43 [PRÉSENT]
[ New York, 2015 ]
tessa, steve jablonsky
Harry ignora les coups que son amie porta à sa porte et se retourna dans son lit en grognant. De l'autre côté du panneau de bois, Gigi demanda s'il voulait boire quelque chose, et le silence d'Harry lui paru une réponse suffisante, puisqu'elle repartit, non sans soupirer.
Voilà deux semaines déjà qu'Harry était dans son lit. Il ne l'avait quitté que très rarement, et seulement pour se rendre dans la salle de bain. Même pour manger, il restait assis dans ses draps, dévorant les plats préparés que ses amis lui emmenaient.
Pendant ces repas, Liam, Zayn, Taylor et Gigi avait cherché à trouver ce qu'il se passait, tandis que Niall et Eleanor s'étaient tus.
Harry n'avait pas non plus eu la force de répondre au téléphone. Il n'avait jamais rappelé Jenna. Il n'était pas venu la chercher, plus tôt, dans l'après-midi, alors que toutes les nouvelles qu'elle avait eu pendant deux semaines étaient les échos de Niall et Liam qui disaient qu'Harry ne sortait pas de son lit.
Sur sa table de chevet, de nombreuses de plaquettes de somnifères étaient étalées. Harry ne voulait pas dormir. Il voulait arrêter de penser. Et le sommeil lourd et sans rêves semblait être la meilleure solution à son problème.
Ce soir, Zayn et Gigi étaient à l'appartement avec Jenna, qu'ils étaient allés chercher à l'aéroport. Harry ne savait pas s'ils allaient rester ou s'ils comptaient dormir ici. Parce qu'ils l'avaient déjà fait. Un jour, ils s'étaient pointé tout les deux, déclarant qu'ils ne voulaient pas laisser Harry seul, et il avaient dormi tout les trois dans le lit de Harry.
Mais au fond, Harry s'en fichait. Il n'avait pas prévu de sortir de son lit.
Il y a deux semaines, en rentrant chez lui, il avait supprimé le numéro de Louis. Maintenant, il se rendait compte que c'était stupide, parce qu'il le connaissait par cœur. C'était pourquoi il avait lancé son téléphone, là-bas, quelque part entre sa bibliothèque et son coffre rempli de ses souvenirs d'enfance.
C'était épuisant, de se battre contre soi-même. Quand la chose qu'on voulait le plus nous faisait sentir comme la pire personne du monde. Quand toutes les images de notre futur qu'on s'était représentées étaient subitement modifié, et qu'un visage avait disparu pour laisser place à un autre. Quand on voulait prendre une personne dans ses bras et, qu'en rouvrant les yeux, on s'aperçoit qu'on s'est blotti contre le mauvais corps.
C'était comme ça qu'Harry se sentait. Epuisé, écorché.
Il détestait l'amour, c'était décidé.
Dans les livres, tout était beau, sans aucune exception. Même les tragédies étaient magnifiques. A Londres, tout était insouciant et beau, encore une fois. Ici à New York, ce n'était qu'une piste. Une piste avec des milliers de personnes qui courraient à côté de Harry, comptant combien de fois il avait fuit, combien de fois il allait encore le faire et combien de fois il aurait préféré ne pas le faire.
Son premier reflexe, quand il avait rejoint son lit, deux semaines plus tôt, ç'avait été de se dire qu'on lui avait menti. Que l'amour n'était pas comme ça dans la vraie vie.
Mais tout ce qui était dans les livres étaient vrai. Il n'avait qu'à regarder Zayn et Gigi. Les photos de son père que sa mère avait gardé, même après le divorce.
Personne ne lui avait menti sur l'amour. On lui avait menti sur lui, le laissant penser que lui aussi, allait réussir à avoir ça.
Mais il foirait tout, tout le temps. Parce que son esprit n'était rien d'autre qu'un interminable labyrinthe duquel il aimerait sortir juste un instant, pour respirer un peu.
- Harry ? chuchota Zayn en passant la tête par l'encadrement de la porte.
- Mmh ?
- Je crois qu'on va y aller, avec Gigi.
- D'accord. Rentrez bien.
Encore une chose pour laquelle il s'en voulait. Ne pas vouloir se lever pour saluer son meilleur ami. Cependant, celui-ci s'avança dans la chambre pour prendre les somnifères présents sur la table de chevet de Harry et les fourra dans sa poche.
- Zayn, soupira Harry, épuisé malgré le fait qu'il ait dormit huit heures dans la journée. Rends-moi ça.
- Non.
Harry leva la tête vers lui et fronça les sourcils. Zayn le regarda quelques secondes, mais ne sortit pas les plaquettes de médicaments de sa poche.
- Fais face à tes problèmes.
- Je fais face à mes problèmes en dormant, grogna Harry en rabattant sa couette sur sa tête.
Il entendit Zayn pouffer et ce dernier lui donna un coup dans l'épaule avant de quitter la chambre. Une fois seul, Harry ressortit sa tête et soupira. Zayn avait raison, il ne pouvait pas continuer comme ça, il fallait qu'il trouve une solution. Mais s'il en trouvait une, cela voudrait dire que quelqu'un allait souffrir. Quelqu'un d'autre que lui.
Puis il pensa à Louis. Louis qu'il avait laissé seul dans sa chambre ce soir là. Louis qui souffrait.
Et il enfouit son visage dans son oreiller.
Il resta plusieurs minutes comme ça. Tellement qui sa respiration devint difficile, et il se demanda ce qu'il se passerait si là, maintenant, l'air arrêtait de rentrer dans ses poumons. Il n'en n'avait aucune envie mais, en y pendant, cela aiderait beaucoup. Jenna n'aurait pas de petit-ami merdique coincé au lit. Zayn n'aurait pas de meilleur ami merdique coincé au lit. Niall, Taylor, Liam, Gigi et Eleanor n'auraient pas d'ami merdique coincé au lit. Louis n'aurait pas...
Louis n'aurait pas Harry, faible et incapable de prendre une décision, coincé au lit.
La porte s'ouvrit doucement, sûrement une heure après le départ de Zayn et Gigi, et Harry reconnu tout de suite les pas de Jenna. Après deux ans de cohabitation, il savait exactement qui approchait de sa chambre, et où était la personne en écoutant le bruit du parquet qui craquait. Mais, au lit de venir s'allonger à côté de lui, il sentit le matelas s'affaisser juste à côté de ses jambes. Quand il releva la tête, il croisa le regard de Jenna, assise à côté de lui, un air préoccupé sur le visage.
Elle allait demander si tout allait bien, et Harry allait dire oui. Ils avaient eu cette discussion des dizaines de fois.
- Il faut qu'on parle, soupira Jenna après avoir prit une grande inspiration.
- Je vais bien, Jenna, répondit Harry, anticipant sa question.
Jenna referma la bouche pour observer Harry pendant quelques secondes, les yeux brillants. Harry fronça les sourcils et s'assit en face de d'elle. Maintenant qu'il était plus proche, il pouvait voir sa lèvre tremblante et ses cils collés entre eux.
Elle avait déjà pleuré.
- Et toi ? chuchota-t-il sans lâcher son regard chocolat des yeux.
- Non, articula Jenna, la voix soudain remplie des mêmes larmes qui s'étaient installées au bord de ses yeux.
Harry déglutit difficilement, et attrapa la main de Jenna, qui était posée sur sa cuisse.
- Je suis désolé, dit-il sincèrement. Je suis désolé de ne pas être venu te chercher, tout à l'heure. C'est juste un mauvais moment à passer, mais maintenant que tu es là, je suis sûr que ça ira mieux très vite.
Il ne se souvenait pas depuis quand il était devenu un si bon menteur. Et il ne se souvenait pas non plus depuis quand Jenna était si attentive. Ou peut-être était-ce juste lui, qui était stupide.
Parce qu'à ses mots, Jenna pouffa. Non pas ironiquement, mais plutôt nerveusement. Comme pour relâcher la pression qui s'accumulait dans sa poitrine. Ses yeux dévièrent pendant quelques secondes sur le mur derrière Harry, avant de revenir à ses yeux, tandis que les siens étaient à présent inondés. Puis elle murmura, faisant perdre tout ses moyens à Harry :
- Pourquoi tu essaies toujours de nous sauver ?
- C-Comment ça ? bafouilla Harry, dont le cœur s'était arrêté.
- Pourquoi tu tentes de nous faire croire que tout ça, ça pourra encore marcher ?
Harry fronça les sourcils. Oui, c'est ce qu'il faisait. Essayer de se convaincre que tout ce qu'il avait avec Jenna, c'était suffisant. Et il faisait croire à Jenna qu'il y croyais vraiment, alors que c'était faux. Ça faisait bien longtemps que ça ne suffisait plus.
Et Jenna l'avait compris bien plus vite que lui.
- Tu croyais vraiment que quand Louis débarquerait ici, tout allait rester pareil ? Je ne suis pas dupe, Harry. Juste silencieuse. Tu ne racontes pas à ta petite-amie comment un stupide garçon t'a largué quand tu étais au lycée. Pas si ce n'était pas important. Pas si tu étais tombé amoureux de lui.
Et Harry voulait lui souffler des milliers de désolé, mais sa gorge était sèche et il se retrouvait incapable de dire quoi que ce soit. Il restait simplement sans voix devant Jenna, qui lui expliquait tout ce qu'il se passait dans sa tête, dans la tête de Harry, lui, qui était dans son propre corps. Lui qui n'y comprenait rien, alors que Jenna savait tout depuis le début.
- Honnêtement, je pensais que tu romprais plus tôt, ajouta Jenna.
- Quoi ? fit Harry d'une voix rocailleuse.
La première larme de Jenna coula sur sa joue. En même temps que son premier sourire se dessina sur ses lèvres.
- Sérieusement, Harry ?
Elle riait presque à travers ses larmes à présent, et Harry ne comprenait plus rien. Ses yeux se retrouvèrent bientôt embué de larmes, mais il laissa Jenna continuer.
- Quand on s'est rencontré, tu étais brisé, et j'étais brisé. Tout les deux par des ruptures. Alors ça a collé, voilà tout.
- Ce n'est pas vrai, sanglota Harry. Ce n'est pas vrai. Je suis tombé amoureux de toi, ce jour-là, dans ce magasin de disques.
Jenna le regarda en souriant, ses larmes coulant un peu moins fort sur ses joues. Elle secoua la tête.
- Je te jure que c'est vrai, reprit Harry en serrant la main de Jenna un peu plus fort dans la sienne.
- Je crois que je ne suis jamais tombée amoureuse de toi, Harry. Je veux dire, je t'aime. Tu es une magnifique personne, et je te trouve exceptionnel, dans tout les sens du terme. Mais je ne suis pas sûre que ça soit un jour allé plus loin. Et pour toi non plus. C'est juste que tu ne t'en es pas encore rendu compte. Je suis juste un pansement, lâcha-t-elle en haussant les épaules. Je suis juste un pansement et, les pansements, il faut les enlever pour faire sécher la plaie à l'air libre.
- Je ne comprends rien à ce que tu dis, fit Harry alors que les larmes coulaient à présent sur son visage.
Le sourire de Jenna s'agrandit un peu plus et elle posa sa main sur la joue de Harry. Sa peau resta glacée à son contact. Harry aurait voulu que sa poitrine se réchauffe, que les papillons retournent son estomac. Que Jenna l'embrasse et qu'ils fassent l'amour, se promettant qu'eux deux, c'était pour toujours.
- Tu es amoureux de Louis, Harry. Pas de moi.
- C'est faux.
- C'est vrai. Tu le sais. Pourquoi tu ne veux pas te l'avouer ? demanda-t-elle, réellement concernée.
- Je ne veux pas voir les gens a qui je tiens souffrir. Je ne veux pas te voir souffrir en te disant que je suis encore amoureux de Louis.
Ça y est, c'était dit. Harry avait lâché sa bombe. Il s'était imaginé de nombreuses fois cette scène. Jenna criait, lui lança quelque chose à la tête, frappait contre le mur, pleurait, lui disant qu'il avait tout détruit. Et elle ne se relevait pas.
Mais elle resta là. Et elle sourit.
Et Harry se demanda comment il avait fait pour trouver quelqu'un d'aussi incroyable.
- Moi non plus, Harry. Moi non plus je ne veux pas voir les gens à qui je tiens souffrir. Je ne veux pas te voir souffrir. Je ne veux pas que tu passes tes journées enfermé ici à penser. C'est trop, tu te fais du mal à toi-même. Alors je vais te le dire. Il faut que tu partes d'ici. Retrouver Louis, lui dire que ce n'est pas fini. Que tout n'est pas fini entre vous. Ne t'en fais pas pour moi. Ou, du moins, fais-toi le moins de soucis possible.
- Comment est-ce que tu peux me demander ça ? s'exclama Harry entre ses larmes, relevant soudainement la tête. Merde, je ne vais pas te lâcher comme ça, Jenna, tu peux me croire, je -
- Harry.
Harry reposa ses yeux sur ceux de Jenna. Il avait toujours réussi à lire dans les yeux des gens. Mais cette fois, il devait se tromper. Parce que dans ceux de Jenna, il y avait de la tristesse, mais trop peu. Trop peu comparé à l'émotion qui se mélangeait à cette lueur sombre dans ses pupilles.
- J'ai vingt-deux ans. J'ai passé un an et demi, presque deux, de ma vie avec toi. Et ces deux années resteront à jamais la plus belle partie de ma vie. Celle où on s'est reconstruit tout les deux, petit à petit. Celle où je t'ai observé sourire tout le matin. Celle où je t'ai gardé là, bien au chaud, caché dans mon nid. Mais les oiseaux doivent s'envoler, et tu es là depuis trop longtemps. On est là depuis trop longtemps, à se mentir à nous même.
- Je croyais... murmura Harry. Je te croyais quand tu me disais que tu m'aimais.
- Et c'est vrai, Harry. Je t'aime. Je n'ai jamais tenu à quelqu'un de la façon dont je tiens à toi. Je n'ai jamais autant voulu quelqu'un dans ma vie depuis que je t'ai croisé dans ce magasin de disques.
- Moi aussi. Moi aussi Jenna, je tiens à toi. Ça n'a jamais été un jeu.
Harry tremblait, à présent. Jenna lui envoya un sourire réconfortant et posa sa main sur sa joue. Il avait peur. Peut que Jenna sorte à tout jamais de sa vie. Il l'aimait trop pour la voir disparaitre. Peut-être qu'il n'était plus amoureux d'elle, et peut-être même qu'il ne l'avait jamais été. Mais il avait besoin d'elle. Il avait besoin de son sourire, de son rire et de ses yeux aussi brillants que réconfortants.
- Est-ce que tu vas partir ? demanda Harry en reniflant. Est-ce que si on arrête tout maintenant, tu vas prendre tes affaires et ne plus jamais revenir ?
- Est-ce que tu vas le faire, toi ?
- Non. J'ai besoin de toi. Même si ce n'est pas de la façon dont je le pensais.
- Moi aussi, confia Jenna.
Harry lui sourit entre ses larmes. Puis il essuya son nez avec le dos de sa main et Jenna pouffa, disant qu'elle trouvait ça dégueu. Le sourire de Harry s'agrandit un peu plus.
Finalement, peut-être qu'imaginer encore et encore toutes les possibilités, tout le temps, n'était pas bon. Dans sa tête, cette situation n'avait jamais existée. Celle où Jenna se penchait pour prendre les mouchoirs et lui lancer la boite à la tête en riant, lui disant de se moucher.
- Est-ce que ça va faire mal ? demanda Jenna, une fois calmée.
- Appelle-moi si ça fait trop mal, répondit tout de suite Harry. Je suis toujours là. Toujours.
Jenna hocha la tête et ils se regardèrent quelques secondes. Harry détailla le visage de Jenna comme il ne l'avait jamais fait. Il regarda ses yeux caramel, ses sourcils parfaitement dessinés, les taches de rousseurs qui décoraient son nez en trompette, son sourire contagieux.
Il avait eu tort. Il n'allait pas perdre Jenna. Il n'allait jamais la perdre.
- Je sais que je t'ai toujours répété de ne pas dire que tu étais idiot, commença soudainement Jenna, mais tu l'es. Idiot.
- Pardon ? demanda Harry en haussant les sourcils.
- Tu étais idiot de croire que quelque chose pouvait se dresser entre Louis et toi. C'est lui, depuis le premier jour, et je me demande à quel moment tu t'es dit que tu n'étais plus amoureux de lui. Tu l'es depuis le premier jour où tu as croisé son regard, et personne ne pourra jamais changer ça.
Harry la prit dans ses bras. Aujourd'hui, il se rendait compte à quel point il aimait Jenna. A quel point il avait besoin d'elle dans sa vie. A quel point il ne voulait pas la lâcher.
A quel point il était amoureux de Louis. Et il était si reconnaissant envers Jenna pour avoir trouvé les mots pour le rassurer. Il avait toujours peur, mais un peu moi. Jenna irait bien. Et, même si ce n'était le cas, il serait toujours là pour l'aider.
Jenna entoura la taille de Harry de ses bras pour le serrer contre lui. Elle avait raison. Il était idiot. Ils auraient du avoir cette conversation plus tôt. Harry avait juste perdu du temps, parce qu'en ce moment, il aurait pu être à Louis. Après cette discussion, c'était le seul endroit où il voulait être.
Zayn avait bien fait de lui prendre ses somnifères.
- Ne raconte pas à Louis les fois où on s'est embrassé ou on a couché ensemble. Je tiens à ma vie, pouffa Jenna dans le cou de Harry.
Harry rit et s'écarta d'elle. Il n'eut pas le temps de se noyer dans ses yeux une dernière fois, parce qu'elle ricanait déjà :
- Là, c'est le moment où tu t'en vas retrouver ton prince charmant.
Harry lui sourit et se leva pour enfiler ses chaussures en vitesse. Mais avant de quitter la pièce, il se retourna et lâcha :
- Merci, Jenna.
- Toujours ravie de t'avoir libéré de ta prison.
- Merci d'avoir toujours été là quand j'en avais besoin.
Jenna lui rendit son sourire. Harry ferma la porte, et sortit de l'appartement. Léger, il prit la direction de l'appartement de Louis.
Il versa quelques larmes en route. Parce que c'était fini. Toute cette vie qu'il avait construit avec Jenna, tout cela venait d'être détruit. Non, pas détruit. Plutôt déconstruit. Pour qu'ils puissent tout les deux reconstruire quelque chose de plus beau par dessus.
Jenna aussi pleurait, il le savait. Au fond de lui, il s'en voulait toujours un peu. C'était un sentiment qui ne voulait pas s'en aller de sa poitrine. Mais elle l'avait dit elle-même : il était un pansement, lui aussi.
Il lui était tellement reconnaissant. Elle ne se rendait pas compte de ce qu'elle avait fait pour lui. Elle l'avait reconstruit, elle avait écouté ses cris, supporté ses cauchemars et ses rendez-vous chez sa psychologue. Elle avait rencontré sa mère, avait écouté celle-ci lui parler de Gemma. Elle avait fait tellement.
Et aujourd'hui, Jenna venait d'alléger un énorme poids sur les épaules de Harry.
Là, c'est le moment où tu t'en vas retrouver ton prince charmant.
Il y allait. Harry monta tranquillement les marches de l'immeuble de Louis. Et quand il se retrouva devant sa porte, il ne regretta pas une seule seconde d'avoir posé les yeux sur la blonde en face de lui, qui cherchait quelque chose parmi les vinyles de rock des années 90. Il ne regrettait pas une seule seconde d'avoir rencontré Jenna. De l'avoir embrassé, de lui avoir présenté ses amis, de la laisser emménager avec lui.
Parce que tout ça, tout ces moments, l'avait mené jusque ici.
Et peut-être pour la première fois depuis son enfance, il était serein. Parce qu'il était persuadé que le moment qui allait suivre allait être le plus beau de sa vie.
Il toqua à la porte.
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