25

[ Londres, 2010 ]


brother, kodaline

Harry faillit tomber trois fois depuis qu'il grimpait les escaliers, et se serait sans doute étalé sur les marches si Louis n'avait pas passé un bras solide autour de sa taille. 

A côté de lui, Louis et Zayn discutaient distraitement, la main de Zayn effleurant la rampe de l'hôtel. Le cœur de Harry battait si fort dans sa poitrine qu'il avait peur que les garçons ne l'entendent. 

La famille de Louis était arrivée dans la matinée, dans un hôtel proche du lycée. Alors, dès qu'ils eurent fini les cours, Louis les avait embraqués, avec Zayn, pour qu'ils aillent rencontrer ses parents et ses sœurs. Durant tout le trajet, Harry avait songé si un simple t-shirt et un jean étaient suffisants, où s'il aurait dû repasser par sa chambre pour enfiler une chemise. Il avait tenté de se recoiffer dans la vitrine des magasins devant lesquels ils étaient passés, en vain. 

Quand ils arrivèrent sur le palier, les oreilles d'Harry bourdonnaient et il sentit à peine Louis le tirer en arrière, pendant que Zayn continuait d'avancer. Quand il baissa les yeux sur lui, Louis lui offrit un sourire qui se voulait rassurant, mais cela n'aida pas Harry le moins du monde. Puis il pressa la main du garçon dans la sienne avant de déposer un baiser sur sa joue. 

- Arrête de stresser, Haz. Tout va bien se passer, d'accord ? 

Harry hocha la tête, déglutissant difficilement, et Louis posa sa main sur sa joue pour tracer des cercles avec son pouce sur sa pommette.  

- Tu vas être parfait, comme toujours, alors ne t'inquiète pas. Ils vont t'adorer. 

- Tu es sûr ? demanda Harry d'une petite voix. 

Louis pinça les lèvres pour retenir un sourire et hocha la tête. Cela suffit à Harry pour se détendre un peu, et il entoura la taille de Louis pour le serrer contre lui. Louis gloussa et posa ses mains autour de la nuque de Harry et appuya sa tête sur son épaule. 

- Et si ils ne m'aiment pas ? 

- Ils vont t'aimer. Parce que je...

La phrase de Louis mourut dans sa gorge et il toussa avant de reprendre : 

- Tu comptes pour moi. Alors ils vont t'apprécier, je te le promets.

Harry resserra sa prise autour du corps de Louis qui se pencha pour enfouir son visage dans son cou et d'embrasser sa peau, ce qui frissonner Harry, et Louis sourit. Puis il fit glisser ses doigts le long de son bras pour venir chatouiller les hanches de Harry, qui laissa échapper un petit cri contre l'épaule de Louis et se tortilla contre lui. Louis éclata de rire en le voyant d'essayer de ses bras, mais les mains de Harry restaient agrippées à son t-shirt parce que, l'air de rien, il n'avait aucune envie de le lâcher. 

Alors pour le faire cesser, il resserra sa prise autour de sa taille pour attraper ses lèvres. Louis, surpris, ne répondit pas tout de suite à son baiser et Harry craignit pendant un instant d'être allé trop loin, mais le garçon posa de nouveau ses mains sur sa nuque pour approfondir leur baiser. Les mains d'Harry s'accrochèrent au t-shirt de Louis, les mains de Louis s'accrochèrent aux cheveux de Harry, leurs langues s'accrochèrent ensemble, et Harry laissa échapper un gémissement en collant encore plus Louis contre lui. 

Ses boucles retombaient sur leurs fronts et Louis gloussa quand Harry lui mordit accidentellement la langue et murmura un désolé étouffé par les lèvres de Louis. 

Quand ils se séparèrent, à bout de souffle, Harry aperçu par de dessus l'épaule de Louis Zayn, adossé au mur, les fixant avec insistance, un air qu'Harry n'arrivait pas à identifier, perdu entre une moue blasée, impatiente et amusée. 

- Je crois qu'on nous observe, murmura-t-il à l'oreille de Louis. 

Il se retourna et fit un grand coucou à Zayn, en criant : 

- Pas de photos, s'il vous plait. 

Harry pouffa et déposa un dernier baiser sous l'oreille de Louis, qui fit naître quelques frissons sur la peau du garçon, puis entrelaça une nouvelle fois leurs doigts avant de laisser Louis les guider jusqu'à la porte de la chambre de ses parents. 

Harry n'avait plus si peur, à présent. Juste un peu. Moins qu'avant. 

Louis frappa à la porte et les garçons entendirent des voix crier toutes en même temps, jusqu'à ce que la porte s'ouvre sur une petite fille vêtue d'un énorme pull de Toy Story. Ses cheveux descendaient en cascade sur ses épaules et ses grands yeux bleus étaient écarquillés. Puis elle sortit de sa torpeur et s'exclama, en se précipitant vers lui les bras grands ouverts : 

- Zayn ! 

- Hey, Fiz, rit Zayn en la réceptionnant, et la prit dans ses bras. Comment ça va, ma grande ? 

Harry pouffa. Après son accident, Zayn avait beaucoup échangé avec Fizzy et appréciait vraiment la petite fille, qui ne faisait qu'appeler en demandant des nouvelles du garçon. Ils ne s'étaient jamais rencontrés jusqu'à maintenant, et cela était étrange de voir Zayn avec une petite fille dans les bras, lui qui faisait régulièrement des exposés à Harry afin de lui prouver que les enfants étaient insupportables. 

- Moi aussi je vais super bien, Fizzy, fit Louis. Et toi, rajouta-t-il en direction de Zayn, qui lui lançait un grand sourire, arrête de me voler ma sœur.

- Tu m'as bien volé mon meilleur ami. 

- C'est dégueulasse, mec. 

- Quoi ? se défendit Zayn alors que Fizzy jouait avec ses cheveux. C'est toi qui pense à des trucs dégueulasse. 

- Même pas vrai ! 

- Si ! 

- Vous parlez de quoi ? intervint Fizzy de sa petite voix adorable. 

- Rien du tout, répondit précipitamment Louis, pendant que Harry était hilare. 

Il lui lança un regard en coin et lui frappa des cotes avec son coude, et Harry se plia en deux, laissant échapper un petit cri de douleur. Louis le regarda avec un petit sourire fier et Harry lui tira la langue. 

- Fizzy ! appela une voix depuis la chambre. 

- Maman ! s'exclama la petite fille depuis les bras de Zayn. Ils sont là, ils sont là ! 

Ce fut au tour de la mère de Louis d'apparaitre dans l'encadrement de la porte. Harry savait à quoi elle ressemblait ; Louis lui avait montré de nombreuses photos d'elle et lui, quand il était plus petit. Elle lui ressemblait beaucoup. Elle avait les même yeux bleus dans lesquels Harry aimait tellement se perdre. 

Elle pouffa en regardant Fizzy dans les bras de Zayn, qui lui adressa un immense sourire, et se tourna vers Louis. 

- Mon chéri, fit-elle quand il vint se blottir dans ses bras. Comment vas-tu ? 

- Très bien ! Toujours sympa de nous faire marcher dans le froid. 

- Il râle, il va bien. 

Zayn éclata de rire, car lui même disait ça de Louis, et Johanna lui adressa un petit sourire, et Louis se détacha d'elle pour désigner le garçon : 

- Voici Zayn, mon voisin de chambre. L'idiot qui s'est fait renversé par une voiture. 

- Hey ! répliqua Fizzy en entourant le coup de Zayn de ses bras. C'était pas sa faute. 

Ils rirent et Zayn fit tout son possible pour tendre le bras afin de serrer la main de Johanna, essayant de ne pas faire tomber Fizzy qui s'accrochait à lui. 

- Et Harry, continua Louis. Mon petit-ami. 

- Le fameux, commenta Johanna avec un sourire. 

Harry lui adressa également un petit sourire gêné et serra la main qu'elle lui présentait. 

- Fizzy, lâche Zayn, tu veux ? On va les laisser entrer, qu'en dis-tu ? 

Fizzy lâcha Zayn à contrecœur et rentra dans la chambre en trainant les pieds. 

- Moi aussi, je trouve que notre câlin était super, lui cria Louis. 

Harry ne s'attendait à voir Fizzy revenir comment une fusée pour sauter dans les bras de son frère, cette fois. Louis éclata de rire et Fizzy lui embrassa les joues, riant avec lui. 

- Tu m'as manqué, Lou. C'est bien, ton lycée ? Il est sympa, celui qui est avec toi dans ta chambre. 

- Il est plutôt sympa, oui, répondit le garçon, en lançant un regard à Harry. 

Johanna les laissa entrer dans l'immense chambre qu'ils avaient réservé. En même temps, il en fallait de la place, pour loger tout le monde. Un grand lit deux places était placé dans un coin, et quatre lits simples étaient alignés contre le mur. A droite, en face d'une télé étaient placés deux canapé, où une blonde était penchée sur son ordinateur. Elle releva la tête et sourit en voyant les garçons entrer. 

- On croyait que vous vous étiez perdus, fit-elle en s'accoudant au dossier du canapé gris. 

- C'est la faute de Harry, il ne sait pas différencier les croisements, répliqua Louis. 

- C'est la faute de Louis, il ne m'a pas aidé, répondit Harry. 

La fille sourit et se leva pour prendre rapidement Louis dans ses bras avant de serrer Harry contre elle, qui rit en voyant le regard de Louis. Lui non plus, il n'avait jamais rencontré Lottie. Mais après qu'il ait récupéré son numéro pour envoyer les cadeaux de Louis, un mois avant, ils avaient eu de grandes discussions, la plupart d'entre elles consistant à s'échanger des anecdotes embarrassantes sur Louis. 

- Génial, toutes mes sœurs préfèrent les autres, se plaignit Louis. 

Soudain, deux petites brunes aux yeux bleus sortirent d'une porte au fond de la chambre, et se précipitèrent vers Louis pour s'accrocher à ses jambes. Lottie, qui était retournée sur le canapé, éclata de rire, et Louis sourit en prenant ses sœurs dans ses bras, déposant deux gros bisous sur leurs joues, ce qui les firent glousser. 

- Comment elles vont, mes chéries ? demanda-t-il. 

- Regarde, maman elle m'a fait des couettes, répondit une des deux brunes d'une voix adorable. 

Harry échangea un regard avec Zayn et ils se sourirent, sachant à quoi l'autre pensait. Que Louis devenait un autre garçon quand il était avec ses sœurs.

- Elles sont trop belles, Pheebs. Tu pourras faire les mêmes à Harry. 

Harry n'eut même pas le temps de protester que la petite fille s'écria : 

- Trop bien ! Daisy, tu viens avec moi chercher les chouchous ? 

La deuxième fille, Daisy, acquiesça et Louis les reposa au sol pour qu'elle court en direction de la salle de bain, de laquelle elles étaient sorties quelques minutes plus tôt. Harry envoya un regard aussi noir qu'il le pouvait, mais le sourire amusé sur les lèvres du garçon aida le sien à se former, et Johanna pouffa en posant sa main sur l'épaule de Harry : 

- Je suis désolée, mais ça va être un carnage. 

Puis elle partit dans la salle de bain à son tour, et la porte s'ouvrit derrière les garçons pour laisser apparaitre Mark Tomlinson. Louis, Harry et Zayn se retournèrent et il sourit : 

- Excusez-moi, je pensais être rentré quand vous arriveriez. 

- T'inquiète. Enfin, si, un peu, parce qu'on était vachement en retard, avec ces deux là, répondit Louis. 

- Je commence à me demander pourquoi je suis pote avec toi, lâcha Zayn, affichant un air indigné. 

Louis lui sourit exagérément et câlina son père, qui entoura ses épaules avec ses bras. Harry savait que Mark n'était pas le père de Louis. Enfin, si, justement, il était son père. Simplement pas son géniteur. Louis lui avait raconté tout les moments géniaux qu'il avait passé avec Mark, à quel point ce dernier l'avait traité comme son fils, lui donnant son nom, venant le chercher à l'école et l'emmenant au cinéma. Quand il l'avait pris dans ses bras, les larmes aux yeux tellement il était fier quand Louis lui avait dit qu'il aimait les garçons. Toutes les choses que Troy n'avait pas fait. 

Mark lâcha Louis pour tendre la main à Harry, qui la serra. 

- Tu dois être Harry, c'est ça ? On entend beaucoup parler de toi. 

Harry fronça les sourcils et tourna la tête vers Louis, qui avait l'air tout aussi perdu que lui. 

- Lottie, expliqua Mark en riant. Lui, il est muet comme une tombe, ajouta-t-il en désignant Louis. 

Puis il se dirigea vers Zayn pour lui serrer également la main, Fizzy tournant autour d'eux. Harry sentit une main sur son bras et tourna la tête pour faire face à Louis, qui embrassa rapidement son nez en soufflant : 

- Tu vois, ils t'aiment bien. 

Harry lui sourit et Louis passa un bras autour de ses épaules pour qu'ils aillent s'assoir sur le canapé avec Lottie, vite rejoins par Zayn, Fizzy et Mark, qui leur servit à tous un verre de soda. 

- Alors, les garçons, vous venez d'où, exactement ? commença le père de Louis en s'installant en face d'eux. 

- Redditch, répondit Zayn. C'est un peu perdu, comme ville, mais c'est sympa. Si on n'y reste pas trop longtemps. 

- Arrête, fit Louis en levant les yeux au ciel. C'est cool. Les magasins sont cools, les parcs sont cools, le bar est cool. 

Il vit Mark froncer les sourcils, et il rajouta rapidement : 

- Et votre pote Liam qui travaille au bar, il est génial. Il sert de très bonnes grenadines. 

- De très bonnes grenadines, répéta Mark en haussant la tête. Rien d'autre ? 

- Des chocolats chauds, aussi, fit Harry. 

Il croisa le regard de Louis et ils pouffèrent, se souvenant de la soirée où Harry avait dû venir chercher Louis, tellement bourré qu'il avait du mal à marcher seul. Ils en avaient reparlé depuis et, maintenant, ils préféraient juste rire de l'état de Louis qui était, quand même, assez drôle à voir. 

- Ils sont insupportables, soupira Zayn au père de Louis. Un jour ils sont rentré dans ma chambre la nuit pour me voler tout mes t-shirts. Comme si c'était drôle. 

Harry et Louis rirent une nouvelle fois en se souvenant de cette nuit, il y a une semaine, où Harry s'était servi de sa clef pour ouvrir la chambre et lui cambrioler ses t-shirts. Ils lui avaient aussi volé des paquets de gâteaux mais ça, le garçon ne s'en était pas aperçu et, maintenant, c'était trop tard. Ils avaient tout mangé en regardant des films sur l'ordinateur.

- C'était drôle, répliqua Harry. 

- Super drôle, comme le moment où vous vous êtes pointé à la salle de jeux le lendemain avec quatre t-shirts chacun sur le dos. Comme si je n'avais compris que c'était vous. 

- On avait un doute, se défendit Louis, dessinant des lignes sur l'épaule de Harry avec ses doigts. 

Ils entendirent Mark rire, mais ils n'eurent pas le temps de continuer, puisque les filles sortirent de la salle de bain avec un bac rempli de chouchous, de barrettes et brosses. Elles obligèrent Louis à se pousser qui se détacha d'Harry en riant, ce dernier lui envoyant des regards pleins de détresse.    

Phoebe sortit une brosse pour démêler les cheveux d'Harry, et le garçon serra les dents. Louis sortit son téléphone pour prendre une photo et Harry lui montra son majeur, et le garçon ouvrit la bouche, feignant le choc, pendant que Zayn riait :

- T'as trop déteint sur lui, Tommo. 

Daisy et Phoebe attachèrent tous les cheveux de Harry et petites couettes et, finalement, ce n'était pas si horrible que ça. Appart quand elles décidaient qu'une couette était mal faite et retirait l'élastique. Harry se retenait de crier. 

- Moi, je préfère toi à Louis, fit Daisy en accrochant les mèches de Harry qui lui retombait sur le front. T'as des plus long cheveux. 

- Tu vas les faire pousser ? demanda Phoebe. Ce serait trop joli ! 

- Tu penses ? fit Harry en jetant un coup d'œil à la petite fille, qui fouillait dans la boite. 

A côté d'eux, Johanna était revenue sur le canapé et envoyait des sourires désolés à Harry alors qu'elle discutait avec Mark et Zayn. Louis regardait quelque chose sur son téléphone avec Fizzy et Lottie. 

- Oui ! Je crois que... là, ce sera trop bien, fit Phoebe en posant sa main sous l'épaule de Harry. 

- J'y penserai, alors. 

Quand elles eurent enfin terminé, de nombreuses photos de Harry furent prises. Zayn en mit même une en fond d'écran, et Harry le menaça d'envoyer Louis pour l'étouffer dans son lit durant la nuit, et le garçon l'enleva immédiatement sous les rires des Tomlinson. Puis chacune leur tour, les filles défilèrent devant eux avec leurs cadeaux de Noël, qu'elles voulaient absolument montrer à Zayn et Harry. 

- Et du coup, Loulou, commença Daisy, qui avait reçu un petit tutu de la part du Père Noël appelé Louis, tu pourras venir me voir à la danse un jour ? 

Harry, dont la tête était posée contre l'épaule de Louis, le bras du garçon autour de ses épaules, sentit Louis sourire. A ce qu'il avait compris et les explications chuchotées par Louis dans le creux de son oreille, Daisy dansait aussi, et ce depuis quelques années déjà, malgré son jeune âge. Et d'après Louis, elle était très douée. 

- Quand je serais à Doncaster, promis, je viendrais ma puce, assura Louis. Si tu viens me voir aussi, par contre ! 

Daisy éclata de rire et Harry sourit tendrement en voyant Louis retirer son bras de son corps pour réceptionner la petite fille qui se propulsait dans ses bras. Il l'installa sur ses genoux et Daisy s'appuya contre le torse de Louis et jouait avec ses doigts alors qu'il avait entouré sa taille de ses bras pour ne pas qu'elle tombe. 

- D'ailleurs, comme ça se passe ? Pas trop bizarre de changer de studio, de prof et tout ça ?  demanda Mark en coiffant les cheveux de Phoebe, qui avait finalement retiré ses couettes. 

- Un peu, mais c'est beaucoup mieux qu'à la maison. Le professeur est sympa. 

- Il fait flipper, ajouta Harry, faisant rire Lottie, assise au pied du canapé. 

Louis pouffa et répondit : 

- C'est un prof de danse. Il doit faire flipper. Mais je l'aime bien, il nous fait travailler des trucs intéressants. Et puis, on a plus d'opportunités ici qu'à Doncaster. 

- D'opportunités ? répéta Johanna en fronçant les sourcils. 

Harry vit Louis et Zayn s'échanger un regard et il tourna la tête pour regarder Zayn, mais celui-ci lui sourit en levant les mains au ciel, comme pour dire qu'il était innocent et, quand les yeux d'Harry revinrent sur Louis, le garçon lui adressa un sourire moqueur. 

Son meilleur ami et son petit-ami complotant, le monde se portait surement mal. A cause d'eux. 

- Un super danseur du Royal Ballet vient de temps en temps. Enfin, je veux dire, il a été danseur de corps pendant de nombreuses années et il est devenu ambassadeur d'une grande école dans le sud de l'Angleterre. 

- Il vient pour voir votre niveau et vous proposer des places, en fait, résuma Zayn, qui était déjà au courant. 

Harry fronça les sourcils en direction de Louis mais ne pouvait empêcher son sourire de grandir sur ses lèvres. Une grande école de danse dans le sud de l'Angleterre ? C'était génial ! Il savait que Louis était passionné, même s'il se retenait d'en parler tout le temps pour ne pas ennuyer Harry.  Mais il ne savait pas à quel point le garçon aimait le regarder en parler quand il revenait du studio, quand ses yeux brillaient tellement qu'ils allumaient aussi ceux d'Harry. 

Et Louis était bon. Il était particulièrement bon. Depuis la première fois où il s'était rendu à son cours, il était revenu une ou deux fois. Mais Louis ne pouvait s'empêcher de croiser son regard et se déconcentrait facilement, et c'était d'ailleurs les seules remarques qu'il écopait du professeur. Quand Harry était là. Un jour, il l'avait accompagné au studio parce qu'il voulait répéter, mais Louis avait fini assis sur ses genoux lui embrassant la mâchoire. 

- Pourquoi tu ne m'en as pas parlé ? 

- Parce que tu t'emballes, Haz, répondit Louis en haussant les épaules. Regarde, là, tu t'emballes, et tu me vois déjà dans cette prestigieuse école.

- Parce que tu vas y aller, peut-être, intervint Johanna avec un sourire. 

Louis plissa les yeux et les fit se balader entre Harry et sa mère, avant de déclarer : 

- Vous, j'aime pas quand vous êtes d'accord.  

Johanna éclata de rire et Harry adressa un sourire fier à Louis, qui répondit en l'attirant contre lui, poussant un peu Daisy, et l'embrassa sur le front. 

Ils n'abordèrent plus ce sujet de la soirée. Parce que les garçons se firent inviter à manger. Ils appelèrent même Taylor, sur demande de Johanna, pour qu'elle les rejoignent et allèrent à la pizzeria en face de l'hôtel. Le reste du week-end, Harry accompagna Louis et sa famille visiter Londres. Il les appréciait beaucoup, et Louis faisait tout pour le mettre à l'aise. Tout pour qu'il se sente à sa place, en sécurité. 

Il eut beaucoup de discussions avec Mark, qui était un grand passionné de littérature, avec Johanna qui tenait un petit magasin de fleurs à Doncaster. Il poursuivit Daisy et Phoebe dans les rues, porta Fizzy quand elle eut marre de marcher et aida Lottie lorsqu'elle lui parla de ses amies qui ne faisaient pas vraiment attention à elle. 

Et quand les Tomlinson partirent, Harry et Louis restèrent avec eux jusqu'à ce qu'ils montent dans le train. Louis étreignit toutes ses sœurs une par une et, quand le tour de Charlotte vint, les filles, Mark et Johanna les rejoignirent dans leur étreinte, faisant rire Louis. Harry les observait en souriant et, quand Johanna lui tendit la main, il hésita. Mais il la prit quand même, la laissant l'entrainer dans leur câlin au milieu du quai. Il posa délicatement son menton sur la tête de Fizzy et Johanna lui souffla avec un sourire rempli de bienveillance : 

- Bienvenue dans la famille, Harry. 

Il lui sourit. Puis il laissa ses yeux dériver vers Mark qui entourait d'un bras protecteur Charlotte et Daisy, Fizzy serrant son frère par la taille et Johanna soulevant Phoebe dans ses bras parce qu'elle était trop petite et étouffait entre tout les corps. 

Puis il croisa les yeux de Louis, les océans concentrés dans les petites billes qui formaient ses pupilles, son sourire dévorant tout son visage et son nez qui se retroussait alors qu'il riait aux râlements de Lottie. 

Il ne voulait plus jamais quitter cette famille.  




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