'il avait perdu ses amis et l'amour de sa vie, il allait vivre. Pour lui prouver que rien n'était perdu. Que rien n'a jamais été perdu. Pour lui prouver que Louis est fier de lui. 

Pour lui prouver que toutes les erreurs, quelques qu'elles soient, peuvent être réparées, si on fait tout pour qu'elles le soient. 






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Quelques chose tracassait Harry, Louis le voyait bien. 

Ils étaient tout les deux assis sur le rebord de la fenêtre, les jambes dans le vide. Derrière eux, Niall et Taylor dormaient sur le canapé, parce qu'ils étaient tombés d'épuisement avant d'avoir pu partir de chez Louis et Harry. Les autres étaient rentrés chez eux, après avoir longuement serré Harry et Louis dans leurs bras. Eleanor, Jenna et Liam leur avaient même dit qu'ils reviendraient, après avoir dormi, pour les aider à ranger. 

Et depuis, Harry ne cessait de faire tinter ses ongles sur son verre vide. C'était drôle, parce qu'il faisait ça depuis le tout début. Louis se souvenait encore quand il était venu le rejoindre, pendant la soirée de début d'année. Quand Zayn l'avait lâché et que Louis cherchait quelqu'un, quelque chose pour se débarrasser du gars qui voulait le draguer depuis le début de la soirée. Harry n'avait pas cessé de faire ça. De faire tinter ses ongles sur le verre, comme si cela donnait un tempo à suivre à ses pensées, afin d'être soulagé. 

- C'était une bonne soirée, commenta soudain Harry, brisant le silence apaisant qui s'était installé. 

- Mmh.

Les yeux fixés sur les doigts de Harry qui malmenait le verre, Louis décida qu'il ne le ferait plus. Qu'il ne s'efforcerait plus de trouver quelque chose sur quoi se concentrer pour se détendre et soulager son cerveau, évacuer un peu de pensées. 

Louis lui prit le verre de mains, et Harry releva la tête vers lui, les sourcils froncés. 

- Je te le rendrais quand tu m'auras dit ce qui ne va pas. 

- Louis... soupira Harry, mais Louis lui fit non de la tête. 

Harry baissa à nouveau les yeux, jouant avec ses doigts, et prit une grande inspiration. Puis il releva la tête, fixa la nuit en face de lui pendant quelques secondes avant de finalement regarder Louis en se mordant la lèvre inférieure. 

Louis entremêla ses doigts aux siens, tentant d'ignorer l'appréhension qui grandissait en lui face à ce qu'Harry s'apprêtait à lui dire. 

- J'ai décroché un contrat, finit-il par lâcher. 

Louis ouvrit grand les yeux, surpris. Mais Harry ne lui laissa pas le temps de dire quoi que ce soit, et continua : 

- Gucci veut que je sois leur nouvelle égérie. Ça veut dire que, si j'accepte, on aura des tonnes de shootings à faire, des tournages, des interviews...

- Harry. C'est génial, sourit Louis en serrant ses mains dans les siennes. Pourquoi est-ce que tu redoutais de m'en parler ? 

- Parce qu'il faudrait que je parte à Los Angeles. 

Louis fronça les sourcils. Il connaissait Harry. Il le connaissait par cœur, comme s'il avait appris comment il respirait, comme il bougeait, comme il pensait. Et il ne voyait vraiment, vraiment pas pourquoi cela le tracassait autant. 

- Je ne comprends pas le problème, Curly. 

- Il faudrait que je parte à Los Angeles pendant huit mois. 

Oh. 

Ça y est, Louis avait saisi. Et ça lui faisait presque mal. De voir qu'après tout ce temps, Harry doutait encore. Qu'il doutait encore de Louis. Qu'il doutait encore du fait qu'il puisse être amoureux de lui. 

- Je vais probablement refuser, de toute façon, et...

- Harry, le coupa Louis en souriant. Il faut absolument que tu acceptes. 

- Tu crois ? demanda Harry d'une petite voix. 

- Absolument ! C'est une opportunité que tu n'aurais plus, si tu refuses. Zayn t'en parlera jusqu'à ta mort. 

Harry pouffa et posa sa tête contre l'épaule de Louis. Mais il n'avait pas compris. Il n'avait pas compris ce que Louis voulait dire, avec ces mots. Alors il entrelaça ses doigts et lui souffla, un sourire aux lèvres : 

- Ça, ça voulait dire que je viens avec toi. 

Harry releva presque violemment la tête, et écarquilla tellement les yeux que Louis pouffa. Il ne comprenait pas pourquoi Harry avait tant de mal à s'y faire. Il ne s'attendait pas à ce qu'on le suive, à ce qu'on le soutienne, à ce qu'on le supporte. Parce qu'il était persuadé qu'il n'était pas si intéressant que ça. Parce qu'il était persuadé d'être suffisant. 

Parce qu'il ne s'était pas encore rendu compte qu'il se trompait sur toute la ligne. 

- Tu ne peux pas partir avec moi, Louis. Il y a tout le monde, ici, tu ne peux pas quitter New York pour huit mois. 

- Si, répondit Louis avec un sourire. Trois clics, un billet d'avion plus tard et je pars avec toi. C'est assez facile, en fait. 

Harry pouffa, ce qui fit sourire Louis, qui resserra sa prise autour des doigts de Harry. Louis était persuadé que Harry était convaincu, parce que c'était évident qu'il ne voulait se séparer de lui. Et huit mois loin de Harry lui semblait une éternité, même s'ils avaient passé beaucoup plus de temps séparés. Il ne voulait pas se réveiller dans cet appartement vide avec un message de Harry lui souhaitant une bonne journée. Il voulait entendre ces mots de la bouche de Harry alors qu'ils s'embrassaient paresseusement. 

Mais Harry demanda quand même, presque timidement : 

- Pourquoi est-ce que tu veux partir avec moi ? 

Louis tourna la tête vers lui, et rencontra son regard vert, assombri par la nuit et par ses sourcils froncés. Voilà de quoi il parlait, quand il disait que tout avait changé en restant pareil. Parce que Harry faisait la couverture des magazines en s'étonnant que quelqu'un veille l'accompagner à Los Angeles pour ne pas se séparer de lui. 

- Parce que... Laisse-moi réfléchir, c'est assez compliqué à expliquer, en fait.... Ah, oui ! Parce que je t'aime, idiot. 

Harry sourit, la tête posée sur l'encadrement de la fenêtre ouverte, et Louis lui rendit son sourire. Il se souvint des fois où il avait dû partir, alors qu'Harry était au lycée à Londres. Quand il était parti à Manchester ou à Minneapolis. Harry ne l'avait pas suivit, parce qu'il ne pouvait pas. Mais maintenant, si Louis avait à partir, Harry le suivrait sans hésiter, Louis le savait. 

Parce qu'il faisait la même chose. 

- Et que, continua en fronçant les sourcils, comme s'il cherchait ses mots, cette fois, 'je t'aime', ça ne veut pas dire que je t'offrirai des fleurs et arroserai ton cactus. Ça veut dire que je serai là. 

Harry se mordit la lèvre pour ne pas sourire encore plus qu'il ne le faisait déjà. Ses yeux brillaient tellement que Louis pouvait voir son reflet à l'intérieur de ses pupilles. Il put voir l'immense sourire qui lui dévorait le visage, à lui aussi. 

Peut-être que Louis avait quand même une résolution pour cette année, finalement. Celle de foncer à mille à l'heure, de vivre vite vite et vite, qui à se prendre des murs et à tomber. Et c'est ce qu'il avait fait. 

Parce que cela ne faisait même pas deux heures que cette nouvelle année avait débutée et, déjà, il avait promis à Harry de le suivre à Los Angeles. 

Simplement parce qu'il ne voulait pas être loin de lui. 

Et Harry avait sourit comme un enfant tellement il était heureux. Et Louis avait trop de choses sur le cœur, à cet instant-là. Trop de questions qu'il se posait depuis que Harry l'avait embrassé pour la première fois. 

- Tu sais, commença-t-il en posant sa tête sur l'épaule de Harry, je ne sais toujours pas pourquoi tu es tombé amoureux de moi. Je veux dire, depuis le début, depuis le tout début, tu n'es pas comme les autres. Tu es là, tu te ballade avec tes livres, tes poèmes, tes rimes, tes leçons de vie, ta façon de penser et tes citations qui, en quelques secondes, me font réaliser des choses que des années d'études et de vie n'ont pas sur faire. Tu ressembles à une putain de peinture de la renaissance, tu sors tout droit d'un livre écrit par une vieille dame amoureuse de l'amour, et tu es tombé amoureux de moi. 

Louis releva la tête, et vit que Harry l'observa avec un petit sourire amusé. Mais Louis disait vrai. Et il ne comprenait pas pourquoi Harry le regardait comme si, entre eux deux, c'était lui qui était magnifique.  

Il se redressa, balançant les jambes dans le vide, cherchant une façon de dire tout ça. De dire tout ce à quoi il pensait, d'une façon qu'Harry aimerait. Il releva la tête, observa les étoiles quelques secondes tout en sentant le regard de Harry sur lui. Puis, alors qu'une idée germa dans son esprit, il sourit et baissa le regard sur Harry, qui lui rendit son sourire. 

- Les anges volent, mon amour. Tu es déjà tout là-bas, dans le ciel, alors que moi je suis simplement resté ici. 

- Alors attends-moi, je viens te chercher. 

Et, curieusement, cette réponse suffit à Louis. Il sourit à Harry, l'embrassa délicatement et, après quelques minutes, ils décidèrent de rentrer pour aller se coucher. Ils s'enroulèrent dans leurs draps frais, et Harry ne tarda pas à s'endormir. 

Louis, lui, resta éveillé. 

Tout en effleurant la peau de Harry du bout des doigts, il pensa à tout ce qui les attendait. A ce départ pour Los Angeles, la ville des anges. Pas étonnant qu'Harry se voit obligé de se rendre là-bas. Louis avait hâte. Hâte de découvrir cette ville avec Harry, de manger dans tout les restaurants pour savoir lequel était le meilleur, pour se réveiller dans les bras de Harry pendant huit mois dans une ville inconnue, où aucun Niall ou aucun Zayn ne débarquerait tôt le matin pour les voir. 

Louis avait changé. Il ne s'en rendait compte que maintenant, alors que l'obscurité et le silence s'engouffrait dans la pièce par la fenêtre. Et, curieusement, c'était assez soulageant de voir qu'il avait grandit.

En quelques années, il avait appris à observer. A observer les gens, le monde qui l'entoure. Il avait appris à prendre soin des gens, à garder ses amis près de lui. Il avait appris à être discret pour ne pas que ses sœurs sachent quel cadeau elles allaient avoir pour Noël. Il avait appris à réparer les chose qu'il avait détruit, il avait appris à réconforter les gens qu'il avait blessé, il avait appris à pardonner tout ceux qui avaient été en colère contre lui. 

Il avait appris à se pardonner. 

Il culpabilisait encore, bien sûr, et il n'était pas près d'arrêter de le faire. Parce qu'il avait fait du mal à beaucoup de gens qu'il aimait. Mais il était jeune. Ce n'est pas une excuse, ça ne le serra jamais, mais c'était la seule raison de pourquoi il avait fait ça. Il était jeune, il était persuadé d'être invincible. 

Il ne l'était pas. 

Louis a fait un paquet d'erreur dans sa vie. Un jour, alors qu'il était petit, il avait cru qu'il pouvait prendre un virage serré en vélo, mais il s'était trompé, et était tombé. Ç'avait été sa première erreur. Elle lui apporté cette petite cicatrice sur le genou, qui avait presque disparue avec le temps. Mais elle lui avait permis de frimer auprès de ses copains de l'époque. 

Louis n'était pas fier de ses erreurs. Mais il était arrivé jusqu'ici grâce à elles. Elles étaient comme les choix qu'il avait tout le long de sa vie. Ses choix qu'il aimait plus que tout. Ses choix, grâce à qui il avait rencontré les magnifiques personnes qui étaient aujourd'hui devenues sa famille.

Alors ces erreurs, il choisit de les aimer aussi. 

Parce que c'est ok. C'est ok de faire des erreurs, de se tromper de chemin. De croire qu'on est fort quand on ne l'est pas. De croire que certaines personnes ne sont pas importantes alors qu'elles le sont. De croire qu'on n'a rien de fait de mal alors que si. C'est ok d'expérimenter la vie et de blesser quelques personnes au passage. C'est ok de vouloir vivre tellement vite qu'on oublie des personnes en route. 

Parce que chaque erreur peut être réparée, si on y met un peu de soi. Si une erreur en est vraiment une, cela veut dire qu'on s'en veut. Cela veut dire qu'on s'en mort les doigts, et cela veut dire qu'on peut faire quelque chose.  

Et Louis avait fait quelque chose. Louis était fier de lui. 

Louis ne se souvenait plus depuis quand il était devenu si bon, lui qui avait pris l'habitude de fumer  pendant des heures en regardant la pluie tomber par sa fenêtre. Il ne se souvenait pas depuis quand il était devenu si heureux, si désireux de vivre, si reconnaissant et si aimant. 

Mais peut être que c'était grâce à l'ange qui dormait paisiblement à côté de lui. 

Alors si vous voulez devenir meilleur, ou bien si vous voulez vous reposer. Si vous voulez avoir un angle de vue plus grand, si vous voulez goûter la vie à pleine dents, ou si vous voulez juste avoir la tête dans les nuages un instant, pour rêver un peu, faites comme Louis. 

Attrapez la main de votre ange, et laissez-le vous entrainer dans un endroit où tout est un peu plus beau, sans ne jamais oublier. 

Sans ne jamais oublier qu'avec de mots et des sourires, une erreur peut-être transformée en une belle histoire. 

Il ne tient qu'à vous d'y croire. 




ANGELS FLY

FIN





quelqu'un a des mouchoirs ? parce que j'en ai besoin. 

nous voilà à la fin de angels fly. c'est assez étrange, parce que j'écris ses lignes quelques secondes après avoir finit d'écrire ces dernières lignes, alors que vous n'en n'êtes qu'au chapitre dix-sept. alors j'espère que, quand vous serez arrivés ici, vous vous sentirez comme moi. un peu tristes mais quand même contents. 

il reste encore un épilogue, qui devrait sortir dans quelques jours ; )

laissez-moi savoir ce que vous avez pensé de cette histoire. elle n'est pas parfaite, il y a de nombreux points flous ou mal construits mais, malgré tout, je l'aime beaucoup. j'y ai mis beaucoup de moi, comme la capacité de Harry à beaucoup trop penser, à tourner les problèmes dans tout les sens, ou encore les erreurs de Louis. j'ai essayé de donner à chaque personnage une âme, et j'espère que j'ai réussi, et que vous avez pu vous identifier à l'un d'entre eux. 

merci énormément à asma pour m'avoir soutenue, m'avoir aidé, m'avoir soudoyer pour pouvoir lire l'histoire avant tout le monde (oui, j'ai cédé). merci beaucoup, je n'aurais jamais pu écrire cette histoire sans ton soutient. 

merci à vous tous qui prenez le temps de lire les écrit d'une fille qui court pour rentrer le plus vite possible des cours pour pouvoir écrire. vous n'imaginez pas ce que cela représente pour moi. 

et n'oubliez pas. chaque erreur est importante. 

je vous aime, passez la meilleure des journées, et peut-être aussi des vies, tant que vous y êtes ; )








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