42 [PRÉSENT]
[ New York, 2015 ]
if you want love, nf
Le problème avec New York, c'était les surprises. Ces surprises qui venaient bouleverser le quotidien de chaque New Yorkais. Harry adorait ça. Il adorait le fait que le même jour, il puisse se réveiller sous un grand ciel bleu pour s'endormir au regardant la neige tomber par la fenêtre. New York était emplie de surprises, dans chaque coin de rue. New York recélait de surprises, de rencontres, de trésors.
Parce que c'est ce que les gens s'attendent à trouver, à New York.
Mais au-dessus de ces magnifiques rues où les joueurs de jazz faisaient sonner leurs saxophones, les gens souffraient dans les appartements, cachés par leurs quatre murs. Ils hurlaient en silence, et souriaient en sortant. Ils cachaient bien leur jeu. La preuve, Harry ne s'attendait pas à monter les marches de l'immeuble de Louis quatre à quatre en ce mardi soir, alors qu'il venait d'avaler tranquillement ses nouilles instantanées dans l'objectif d'une longue nuit de sommeil.
Son cœur ne battait plus, mais il n'entendait plus que lui battre contre ses tympans. L'air de rentrait plus dans ses poumons, mais il avait l'impression que ses poumons étaient tellement remplis qu'il allait étouffer.
Harry ne pouvait s'empêcher d'imaginer les images qui allaient défiler devant ses yeux dans quelques secondes. Louis, en sang. Louis, en pleurs. Louis, qui n'allait pas bien.
Et Harry aurait décroché les étoiles si l'étincelle dans ses yeux s'était éteinte.
La porte n'était pas verrouillée, et Harry entra précipitamment. Devant lui, la pièce de vie était vide. Pourtant, le sac de Louis était posé sur un des tabourets de bar.
- Louis ? demanda Harry, inquiet.
- Je suis là, répondit faiblement Louis depuis la salle de bain.
Harry fit volte-face et poussa la porte. La première chose qu'il vit fut Louis, assis dans la baignoire, les yeux fatigués mais toujours brillants. Harry ne chercha pas plus loin et se précipita vers lui pour s'agenouiller devant la baignoire, remplie de sang. Le jean de Louis était baissé jusqu'aux genoux, laissant apparaitre des entailles fines et droites qui rougissaient la chair de Louis.
Harry releva la tête et croisa le regard profond de Louis qui, lui, ne l'avait pas quitté des yeux. Dans ses pupilles se reflétait des milliers de désolé et la détresse écrasait les vagues sur les rochers d'une manière différente. Harry n'avait pas vu ça avant.
Alors il se mordit la lèvre et se redressa pour prendre Louis dans ses bras.
Harry aimerait beaucoup être un personnage d'un livre, en cet instant. Pouvoir croire que Louis était juste tombé dans la baignoire et s'était blessé. Pouvoir ignorer la lame de rasoir qui était là, sur le sol, juste à côté de ses genoux. Pouvoir espérer que tout ça n'était pas à cause de lui, que Louis ne savait pas ce qu'il faisait pendant qu'il le faisait, que tout ça était un accident.
Que tout ça lui était étranger.
Il se détendit quand Louis pouffa doucement et entoura les épaules de Harry pour le rapprocher de lui. Harry s'accrocha à lui. Harry s'accrocha à lui parce que, pour la première fois de sa vie, il se rendait compte à quel point Louis était proche et loin à la fois. Qu'il pouvait tendre le bras pour le toucher sans savoir que son esprit, lui, était déjà à des kilomètres. Il enfouit son visage dans son cou et ferma les yeux pour humer son parfum. Il n'avait pas changé. C'était toujours la même odeur qui chatouillait les narines de Harry quand il se réveillait avant d'aller en cours.
- Tu es trempé, chuchota Louis en souriant quand Harry s'écarta de lui.
Il replaça une mèche de cheveux derrière son oreille transpirante et Harry pouffa. Il avait tellement eu peur de retrouver Louis au milieu de son salon entouré d'une immense mare de sang, les yeux grands ouverts. Il avait eu peur d'être arrivé trop tard et d'avoir perdu Louis pour toujours.
Mais il était là. Dans ses bras pour la première fois depuis des années.
Harry colla leurs fronts ensemble. C'était quand même incroyable, à quel point ses pensées pouvaient le maintenir éveillé pendant des heures. A quel point Louis mettait une vraie pagaille à l'intérieur de sa tête. A quel point il ne pensait plus à rien quand il était avec lui.
- Qu'est-ce que tu croyais ? Tu m'as dit qu'il y avait du sang, que tu avais peur. Je n'ai jamais couru aussi vite de ma vie.
Louis sourit tendrement mais son visage fut rapidement déformé par une grimace de douleur. Ils reposèrent tout les deux leurs yeux sur les cuisses de Louis, et celui-ci commenta :
- J'ai réussi à arrêter le sang de couler.
- Laisse-moi m'en occuper, murmura Harry.
Louis releva les yeux vers Harry et se pencha pour poser délicatement ses lèvres sur le bout du nez du garçon. Celui-ci se figea, et son corps entier fut parcouru d'un immense frisson. Il avait tellement envie d'embrasser Louis, là tout de suite. Parce qu'il avait l'impression que rien n'avait d'importance, qu'il pouvait faire toutes les bêtises qu'il voulait et que, dans quelques instants, ses pensées recommenceraient à tourner dans sa tête. Mais il fallait d'abord qu'il s'occupe de Louis.
Louis se recula et Harry lui sourit tendrement avant de reposer ses yeux sur ses cuisses. Du bout des doigts, il effleura les trois entailles qui trônait sur la peau presque translucide de Louis. Il fit le garçon se crisper à ce contact, et il eut du mal à savoir si c'était à cause de la douleur ou de ses doigts qui touchaient sa peau.
- Aide-moi à t'enlever ton jean, annonça Harry en attrapant le vêtement du garçon par les chevilles.
- Je ne suis pas du genre à coucher dès le premier rendez-vous, répondit Louis d'un air amusé, bien que ses yeux soient à demi-fermés et sa tête appuyée contre le mur carrelé derrière lui.
Harry sourit en le regardant brièvement. Sa présence apaisait autant Louis que lui était apaisé par la sienne. Le brun arrivait même à faire des blagues et les doigts de Harry tremblèrent un peu moins après ça.
Louis faisait des blagues assez mauvaises, alors tout allait bien.
Louis l'aida à lui retirer son pantalon tâché de sang et le posa sur le sol à côté de lui. Il l'observa quelques instants. Il avait nettoyé beaucoup des jeans tâchés de Gemma, quand celle-ci avait des règles bien trop douloureuses pour se lever de son lit. Il saurait rattraper celui de Louis.
Harry ouvrit ensuite sa sacoche qu'il portait en bandoulière pour sortir tout ce qu'il avait fourré à l'intérieur avant de quitter son appartement. Il sentit le regard de Louis sur lui et attrapa la boite de compresses. Il essuya le sang qui n'avait pas encore eu le temps de sécher sur les cuisses de Louis, puis recouvrit une seconde de désinfectant.
- Ça va piquer, annonça-t-il à Louis.
Celui-ci se crispa à l'instant même où sa peau entra en contact avec le produit et s'agrippa à l'épaule de Harry. Harry nettoya précautionneusement et méticuleusement les plaies pour être sûr qu'elles ne s'infectent pas. Une fois cette tâche accomplie, les plaies étaient déjà plus propres et moins impressionnantes.
- Est-ce que tu as des pansements pour la cicatrisation ? Tu sais, les trucs en long.
- Je ne suis pas sûr, regarde dans la pharmacie, répondit Louis en fronçant les sourcils. Ça n'ira pas avec des pansements normaux ?
- Pas aussi bien, lâcha Harry en se levant.
Il ouvrit la petite pharmacie de Louis et trouva finalement ce qu'il cherchait. Mais en revenant s'assoir, il remarqua le regard insistant de Louis sur lui. Il soupira.
- Je t'expliquerai. Seulement si tu me promets de ne pas culpabiliser.
- Ça fait quand même beaucoup de choses qui sont de ma faute, tu ne crois pas ? demanda ironiquement Louis en ricanant. Tellement que je me demande pourquoi tu es encore là.
Harry pinça ses lèvres. Il fallait qu'ils aient cette discussion, mais pas maintenant. Harry devait d'abord finir de soigner Louis, gagner cette guerre qui se livrait à l'intérieur de son corps. Louis avait besoin de savoir, ça aussi. Il avait besoin de savoir que oui, un jour, Harry avait acheté des lames de rasoir au supermarché pour se faire trois petites entailles au niveau des côtes. Il avait besoin de savoir que si Harry était tombé si bas, c'était simplement parce qu'il ne s'était pas relevé.
- Rien n'est ta faute, Louis.
Louis leva les yeux au ciel, et Harry savait qu'il ne le croyait pas. Alors il prit sa main pour la serrer brièvement dans la sienne. Louis reposa les yeux sur Harry, qui le regardait en essayant d'être le plus tendre possible. De dire à travers ses yeux que Louis n'avait pas à s'en vouloir.
Il déballa les pansements et les colla dans le sens inverse des plaies afin que celles-ci se referment plus vite. Louis ne le quitta pas des yeux et Harry put sentir son cœur se réchauffer. Il savait que Louis était dans le même état que lui. Il le voyait à son torse qui se soulevait plus rapidement au rythme de sa respiration, il le sentait à sa main qui n'avait pas quitté son épaule depuis qu'il était revenu avec les pansement.
Harry se releva et passa son bras autour de la taille de Louis.
- Oh non, je trouvais ça confortable ici, fit Louis en s'accrochant aux épaules de Harry.
Le garçon pouffa et se redressa pour aider Louis à sortir de la baignoire. Doucement, il l'accompagne jusqu'à sa chambre, qui était la porte d'à-côté, et Louis du lui dire à plusieurs reprises qu'il allait bien et que Harry pouvait s'absenter quelques secondes pour aller rincer la baignoire. Une fois revenu, Harry trouva Louis dans un jogging et un t-shirt trop grand, allongé sur son lit. La tête appuyé contre le mur derrière lui, il l'observait à travers ses paupières à demi-fermées.
leave a light on, tom walker
- Tu veux tu thé ? proposa Harry en s'appuyant dans l'encadrement de la porte.
- Je veux que tu viennes là.
Harry ne réfléchit même pas. Voilà de quoi il parlait quand il disait que Louis lui faisait tout oublier. Ce matin, il l'avait regardé quitter son appartement presque en courant. Cet après-midi, c'est lui qui s'était enfuit, le suppliant de ne plus l'appeler. A présent, il grimpait sur son lit, oubliant qu'il avait promis à Jenna de l'appeler pour savoir comment son installation s'était passée.
Louis sourit ne le voyant enlever ses chaussures pour s'installer près de lui. Tout était automatique. Harry se colla à Louis et Louis passa son bras autour de la taille de Harry. Harry posa sa tête sur l'épaule de Louis, ferma les yeux, et Louis lui caressa distraitement les côtes avec son pouce.
Comme si tout avait toujours été comme ça. Comme si les affaires de Harry étaient rangées à côté de celles de Louis dans le placard. Comme si sa tasse de thé l'attendait rangée à côté de la sienne dans la cuisine.
- Je peux te poser une question ? demanda doucement Louis en frôlant l'avant-bras de Harry, le faisant frissonner.
- Tout ce que tu veux.
Il sentit Louis sourire et il l'entendit souffler :
- Pourquoi un papillon sur le torse ?
Et Harry sourit sans pouvoir le contrôler. Parce qu'il avait imaginé ce moment des millions de fois sans le savoir, sans le vouloir. Sans pour le contrôler, parce que les mots qu'il allait prononcer, il rêvait de les dire à Louis depuis des années. Depuis qu'il était sortit de chez la tatoueur.
- La première fois que tu es venu à Redditch, chez moi, on n'a rien fait de l'après-midi, parce que j'étais fatigué et que j'ai dormi. Et tu as lu ce bouquin qui t'as fait pleurer. Puis on s'est chamaillé, pour un sujet qui m'a échappé, et tu t'es retrouvé à califourchon sur moi, à me regarder avec des yeux... Je ne pensais pas que quelqu'un me regarderait un jour comme ça. Et tu as posé ta main juste là, fit-il en posant sa main à plat sous son diaphragme, sur le tatouage qui était tracé sur sa peau. C'est la première fois où les papillons ont commencé à voler dans mon ventre, à faire décoller mon estomac à chaque fois que tu me regardais. C'est la première fois que je me suis dit merde, je suis tombé amoureux de lui. Alors j'ai pensé que c'était important.
Après ça, plus personne ne parla. Ils n'en avaient pas besoin. Harry sentait le cœur de Louis battre un peu plus fort contre sa joue.
Louis fit glisser sa main dans les cheveux de Harry pour les caresser et déposa un baiser sur le haut de la tête du garçon.
Harry serait bien resté là. On aurait dit que le temps s'était arrêté. La nuit était tombée sur New York, et Harry ne voyait pas les voitures qui s'entassaient sur la chaussé. Depuis la fenêtre de la chambre de Louis, il ne voyait que les étoiles. Les étoiles qui les regardaient, tout les deux, collés l'un contre l'autre dans un pièce qui ne voulait rien dire pour eux. Assis là, seuls au monde, Harry ferma les yeux juste quelques secondes, et il se retrouva dans sa chambre, au lycée. Avec les pulls de Louis qui séchaient sur le dos d'une chaise et le garçon qui avait la tête sur ses genoux et lisait un livre d'Oscar Wilde qu'il peinait à suivre.
Mais quand il rouvrit les yeux, il se retrouva dans cette chambre. Il avait raison, à l'Opéra. Ils jouaient la même histoire qu'au début. Mais les personnages avaient évolués. Ils s'étaient rendus compte que tout n'était pas blanc ou noir, qu'il ne suffit pas de tendre la main pour toucher notre rêve du bout des doigts. Ils avaient crié, ils avaient pleuré, ils avaient saigné. Harry savait qu'il avait toutes les raisons de préférer leur eux du lycée. Mais celui-là était tout ce qui restait, et il se surprit à trouver ça suffisant.
- Harry ? Tu ne réponds pas ?
Harry releva violement la tête, sa sonnerie de téléphone emplissant la pièce. A côté de lui, le bras de Louis retomba contre son corps, et il le regarda prendre son téléphone.
Jenna.
Il répondit.
- Oui ?
- Tu étais mort ?
Harry pouffa, mais se mordit la langue quelques secondes plus tard. De l'autre côté du lit, Louis le fixait, les sourcils froncés.
- Jenna, est-ce que je peux te rappeler ? Je ne suis pas à la maison, et -
- Oui oui, bien sûr. Je ne pense pas me coucher tôt, alors appelle-moi quand tu rentres.
- Cool. A tout de suite.
Harry raccrocha mais resta dos à Louis. Il pressa ses paupières, essayant de retenir le flux de pensées qui déferla dans son cerveau. Puis il rouvrit et se pencha pour enfiler ses chaussures.
- Je t'ai laissé la boite de pansements sur le lavabo, annonça-t-il sans pour autant regarder Louis. Change-les tout les jours jusqu'à ce que les plaies se referment.
- Harry ?
- Mmh ?
- Pourquoi est-ce que tu pars toujours ?
Harry se figea, et tourna lentement la tête vers Louis. Le regard du garçon avait changé. Lui qui était apaisé quelques secondes plus tôt, ses pupilles étaient à présent remplies de tristesse et d'intempéries.
- Je suis désolé, Louis, dit sincèrement Harry sans lâcher ses yeux du regard. Mais je ne peux pas.
Il se releva du lit et se dirigea vers la porte. Il fallait qu'il sorte de là. La tristesse allait inonder le regard de Louis et Harry ne voulait pas voir ça. Il ne voulait pas le voir pleurer encore une fois.
- Comment ça tu ne peux pas ?
- Mais bordel, Louis ! s'emporta Harry.
Il se retourna, toute la fatigue et les doutes des derniers jours accumulés sur ses épaules.
- Je te l'ai dit. Je t'ai dit de ne plus m'appeler. J'ai une vie, j'ai un appartement, une petite-amie. Pourtant tu continues d'appeler ?
- Parce que je t'aime ! répondit Louis. Parce que j'ai fait la plus grosse connerie de ma vie ce jour-là, quand je suis parti. Je suis toujours amoureux de toi, et je sais que tu le sais. Demande-toi pourquoi toi, tu finis toujours par répondre et par venir.
Parce que je t'aime aussi.
- Demande-toi pourquoi il y a à peine deux minutes, tu étais assis avec moi, dans mes bras.
- Et toi, demande-toi pourquoi je fuis à chaque fois, répondit sèchement Harry.
Ses mains tremblaient sans qu'il ne sachent trop pourquoi, et les yeux de Louis étaient plantés dans la sien, mais le corps du garçon se figea aux mots de Harry.
- Je t'ai pardonné, Louis, tu le sais, reprit-il d'une voix plus douce. Je t'ai pardonné parce qu'il y a encore ta voix dans ma tête et parce que peu importe le nombre de personnes présentent dans la pièce, mes yeux cherchent les tiens. Mais tu n'étais pas là. J'aurais tellement voulu que tu sois dans la foule quand j'ai été diplômé, ou quand j'ai acheté mon premier appartement. C'était beaucoup trop triste d'emménager seul dedans et de savoir que tu étais à l'autre bout du monde, sans moi. Mais tu n'étais pas là. Tu n'étais pas là pour m'emmener à mes séances de thérapie parce que Dieu sait à quel point j'angoissait, et tu n'étais pas là non plus quand Gemma est morte. J'avais besoin de toi et devine quoi ? Tu t'en foutais, tu préférais tourner dans tes films et sourire aux caméras. Et moi je crevais parce que tu me manquais et tu n'étais pas là.
- Mais je suis là, maintenant, murmura Louis du bout des lèvres.
Harry s'en voulait tellement de lui balancer tout ça. Il n'avait demandé pourquoi il s'était fait du mal ce soir, mais il ne se doutait pas une seule seconde que la culpabilité à cause de tout ce qu'il venait de citer y était pour quelque chose. Mais Harry avait besoin de le dire. Que, malgré tout, malgré le fait qu'il ne se soit pas relevé, il en avait voulu à Louis.
Il voulait le rappeler. Pas à Louis, mais à lui. Il voulait se souvenir à quel point il avait souffert. Peut-être qu'avec ça, il arriverait à garder ses distances.
- Ça ne compte plus.
- Pourquoi ? demanda Louis, plus fort. Parce qu'elle, elle était là, c'est ça ?
- Oui ! Oui, elle était là, Louis. Jenna était là pour supporter mes cauchemars et les hurlements qui allaient avec. Elle était là pour sécher les larmes que tu faisais couler. Et quoi que tu dises, elle aura toujours quelques choses en plus. Tu ne peux pas revenir comme ça, des années après et penser que je retomberais dans tes bras en quelques secondes.
Harry ne savait plus contre qui il criait. Sûrement pas contre Louis, qui était au bord des larmes sur son lit. Harry voulait se frapper. Il voulait rester, il le voulait tellement. Il voulait retrouver la sérénité qui l'avait enveloppée quelques minutes plus tôt, quand sa tête était posée sur l'épaule de Louis.
Il n'essayait pas de convaincre Louis, mais lui.
Cette voix dans une tête qui hurlait à Louis de le prendre dans ses bras, de l'embrasser. De lui chuchoter que tout irait bien, comme il savait le faire. Mais de l'autre côté, il voyait les yeux de Jenna, ceux qui l'avaient sauvé de tant de choses.
- Merde, Harry, qu'est-ce que tu veux que je fasse pour me racheter ? demanda Louis tandis que la première larme roula sur sa joue. J'ai merdé et je m'en veux à un tel point, tu ne peux pas savoir. Toutes les excuses du monde ne suffiront jamais. Et je suis prêt à tout, je te jure. A perdre mon boulot, à perdre tout ce que j'aime, j'en n'ai rien a foutre. C'est toi que je veux.
Harry ferma les yeux. Il ne voulait pas voir Louis pleurer. Sa voix à lui commençait à trembler et quand il rouvrit ses paupières, une larmes coula sur sa peau sans qu'il ne se soit rendu compte qu'elle était présente.
- Si tu m'aimes vraiment, chuchota Harry en reniflant, laisse-moi tranquille. Tu ne fais que me faire souffrir, Louis. Je suis désolé. Mais j'y arrive déjà très bien tout seul, je n'ai pas besoin de toi pour faire ça.
Harry regarda Louis dans les yeux encore quelques secondes. Quelques secondes où ils retinrent leurs souffles, perdu dans les yeux de l'autre. Harry détailla chaque vague, chaque rocher, chaque oiseau qui survolait les deux océans de Louis. Il le fit, parce qu'il n'en n'avait pas eu l'occasion la première fois.
La première fois qu'un des deux était parti.
Il savait comme Louis se sentirait. Trahi. Il pleurerait, sûrement. Peut-être même qu'il videra son paquet de cigarettes, ou son bar. Alors dans sa tête, Harry nota de prendre toutes les bouteilles de l'appartement pour les jeter. Il ne voulait pas rejouer l'histoire.
Mais elle semblait se répéter sans cesse.
Harry pinça les lèvres, et il lança avec ses yeux des milliers de messages à Louis. Mais il le connaissait. Il savait comment il allait les interpréter. Comme des désolé.
Alors qu'Harry lui envoyait des centaines de je t'aime.
Mais il ferma quand même la porte, laissant Louis seul dans sa chambre.
bon. cette discussion était obligée d'arriver à un moment où un autre. avez-vous aimé ce chapitre ?
le prochaine sera très très très important, entre deux personnages qui ont eu beaucoup d'interactions sans vraiment en avoir (c'est flou mais vous saurez rapidement haha)
j'ai une nouvelle à vous annoncer, dont je suis très fière haha.
résumé : Louis rend visite à son père en Italie, où il a déménagé après le divorce assez violent avec la mère de Louis. Le garçon n'a pas prévu de faire autre chose de ses vacances que lire au calme dans sa chambre et regarder des films avec sa petite sœur. Mais quelques imprévus vont vite gâcher ce programme.
Des imprévus, comme ce garçon à la jambe de carbone, cette fille dont le cœur bat trop vite, et surtout ce garçon aux cheveux bouclés.
Ce garçon aux cheveux bouclés qui ne cesse de retenir l'attention de Louis, alors que, ses yeux à lui sont tournés vers cette fille, dans le café d'en face.
Louis ne le sait pas encore, mais cet été va probablement changer sa vie. Ou peut-être que non. Il ne tient qu'à lui de le vivre et de le décider.
prologue : 30.07
1er chapitre : 7.07
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