24
[ Londres, 2010 ]
stop and stare, onerepublic
Ce matin, Harry ne laissa même pas le temps à Louis de se réveiller et sauta du lit, le tirant par le pied pour qu'il descende, lui aussi.
- Mmh, quoi ? grogna Louis, le bras devant le visage pour préserver ses yeux de la lumière qui éclairait la pièce.
- Dépêche, Lou, on doit encore se préparer avant de partir.
Louis souffla et Harry pouffa avant de s'enfermer dans la salle de bain. Aujourd'hui, c'était l'anniversaire de Zayn, et ce dernier allait avoir 18 ans. Enfin, ça, tout le bahut le savait déjà, parce que le garçon n'avait pas arrêté d'en parler depuis deux semaines. Alors, aujourd'hui, ils l'emmenaient dans un parc d'attractions, avec Louis. Enfin, ce n'était pas la principale surprise.
Il envoya un sms puis rentra dans la douche, ressortant quelques minutes plus tard. Harry s'habilla, enfila un jean et le pull qu'il avait piqué à Louis. D'ailleurs il n'entendait pas celui-ci bouger, et se surprit à sourire en pensant qu'il devait surement être en train de ronchonner dans le lit, la couette remontée au-dessus de la tête.
Il y a trois jours, Harry l'embrassait. Et, depuis, il y avait eu d'autres baisers, pour le plus grand plaisir de Harry. Gemma avait finalement réussi à l'appeler pour lui tirer les vers du nez et lui faire avouer. Mais il ne disait pas qu'il sortait avec Louis. Parce qu'il se sentait mal à l'aise et qu'ils n'en n'avaient pas parlé. Et puis, est-ce que quelques baisers étaient suffisants pour entamer un relation ? Il n'en était pas sûr.
Malgré ses insécurités confiées à Gemma, Harry avait retrouvé Louis au téléphone quand il était rentré, la veille. Celui-ci avait un sourire aux lèvres et son interlocuteur, ou plutôt interlocutrice, hurlait tellement qu'Harry pouvait entendre sa voix perçante. Et Gemma avait joué son rôle de grande sœur. Elle avait menacé Louis, lui disant que s'il faisait du mal à son petit frère, elle irait le chercher jusqu'à Londres pour l'écorcher vif. Puis elle lui avait ordonné de ne pas l'écouter quand il parlait d'acheter des livres et, déjà, Louis avait échoué. Il avait offert plusieurs livres à Harry depuis trois jours.
Quand il avait raccroché, Harry avait craint que Louis ne lui en veuille pour l'avoir dit à Gemma. Mais non. Il s'était juste approché de lui pour le prendre dans ses bras, riant de l'hystérie qui s'était emparée de Gemma. Et, quelques heures plus tard, alors qu'Harry caressait les cheveux de Louis qui lisait, son téléphone avait sonné pour afficher le nom de Charlotte. Alors il avait décroché et, le sourire aux lèvres, il avait écouté Lottie, Fizzy, Daisy et Phoebe piailler et minauder pour avoir des photos exclusives de leur frère, de préférence embarrassantes.
Un tintement le sortit de ses pensées et quand il baissa les yeux vers son téléphone, le message affiché disait : Je prends juste le chapeau ou carrément les santiags ? Alors Harry répondit : Les santiags seraient préférables : ) avant de sortir de la salle de bain, les cheveux encore humides.
Louis était toujours dans le lit, et seulement quelques touffes de cheveux dépassaient de la couette, comme Harry l'avait prédit. Un sourire en coin, il grimpa en essayant de ne pas faire craquer l'échelle et sauta sur la forme qui se détachait du tissu blanc et entendit Louis grogner. Il gloussa, entoura son corps - et la couverture - de ses bras pour le faire tourner afin que son ventre ne soit plus recouvert. Louis se retrouva le dos sur le torse de Harry, gesticulant dans tout les sens pour se dégager, mais Harry le serrait trop fort.
Le brun déposa de petits baisers dans le cou de Louis qui grogna encore une fois, amusé. Cependant, il se dégagea rapidement pour se retourner et attraper les lèvres d'Harry avec les siennes. Harry sourit et posa ses mains sur les hanches de Louis, qui tirait doucement sur les cheveux mouillés de ce dernier. Et quand Louis dévia ses baisers pour tracer le contour de sa mâchoire, et les mains s'accrochèrent dans les cheveux du garçon alors qu'un soupir s'échappaient de ses lèvres.
C'était tellement facile avec Louis. D'être lui-même, d'avoir confiance en lui, le croire quand il lui disait qu'il était beau. Parce qu'en quelques semaines, il avait balayé toute la souffrance qu'Harry avait enduré depuis tant d'années. Toutes ces insécurités, cette enfance passée seul devant un livre, Louis avait tout broyé pour n'en garder que les souvenirs heureux et effacer toute trace de douleur.
- Joli pull, souffla Louis contre la joue de Harry, qui gloussa.
Il embrassa une dernière fois Louis avant de tenter de se lever, mais Louis s'accrochait à son pull pour le retenir dans le lit. Mais Louis savait qu'il fallait se lever et se laissa juste trainer par Harry jusqu'à l'échelle. Là, il descendit tout doucement sous les yeux amusés de Harry qui était parti préparer du café, puis attrapa des vêtements au hasard pour se rendre dans la salle de bain, d'où Harry entendit de l'eau couler quelques secondes après.
Puis la porte d'entrée s'ouvrit dans un grand fracas pour laisser entrer Zayn, sur ses deux jambes, définitivement plus réveillé qu'à l'ordinaire. Harry le regarda du coin de l'œil et, saisissant une opportunité d'embêter son ami, il lança d'un air faussement blasé :
- Je fais du café, si tu veux. Installe-toi, Louis est encore sous la douche.
Mais la bonne humeur de Zayn devait être inébranlable, parce qu'il parcouru la distance qui le séparait d'Harry à grandes enjambées pour venir lui empoigner les épaules et le secouer :
- Hazza ! C'est mon anniversaire !
- Je sais.
- J'ai 18 ans aujourd'hui !
- Je sais.
- Je suis trop content !
- Je sais.
Zayn recula la tête et inspecta Harry de haut en bas, souleva la mèche mouillée collée à son front pour voir s'il n'y avait rien en dessous avant de demander, l'air vraiment intrigué :
- Qui c'est qui t'as détraqué, Styles ? Tu es encore plus bizarre que tu ne l'es habituellement.
Harry ne répondit et garda un visage neutre alors que Zayn continuait de le secouer. Louis sortit de la salle de bain et, en découvrant ce spectacle, il se précipita vers les deux garçons pour les écarter et prendre Harry dans ses bras :
- T'es taré ! cria-t-il à Zayn. Tu connais le syndrome du bébé secoué ?
Zayn et Harry éclatèrent de rire, Harry enfouissant son nez dans le cheveux à présent mouillés de Louis. Zayn se servit lui même son café et, quand son téléphone sonna, il annonça qu'il allait aider Taylor, qui avait apparemment un problème avec la fenêtre de sa chambre et sortit de la pièce, sa tasse à la main, aussi rapidement qu'il était arrivé.
Toujours dans les bras de Louis, Harry le sentit s'éloigner pour mettre fin à leur étreinte mais il entoura sa taille de ses bras pour le coller contre lui. Louis gloussa et posa ses mains sur la nuque de Harry, caressant sa peau du bout des doigts, le faisant frissonner. Leurs cheveux mouillés trempaient leurs épaules où leurs têtes étaient posées, mais il ne bougèrent pas jusqu'à ce que Louis souffle :
- Mes parents ont pris quelques jours pour venir à Londres avec mes sœurs, la semaine prochaine.
Harry se recula pour pouvoir regarder Louis dans les yeux et lui demanda, les sourcils froncés :
- Attends, ça veut dire que je vais rencontrer tes parents ?
- Et mes sœurs.
Harry blêmit un peu. Même s'il parlait un peu aux petites sœurs de Louis au téléphone, il ne les avait jamais rencontrées, de même pour ses parents. Et cette partie le faisait paniquer un peu plus que l'autre. Est-ce que Mark et Johanna savaient, pour Louis et lui ? Est-ce que Louis voulait qu'ils le sachent, ou qu'ils fassent semblant d'être meilleurs amis ? Et est-ce qu'il sera assez bien, fera-t-il n'importe quoi, bégayera-t-il ?
- Eh, murmura Louis en posa une main sur le torse de Harry. Je te dis ça pour te prévenir, pas pour te stresser. Et puis, tu vas être parfait, Harry. Comme toujours.
Harry lui sourit timidement et Louis embrassa tendrement ses lèvres, réveillant les papillons qui se bousculaient dans l'estomac d'Harry. Louis posa sa main sur la joue du garçon, son pouce sur son menton et Harry resserra sa prise autour de ses hanches. Il ne voulait pas le lâcher, pas maintenant. Jamais, en fait.
Une vague de bien être l'envahi et toutes ses questions disparurent de son esprit pour laisser place à Louis, et seulement Louis. Parce que tant que Louis était là, tout allait bien.
- Salut, toi, souffla Louis contre les lèvres d'Harry une fois qu'ils furent séparés, ses yeux plongés dans ceux de Harry, un sourire aux lèvres.
- Salut, répondit Harry en rougissant.
Louis rit doucement en embrassant la fossette de Harry qui était apparu en même temps que le sourire timide du garçon, puis reprit doucement :
- On va être en retard.
- La faute à qui ?
- A toi. C'est toi qui m'a retenu pour faire un câlin.
Louis embrassant le bout du nez de Harry et se détacha lentement de lui pour aller se servir une tasse de café et, comment est-ce que Harry aurait pu ne pas craquer devant ce sourire en coin que Louis lui lançait ?
Zayn refit son apparition dans la pièce, accompagné de Taylor, qui salua les garçons. Harry remarqua avec amusement que l'humeur de Zayn était un peu retombée, en voyant que personne ne lui souhaitait son anniversaire.
Ils n'eurent pas le temps de beaucoup discuter, car le téléphone de Harry sonna et il sourit en voyant le message arriver, entrainant tout le monde dehors. Louis verrouilla la porte, mais Zayn trainait déjà Harry dans les escaliers, Taylor sur les talons. Alors Harry vit Louis courir par dessus son épaules pour les rejoindre. Ils débouchèrent sur le trottoir en riant et Zayn découvrit Gemma adossé sur la carrosserie de sa voiture, des lunettes sur le nez.
- Gems ! s'écria-t-il en sautant dans ses bras.
- Coucou, toi. Joyeux anniversaire.
A ces paroles, les yeux de Zayn brillèrent encore un peu, ce qui fit rire Harry. Gemma, qui était de passage, avait accepté de les emmener, et Harry savait qu'elle faisait ça aussi pour être présente le jour de l'anniversaire de Zayn. Parce que, l'air de rien, derrière toutes ces taquineries, Zayn et Gemma s'appréciaient vraiment. Parce que, pour l'une, c'était la personne qui donnait à Harry le sourire depuis qu'il était petit et, pour l'autre, la grande sœur de son meilleur ami qu'il considérait comme son frère.
- Toi, tu ne te précipites pas vers moi, je suis vexée, fit Gemma à Harry, qui lui fit un grand sourire angélique avant de la prendre dans ses bras. Puis, elle serra Louis contre elle et Harry la présenta à Taylor, et ils se mirent en route. Zayn avait eu le droit de monter devant, parce qu'il avait maintenant dix-huit ans, et c'était Louis qui avait fini au milieu. Il ne fallait pas lui dire que c'était parce qu'il était le plus petit.
Parce qu'à présent, Harry le dépassait de quelques centimètres, aux grands damnes de Louis, qui continuait à nier ce fait.
- Bon, je vous préviens, Gemma est ma préférée, annonça Zayn, ne tenant pas en place, excité de découvrir où ses amis l'emmenaient.
- Pourquoi ? demanda Louis en haussant le ton, appuyé contre Harry, qui avait passé un bras autour de son corps.
- Parce qu'elle m'a souhaité mon anniversaire. Et qu'elle a une bagnole.
- Et qu'elle peut t'enlever à tout moment, compléta Harry.
- Pourquoi je ferais ça ? intervint Gemma. Personne n'aurait envie de le supporter.
- Clairement pas, acquiesça Louis. Harold est juste masochiste.
- Hey ! protestèrent Harry et Zayn en chœur.
Taylor pouffa et Louis s'indigna :
- Ça te fait rire ? Très bien, on te laissera tout seul avec lui, et on partira tout les deux, avec Harry. Et on va parier dans quel état on te retrouve.
Harry sourit, amusé, et croisa le regard brillant de Gemma dans le rétroviseur central qui lui lançait un sourire en coin. Harry levant les yeux au ciel sans réussir à cacher son sourire. Il savait que Gemma allait garder un œil sur ça. Sur Louis et lui. Juste pour s'assurer qu'Harry allait bien, qu'il était heureux. Et cela lui faisait chaud au cœur que sa sœur, qui habitait pourtant loin de Londres, fasse tant attention à ça.
- On va où ? demanda Zayn d'une voix enfantine pour la seconde fois.
- Dans un garage pour te tuer et t'enterrer, répondit nonchalamment Louis.
- Lou ! le reprit Harry.
- Quoi ? Il a demandé, je lui ai répondu.
- On avait dit qu'on ne lui dirait pas pour ne pas qu'il se débatte.
Taylor éclata de rire pendant que Zayn commentait, blasé :
- Je te jure, avant ça, vous étiez chiants mais là, c'est cent fois pire.
Il se retourna et Harry vit Louis lui faire un clin-œil, ce qui le fit pouffer. Malgré tout, il avait cru sentir Louis se figer quand Zayn avait qualifié leur relation de ça. Parce que ce n'était pas plus, du moins Harry ne le pensait pas. Mais pourquoi était-ce si compliqué ? Dans les livres, tout le monde s'embrassent et sortent ensemble sans rien se demander, comme si tout était clair. Alors que ça ne l'était pas dans la tête d'Harry.
Il fut coupé dans ses réflexions quand Louis déposa un baiser sur sa joue et lui souffla quand Harry tourna la tête vers lui :
- J'en ai déjà parlé à Zayn, mais ce soir, ma classe organise une soirée télé, et il a dit qu'il voulait venir. J'aimerais beaucoup que tu viennes aussi.
Harry cligna des yeux pour intégrer toutes les informations qu'avait dit Louis et, surtout, celles qui se lisaient sur son visage. Ses joues étaient devenues légèrement rosées et il se mordait la lèvres, les yeux brillants. Alors, Harry sourit tendrement et se pencha pour embrasser rapidement ses lèvres et lui répondre :
- Avec plaisir.
Les joues de Louis se colorèrent un peu plus, et Harry se dit qu'il était plutôt chanceux. Louis ne portait pas de masque comme tout le monde, mais passait pour le garçon blagueur qui prenait tout à la légère. Et il était surement comme ça. Mais Harry pouvait le voir quand il devenait timide et qu'il rougissait adorablement. Et ça, c'était un des meilleurs cadeaux qu'il ait reçu depuis des années.
- Ah, on m'enlève ! cria soudainement Zayn.
Louis et Harry, qui se regardaient en souriant, sursautèrent et tournèrent la tête vers le garçon pour voir Taylor, penché par-dessus son épaule pour lui couvrir les yeux d'un bandeau noir. Ils étaient presque arrivés.
Gemma slaloma entre les voitures pour entrer sur le parking et chercher la voiture qu'Harry lui montrait sur son téléphone, en photo. Zayn n'arrêtait pas de brailler, Gemma de lui dire de la fermer, Taylor de prendre des photos de Zayn qui paniquait réellement et Louis avait posé sa main sur le genou d'Harry et, déjà, celui-ci n'arrivait plus à respirer. Cette journée s'annonçait plutôt bonne.
Puis Gemma trouva enfin l'objet de ses recherche et se gara à côté. Elle n'eut même pas le temps de couper le moteur que la portière de Zayn s'ouvrit pour laisser un garçon munit d'un chapeau de cow-boy passer la tête. Puis, après un long regard échangé avec lui, Harry se pencha pour détacher le bandeau de Zayn et tout le monde se mit à crier :
- BON ANNIVERSAIRE !
Et Zayn hurla, recula la tête, surpris de voir un visage aussi prêt du sien. Puis il cligna des yeux, croisa les yeux du garçon au chapeau et s'exclama :
- Nialler !
Niall éclata de rire, ce rire si communicative que tout le monde dans la voiture se mit également à rire, et Zayn entoura le cou de ce dernier avec ses bras pour l'attirer contre lui.
Harry ouvrit sa portière pour sortir et tout le monde le suivit. De l'extérieur, ils regardèrent Niall tenter de se redresser, et Zayn le supplier de le porter pour faire une arrivée digne de lui. Alors c'est dans les bras de Niall qui Zayn sortit de la voiture, telle une princesse. Louis prit une photo, les yeux brillants, et Harry l'observa avec un sourire en coin.
Niall lâcha finalement Zayn, qui sautait autour de lui, tout excité par son déguisement. Il baissa les yeux vers ses pieds et s'écria :
- Oh mon Dieu, il a les santiags !
Parce que, oui, Zayn était un peu obsédé par les cow-boys. Alors, quand ils avaient six ans, Harry en riait et, maintenant... il en riait toujours.
Niall finit par s'approcher de Gemma pour se présenter et lui serrer la main, puis câlina Louis qui dû se mettre sur la pointe des pieds pour passer ses bras autour des épaules du garçon. Il avait grandit, lui aussi. Et quand Niall passa à Harry, il lui souffla à l'oreille :
- Joli, le coup des santiags.
- Il est facile à cerner, se justifia Harry en haussant les épaules, le sourire aux lèvres.
Quand ils se détachèrent, Harry vit Louis plisser exagérément les yeux en direction de Niall tandis que celui levait les mains en signe d'innocence en riant, et Harry sut qu'il savait. Et une vague de chaleur l'envahi, en pensant au fait que Louis l'ai dit à son meilleur ami.
- J'ai des cadeaux ! s'exclama Niall en ouvrant son coffre pour en sortir quatre chapeaux de cow-boys pendant que Zayn accourait pour en prendre un.
- Tout va bien ? demanda Louis à Harry en glissant une main dans son dos.
Harry tourna la tête vers lui et lui fit un grand sourire en soufflant :
- Plus que bien.
Louis pinça les lèvres pour retenir son sourire puis déposa un baiser sur le front d'Harry, le faisant frissonner, et s'éloigna pour choisir son chapeau. Harry le regarda rejoindre Niall, Zayn et Taylor et fit quelques pas pour serrer Gemma dans ses bras et la remercier. En effet, la jeune femme devait se rendre à un rendez-vous professionnel à quelques kilomètres du parc et les déposait juste. Ils pendraient le bus pour rentrer, ce soir.
- Amusez-vous bien. Je veux des photos de Zayn une fois qu'il vous aura piqué tout vos chapeaux.
Harry pouffa et Gemma le regarda tendrement avant de sourire :
- Je suis contente pour toi. Sincèrement. Je sais à quel point c'est dur pour toi de t'ouvrir aux autres, et je suis très fière de toi. Pour Louis, et tout tes amis. Mais si Malik reste l'un d'eux.
- Merci, souffla Harry. Je crois que je suis fier de moi, aussi.
Gemma sourit plus grand en l'entendant dire cette phrase et le serra contre sa poitrine. Puis des pas se firent entendre sur gravier et quand Harry tourna la tête, Louis s'approchait d'eux pour saluer Gemma, qui lui tendit son bras pour l'attirer contre Harry et elle pendant que Louis riait.
Puis ils se détachèrent à contrecœur, parce que Gemma devait partir, et elle leur lança un dernier regard en grimpant dans la voiture. Quand elle sortit du parking, Louis enfonça un chapeau blanc sur la tête de Harry, en collant leurs torses pour y parvenir. Les mains de Harry vinrent se poser sur ses hanches d'elles-mêmes et il aperçu le chapeau bleu que portait Louis.
- J'aime bien. Le chapeau, souffla Harry contre ses lèvres.
- Moi j'aime tout sauf le chapeau, répondit Louis en gloussant.
Harry entoura sa taille avec ses bras et Louis posa ses mains sur son torse pour l'embrasser tendrement. Louis se percha sur la pointe des pieds et enroula ses bras autour de la nuque de Harry pour approfondir leur baiser, faisant sourire le garçon. Harry fit glisser sa main jusqu'au cheveux de Louis pour faire tomber le chapeau accroché à son cou afin de caresser ses cheveux. Louis gloussa contre les lèvres de Harry qui rit aussi, mettant fin à leur baiser.
- Bon, là bas, vous avez fini ? leur cria Zayn depuis la voiture que Niall était en train de verrouiller. On y va, bougez-vous.
En réalité, ce n'était pas la voiture de Niall, mais celle de son grand frère, qui était déjà dans le parc avec ses amis, et qui avait accepté d'emmener le blond.
- Il va être intenable toute la journée, avertit Harry, toujours accroché à Louis, qui regardait en direction de Zayn.
- C'est bon, laisse-nous tranquille Malik et va acheter ta barbe à papa ! répliqua Louis pendant que Zayn hésitait vraiment entre lever les yeux au ciel et détaler en direction du parc.
Louis et Harry pouffèrent et, quand Louis retourna la tête vers Harry en replaçant son chapeau sur sa tête, il lui sourit tendrement en plongea son regard dans le sien.
- Quoi ?
- J'aime bien le chapeau en fait, souffla Louis.
Harry rougit violement en baissant les yeux pendant que Louis gloussait. Le garçon glissa ses doigts sous le menton du garçon pour relever son visage avant d'embrasser son nez et de murmurer :
- Tu es magnifique. J'aimerais bien que tu te vois comme je te vois.
Harry sentit quelque chose exploser dans son corps et brûler tout ses organes un à un pour laisser encore plus de place aux papillons qui volaient dans son ventre. Il avait conscience que ses joues étaient cramoisis, mais celles de Louis l'étaient aussi, alors il se dit qu'il ne devait pas avoir l'air si ridicule.
Il n'avait jamais l'impression d'être stupide avec Louis.
Ils rejoignirent les autres et, tous ensemble, ils marchèrent jusqu'à l'entrée du parc, Zayn gambadant joyeusement devant eux. Louis et Niall parlaient distraitement des vacances d'hiver qui venaient de se terminer tandis que Taylor et Harry pariaient à quel niveau exactement Zayn allait s'emmêler les pieds et tomber. Taylor gagna, à quelques mètres près.
Arrivés à l'intérieur du parc, celui-ci était désert, et les visiteurs jetaient des coups inquisiteurs en direction du petit groupe et de leurs chapeaux de cow-boys. Et Niall marchait en tête de groupe, maintenant aussi excité que Zayn, incroyablement à l'aise dans ses santiags et sa chemise alors qu'Harry frissonnait dans sa doudoune.
La première activité pour Zayn fut d'acheter une barbe-à-papa, puis ils décidèrent de commencer la journée doucement dans un petit train pour enfants. Harry et Louis montèrent tout les deux dans un wagon, et Taylor et Zayn s'installeraient derrière eux. Niall s'assit devant eux, à côté d'un petit garçon qui le regardait avec de grands yeux.
- Dis, t'es un vrai cow-boy ? demanda-t-il après quelques secondes à hésiter.
- Bien sûr, mon pote. T'a jamais entendu parler des cow-boys irlandais ? On est les pires.
Le regard du petit garçon s'agrandit pendant que Niall hochait la tête pour affirmer ses propos, le visage très sérieux, et Louis plaqua lui-même sa main sur la bouche d'Harry pour l'empêcher de rire. Puis le train se mit en marche et Harry sentit Louis se raidir à côté de lui. Il tourna la tête vers ce dernier et croisa son regard un peu paniqué.
Paniqué dans un train pour les enfants.
- Ta gueule, j'ai peur, le coupa Louis avant qu'Harry n'ait le temps de dire quoi que ce soit, sachant exactement ce qu'il allait dire.
Harry pinça ses lèvres pour s'empêcher de rire devant Louis, 18 ans, celui qui était assez populaire au lycée, paniquer dans un petit train. Mais il savait que cela n'allait pas aider alors, à la place, il enlaça leurs doigts et lui sourit d'un air rassurant, en disant :
- Si tu meurs, je meurs aussi, alors...
- Si tu savais à quel point je te déteste, Curly, souffla Louis entre ses dents alors que le train atteignait la fin de sa montée.
Lorsqu'il bascula de l'autre côté, Louis serra encore plus fort la main de Harry alors que le train entamait sa petite descente d'à peine quelques mètres, le petit garçon à côté de Niall levant les bras et criant de joie. Et quand ils sortirent, les jambes de Louis tremblaient tellement qu'Harry resta assis un moment avec lui, pendant que Zayn, Niall et Taylor grimpait dans le train du grand-huit.
Puis ils rejoignirent les autres pour monter dans la grande roue, où Louis se transforma en enfant, regardant de partout autour de lui, faisait rire Harry. Et quand Louis prit une photo de lui en train de sourire en regardant le paysage autour d'eux, Harry ne la trouva pas si mal.
angels, the xx
Niall était parti, et cela avait été un moment difficile pour tout le monde.
En effet, le garçon était seulement à Londres pour l'anniversaire de Zayn, et était repartit à l'école à la fin de la journée. Et le savoir loin était dur. Harry le vivait mal, mais pas autant que Louis, qui regardait en face de lui, assis dans le bus à côté de Harry. Son humeur avait baissé en flèche lorsque, en partant, Niall avait dit en riant que ses amis l'attendaient pour une soirée.
Et Harry savait ce que ressentait Louis. Il avait l'impression de ne plus faire parti de la vie de Niall, d'être juste le gars avec qui il correspondait par message et appelait à trois heures du matin pour le faire chier.
Il ne se rendait pas compte à quel point il comptait pour Niall et qu'il lui manquait, à lui aussi. Parce qu'aujourd'hui, après le tour de grande roue, celui-ci avait dit à Harry de partir avec Zayn et Taylor pour faire les grands manège, pendant qu'il restait avec Louis, qui avait peur dans les manèges à sensations. Mais Harry savait très bien qu'il avait fait ça simplement pour avoir du temps avec son meilleur ami.
- Est-ce que tout va bien ? fit-il en regardant Louis, qui avait à présent la tête posée sur la vitre.
- Mmh ?
Louis jeta un coup d'œil en direction d'Harry avant de reposer son regard sur la route, répondant avec un simple geste de la tête. Harry se penchant, posa son front sur le siège de devant pour voir le visage de Louis.
- Lou ? Dis-moi ce qui ne va pas.
- Rien, soupira lourdement Louis. C'est stupide.
- Si ça te préoccupe, ça ne l'est pas.
Louis ancra son regard dans celui de Harry, renifla, et avoua :
- J'ai peur que Niall se plaise trop dans son école.
Harry n'eut même pas le temps de réagir que Louis se redressa en continuant :
- Je veux dire, je suis vraiment content pour lui. Il est tellement, tellement plus heureux là-bas, mais, j'en sais rien. Laisse tomber.
- Tu as peur qu'il t'oublie et oublie tout ce que vous avez vécu ensemble parce que vous ne vous voyez pas souvent, compléta Harry.
Louis croisa son regard en se mordant la lèvres, hochant la tête, honteux. Harry se redressa à son tour, passa son bras autour des épaules de Louis et celui-ci posa la tête sur l'épaule de Harry.
- Tu sais, je ne crois pas que Niall cessera un jour de t'appeler pour savoir si tu t'es lavé les dents ou te t'envoyer ses croquis pour avoir un avis. Tu es son meilleur ami, Louis. Et Niall, il restera toujours Niall. Il est capable de se faire des amis partout, mais ils ne compteront jamais autant que toi. Je te jure, je suis sûr que même s'il avait déménagé dans le fin fond de l'Australie, il t'enverrait des photos des plages juste pour te rendre jaloux.
Louis pouffa, puis demanda :
- Est-ce que tu crois que juste des appels et quelques messages peuvent conserver une relation ?
- Ça dépend. Certaines personnes s'éloignent naturellement, mais ce n'est pas le cas de tout le monde. Niall est parti depuis plusieurs mois maintenant, et, est-ce que tu trouves que quelque chose à changé entre vous ?
- Non, souffla Louis.
Il cligna des yeux et Harry sentit ses cils effleurer la peau de son cou.
- Mais s'il trouve quelqu'un exactement comme moi, dans son école, et qu'il me remplace ?
- Crois-moi, je sais ce que je vois. Niall a passé toute la journée avec toi, à parler avec toi, à s'asseoir à côté de toi dans les manèges. Tu lui manques aussi, ça crève les yeux.
Il y eut un petit silence, puis Harry murmura :
- Et puis, je ne crois pas qu'on puisse trouver quelqu'un d'autre comme toi.
Louis se blottit encore plus contre Harry, nichant son nez dans le creux de son cou pour y déposer quelques baisers, ce qui fit frissonner le garçon. Le bus entra sur l'autoroute et la route se fit moins mouvementée, et Harry sentit Louis s'endormir contre son épaule. En souriant, il caressa ses cheveux et enfila ses écouteurs en regardant le paysage par la fenêtre.
Derrière eux, Zayn et Taylor riait en regardant les photos qu'ils avaient prise dans la journée et les envoyèrent sur le groupe qu'ils s'étaient créé, Harry, Louis, Zayn, Taylor et Niall. Harry souriait en les faisant défiler sur son téléphone, faisant attention à ne pas bouger pour ne pas réveiller Louis. Niall envoya aussi les photos qu'il avait pris, principalement des selfies. De nombreux de lui et Zayn ou de lui et Louis, ou encore de Taylor et Harry avec tout les chapeau sur la tête. Zayn avait tenu à prendre une photo avec les santiags de Niall.
Et c'était fait. Zayn avait dix-sept ans. Zayn, que Harry connaissait depuis sa naissance. Zayn, le garçon qui lui offrait des crayons de couleurs quand il sentait que ça n'allait pas, qui l'invitait chez lui pour jouer. Zayn, son meilleur ami, qui est devenu son frère avec le temps. Il pourrait presque entendre les cris du garçon quand il avait embrassé une fille pour la première fois, quand il devait avoir onze ou douze ans.
Et Zayn avait grandi, ça crevait les yeux, et aussi le cœur de Harry. Mais, au final, ils n'étaient que des enfants avec un peu plus de responsabilités, non ? Rien ne les empêchait de se courir après dans les couloirs en riant, de jouer à cache-cache dans les rue de Londres, de regarder des dessins-animés toute la nuit. Ce n'est pas ça qui faisait peur à Harry. C'était après.
Que ce passera-t-il quand Zayn quittera le lycée, l'année prochaine ? Et qu'il partira à la FAC, qu'il rencontrera quelqu'un, déménagera avec cette personne, peut-être à l'autre bout du monde ? Harry savait que Zayn rêvait d'aller à New York. Qu'allait-il faire, lui, à Londres, sans Zayn ? Parce que le garçon avait été son repère depuis son enfance et, pendant cette année de séparation, lorsque qu'il était à Redditch et son ami à Londres, le temps lui avait paru tellement long qu'il ne voulait pas songer à après.
Au final, il avait aussi peur que Louis. Peur de disparaitre de la vie de Zayn.
Il sortit de ses pensées quand quelqu'un tira sur le fil de ses écouteurs. Il baissa les yeux pour croiser ceux de Louis, qui lui sourit en prenant l'écouteur de Harry. Puis il reposa la tête sur l'épaule de ce dernier, fermant les yeux pour profiter de la musique et du bus qui les berçait. Ils ne tardèrent à s'endormir, tout les deux.
Et Harry songea à la fin de cette année. Quand Louis allait partir.
Il n'avait pas envie de disparaitre de sa vie, à lui non plus.
you are enough, sleeping at last
- Zayn ! Qu'est-ce que tu fou, bordel ? cria Louis depuis le lit où il était assis, faisant défiler des photos.
Zayn répondit quelque chose d'incompréhensible depuis la salle de bain et Harry, installé à côté de Louis, lui lança un sourire, l'avertissant ainsi que c'était toujours comme ça, avec Zayn. Il prenait des années entières à se préparer, même pour une simple soirée télé. En ce qui le concernait, il avait gardé le pull de Louis qu'il portait depuis le matin et Louis avait troqué son sweat et son jean pour un jogging et un t-shirt.
- Regarde. Je l'aime bien, elle.
Harry tourna la tête vers Louis avant de baisser les yeux sur l'écran, où était affichée une photo sur laquelle il pouvait apercevoir lui et Louis, souriant à la caméra, leurs mains entrelacées autour du bâton de la barbe-à-papa qu'ils partageaient.
- Elle est géniale, souffla Harry.
Louis acquiesça et alla dans les paramètres de son téléphone. Harry ne comprit pas tout de suite mais quand le garçon éteignit son téléphone pour le rallumer, les deux visages apparurent sur l'écran, en fond d'écran.
Une agréable chaleur se diffusa à l'intérieur de Harry, et il glissa sa main jusqu'à la joue de Louis pour attirer délicatement les lèvres de se dernier aux siennes. Louis paru surpris par ce contact mais ne tarda à effleurer la taille de Harry, l'embrassant tendrement. Les yeux fermés, Harry ne le vit pas poser son téléphone à côté de lui mais le sentit se redresser et s'écraser sur Harry, qui retomba sur le matelas, riant aux éclats.
Louis, allongé à côté de lui, pinça les lèvres pour retenir son sourire, en vain, et attrapa le t-shirt de Harry pour l'embrasser encore une fois. Ce fut autour de Harry d'être surpris et lâcha un petit gémissement contre les lèvres de Louis, qui fit rire le garçon. Harry gloussa, ce qui rendit leur baiser brouillon, et ils finirent simplement par pouffer contre les lèvres de l'autre. Mais ça n'avait pas d'importance, parce que tout était parfait. Encore une fois.
Ils furent coupés quand Zayn se racla la gorge, et il redressèrent tout les deux la tête pour le voir adossé dans l'encadrement de la porte menant à la salle de bain.
- Enfin, fit Louis en s'asseyant. Tu as mis tant de temps pour enfiler un pull ?
- Non, en fait j'étais juste sur mon téléphone pour te laisser le temps de mettre ta langue dans la bouche dans la langue de mon meilleur ami.
- Comme il est mignon, répondit Louis, faisant pouffer Harry.
Ils descendirent du lit et sortirent de la chambre pour se rendre à l'étage supérieur, où se passait la soirée télé. Quand ils étaient sortis du bus, Harry avait demandé à Louis si ça ne dérangeait personne qu'il amène quelqu'un qui ne soit de sa classe, et Louis l'avait rassuré en lui disant que tout le monde faisait ça avant de lui embrasser la mâchoire en lui disant de ne pas s'inquiéter.
Et c'était assez fascinant à voir. Louis, qui comprenait Harry dans toutes les situations. Qui savait quand il stressait, comme ce matin, quand il lui avait annoncé que sa famille arrivait dans peu de temps, ou quand il pensait trop. Malgré lui, Harry commençait à avoir peur, parce que ce garçon pourrait le ruiner totalement. Peut-être l'avait-il déjà fait, en fait.
En marchant dans le couloir, Louis entrelaça distraitement leurs doigts, et, même à ça, Harry n'y était pas habitué. En vérité, il avait peur de s'y habituer, si cela voulait dire que les papillons qui volaient en permanence dans son ventre disparaitraient.
Quand ils entrèrent dans la petite salle tv, Harry se surprit lui même quand il comprit qu'il n'était pas stressé, comme il l'aurait surement été au début de l'année. Il ne trouvait de raisons de stresser. Ça allait être une soirée sympa, avec Zayn et Louis, alors il se sentait bien. Et ça faisait du bien.
- Hey, Louis ! cria un garçon dans un coin de la pièce, accompagné de plusieurs autres étudiants. Tu te ramènes ?
Louis jeta un coup d'œil vers eux mais ne fit aucun geste en leur direction, et continua à marcher, ses doigts agrippant un peu plus la main d'Harry. Celui-ci compris rapidement que ces gens étaient ceux que Louis avait l'habitude d'appeler ses amis, mais qui ne restaient avec lui que pour sa popularité.
Harry lui envoya un sourire rassurant et Louis les entraina vers un canapé où une jeune fille et deux garçons étaient assis.
- Louis ! s'exclama la fille quand le garçon s'installa à côté d'elle, tirant Harry contre lui. Je croyais que tu avais oublié cette soirée.
- Pas du tout, je faisais juste semblant pour ne pas vous voir mais j'ai été forcé.
- Bien sûr, fit distraitement un des garçons, dont les cheveux blonds était attachés en une queue de cheval.
Louis pouffa et Harry sentit Zayn s'assoir à ses côtés. Il lui lança un regard mais, déjà, Louis se rappelait :
- D'ailleurs, voici Lana, Theodore, commença Louis à l'intention des garçons en pointant le blond, et Levi.
Le dénommé Levi, qui était assis à côté de Theodore se pencha en avant pour leur offrir un sourire et Zayn répondit d'un geste de la main. Louis glissa son bras autour de la taille d'Harry et continua :
- Et les gars, voici Zayn, mon adorable voisin de chambre.
- C'est ironique ? fit le garçon.
- Absolument pas, tu me connais. Et Harry, mon petit-ami.
Harry tenta d'adresser un sourire aux autres, mais ses oreilles bourdonnaient. Avait-il bien entendu ce que Louis avait dit, ou bien ce n'était qu'une illusion qu'il s'était créé tout seul dans sa tête ? En tout cas, ça n'avait pas l'air de faire réagir qui que ce soit, même pas Zayn, qui commençait une vive discussion avec Theodore. Alors Harry aussi fit comme si tout était normal, parce que ça l'était. Juste lui ne l'était pas, à se poser beaucoup trop de questions.
- Bon, vous voulez à boire ? intervint Levi tandis que Theodore, Zayn, Lana et Louis débattaient sur quelque chose qu'Harry n'avait pas suivit. On va lancer le film dans quelques minutes, tout le monde à l'air d'être là.
- Je veux bien une limonade, répondit Zayn en sautant sur ses pieds. Je viens avec toi, pour porter les verres.
Theodore et Lana se levèrent aussi pendant que Louis et Harry leur demandaient deux Coca. Pendant qu'ils s'éloignaient vers la table où étaient posées toutes les boissons, Harry vit Levi donner un petit coup d'épaule à Lana, qui protesta et posa un pied devant les siens pour le faire trébucher. Harry se demanda depuis combien de temps ils étaient amis, tout les trois. Ils semblaient proches.
Tout les deux sur le canapé, Louis avait posé sa tête sur l'épaule d'Harry et dessinait des cercles sur sa hanche tout en regardant distraitement les étudiants discuter dans la pièce. En repensant à comment Louis l'avait présenté à ses amis, l'estomac d'Harry se retourna et il se pencha pour embrasser délicatement Louis sur la tempe. Mais celui-ci se redressa vivement en souffla un :
- Merde, fait chier.
- Louis ? demanda Harry, les sourcils froncés, en frôlant son bras du bout des doigts. Louis tourna la tête vers lui et ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais la referma aussitôt et se mordilla la lèvre, les sourcils froncés, comme s'il cherchait quoi dire. Tout va bien ?
- Hum... commença-t-il en grimaçant. Je suis... désolé ?
- Désolé ? répéta Harry sans comprendre.
Puis soudain, Louis passa une main dans ses cheveux et les mots se bousculèrent dans sa bouche :
- Je suis désolé, je t'ai présenté comme mon petit-ami tout à l'heure et ça m'a échappé. Je sais qu'on n'en a pas encore discuté et je suis désolé d'avoir forcé les choses comme ça c'est juste que je te connais et que tu dois te poser des milliards de questions depuis qu'on s'est embrassé, et moi aussi, mais je comprendrais si tu ne voulais pas être mon petit-ami, je suis juste désolé, ça m'avait semblé tellement naturel sur le moment et...
- Louis, le coupa Harry en entourant délicatement ses poignets avec ses doigts pour le forcer à le regarder, et il lui fit un grand sourire. J'adorerais être ton petit-ami.
- C'est vrai ? demanda timidement Louis en relevant les yeux vers Harry.
Harry trouvait ça adorable. Quand il devenait timide et nerveux, comme le discours dénué de sens qui venait de déballer.
- Et toi, tu voudrais bien être le mien ? demanda-t-il d'une petite voix.
- Quoi ? Bien sûr que oui ! répondit Louis, comme si c'était une évidence.
Harry sourit timidement et Louis pouffa et glissant ses mains derrière sa nuque pour effleurer ses lèvres avec les siennes. Mais alors qu'Harry se penchait pour franchir la dernière distance, pourtant minime, Louis se recula et demanda, face aux yeux confus de Harry :
- Attends. Harry Styles vient de me dire qu'il voulait être mon petit-ami. Est-ce que je dois me mettre à genou ? Je sors la bague tout de suite ou j'attends plus tard ?
Harry éclata de rire et entoura les hanches de Louis. Puis il fit retomber ses yeux sur le visage de Louis, qui le regardait, un grand sourire fier aux lèvres.
Il était magnifique.
C'était la seule chose à laquelle Harry pouvait penser.
Alors il se pencha pour l'embrasser et cette fois, Louis ne se recula pas, et glissa ses mains jusque dans les cheveux d'Harry. Ils s'embrassaient, et c'était tellement doux et beau qu'Harry en frissonnait.
Lui, Harry, le simple petit garçon, embrassait Louis Tomlinson, au milieu d'une salle remplie de gens. Et, d'un côté, il était heureux de l'embrasser comme ça ici, parce que c'est comme s'il criait que Louis était à lui.
Louis. Mon petit-ami.
Il sourit à travers leur baiser, faisant pouffer Louis.
excusez-moi pour ce retard ! je pars en vacances aujourd'hui, et hier soir j'ai dû faire ma valise, alors c'était un peu compliqué de relire ce chapitre, trouver les bons morceaux et ensuite vous le publier. je ne sais pas ce qu'il en sera des chapitres de mercredi et samedi, je verrai si j'ai le temps et le wifi nécessaire pour vous les publier !
un très long chapitre, presque 7000 mots, rien que pour vous ! je n'avait pas prévu de l'écrire de cette façon là, et, pour être honnête, j'ai eu beaucoup de mal à l'écrire, surtout la fin, alors dites-moi ce que vous en pensez ; )
pour ceux qui se posent la question, non, lana, theo et levi ne seront pas plus exploité que ça, parce que je n'ai simplement pas la place entre tout les personnages que je veux déjà développer. mais, justement, si j'écris d'autres larry, je pense qu'ils seront des personnages récurrents, et deviendront ainsi beaucoup plus intéressants.
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