30.2
[ Manchester, 2010 ]
sleep on the floor, the lumineers
Une fois tout le monde revenu de la douche, Eleanor se mit en tête d'appeler pour commander des pizzas, mais c'était sans compter sur Zayn qui ne cessait de faire des grimaces pour la faire rire. Finalement, les pizzas étaient bien arrivées, et ils étaient à présent en train de les ouvrir, assis par terre, Louis ayant poussé Eleanor jusqu'à ce qu'elle tombe par terre quand elle s'était installée sur son lit avec le carton gras.
- Qui a pris des pizzas avec des champignons dessus ? s'écria Zayn quand il ouvrit la première boite, l'air horrifié.
- Si c'est la même personne qui a commandé la pizza aux ananas, elle dégage, ajouta Stan en posant un carton au milieu du cercle comme s'il l'avait brûlé.
- Alors non. Les pizzas aux ananas sont les meilleurs.
- Clairement pas, intervint Eleanor.
- Clairement, fit Harry en attrapant le carton de la pizza pour le poser sur ses jambes.
Stan poussa presque un cri horrifié, posa sa main sur sa poitrine, et Zayn éclata de rire en se penchant pour attraper une part dans la boite de Harry. Eleanor prit elle une part de la pizza aux champignons qu'elle avait commandé et Stan la regarda comme si elle était devenue folle.
- Depuis quand tu me trahis comme ça, de plus derrière mon dos ?
- Depuis que Louis m'a fait goûter.
Stan tourna la tête vers Louis, qui était appuyé contre le mur à côté de Harry, et pointa son index vers lui :
- Toi, tu sors de nulle part et tu corromps ma meilleure amie. C'était ça ton but, en fait.
- Absolument, affirma Louis en se penchant vers Harry pour lui demander plus doucement : Elle est bonne ?
Harry, dont la bouche était pleine, hocha la tête et lui tendit sa part. Louis mordit dedans et regarda Stan avec un air de défi pendant que le brun faisait semblant de vomir. Eleanor le rejoint vite et, rapidement, Zayn, Louis et Harry firent danser leurs parts sous leurs nez. Mais Harry et Zayn cessèrent dès que Eleanor leur tendit le carton de pizza aux champignons.
- Bon, est-ce qu'il y a quelque chose en particulier que vous aimeriez faire ce week-end ? demanda Eleanor.
- Des devoirs ? proposa Zayn.
- Bordel, il a dit des devoirs, répéta Louis en posant sa part dans le carton désormais posé sur ses cuisses et celles de Harry. Qui êtes vous et qu'avez-vous fait de Zayn Malik ?
Harry pouffa et Zayn le regarda longuement avant de lui montrer son majeur.
- Je suis en dernière année, j'ai des responsabilités. Comme celle d'avoir mon diplôme en fin d'année.
- Ça va, intervint Harry. Louis l'a eu alors que je n'ai jamais vu quelqu'un réviser si peu.
- J'ai révisé, se défendit Louis.
- Absolument pas.
Louis tourna la tête vers Harry pour hausser les sourcils, et le brun le regarda avec un petit sourire en coin. Il avait presque oublié ce que c'était, de vouloir taquiner Louis durant chaque conversation. Mais peut-être étais-ce devenu un réflexe, parce qu'il le cherchait depuis le début du repas.
- Laisse tomber, il est devenu hautain, articula Zayn, la bouche pleine. Les dix-huit en histoire rendent les gens hautains.
Harry lui tira la langue et Zayn n'eut même pas le temps de lui frapper la jambe avec son pied que Louis s'était déjà exclamé :
- Dix-huit !? T'as triché comment ?
- J'ai pas triché ! se défendit Harry. Pourquoi vous êtes si étonnés, vous étiez persuadé que j'était un abruti ?
- Non, pas du tout, fit Zayn en se remettant droit.
- Jamais de la vie, murmura Louis en adoptant l'attitude de Zayn.
Harry les regarda quelques instants et Stan commenta :
- T'as mal choisis tes potes, mon gars.
- C'est clair.
Zayn tourna violement la tête vers Harry et s'écria :
- Okay, très bien ! Je ne te laisserai plus d'eau chaude dans la salle de bain, froisserai tes devoirs et ne te sauverai plus le cul en disant qu'on va voir ton petit ami super sexy quand l'autre Frank vient te draguer.
- Super sexy, souligna Eleanor en hochant la tête.
- Frank ? répéta Louis, les sourcils froncés en levant la tête vers Harry.
Il jouait avec la manche de Harry, et un pli se formait entre ses sourcils tellement il les fronçait. Harry était partagé entre la pensée qu'il était adorable à s'inquiéter comme ça et qu'il ne voulait plus jamais le voir inquiet, justement.
- Ouais, Frank, continua Zayn alors que les yeux de Harry étaient plongés dans les yeux de Louis. Tu sais, le gars dans la classe de Taylor et Harry, avec les cheveux longs.
Mais Louis ne l'avait pas écouté, alors Harry lui souffla, un léger sourire aux lèvres :
- Mr Weed.
- Mr Weed !? répéta Louis. Sérieux, il existe toujours, celui-là ? Il faudra que j'aille lui casser la gueule, un de ces jours. J'ai le droit ? reprit-il en s'adressant à Harry.
Celui-ci pencha la tête sur le côté pour le regarder d'un air blasé pendant que Zayn répondait :
- Ouais, vas-y, fonce ! On se fait chier dans ce bahut, j'ai envie d'un peu d'action, moi.
Harry tourna la tête pour lui lancer un regard noir et son ami baissa les yeux sur sa pizza, et Eleanor glousser en lui tapant l'épaule. Louis protesta et Harry tourna la tête vers lui pour lui lancer le même regard qu'à Zayn, mais Louis le surprit en déposant un rapide baiser sur ses lèvres.
- Distraction, fit-il en remuant les sourcils et la tête, un petit sourire aux lèvres.
Harry éclata de rire et Zayn s'exclama :
- Incroyable ! Je peux faire pareil ?
Louis lui lança un regard meurtrier qui le fit taire pendant qu'Eleanor commentait :
- Est-ce que Zayn est la victime dans ce groupe, où alors ce n'est qu'une impression ?
- C'est Niall, lâcha Louis.
- C'est clairement Niall, ajouta Zayn.
- C'est le gars qui est parti en école d'art ? demanda Stan.
Louis avala la bouchée qu'il était en train de mâcher et menaça Stan avec sa part de pizza :
- Déjà, c'est pas un gars, c'est mon meilleur ami. Et il est pas parti dans une école d'art, il est parti dans la meilleure parce que c'est un putain de génie.
- Merde, je l'ai pas eu, fit Zayn, son téléphone dans la main. Tu la refais pendant que je filme ?
Louis soupira, blasé, et reposa son dos sur le mur. Harry, qui pouffait, vint poser sa tête sur son épaule. Le garçon passa son bras autour de la taille de Harry et répliqua :
- Au moins un qui me soutient ici.
- Tu agresses les gens, rit Stan, on ne peut rien pour toi.
- Et moi je t'ai rien fait, hein, ajouta Eleanor en refermant le carton de sa pizza qu'elle venait terminer.
- Non, toi je t'aime juste pas.
Louis lui lança un sourire angélique qu'Eleanor lui rendit. Ils finirent leur repas en parlant principalement de l'école de danse et de l'exigence des professeurs. Zayn, comme à son habitude, était tellement à l'aise qu'on aurait pu croire qu'il était ami avec Stan et Eleanor depuis des années. Il blaguait, lançait des coussins à Eleanor, montrait beaucoup son majeur à Stan et essayait d'exposer le plus possible Louis en racontant les conneries qu'il a fait, comme ce jour où il lui avait piqué ses t-shirts avec Harry.
Harry, lui, avait plus de mal. Il participait volontiers à la discussion quand quelqu'un lui posait une question, faisait quelques commentaires par-ci par-là mais rien de plus. Louis non plus ne parlait pas, se contentait de regarder ses trois amis discuter, la tête posée sur celle de Harry, ses doigts traçant des formes invisible sur sa hanche.
Et autant dire qu'Harry n'était pas très attentif à ce qui se disait devant lui, surtout lorsque Louis enfouissait son nez dans ses cheveux. Tellement peu que quand Louis releva la tête pour lui parler, il ne le remarqua pas tout de suite.
- Tu veux qu'on y aille maintenant ?
- Où ça ?
- Tu ne voulais pas te balader ? fit Louis en fronçant les sourcils, sont sourire ne quittant pas ses lèvres.
- Oh, répondit Harry avant de hocher la tête.
Le sourire de Louis s'élargit, comme s'il avait un instant eut peur qu'Harry ait changé d'avis, et se leva. Il tendit sa main pour aider Harry à se lever et le garçon pourrait fondre juste à ce contact.
- On va faire un tour, ne nous attendez pas, annonça Louis en donnant sa veste Harry tout en enfilant la sienne.
Stan et Eleanor hochèrent la tête et Harry fit les gros yeux à Zayn pour l'empêcher de faire un commentaire, parce qu'il savait que cela brûlait le bout des lèvres de son ami.
- A demain les copains, ne faites pas trop de bêtises ! l'entendit-il quand même crier quand Louis referma la porte.
-
cinnamon, jome
Manchester n'était pas encore complètement plongée dans le noir quand Louis et Harry sortirent du bâtiment. Le ciel était encore illuminé d'une douce lumière rosée qui se reflétait dans les fenêtres des maisons alentours et les rues étaient presque désertes, les voitures ne circulant plus sur la chaussée.
Malgré le fait qu'octobre ait à peine commencé, Harry enfonça les mains dans ses poches en frissonna lorsque le vent balaya ses cheveux sur le côté. Louis se retourna vers lui et éclata de rire en le voyant comme ça, et essaya tant bien que mal de le recoiffer, mais son travail se retrouvait gâché à chaque bourrasque.
- Où est-ce que tu veux aller ? commença Louis en s'engageant sur le trottoir.
Harry haussa les épaules, et Louis ne put retenir son sourire amusé de prendre place sur ses lèvres. Harry avait remarqué qu'il ne l'avait pas vraiment quitté, depuis qu'il était venu le chercher à la gare, mais le sien non-plus ne devait pas avoir disparu depuis qu'il l'avait vu.
- J'ai une idée, annonça Louis. Suis-moi, ça va te plaire.
Toujours, pensa Harry.
Il suivit Louis qui marchait sur le trottoir pavé. Le vent lui fouettait le visage et il devait surement avoir l'air d'un fou, avec ses cheveux balayés en arrière comme ça. Il ne voulait pas penser au temps qu'il mettrait à les démêler, ce soir. Il songea rapidement qu'il avait oublié de transmettre le bonjour de Taylor à Louis, mais il s'arrêta de penser dès l'instant où Louis glissa sa main dans sa poche pour effleurer la peau de Harry avec ses doigts.
Depuis quand un simple toucher de sa part le retournait autant ?
Il glissa sa main dans celle de Louis, qui lui sourit tendrement, puis lui promit qu'il ne devait plus en avoir pour longtemps avant qu'ils n'arrivent.
Et il avait raison, parce qu'il n'avait pas fallu plus de quelques minutes pour rejoindre la place où Louis voulait l'emmener. Entourée d'immenses bâtiments anciens plus beaux et impressionnants les uns que les autres, elle bordait l'Irwell, qui était certes moi impressionnant que la Tamise, mais tout de même magnifique. Harry n'eut pas le temps d'observer l'endroit plus en détails, puisque Louis l'entrainait déjà au pied de la grande roue qui prônait au milieu de la place.
Un fois leurs places payées, ils montèrent tout les deux dans une cabine et Harry s'assit sur un siège tandis que Louis forçait sur la porte pour la fermer. Quand il réussit enfin et s'installa à côté de Harry, il expliqua :
- Un jour Stan a emmené une fille avec qui il voulait sortir ici, et un couple avec des enfants est monté dans la même cabine qu'eux.
- Attends, fit Harry en plissant les yeux tandis que la roue se remit en marche et qu'ils se mettait à monter. Tu veux me demander de sortir avec toi.
- Merde, comment t'as deviné ? répondit Louis les yeux ronds.
Harry haussa les sourcils et Louis rit doucement, faisant retomber sa tête sur l'épaule de Harry, qui enroula un bras autour de sa taille. Louis se fondit un peu plus contre lui, et Harry enfouit son nez dans ses cheveux en fermant les yeux. Autour d'eux, leur cabine ne cessait de monter, et Harry aurait sûrement eu peur en temps normal.
Mais cela faisait tellement longtemps qu'il avait l'impression de voler aux côtés de Louis qu'il n'avait plus peur de la hauteur.
- Ça fait du bien de se reposer, souffla Louis.
Harry n'ouvrit pas les yeux pour autant, caressant simplement le bras de Louis par-dessus son manteaux. Mais il savait à quoi Louis faisait référence.
- Tu n'arrives toujours pas à dormir seul, ou tu t'es habitué ?
- Comme si je pouvais m'habituer au fait que tu ne sois pas là, murmura Louis en attrapant la main de Harry.
Le garçon sentit cette douce chaleur qu'il aimait tant se propager dans sa poitrine, et, alors qu'il souleva paresseusement les paupières et remarqua que l'obscurité de la nuit avait à présent plongée la ville, et leur cabine, dans le noir, il ne put s'empêcher à la première fois qu'elle était apparu, en même temps que ces papillons qui devaient à présent connaître son corps par cœur, depuis le temps qu'ils se baladaient dedans.
La première fois où, dans l'obscurité traversé par les rayons du soleil filtrés par ses rideaux, Louis avait posé sa main là, en dessous de son diaphragme pour leur donner vie, à ses papillons qui entretenaient cette chaleur si douce. Ce moment où, après quelques secondes à se taquiner, Louis avait plongés ses yeux dans ceux d'Harry pour que son cerveau comprenne enfin ce que son cœur savait depuis le début.
Qu'Harry était fou amoureux de Louis.
Et s'était la seule pensée qui résonnait dans son esprit quand il se redressa lentement pour glisser tendrement ses doigts sous le menton de Louis afin de l'embrasser. Le garçon, bien que surpris, sourit en répondant au baiser de Harry en venant caresser et retracer la ligne de sa mâchoire.
Et les papillons étaient là, comme les frissons que Harry sentait sur la peau de Louis alors qu'il glissa ses mains sous les manches du garçon.
Et quand la cabine s'arrêta au point culminant de sa course, Harry se dit qu'il avait trouvé un moyen pour arrêter le temps.
Mais bientôt, la cabine reprit sa route et il du se séparer de Louis pour reprendre son souffle. Alors il se dit que s'il n'avait pas le pouvoir d'arrêter le temps et que celui-ci continuait à lui filer entre les doigts, il comptait bien en profiter avant que les grains du sablier ne soient écoulés.
Et Louis avait sûrement eu la même pensée que lui, car il ne lui fallu pas plus de temps pour attraper une nouvelle fois les lèvres de Harry entre les siennes.
-
never be alone, shawn mendes
Midi était passé quand Harry ouvrit les yeux. Il ne pensait pas avoir dormit si longtemps et ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'ils passèrent sur le cadran du radio-réveil. Mais, en repensant à l'heure où Louis et lui étaient rentrés, la veille, cela ne l'étonna pas qu'il aient eu besoin de dormir autant.
La veille, après être descendus de la grande roue, ils s'étaient tout les deux sentis revigorés, comme si ces quelques minutes suspendus dans les air, collés l'un à l'autre avaient été plus reposantes qu'une longue nuit de sommeil. Alors, en riant, Louis avait attrapé la main de Harry pour le trainer derrière lui et, tout les deux, ils avaient couru jusqu'à trouver le kiosque que Louis aimait tant. Là, ils avaient acheté des dizaines de bouquets entourés de journal, des vieux livres que Harry trouvait jolis, sachant qu'il n'allait surement jamais les lire, et des bracelets souvenirs en plastiques.
Pendant cette soirée, ils étaient de retour à Londres. Londres, où Louis recouvrait la chevelure de Harry de fleurs, où ils faisaient la course en slalomant entre les lampadaires, où ils riaient en récitant des lignes de Nos Etoiles Contraires. Londres, où ils étaient rentrés dans la même chambre pour démêler les cheveux de Harry, où ils s'étaient chacun glissé dans les vêtements de l'autre et s'étaient endormi blottis ensemble sous l'énorme couette.
Londres, où ils se réveillaient tout les deux, où Louis souriait à Harry en lui murmurant :
- Ça va ?
Harry cligna des yeux et tourna la tête vers Louis, qui était assis contre la tête de lit, un livre entre les mains. Il n'avait pas complètement ouvert les volets, sûrement pour ne pas réveiller Harry. Mais le garçon avait senti, alors qu'il sortait de son sommeil, la main de Louis se glisser et caresser ses cheveux comme par automatisme.
- Ça va, répondit-il en un sourire. Et toi ?
- J'ai cru que tu ne te réveillerais jamais.
Harry pouffa et se colla un peu plus à Louis, posant sa tête contre son bassin. Celui-ci gloussa, remis une mèche de cheveux derrière l'oreille du brun et souffla :
- Stan n'est pas aussi mignon que toi quand il se réveille.
Harry releva la tête et, quand il croisa le regard pétillant de Louis, il éclata de rire. Louis sourit, amusé par l'expression de Harry, et posa son livre sur la table de chevet avant de soudainement se jeter sur Harry, le faisant basculer sur le dos.
Les bras entourant sa taille, Louis enfouit son visage dans le cou du garçon qui riait encore plus. Harry glissa ses mains dans les cheveux de Louis, qui attrapa la couette d'un bras pour les recouvrir. Ils se retrouvèrent alors dans un nuage blanc traversé par les quelques rayons de lumière de la chambre, et ce fut le premier baiser de la journée que Louis offrit à Harry.
Dans un cocon illuminé, caché de tous. Juste eux.
Puis quand ils se séparèrent, Louis sourit à Harry d'un air moqueur avant de lui chatouiller les côtes. Le garçon poussa un petit cri en se tortillant alors que Louis ricanait, sans réussir à s'échapper. Il fut bientôt à court de souffle et, alors que la couverture ne les couvrait quasiment plus, poussée par les mouvements brusques de Harry, Louis l'embrassa une deuxième fois.
Harry glissa une main dans son cou pour le rapprocher de lui, se relevant en position assise. Louis gloussa contre ses lèvres et grimpa sur ses cuisses pour coller leurs torses. Harry se tortilla encore un peu quand il fit exprès de lui pincer les côtes, ses cris étouffés par les lèvres de Louis. Puis il s'écarta pour embrasser la mâchoire de Louis et remonter ainsi jusque sous son oreille, provoquant des frissons sur la peau du garçon. Mais quand il se redressa pour l'embrasser encore une fois, parce qu'il n'en avait pas encore assez, Louis lui fit un grand sourire avant de se relever.
- Allez, il faut aller prendre une douche, où on va être en retard.
- En retard ? répéta Harry.
Louis leva les yeux au ciel, son agacement feint trahi par son sourire, et lança un t-shirt à Harry ainsi qu'une serviette. Puis il s'approcha de lui pour embrasser son front en lui soufflant, avec un clin d'œil :
- Surprise.
Harry lui sourit en retour et attrapa les mains de Louis pour l'empêcher de se retourner et lui déposa un baiser sur le nez. Puis il laissa le garçon sortir de la chambre, attrapa un jean dans son sac et quitta la pièce à son tour pour se rendre aux douches communes.
Ne sachant pas vraiment s'il se dépêchait pour ne pas être en retard ou pour pouvoir voler encore quelques baisers à Louis avant de rejoindre les autres.
-
august, taylor swift
- Peut-être qu'il vous emmène dans une secte pour vous y faire adhérer, hasarda Niall à travers le combiné de Harry.
- Merde, répondit Louis, assis à côté de Harry, une main posée sur sa cuisse, t'es trop fort mon pote. Comment t'as deviné ?
- C'est comme ça que tu m'as embarqué dedans, alors voilà.
Zayn, assis à côté d'eux sur la banquette arrière, s'accrocha au siège de Eleanor pour le secouer en criant :
- Laisse-moi sortir de là, sorcière !
Niall éclata de rire, ce rire si communicatif qui embarqua Louis, Harry et Stan avec lui. Depuis l'autoradio résonnait les paroles d'une chanson qu'Harry avait déjà entendu quelque part, et faisait office d'un léger bruit de fond qu'Harry appréciait.
But I can see us lost in a memory
Mais je peux nous voir perdus dans un souvenir
August slipped away into a moment in time
Le mois d'août a glissé vers un moment suspendu dans le temps
'Cause it was never mine
Car il n'était jamais à moi
Harry posa la tête sur l'épaule de Louis, essayant de repousser la pensée qu'il devrait partir demain, en début d'après-midi. Parce que tout ces moments n'ont jamais été à lui. Et qu'ils doivent tous s'en aller, à un moment ou un autre, parce que le temps courrait trop vite pour qu'Harry ne puisse le rattraper.
- Vous m'enverrez des photos de la secte, du coup ? reprit Niall. Ça fait longtemps que je n'y suis pas allé.
- Pas de problème, mon pote, assura Zayn. Et toi, qu'est-ce que tu vas faire de ton week-end ?
- Peindre.
Un silence suivit la réponse de Niall jusqu'à ce que Louis s'exclame :
- Peindre. Waw, t'es un gars super fun, Nialler.
- Je sais. Je dessinerai des trucs cools sur tes vêtements, t'inquiète.
- Génial, merci beaucoup ! s'exclama Louis d'une voix faussement enjouée.
- Je sais, heureusement que je suis là.
Louis pouffa, puis prit doucement le téléphone des mains de Harry après lui avoir lancé un regard pour avoir son accord et coupa le haut-parleur pour porter le combiné à son oreille. Quand Niall commença à parler, Harry réussi à comprendre sa phrase, qui était une blague destinée à Louis, et releva alors la tête pour ne pas entendre et respecter l'intimité de Louis et Niall. Louis le remarqua et lui sourit, bougeant doucement ses doigts pour caresser sa cuisse.
- Bon, vous allez nous dire où on va ou on va rouler comme ça pendant des heures sans savoir que vous nous ramenez juste à Londres ?
Sa tentative pour tenter de commencer une discussion afin qu'ils se concentrent sur autre chose que sur celle que Louis voulait avoir avec Niall était maladroite, mais après un regard, Zayn lui vint en aide :
- C'est vrai que si vous voulez juste vous débarrasser de nous, il ne fallait vous donner la peine de nous ramener.
- Ne vous inquiétez pas, fit Eleanor en leur faisant un clin d'œil dans le rétroviseur, on vous emmène juste dans le local qu'on a loué pour vous séquestrer.
- Charmant, commenta Harry.
- D'ailleurs, commença Stan, les cordes sont dans le coffre, donc si vous pouviez vous ligoter vous même, ça nous arrangerait.
- Stan ne sait pas se servir de ses main pour faire une autre activité que se toucher, assura Eleanor.
- Va te faire foutre, grogna Stan en lui donnant un coup de poing dans le coude.
- Evite de nous tuer, s'il te plait, répondit Eleanor en lui lançant un sourire angélique.
- On avait prévu de les tuer, de toute façon, non ?
- Non. Eux, ils sont juste un appât pour qu'on puisse enfin séquestrer Louis pour qu'il arrête de parler.
- Ah non, je refuse, intervint Zayn. Etre séquestré avec ces deux-là, même pas en rêve. Vous avez un autre petite pièce pour me garder en otage, s'il vous plaît ?
- Clairement, je ne veux pas rester avec lui, répliqua alors Harry. Vous n'avez pas du scotch pour la lui faire fermer ?
Zayn, qui allait sûrement couper Harry, ferma la bouche et regarda Harry d'un air choqué. Puis il se retourna vers Stan avant de lui tendre la main :
- Meilleurs amis ?
- Meilleurs amis, accepta Stan en serrant la main du brun.
Harry et Eleanor donnèrent en même temps un coup dans l'épaule de Zayn et Stan, et ce fut l'instant que choisi Louis pour hausser la voix et activer le haut-parleur :
- Allez on fait des bisous à Niall !
- Gros bisous mon Niallounet ! s'exclama Zayn.
- Reviens vite nous voir pour peindre les cheveux de Zayn, ajouta Harry.
- Putain, je suis là dans trois heures si tu m'aides, répondit Niall.
- On a des cordes dans la voiture, on sera là à temps.
Harry entendit Niall pouffer et il salua une dernière fois tout le monde avant de raccrocher. Louis rendit son téléphone à Harry, qui se pencha pour le ranger dans sa poche arrière et souffler à Louis :
- Tout va bien ?
- Oui, le rassura le garçon en souriant. Je lui ai demandé quand est-ce qu'il venait. Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu.
Harry lui offrit un sourire et engendra celui de Louis qui enleva sa main de la cuisse pour venir la glisser dans la sienne.
Comme Harry, Louis n'avait pas vu Niall depuis qu'ils s'étaient tous quittés, cet été, après avoir passé plusieurs semaines à Redditch. Mais Louis, qui avait l'habitude de voir Niall tout les jours avant qu'il ne parte dans son école d'art, et de nombreuses fois à Londres car le garçon s'y rendait souvent avec son école pour divers projets, avait sûrement dû prendre conscience qu'il ne le verrai plus autant qu'avant.
Harry ne s'était pas rendu compte avant à quel point Louis avait été courageux de choisir de poursuivre son rêve dans une autre ville que Londres. Dans une ville où ses amis n'étaient pas, où il ne connaissait personne, pas plus que la ville. Harry ne l'aurait pas fait.
Et même s'il n'avait fait aucune remarque, il avait bien vu que Louis appelait souvent. Ils s'appelaient tout les soirs, évidemment, mais le garçon sautait sur chaque occasion pour appeler Taylor, Zayn, ou encore Niall. Parce que Louis était comme ça. Il avait du mal à montrer l'affection qu'il portait à chacun, mais les aimait quand même. Parce qu'ils lui manquaient. Et que personne ne peut nous manquer si on n'aime pas.
Eleanor se gara après quelques minutes de route supplémentaires. D'après ce qu'Harry avait observé, ils étaient toujours à Manchester, mais dans un quartier qu'il ne connaissait pas. Aussitôt le moteur coupé, Louis, Eleanor et Stan sortirent de la voiture pour ouvrir le coffre et le regard effrayé que Zayn lança à Harry alors qu'il les suivait le fit sourire. Eleanor et Stan attrapèrent tout les deux leurs vestes et Louis tendit celles de Zayn et Harry aux garçons, qui le regardaient sans trop comprendre. Ils étaient en octobre, la température avoisinait les vingt degrés et il était quinze heures, alors la nuit n'était pas prête de tomber.
- On en a pour longtemps, fut la seule explication que Louis leur fourni.
Il échangea un regard complice avec Stan et Eleanor avant d'attraper Harry et Zayn par le bras pour les entrainer à sa suite. Ils marchèrent quelques minutes sur le trottoir jusqu'à s'approcher de ce qui ressemblait à un stade. Les gens faisaient la queue devant, et Stan, Eleanor et Louis se dirigèrent vers eux, suivit par Harry et Zayn qui se lançaient des regard étonnés. Eleanor s'arrêta devant des gens habillés en noir, sûrement la sécurité, et sortit cinq bouts de papier qu'elle leur tendit. Les hommes les observèrent avant de hocher la tête et de les laisser passer pour qu'ils ailles se placer au bout de la file.
- Bon, commença Eleanor en distribuant les bouts de papier qu'elle avait dans les mains, ne les perdez pas, je ne sais pas si on en aura encore besoin.
Harry attrapa le papier qu'elle lui tendait, sa veste sous le bras, et fronça les sourcils en voyant les mots imprimés dessus.
10/03, Manchester, Ed Sheeran.
Il releva la tête pour croiser le regard de Louis, qu'il lui adressa un sourire fier. Mais en voyant le manque de réaction de Harry, celui-ci laissa son sourire retomber et le menaça avec son index, qu'il posa sur son torse :
- Si tu n'aimes pas, je te laisse dormir sur le trottoir, mon pote.
- Est-ce que le fait d'être ton pote est censé m'attrister plus que dormir dehors ?
- Va te faire voir, Styles.
Harry sourit et attrapa la main de Louis pour le rapprocher de lui et se pencher.
- C'est génial, Lou. Dommage que Zayn soit là.
- Son billet est un faux, c'est pour qu'il se fasse arrêter pour la sécurité, souffla Louis en posant sa main sur le torse de Harry, ses yeux se baladant entre les yeux verts du garçon et ses lèvres, qu'il embrassa quelques secondes plus tard.
Harry entoura sa taille de ses deux bras et Louis noua ses mains derrière sa nuque pour approfondir leur baisser. Harry soupira en se penchant un peu plus et Louis reposa ses talons par terre, attirant Harry à lui. Le garçon pouffa, et mordit la lèvre de Louis au passage.
- Désolé, murmura-t-il.
Louis déposa un dernier baiser sur les lèvres désormais roses de Harry, comme pour dire qu'il ne lui en voulait pas, mais resta tout de même collé à lui. Harry blotti son visage dans le cou de Louis, qui caressa tendrement ses cheveux en lui embrassant la joue, puis la tempe. Puis ses doigts descendirent le cou de Harry pour effleurer la chaine que ce dernier portait en permanence. Celle qu'il lui avait offert pour son anniversaire, avec le pendentif en forme d'ange. Harry avait toujours la note qu'il lui avait laissé dans la coque de son téléphone.
Harry finit par se détacher de l'étreinte de Louis, sans le lâcher pour autant, et ils se tournèrent vers leurs amis pour prendre part à leur discussion, qui n'en n'était pas vraiment une. Juste Zayn qui râlait parce que le concert commençait à vingt heures et qu'ils devaient patienter encore cinq heures.
- Ça va, l'attente est sympa dans les files d'attente pour les concerts, le rassura Louis. Les gens sont cools, et il y a de l'ambiance.
- Mouais. Je reste juste si je peux embrasser Stan.
- Eurk, non, répondit l'intéressé.
- Hey, c'était super homophobe, ça, répliqua Louis, agressif.
- Clairement pas. J'embrasserais tout les garçons de la terre si c'était une nécessité. Sauf Zayn.
Eleanor pouffa en posant sa main sur l'épaule de Zayn dans un geste réconfortant, tandis que Stan ajoutait précipitamment en voyant le regard que Louis lui lançait :
- Et Harry, évidemment.
- Evidemment, répliqua Louis en plissant les yeux.
Harry leva les yeux au ciel et lui donnant un petit coup de coude dans les côtes, qui fit sourire Louis. Il détourna alors les yeux de Stan pour embrasser Harry sur le nez. Puis, alors que Louis s'apprêter à enchainer sur un autre sujet, une musique retentit depuis de grosses enceintes, et la foule entière se mit à chanter la chanson qu'Harry avait entendu plus tôt dans la journée.
Et Louis devait la connaître, car il chantonnait les paroles en se balançant sur le rythme de la musique. Harry, lui, était un peu perdu dans ses pensées. Qui ressemblaient étonnement aux mots que la chanteuse prononçait.
- Hey, mon cœur, ça va ? souffla Louis en levant la tête vers Harry.
Harry le regarda en souriant et acquiesça. Il aurait tout le temps de se morfondre quand il serait de retour à Londres. Mais maintenant, il était avec Louis, et il n'avait aucune raison de ne pas être heureux.
Alors, quand Louis lui sourit et reposa ses yeux en face de lui, ses lèvres murmurant les paroles de la chanson qui emplissait l'air autour d'eux, Harry ne put s'empêcher de l'embrasser. Il l'embrassa doucement, pour ne pas perdre une miette de ce baiser, pour qu'il puisse durer le plus longtemps possible sans qu'ils n'aient besoin de reprendre leur souffle.
Remember when I pulled up and said 'get in the car'
Souviens-toi quand je me suis garée en disant 'monte dans la voiture'
And then canceled my plans just in case you call ?
Et puis j'ai annulé mes plans juste au cas où tu appellerais ?
Back when I was living for the hope of it all
Retour à l'époque où je vivais en espérant tout ça
A l'entente de ses paroles, Harry ne put s'empêcher de sourire.
Parce que lui, il n'aurait jamais à parler au passé.
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photograph, ed sheeran
Le concert avait commencé depuis une dizaine de minutes et déjà, Harry n'en pouvait plus. Dix minutes à danser au milieu de la foule, accroché à ses amis. Mais, vu à quoi ces dix premières minutes ressemblaient, il était plus que désireux de voir à quoi ressemblerait la suite. Il n'était pas ce qu'on pouvait appeler un fan, mais il connaissait les chansons de Ed les plus connues, et savait apprécier les autres.
Durant l'après-midi, ils étaient arrivés tellement tôt qu'ils avaient pu se placer proche de la scène, et l'attente valait le coup.
Mais maintenant, le chanteur s'était arrêté et s'était assis sur un tabouret amenée par le staff, et la foule s'était calmée. Ils regardèrent tous Ed régler son micro et attraper une des nombreuses guitares présentes sur scène, puis il se racla la gorge avant de commencer :
- J'ai écrit cette chanson il y a quelques années, dans ma chambre d'étudiant. Et, si la plupart de mes chansons sont très personnelles, celle-ci ne parle pas de moi. Je l'ai écrit en m'inspirant de deux de mes amis de l'époque, qui étaient en train de tomber amoureux sous mes yeux. Sans leur dire, évidemment. Ils ont un peu flippé, quand je leur ai appris.
La foule pouffa en même temps et Harry sentit les bras de Louis entourer sa taille par derrière et poser son menton sur son épaule. Il tourna pour lui sourire et reporta son attention sur la scène.
- Alors, si dans la salle, certains écrivent des chansons, retenez bien ça. Soyez observateur, partout. Il y a de l'inspiration de partout, tout le temps.
Il s'arrêta un instant, puis reprit avec un sourire amusé :
- Et pour les autres, qui ne sont pas des geeks coincés dans leurs chambres avec une guitare, ne faites pas comme moi. Vivez, au lieu d'écrire des choses bizarres sur vos amis.
La foule rit encore une fois, et Ed entendit le silence pour finir :
- N'observez pas les belles choses arriver aux autres. Faites en sorte qu'elles vous arrivent aussi. Voici Photograph.
La foule cria et Harry n'avait aucune idée de quelle chanson c'était jusqu'à ce qu'Ed plaque les premiers accord et ne chante les premières lignes.
Loving can hurt
Aimer peut faire mal
Loving can hurt sometimes
Aimer peut faire mal quelques fois
But it's the only thing that I know
Mais c'est la seule chose que je connais
Harry chantonna les paroles en même temps que le stade entier, entendant la voix de Louis les murmurer dans son oreille. Alors il pencha la tête en arrière pour la faire reposer sur l'épaule du garçon et ainsi pouvoir le regarder dans les yeux en chantant le refrain.
We keep this love in a photograph
On garde cet amour à l'intérieur d'une photo
We make these memories for ourselves
On crée ces souvenirs seulement pour nous
When our eyes are never closing
Quand nos yeux ne se ferment jamais
Hearts are never broken
Nos cœurs n'ont jamais été brisés
And time's forever frozen still
Et le temps est gelé pour toujours, immobile
Le stade hurlait les paroles tellement fort qu'on n'entendait presque plus la voix du chanteur dans son micro. Ses yeux devaient pétiller de plaisir en voyant un stade entier crier sa chanson. Mais Harry n'en savait rien, parce que ses yeux à lui étaient plongés dans ceux de Louis, tout comme il n'entendait que lui.
So you can keep me
Alors tu peux me garder
Inside the pocket of your ripped jeans
A l'intérieur de la poche de ton jean troué
Holding me closer until our eyes meet
Serre-moi fort jusqu'à ce que nos yeux se rencontrent
You won't ever be alone
Tu ne seras jamais seul(e)
Wait for me to come home
Attends que je rentre à la maison
Louis lui sourit alors que Ed entamait le couplet suivant et embrassa le cou de Harry, qui ne le quittait pas des yeux. Plus rien n'existait autour de lui, il n'y avait que Louis.
Parce que c'était comme ça que ça marchait.
Parce que même au milieu d'un stade rempli de milliers de gens, il n'y avait que Louis.
Louis qui lui, semblait ne voir que Harry.
Ils continuèrent de se regarder en souriant, ne connaissant pas toutes les paroles. Mais dès que le refrain reprit, ils le chuchotèrent, ne se quittant pas des yeux. Et Harry avait tellement envie de l'embrasser à cet instant là. Il avait tellement envie de le garder dans une petite boite rien que pour lui, pour que plus rien ne le blesse ou ne le mette en colère. Pour qu'il reçoive autant d'amour qu'il en donnait à cet instant à Harry en chantant les paroles d'une chanson.
Ce n'était qu'une chanson, mais Harry voyait dans les yeux de Louis qu'il était sincère en lui chantant ces lignes. Et lui aussi, l'était. Plus que jamais.
Puis, soudainement, Louis lui attrapa la main pour faire tourner Harry sur lui même. Une fois en face de lui, il glissa ses mains derrière sa nuque et Harry posa ses mains sur les hanches du garçon, reposant son front contre le sien. Ils se balançaient l'un contre l'autre, doucement, contrairement au rythme de la chanson qui venait d'accélérer.
Harry ne connaissait pas cette partie là. Et Louis, sans le quitter des yeux, entonna les paroles, tout en jouant avec la chaine de Harry.
Oh, you can fit me
Oh, tu peux me glisser
Inside the necklace you got when you were sixteen
A l'intérieur du collier que tu as eu pour tes seize ans
Next to your heartbeat where I should be
A côté des battements de ton cœur, là où je devrais être
Keep it deep within your soul
Garde-là profondément dans ton âme
Louis n'eut pas le temps d'aller plus loin; Harry l'embrassait déjà. Et à l'intérieur de Harry, tout explosait.
Parce que, pour une raison qui lui était inconnue, tout ça était trop.
Ce chanteur chantait pour un stade entier qui chantait pour lui. Et à l'intérieur de tout ça, de cet échange, Louis chantait pour lui. Et Harry ne savait plus comment cela était arrivé.
Comment, un jour, il avait eu la chance de tomber sur la route de Louis Tomlinson, et de tomber amoureux de lui.
Est-ce que tout cela se serait passé différemment si Louis et Niall avaient emménagé à l'étage d'en-dessous ? Peut-être que non, mais Harry ne voulait pas le savoir. Parce que cette histoire-là, elle était parfaite.
Cette histoire où Louis mettait un grand coup pied dans sa porte pour venir se présenter, où il l'invitait voir un film avec Zayn, où il lui présentait Taylor pour qu'il ne soit seul en soirée. Celle où il venait le chercher dans sa chambre parce que Harry avait peur d'être trop, où il restait avec lui durant une soirée entière, le laissait s'endormir sur son épaule. Celle où il le laissait dormir dans sa chambre, où il s'inquiétait quand il rentrait tard, quand il lui racontait les blessures que son père lui à causé, aussi. Parce que ce moment, aussi triste soit-il, faisait parti d'eux. Autant que celui où Louis cassait son lit et venait dormir avec Harry, où il restait toute la nuit à l'hôpital parce que Harry voulait attendre que Zayn se réveille. Et puis quand ils partageaient une bière, quand Louis s'énervait quand un garçon tournait un peu trop autour de Harry et qu'il passait les vacances de Noël chez lui, à Redditch.
Et puis Louis qui emmenait Harry voir un ballet et Harry qui l'embrassait.
Il n'échangerait ça pour rien au monde. Il n'échangerait ni ses peurs, ni ses doutes qu'il avait eu et qui le traversait encore. Parce que tout ça lui avait permis d'arriver à ce moment figé dans le temps, où il se balançait contre Louis, les yeux perdus dans les vagues salées.
Parce que les vagues étaient dans les yeux de Louis et le sel sur ses lèvres.
Ou sur celles de Harry.
Il ne savait pas vraiment qui pleurait en cette instant, mais c'était heureux. En tout cas, si Harry pleurait, c'était pour ça. Parce qu'il était trop heureux depuis trop longtemps pour que son corps puisse encore tout contenir.
Quand la chanson se termina, la foule explosa et hurla, applaudissant dans un fracas impressionnant. Mais Harry entendit tout de même Louis quand il lui murmura :
- Je t'aime.
- Je t'aime aussi, mon cœur.
Et Harry en était persuadé, maintenant.
Qu'à travers un épais brouillard ou une tempête assourdissante, il entendrait toujours Louis.
voilà pour ce long chapitre que j'ai adoré écrire.
qu'en avez vous pensé ?
Harry et Zayn seront de retour à Londres pour le prochain chapitre, alors dites au revoir à Louis, Stan et Eleanor mais, ne vous inquiétez pas, ils reviendront vite.
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