44 [PRÉSENT]
[ New York, 2015 ]
i found, amber run
New York, 2015. C'est sûrement ce qui allait être marqué en face du mot décès sur la page Wikipédia de Louis. Parce que là, il allait vraiment finir par crever.
Assis sur un tabouret, accoudé au comptoir, il prit sa tête entre ses mains, son assiette de pâtes posée devant lui sans qu'il n'y ait touché. Son téléphone était quelque part dans son salon, violement projeté contre un mur par le garçon quelques secondes plus tôt. Louis ferma les yeux et se concentra pour calmer sa respiration, qui s'était emballée. Un pique se planta la tête, lui arrachant une grimace, et il emmêla ses doigts à ses cheveux pour les tirer.
Ce soir, pour la première depuis des mois, Simon Cowell avait appelé.
Louis n'avait pas répondu, mais il savait que cela ne présageait rien de bon. Depuis qu'il avait quitté l'Angleterre en fuyant Simon, refusant tout contact, il savait que son temps était compté. Mais il semblait que le sablier, dont les grains qui s'écoulaient représentait le temps que Louis avait encore pour porter plainte, était presque parvenu à sa fin. Simon avait eu peur qu'il ne le dise à tout le monde, salissant sa réputation, mais maintenant qu'il avait vu que Louis n'avait rien fait, c'était à lui d'attaquer. Il connaissait Louis et, malheureusement, il savait que si le garçon ne s'était toujours pas rendu au commissariat, c'est parce qu'il avait peur.
Pourquoi avait-il peur ? Pour beaucoup de raison, en réalité.
Il avait peur qu'on lui rit au nez, disant que c'était stupide, et que cette histoire s'était déroulée dans la légalité. Sans abus de confiance, sans abus de faiblesse, sans chantage, sans rien. Il avait ensuite peur que pendant le laps de temps séparant sa plainte du procès, Simon balance des centaines de rumeurs plus horribles les unes que les autres. Il avait peur que plus aucun manageur ne veuille de lui après ça, parce que même s'il savait que ce métier n'était pas sa passion, il ne savait rien faire d'autre. Il n'était bon qu'à ça. Et que diraient ses sœurs et son frère ? Eux qui étaient si fiers de lui, qui racontait à tout leurs copains que leur frère était Louis Tomlinson, qui le regardaient avec des étoiles dans les yeux quand il racontait le déroulement d'un de ses tournage.
Et puis il y avait Harry. Comment le prendrait-il ? Il y a quatre ans, Louis n'avait pas voulu refuser le contrat, et avait préféré lui demander de taire leur relation, alors que maintenant, il voulait porter plainte. Maintenant il voulait crier au monde entier qu'il n'était pas amoureux d'Eleanor et qu'il était gay. Harry avait raison, ce jour-là, et il allait sûrement être en colère en apprenant qu'au final, Louis avait fait exactement ce qu'Harry lui avait conseillé, et avec quoi il n'avait pas été d'accord quand il l'avait quitté.
Mais de toute façon, il ne pensait pas avoir la force d'y arriver sans Harry.
Harry était parti de chez lui il y a deux semaines, en claquant la porte de sa chambre, après la dispute qu'ils avaient eu. Un amère rappel dans l'esprit de Louis, un insupportable sentiment de comprendre comment Harry s'était senti quand Louis avait fait cette même chose.
Durant ces semaines, il n'avait pas fait grand chose, à part regarder des tonnes de séries en mangeant des plats commandés. Niall et Eleanor étaient passés, et lui avaient appris que Harry était dans son lit, s'assommant avec des somnifères. Son cœur s'était serré; il savait que le garçon se battait contre lui même, pour savoir ce qu'il devait faire. Mais il avait prit sa décision avant que son cœur n'ait choisi ce qui était le mieux pour lui, alors il était sûrement en, ce moment même, en train d'essayer de se convaincre qu'il avait fait le bon choix.
Et Louis, lui, était terrifié que tout ça soit fini.
Harry avait prit toutes ses bouteilles en partant, la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Parce qu'au fond, il tenait à lui. Il ne voulait pas qu'il se fasse du mal. Peut-être avait-il eu peur, quand il avait Louis dans cette baignoire, en sang. Louis aurait tellement aimé qu'il lui demande pourquoi il avait fait. Pour qu'il pleure un peu, forçant Harry à le prendre dans ses bras comme il l'avait fait en arrivant. Là, Louis avait senti leurs odeurs se mélanger et avait aussi remarqué qu'Harry utilisait toujours le même shampoing depuis quatre ans.
Mais, il ne savait pourquoi, le destin avait décidé que, non, ce n'était pas fini entre eux. Peut-être qu'il l'avait décidé il y a bien longtemps, plaçant Louis dans la chambre juste à côté de celle de Harry. En le faisant se retrouver. En déclenchant ce reflexe qu'était de chercher les yeux de l'autre dans une pièce.
En faisant retentir des coups sur la porte de Louis. Et il ne savait pas. Il ne savait rien. Il espérait simplement que c'était Harry. Pour qu'enfin, pour la première fois de leur vie, ils puissent parler. Ils puissent réellement parler, comme des adultes. Comme des enfants. Comme des gens qui s'aiment, et qui veulent s'aimer.
Louis ne croyait pas au destin. Il pensait qu'il fallait travailler pour obtenir ce qu'on voulait, et que tout ce qu'on avait, c'est parce qu'on le méritait. Mais lui ne méritait plus rien. Alors il se promit de croire un peu plus au destin quand la porte s'ouvrit sur Harry, portant un jogging et un énorme pull, les cheveux attachés en chignon.
- Oh, lâcha-t-il.
- Oh, répéta Harry avec un léger sourire en coin.
Louis le regarda encore quelques secondes, la bouche entrouverte devant le garçon parfaitement à l'aise dans ses vêtements froissés et ses cheveux mal coiffés. Le garçon qui avait quitté l'appartement de Louis deux semaines plus tôt en lui demandant de ne plus appeler, les yeux remplis de larmes.
- Je peux ? demanda Harry en désignant l'appartement de Louis du menton.
Louis bafouilla des excuses et se décala pour laisser entrer Harry. Il paraissait parfaitement serein, lui qui avait paru si torturé, la dernière fois. Peut-être que les petits bonhommes dans sa tête avaient baissé les armes et signé l'armistice, laissant enfin Harry tranquille. Le pou de Louis résonnait dans ses oreilles, et ses doigts trembleraient sûrement s'il ne jouait pas avec l'ourlet de son t-shirt.
Encore une fois, après lui avoir dit de ne plus revenir, c'était Harry qui revenait.
Louis ne savait pas depuis quand ils avaient échangé les rôles. Depuis quand c'était Louis qui était stressé et Harry qui était serein et confiant.
Harry se baladait dans le salon, les mains dans les poches. Il observait distraitement les tableaux de Niall disposés un peu partout, touchait du bout des doigts les pétales des fleurs qui parsemaient l'appartement de Louis. Louis ne se souvenait plus trop à partir de quand il avait imaginé que Harry était réel. Parce qu'un garçon comme ça, ça n'existait que dans les livres écrit par des adolescentes ou des vieilles dames amoureuses de l'amour. Les garçons comme Harry, ils ne tombaient amoureux des garçons comme Louis seulement dans ses livres, pas dans la vraie vie. Alors si Harry sortait de ce livre, Louis espérait que lui aussi, il en fasse parti. Pour qu'Harry tombe amoureux de lui.
Pour que ce soit ça qu'il soit venu lui dire, ce soir.
- Tu veux du thé ? demanda-t-il en se raclant la gorge, essayant de se reprendre.
- Je veux bien, répondit Harry d'un ton flottant, levant la tête pour observer le lustre de Louis qui pendait au-dessus de la table basse.
Alors Louis prépara le thé, les mains tremblantes. Parce que ce soir pourrait être le soir. Celui qu'il attendait depuis des mois, celui qu'il avait imaginé des centaines de fois.
Il mit deux morceaux de sucre dans celui de Harry, espérant qu'il le prenait toujours comme ça, et quand il se retourna, il le retrouva appuyé contre le dossier du canapé, en face du comptoir. Les yeux fixés sur lui. Louis baissa les yeux, pour ne pas rougir comme un stupide adolescent.
Il s'approcha de Harry pour lui tendre sa tasse. Le brun le remercia et prit la tasse, qui lui glissa des mains et qu'il rattrapa au dernier moment, versant quelques gouttes du liquide sur le tapis. Il s'excusa en se mordant la lèvre et Louis pouffa, lui assurant que ce n'était rien.
- Tu aimes bien ruiner les tapis, en ce moment, non ? demanda Louis en plissant les yeux, un sourire au coin sur ses lèvres.
Sa tasse dans les mains, il sauta sur le comptoir pour se retrouver en face de Harry. Il vit le brun pouffer doucement, se souvenant de son tapis qu'il avait tâché d'alcool et que Louis avait emmené au pressing, et bu gorgée. Louis capta tous les petits détails de l'expression qui suivit quand il se rendit compte que liquide était encore brulant. Ses sourcils se froncèrent, créant ce plis entre eux. Son nez retroussa, et ses yeux ses plissèrent, dessinant ainsi de petites rides au coin de ceux-ci.
- Je l'apporterai au pressing, si tu veux.
- Pas besoin. J'avais prévu de le changer.
C'était faux. Mais contredire Harry lui avait bien trop manqué pour lui donner raison. Harry hocha la tête et bu une deuxième gorgé de thé. Louis se rendit compte qu'il le fixait avec beaucoup trop d'insistance, et reporta son attention sur sa tasse, mais Harry pouffa en le voyant faire.
Il lui riait à la gueule. Il le mettait dans ses états pas possibles et il lui riait à la gueule. Et Louis avait bien envie de sauter du comptoir, là tout de suite, et l'embrasser pour le faire taire.
- Est-ce que tes cuisses vont mieux ? demanda Harry.
Louis releva les yeux et lui sourit doucement, hochant la tête.
- Ça va. J'ai changé les pansements tout les jours comme tu m'avais dit et c'est presque refermé. Merci beaucoup, d'ailleurs. Je n'aurais jamais pu -
- Je me suis disputé avec Jenna, le coupa Harry.
Ok. Louis avait comprit le message ; Harry avait gardé ça pour lui trop longtemps pour s'empêcher d'exploser.
- Et ? murmura Louis, le cœur battant.
Parce que, pour l'instant, tout semblait les mener au moment où il voulait arriver. Il laissa Harry prendre une grande inspiration et ce fut comme si sa sérénité avait disparu. Mais ce ne fut que le temps d'un instant. Un instant où il ferma les yeux.
Puis il les rouvrit et tomba dans le regard de Louis. Il lui sourit. Louis sentit ses doigts le picoter et, bordel, il fallait vraiment qu'il arrête de réagir comme une garçon de seize prête à s'évanouir parce que le garçon qui lui plait lui a sourit.
- Je crois qu'elle m'a quitté, ajouta Harry en fronçant délicatement les sourcils.
Louis secoua la tête et respira plus doucement, de peur que son cœur n'accélèrent encore.
- Tu crois qu'elle t'a quitté ?
- Comment est-ce qu'on sait quand quelqu'un nous largue ?
Louis haussa les épaules.
- J'en sait rien, Harry. Généralement, tu pleures, et la personne te dit qu'il ou elle n'est plus amoureux de toi.
- Elle m'a dit qu'elle m'aimait et c'est elle qui a le plus pleuré entre nous deux.
Oh.
Si Harry savait ce qu'il venait de faire. Le cœur de Louis s'était prit un mur. Littéralement. Il battait à mille à l'heure et maintenant, plus rien. Est-ce qu'Harry venait ici pour lui demander comment réparer les choses avec Jenna ? Parce que Louis n'aurait pas la force de le jeter hors de chez lui.
Il baissa les yeux, et entendit Harry se lever et se diriger vers la fenêtre et regarder à l'extérieur. New York était en effervescence, alors qu'ici, le temps avait arrêté de s'écouler. Ou plutôt, il tournait autour de Harry.
- Je veux dire, fit soudainement le garçon, brisant le silence qui s'était installé, ce n'était pas une vraie dispute. Juste elle qui disait la vérité et moi qui pleurait, me rendant compte que je me plante depuis le début.
- C'était à cause de quoi ?
- De toi.
La dépanneuse était arrivée plus vite que prévu, finalement. Parce que le moteur du cœur de Louis se remit en marche, contourna le mur et continua à avancer dans un bruit assourdissant.
- De...moi ?
Harry posa ses yeux sur lui, légèrement amusé, et porta sa tasse à ses lèvre. Puis il retourna à sa place, en face de Louis, et attendit quelques secondes avant de reprendre :
- Elle m'a simplement ouvert les yeux. J'imagine que je le savais depuis le début mais que je faisais semblant.
- Faire semblant de quoi ? demandant doucement Louis.
Et il n'était décidément pas prêt à la bombe que Harry s'apprêtait à lâcher, même si c'était la seule chose qu'il attendait.
- De ne pas savoir que je suis encore amoureux de toi.
Et le moteur n'était définitivement pas bien réparé. Harry semblait si serein, bordel, Louis avait envie de crier. De lui ordonner de tout lui expliquer, mais là, son souffle était coupé, et il ne pouvait détacher ses yeux du garçon devant lui. Des frissons apparurent sur ses bras, et il pria pour qu'Harry ne les remarque pas.
- Tout le monde s'y attendait, reprit Harry après quelques secondes. Je me suis voilé la face pendant des années parce que Jenna est la personne la plus incroyable de la planète, alors je me suis laissé penser que je t'avais oublié. Et quand tu as débarqué ici, avec ton sourire aussi parfait qu'à l'époque, je crois que je le savais. Que je n'allais pas faire long feu. Que j'allais retomber dans tes bras à un moment ou un autre.
Les yeux de Harry, qui s'était perdu sur le mur derrière Louis, revint à son visage, et un sourire amusé se dessina sur ses lèvres. Louis ne respirait plus. Il ne trouvait plus l'oxygène, et il devait avoir laissé une fenêtre ouverte pour que tout s'en aille comme ça. Sa bouche devait être légèrement entrouverte. Il ne savait plus, il n'avait plus vraiment conscience de son corps. Simplement du gloussement qui s'échappa de la gorge de Harry.
- Tu comptes me répondre ou je vais devoir continuer mon monologue et t'embrasser sans que tu n'aies dit un mot ?
Louis pouffa, et ses épaules se secoua pendant qu'il riait. Harry pinça ses lèvres pour ne pas sourire encore plus, mais Louis ne savait pas vraiment comme ses lèvres pouvait s'étirer plus qu'elles ne le faisait déjà.
Mais Louis avait peur. Peur qu'Harry soit là juste sur le feu de l'action et que demain matin, il prenne peur, se rendant compte que Louis avait ruiné sa vie. Alors il ne put s'empêcher de murmurer, les sourcils froncés :
- Tu avais raison, en disant que je n'étais pas là. J'ai merdé et, merde, ta vie est tellement bien maintenant. Jenna est tellement bien. Tellement mieux que moi. Je ne veux pas que tu fasses ça parce que tu t'es disputé avec elle.
- Je sais, lâcha brusquement Harry. Elle parle moins, elle cuisine mieux, elle ne boude pas quand je la bats aux jeux vidéos et n'essaie pas de m'étouffer sous la couette.
Louis rit à l'évocation de ces souvenirs et baissa les yeux au sol. Il entendit Harry se relever et s'approcher. Puis le garçon pencha la tête sur le côté pour croiser le regard de Louis et lui sourit :
- Mais c'est toi, Lou. C'est toi, depuis le premier jour, depuis que tu as donné un grand coup de pied dans ma porte pour venir te présenter. Merde, tu te rends compte ? Je suis amoureux de toi depuis le premier jour, et je le suis toujours autant, même un petit plus. Est-ce que te rends compte que tu es dans ma tête depuis que j'ai seize ans et que tu n'es pas prêt d'en sortir, quoi que tu fasses ?
Louis cligna des yeux et releva la tête en même temps que Harry. Il était bien plus porche de lui maintenant, mais son corps ne touchait pas le corps de Louis. Du moins pas encore. Louis voyait bien que ses doigts jouaient avec les bout de ses manches.
Il était ruiné, il le savait. Harry n'avait pas besoin de dire tout ça. Juste le voir, l'entendre lui dire qu'il l'aimait était suffisamment pour perdre Louis. Mais le garçon sortait toujours ces mots qui faisait sortir l'air des poumons de Louis. Et Louis savait. Louis savait que c'était fini pour lui. Qu'il n'allait jamais en avoir fini avec Harry Styles.
Parce que son cœur explosa quand Harry lui sourit timidement, ayant de nouveau seize ans.
Et son sourire s'agrandit quand Louis brisa la distance entre eux, posant la main sur son torse. Même par dessus son sweat, il savait où se trouvait son tatouage. Le tatouage dont il connaissait le sens, à présent. Louis savait ce qu'il se passait dans le corps de Harry à cet instant-là. Que les milliers de papillons sortaient de leur cachette pour faire envoler son estomac.
Et Louis se demanda comment il avait survécu si longtemps sans Harry auprès de lui. Parce que s'il s'en allait maintenant, Louis ne saurait plus comment respirer. Et même s'il ne respirait pas tellement son souffle était coupé auprès d'Harry, cela était tellement agréable qu'il pourrait mourir, il ne s'en apercevrait même pas.
- C'est Jenna qui t'a aidé a écrire tout ce discours ? souffla-t-il.
Harry sourit et posa sa main sur la hanche de Louis, qui avait perdu pied depuis longtemps.
- C'est elle qui l'a écrit, en fait.
- Waw, il faudra lui envoyer un carte de remerciements, alors, pouffa Louis contre les lèvres de Harry, qui s'était approché de lui.
- Je t'aime.
Ce fut la dernière phrase que Louis entendit avant que les lèvres de Harry se posent délicatement sur les siennes. Harry caressa sa joue du bout des doigts, et Louis du s'y reprendre à deux fois avant de réussir à bouger la sienne afin de nicher sa main au creux de ses reins. Il déglutit difficilement avant de répondre au baiser de Harry, qui sourit contre ses lèvres.
Et c'était tellement beau, putain. Parce que c'était là où Louis voulait rester jusqu'à la fin de sa vie. Caché au creux des bras de Harry, dans cet appartement silencieux dans New York bruyant.
the night we met, lord huron
Harry glissa sa main jusque dans les cheveux de Louis sans pour autant approfondir leur baiser caressant simplement ses lèvres avec les siennes. Et rien qu'avec ça, Louis avait oublié son prénom. L'odeur de Harry l'enveloppait, ce mélange de fraise et de draps propres qui chatouillait délicatement ses narines, et ses doigts se perdaient dans ses cheveux tandis qu'il traçait des cercles sur sa hanche avec le pouce de sa deuxième main.
Quand Harry voulu s'avancer, son pied tapa dans le comptoir, se qui fit trébucher et tomber un peu plus contre Louis.
- Tu es vraiment une catastrophe, rit Louis à travers leur baiser.
Harry pouffa contre ses lèvres et murmura un je sais, avant de poser ses deux mains sur les hanches de Louis pour le coller contre lui et approfondir leur baiser. Louis laissa un gémissement s'échapper de sa gorge, et Harry sourit en s'accrochant à son t-shirt.
Louis ne voulait plus rien faire d'autre. Il ne voulait pas sortir, ne voulait pas dormir, manger, ou rire avec ses amis. Embrasser Harry lui semblait suffisant pour remplir sa vie jusqu'à ce qu'il meurt.
A son tour, il s'accrocha au pull de Harry pour le serrer encore plus près de lui, même s'il doutait que ça soit possible. Puis, lentement, il fit remonter sa main jusqu'au cheveux de Harry afin de les détacher. Il passa l'élastique autour de son poignet tandis qu'Harry gloussa un nouvelle fois, ses cheveux chatouillant à présent le visage de Louis.
- J'ai vraiment envie de te porter, souffla Harry quand ils se séparèrent de quelques millimètres pour reprendre leur souffle, mais j'ai peur que tu le prennes mal. Tu complexes toujours parce que tu es petit ?
- Je te jure Styles, tu as de la chance d'être magnifique, parce que je t'aurais déjà foutu dehors, sinon.
Harry éclata de rire, et Louis le coupa en l'embrassant. Harry rendait leur baiser brouillon avec l'incontrôlable sourire qui pendait à ses lèvres, mais qu'est-ce que Louis en avait à faire ? Harry avait l'insupportable manie de tout rendre parfait.
Soudain, il glissa ses mains sous les cuisses de Louis pour le porter, et le garçon en profita pour resserrer ses jambes autour de la taille de Harry et l'embrasser un peu plus fort. Harry fit quelques pas, et Louis ne voyait pas où il allait, mais il poussa un cri et s'accrocha au cou de Harry quand il sentit ce dernier tomber en arrière.
Ils atterrirent sur le canapé, Harry mort de rire. Louis, à présent à califourchon sur lui, se redressa et s'exclama :
- On aurait pu crever !
- Je sais.
Harry lui lança un sourire moqueur, et Louis leva les yeux au ciel. Ils auraient tout le temps de se chamailler plus tard, alors Louis replongea sur ses lèvres. Harry prit une grande inspiration, et glissa sa main dans ses cheveux et se redressa, sans cesser d'embrasser Louis, qui poussa un soupir de bien-être. Mais le Louis le repoussa contre l'assise du canapé, s'allongeant presque sur lui.
Sans vraiment y faire attention, il donna un coup de bassin qui leur arracha un soupire à tout les deux. L'ambiance changea, et elle qui était légère et enfantine quelques secondes plutôt devint vite plus lourde, tellement que Louis ne pouvait plus respirer.
Louis dévia la ligne de ses baiser pour tracer la ligne de la mâchoire de Harry, qui soupira son nom. Tout en glissant les mains sous son t-shirt, le garçon pencha la tête en arrière, laissant Louis sucer sa peau jusqu'à en laisser des traces rouges. Le torse de Harry se soulevait et retombait rapidement, et il murmura :
- Tu n'aurais pas pu acheter un appartement avec de l'oxygène ?
- Tout est parti depuis que tu es arrivé.
Des frissons parcoururent le corps de Louis que Harry effleura sa peau du bout des doigts, faisant des aller-retours sur ses flancs. Puis, doucement, elles saisirent les pans de son t-shirt et Harry chuchota :
- Je peux ?
- Bien sûr.
Ce fut un supplice de s'écarter de sa peau pendant une seconde quand Harry lui enleva son t-shirt, alors un fois que celui retomba par terre, il reprit possession des lèvres de Harry. Lentement, il releva le pull vert du brun pour déposer des baisers sur son ventre, tandis que Harry soupirait en tirant sur les cheveux de Louis. Il enleva lui même son haut et Louis déboutonna le bouton de son jean.
Harry gémit quand Louis utilisa ses dents pour baisser la braguette, et se cambra pour l'aider à retirer son pantalon. Si Louis sentait son désir grossir dans son jean depuis quelques minutes, les gémissements de Harry le rendait fou et il pourrait venir là, dans son boxer, rien qu'à le voir se cambrer quand il se pencha pour déposer un baiser à l'intérieur de sa cuisse.
- Louis, souffla Harry, la tête penchée en arrière.
- Je sais, murmura le garçon en embrassant la peau de Harry.
Oui, il savait. Il savait que tout ça était trop pour eux et que cela allait probablement les tuer. Mais Louis était prêt à prendre le risque, et Harry aussi.
- Oui, tu peux, fit-il quand Louis passa ses doigts sous l'élastique de son boxer en relevant la tête pour lui poser la question. Bordel, bien sûr que tu peux, Louis.
Louis frissonna quand Harry soupira. Il lui retira son boxer, le laissa tomber au sol avec le reste de leur vêtements, et il faillit perdre la tête quand Harry gémit alors qu'il posait ses lèvres sur lui.
En fait, si, il avait perdu la tête depuis longtemps.
Harry tira ses cheveux, et Louis déposa encore quelques baisers sur sa longueur avant de le prendre en bouche. Harry se cambra, ses gémissements emplissant l'appartement de Louis. Il ne tarda pas à venir dans la bouche de Louis, soupirant son prénom. Sans se laisser le temps de redescendre sur terre, il attrapa Louis par la ceinture de son jean pour le plaquer contre le canaper et ainsi se retrouver à califourchon sur lui.
Les mains encore tremblantes à cause de son orgasme, il retira le jean de Louis ainsi que son boxer, après que le garçon lui ait soufflé que, évidemment, il était d'accord. Il enroula ses doigts autour de Louis, qui se cambra, s'accrochant au dos de Harry, qui vint l'embrasser délicatement en commença ses va-et-vient.
- Putain, je t'aime, murmura-t-il contre les lèvres du brun.
Il explosa d'amour dans sa main, salissant le torse de Harry. Ce dernier sourit sans cesser de l'embrasser, se collant un peu plus à Louis, qui mit quelques secondes à retrouvé la parole :
- Tu m'en fous partout, Harry, murmura-t-il.
Harry ne fit comme s'il n'avait pas entendu et se frotta au torse de Louis, qui éclata de rire en le repoussant par les épaules.
- Arrête, gloussa-t-il en essayant de la maintenir loin de son corps.
Un sourire illuminait le visage de Harry, et il se mordit la lèvre en observant Louis pendant quelques secondes. Quelques secondes où Louis se demanda pourquoi il était si chanceux. Mais l'instant d'après, Harry se pencha une nouvelle fois sur lui pour l'embrasser et se coller à lui, pour le salir.
- Tu as vraiment beaucoup de chance que je t'aime, grogna Louis à travers leur baiser.
- Je sais.
Louis s'écarta pour reprendre son souffle, et regarda Harry pendant quelques secondes, un léger sourire planant sur ses lèvres. Puis il déposa un baiser sur le bout de son nez et Harry lui fit ce sourire qui le faisait craquer depuis le premier jour. Celui où il baissait les yeux et faisait apparaitre ses fossettes dans ses joues. Louis les embrassa.
- Douche ? demanda doucement Harry, les yeux brillants.
- Tu es en enfant, Harry.
- J'y vais tout seul, alors.
Evidemment, Louis le suivit. Ils se chamaillèrent sous l'eau, Harry grogna parce qu'il lui tirait les cheveux en les lui savonnant et le plaqua contre le mur pour l'embrasser alors que le shampoing lui coulait dans les yeux. Une fois sortit, Louis lui prêta un boxer et un jogging et, tout les deux, ils se glissèrent dans les draps.
Presque machinalement, Harry entoura la taille de Louis, qui passa le bras autour de ses épaules et nicha son nez dans ses cheveux. Leurs jambes s'entremêlèrent, et ce fut comme si rien n'avait jamais changé. Comme s'ils avaient grandit tout les deux, avaient affronté leur journée, leur vie, avant de se retrouver là, dans leur petit nid, collé l'un contre l'autre.
- Louis ?
- Oui ?
- Tu m'as manqué.
Louis baissa les yeux vers Harry, qui lui souriait timidement. Il lui embrassa le front et souffla :
- Moi aussi, Harry. Tellement, si tu savais.
Louis regarda Harry s'endormir. Il le regarda pendant longtemps, peut-être pendant des heures, tout en jouant distraitement avec ses cheveux. Demain, ils auraient une discussion. Demain, Louis s'excuserait, et lui expliquerait tout. Demain, ils allaient construire quelque chose ensemble. Ou plutôt reprendre le chantier qu'ils avaient interrompu.
Mais Louis avait hâte de pleurer en expliquant à Harry à quel point il était désolé. Il avait hâte de tout lui dire, de lui tenir la main dans la rue. Il avait hâte de se lever plus tôt pour aller chercher ces pâtisseries françaises qu'il aimait tant, et de lui préparer des pâtes, parce qu'il ne savait faire que ça. Il avait hâte de se réveiller dans ses bras chaque matin pour s'y rendormir le soir. Il avait hâte de prendre soin de lui quand il sera malade, et il avait hâte qu'Harry fasse de même quand il serait cloué au lit.
Il avait tellement hâte de vivre, bordel, et depuis si longtemps.
Et maintenant qu'Harry était là, il n'avait plus peur de le faire.
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