20
[ Redditch, 2010 ]
the lakes, taylor swift
Louis partait ce soir pour rejoindre sa famille à Doncaster, chez lui. La veille, Harry et lui avaient passé leur matinée à dormir, épuisés par les évènements de la nuit. Puis, les rayons du soleil les avaient réveillés aux alentours de midi, et ils avaient passé leur après-midi dans le canapé à regarder des séries, à lire en écoutant de la musique et les gouttes de pluie qui s'écrasaient sur la vitre du salon.
Harry n'avait pas osé parler à Louis de la dispute qu'ils avaient eu avant que le garçon ne parte. Mais il supposait que Louis ne lui en voulait pas, et que ses minces excuses dans le noir avaient suffi. Il l'espérait.
Et Harry avait tellement eu peur de le perdre que, ce matin, quand il se réveilla, il le serra fort contre lui, tellement qu'en ouvrant les yeux, il se demanda comment Louis avait réussi à respirer. Louis, lui, mit quelques minutes de plus à sortir de son sommeil et, quand il souleva ses paupières, la première chose sur laquelle il tomba fut les pupilles vertes d'Harry, qui lui sourit.
En voyant que la pluie avait enfin cessé, ils décidèrent de se lever rapidement pour sortir afin de profiter encore un peu avant le départ de Louis, en début d'après-midi. Ils sortirent en silence, puisqu'Anne et Gemma dormaient toujours, et allèrent boire un café au bar où Liam essuyait énergiquement des verres à vin depuis le comptoir.
- Ah, enfin ! s'exclama le garçon en les voyant entrer dans la pièce vide. Je croyais vous voir hier, vu qu'il pleuvait.
- T'es malade, toi, rit Louis en s'asseyant sur un des tabourets. Il faisait trop froid et trop mouillé pour sortir.
C'était la vérité. Ou peut-être une petite partie de la vérité, parce qu'Harry savait très bien que ni lui ni Louis n'avait souhaité y retourner afin de ne pas aborder leur dispute. Enfin, lui, il voulait en parler, il ne savait juste pas comment aborder le sujet. Et il se doutait sans mal que Louis était honteux. Il l'avait bien vu à sa façon de se cacher le visage pendant tout le trajet du retour, quand Harry l'avait presque porté dans ses bras.
Et surtout, peut-être qu'il ne voulait pas parler de ce qu'il avait dit, avant de s'endormir profondément, laissant Harry seul avec ses pensées, ce qui n'était décidément pas une bonne idée.
Je ne sais pas depuis quand ton avis est si important pour moi, et je n'aime pas vraiment ça.
Cette phrase avait tourné en boucle dans la tête d'Harry toute la nuit et il entendait encore Louis lui souffler ça, boudant comme un enfant, les bras croisés sur sa poitrine. Et il ne savait pas vraiment quoi en penser.
Parce que Louis était bourré. Parce que Louis était énervé. Parce que Louis était épuisé. Alors, il avait du mal à y croire et, même s'il y croyait, qu'est-ce que ça voulait dire ? Harry espérait, au fond de lui, que cela voulait dire qu'il comptait beaucoup pour Louis. Mais dans quel sens ? Parce qu'il doutait toujours. Parce qu'il savait que tout ce que Louis faisait et disait, ce n'était qu'avec lui. Mais il doutait tellement de lui qu'il avait du mal à croire qu'il ait pu retenir l'attention du garçon.
Et il était épuisé. Epuisé de ne pas réussir à penser que Louis l'aimait bien, même celui-ci lui avait dit en face. Il était épuisé que cette petite voix dans sa tête lui répète sans cesse que Louis se foutait de lui et, qu'un jour, il lui rirait au nez en lui disant que ce n'était pas vrai.
Il fallait vraiment qu'il parle à Gemma, en rentrant.
- Tu repars quand ? demanda Liam en leur servant leurs cafés, et sortit Harry de ses pensées.
- En début d'après-midi. Mon train pars vers quatorze heures, donc il va falloir que je fasse ma valise en vitesse.
- Vu la vitesse où tu vas, commenta Harry, tu as intérêt à te bouger.
Louis le regarda d'un air faussement choqué et lui donna un coup de poing dans la cuisse. Harry laissa échapper un petit Aïe et Liam rit en posant un verre, à l'envers à côté des autres. Puis il fit :
- Je pense que ton séjour à Redditch a été suffisamment long pour que tu te fasses chier.
- Non, répondit Louis en portant sa tasse à ses lèvres, haussant les épaules. Il faut dire que cet endroit à un atout que Doncaster n'a pas, ce qui rend le tout bien moins ennuyant.
Harry, qui le fixait en faisant tinter ses ongles sur la céramique blanche de sa tasse, cru voir que le garçon lui lancer un rapide coup d'œil, et ses joues chauffèrent. Mais Louis reporta son attention sur Liam, reposant sa tasse sur le bar.
- Mes parents ont emmené mes sœurs à Disney, et je sais d'avance que mes cadeaux d'anniversaire seront entièrement composés de peluches Mickey et Peter Pan.
- Ton anniversaire ? intervint Harry. Tu ne m'as pas dit que c'était bientôt.
Louis tourna la tête vers lui, haussant encore une fois les épaules avant de répondre :
- C'es le 24 décembre, mais ce n'est pas comme si c'était important.
- Merci de me laisser si peu de temps pour te trouver un cadeau.
- Quoi !? s'exclama Louis, les yeux ronds. Non, je ne veux pas de cadeau, Harry.
Harry lui fit un grand sourire, et il savait bien que Louis avait compris qu'il ne prendrait pas en compte sa dernière phrase, et il bu une longue gorgée de café. Ils discutèrent encore un peu avec Liam, avant de lui dire au revoir. Harry le serra longuement dans ses bras, et Louis lui sourit en disant que c'était un plaisir de faire sa rencontre.
Puis Harry et Louis rentrèrent, sachant très bien qu'ils n'allaient pas se voir pendant une semaine, après ça. Alors, il faisait tout les deux exprès de retarder leur arrivée, et se bousculant, ou en essayant un nouveau chemin, qui leur fit perdre quelques minutes en plus. Mais quand la maison d'Harry se dessina dans le brouillard qui recouvrait la ville, le garçon savait que Louis allait rentrer chez lui et que, lui, il allait se retrouver tout seul dans son lit beaucoup trop grand.
Et, en le voyant rentrer et enlacer Anne et Gemma pour les saluer, il se dit qu'il pourrait peut-être bien s'y habituer, au final. Louis chez lui. Louis avec sa famille. Louis.
Quand le garçon grimpa les escaliers et qu'Harry s'apprêtait à le suivre, Gemma l'arrêta en lui attrapant le poignet, et le conduisit jusqu'à la cuisine, où ni Louis, ni leur mère ne pourrait les entendre. Ils s'installèrent à la table de la cuisine, et Harry failli rire quand elle commença à parler, se rendant compte qu'ils voulaient parler du même sujet.
- Tu comptes le faire revenir ? Oh, et ne me dit pas 'qui ça' avec ta tête d'abruti, parce que tu sais très bien de qui je parle.
Harry pouffa et ouvrit la bouche pour répondre, mais il ne savait pas vraiment quoi dire.
- J'en sais rien.
- De quoi, tu n'en sais rien ? sourit Gemma. Est-ce que tu veux qu'il revienne ?
- Oui. Mais je ne suis pas sûr que lui, il veuille, avoua Harry.
Il ne baissa pas la tête, comme il avait l'habitude de le faire. Parce qu'avec Gemma, c'était différent. Parce qu'il n'avait pas peur de lui dire ce qu'il pensait, ce qu'il ressentait, et qu'elle était la seule encore capable de démêler ses pensées, alors que Harry lui-même en était incapable.
Et elle lui sourit. Gemma lui sourit, pas d'un sourire tendre, mais d'un vrai sourire moqueur, qui fini par un éclat de rire qu'elle essaya d'étouffer avec sa main. Harry fronça les sourcils, l'interrogea du regard, et celle-ci répondit :
- Pardon. C'était plus fort que moi. C'est ça le seul truc qui te bloque avec lui ?
Harry ne comprenait pas où elle voulait en venir, alors sa sœur continua :
- La seule chose qui t'empêche de sortir de lui, c'est le fait que tu ais peur que lui, il n'en ait pas envie ? Oh, parce que si tu ne t'en étais pas rendu compte, il te plait genre, beaucoup beaucoup. Tu en étais déjà à ce point là ou pas ?
Harry serra les mâchoires er asséna un coup de pied dans la tibia de Gemma, qui sourit encore plus grand. Mais, cette fois, elle ne se moquait plus de lui, parce qu'elle avait compris qu'il avait vraiment besoin d'elle et de son avis. Alors, elle s'accouda sur la table qui se dressait entre eux et pencha la tête, tout en comptant sur ses doigts.
- Il est venu à la maison. Il dort dans le même lit que toi, parce que je ne suis pas bête, j'ai bien vu que vous n'aviez pas sorti le matelas gonflable. Il s'accroche à toi pendant que vous regardez la télé. Il fait toujours attention à ne pas manger tes sushis préféré. Il ne prend pas toute la couverture de peur que tu ais froid. Il-
- Okay, la coupa Harry, un sourire aux lèvres. J'ai compris.
- Non, en fait, je ne crois pas que tu ais compris, Harry, fit Gemma. J'aimerais juste que, pendant deux minutes, tu arrêtes de croire que les gens t'aiment parce que tu étais le seul qu'ils ont trouvé. Zayn est le fils de l'amie de maman, mais il ne serait pas ami avec toi par obligation. Liam ne reste pas simplement avec toi parce qu'il à de la peine pour toi. Et Louis n'a accepté de passer quelques jours ici juste parce qu'il ne voulait pas se retrouver seul chez lui. Et Louis ne fait pas tout ça simplement pour une blague.
Harry regarda les yeux verts de sa sœur et hocha lentement la tête. Il savait que si Gemma le disait, c'était vrai. Parce que si elle pensait que Louis ne ressentait aucune attirance pour Harry, elle ne lui aurait pas fait croire le contraire. Alors, sans qu'il ne puisse contrôler quoi que ce soit, le coin de ses lèvres se soulevèrent pour former un sourire timide. Et Gemma haussa les sourcils et rit :
- Oh, et si tu crois que tu peux cacher le fait que tu es à fond sur lui, c'est mort. J'ai tout cramé dès le truc de la ceinture.
Harry relâcha les émotions beaucoup trop fortes qui s'étaient installées dans sa poitrine par un éclat de rire.
- Si tôt que ça, vraiment ?
- Oui, lui répondit Gemma dans la même hilarité que son frère. Et laisse-moi te dire que ce gars-là, il est génial, mais il est quand même à ton niveau. Parce qu'il n'y a que quelqu'un avec un QI aussi bas que le tien pour ne pas s'en rendre compte.
Harry ouvrit grand la bouche, ce qui fit encore plus rire Gemma, et il lui frappa encore la jambe. Il était tellement, tellement rassuré, maintenant. Parce qu'il savait que si Gemma lui disait ça, c'est que c'était vrai. Et même si elle s'était trompée, si c'était faux, ils seraient tout les deux à se sentir bêtes. Et il ferait en sorte que Gemma se sente la plus bête des deux.
Et quand il reposa les yeux sur Gemma, il vit que celle-ci le regarda avec un sourire tendre, les yeux un peu humide.
- Qu'est-ce qui a ?
- Rien, répondit-elle en secoua la tête, pinçant ses lèvres entre elles. C'est quand que tu me redemandes de te faire des tartines de Nutella et de te lire des histoires ?
Ce fut au tour de Harry de sourire, comprenant où sa grande sœur voulant en venir.
- Et toi, c'est quand que tu me demandes de tenir des bouts de carton pour ton projet d'arts plastiques et m'emmène au parc juste pour voir tes copines ?
Gemma émit un petit rire avant de se lever pour prendre son frère dans ses bras. Harry renifla en enfouit son visage dans le cou de sa sœur, qui murmura en lui caressant les cheveux :
- Ne grandis pas trop vite, s'il te plait.
- Toi non plus.
Harry releva la tête pour regarder sa sœur dans les yeux, qui ressemblaient tellement aux siens qu'il avait l'impression de se regarder dans un miroir. Il lui sourit, puis demanda timidement :
- Tu me lis une histoire, ce soir ?
Gemma sourit à son tour et posa un baiser sur son front. Puis, sentant que ce moment commençait à devenir trop pesant en émotions, elle chatouilla les flancs de Harry, qui se tortilla et fit tout son possible pour se détacher d'elle. Il cria même un peu, ce qui fit venir Anne, qui sourit en les voyant se chamailler ainsi. Harry articula, à bout de souffle :
- Maman, viens me sauver de la sorcière.
- Et qu'est-ce qu'elle a fait, la sorcière ? demanda Anne, amusée.
- Elle lui a enfin dit la vérité, rit Gemma. Sur le gars qui est actuellement dans sa chambre.
- Gems !
Harry cria le prénom de sa sœur, et réussi enfin à se libérer de son emprise pour partir se réfugier dans les bras de sa mère, qui rit doucement. Elle caressa les cheveux de Harry et lui embrassa la joue, puis sortit de la cuisine. Avant de dépasser la porte, elle tourna néanmoins la tête pour ajouter :
- La prochaine fois que votre sujet de conversation est Louis, invitez-moi. Surtout si vous parlez du mariage.
- Maman ! protesta Harry pendant que Gemma éclatait de rire.
in my veins, andrew belle
Harry sourit en recevant le message qu'il attendait depuis quelques minutes déjà, et rangea son téléphone pour regarder où il avançait et, surtout, ne pas perdre Louis, sa mère et Gemma de vue, parce qu'il avait vraiment peur de se perdre dans l'immensité de la gare.
Après avoir mangé, Anne avait insisté pour les accompagner à la gare, où Gemma et Harry emmenaient Louis pour qu'il puisse rentrer chez lui. Et, quand ils arrivèrent sur le quai bondé, Harry savait bien que c'était la dernière fois qu'il voyait Louis de l'année. Et, il savait qu'il exagérait, parce qu'ils ne seraient séparés qu'une seule semaine mais, après ce que Gemma lui avait dit, il se sentait encore plus triste de quitter Louis. Et il voyait dans les yeux du garçon que lui aussi.
Alors, après que Louis ait salué Gemma et Anne et les ait remerciés de l'avoir accueillit, Louis grimpa dans le train, suivit de Harry, qui voulait l'accompagner jusque à sa place. Le train étant assez ancien, les places étaient organisées en cabines contenant six ou huit sièges. Celle de Louis était vide, et il fut obligé de monter sur la banquette pour mettre sa valise dans le filet au-dessus de lui.
- Bon, fit-il en redescendant. Tu ferais mieux de ne pas rester trop longtemps. Ce serait con de partir aussi.
Harry hocha imperceptiblement la tête, les lèvres tremblantes. Puis, il plongea la main dans sa poche pour en ressortir un petit tube violet, qu'il tendit à Louis. Le garçon le prit, sans trop comprendre de quoi il s'agissait, et Harry se justifia :
- Je... Je sais que tu n'as pas vraiment bien dormi quand j'ai passé quelques nuits dans la chambre de Zayn, alors je suis passé à la pharmacie. C'est que de l'homéopathie, le truc qui marche que si t'y crois, mais j'ai pensé que ça pourrait aider un peu.
Il lança un sourire crispé à Louis, un peu gêné, mais celui-ci glissa le tube dans sa poche, amusé, et s'approcha d'Harry pour le prendre dans ses bras. Harry posa son front sur l'épaule de Louis et ferma les yeux quelques instants. Il respira le parfum de Louis, tenta de mémoriser où ses mains étaient placées et la chaleur qu'elles faisaient naître sur sa peau, même si elles ne la touchait pas.
Puis Louis s'éloigna, tenant le tube dans sa poche, et souffla un 'merci' à Harry, qui lui sourit.
- Peut-être que tu as raison, je devrais y aller, fit Harry, passant nerveusement sa main dans ses cheveux.
- Ouais. Oh, et Harry ? l'interpella Louis quand celui-ci avait atteint la porte de la cabine. Est-ce que... Est-ce que je pourrais revenir ?
Harry le regarda quelques secondes avant de lui faire un sourire éclatant en répondant :
- Quand tu veux.
Louis hocha la tête, rayonnant, et Harry quitta la cabine et sortit du train. Louis colla sa tête à la vitre pour faire coucou aux Styles, puis le train quitta la gare, et Gemma enroula son bras autour de épaules de Harry pour le reconduire à la voiture.
-
Aujourd'hui, c'était le 24 décembre, et Harry avait passé sa journée à aider sa mère, jusqu'à ce que Zayn et Liam arrivent et qu'elle lui ordonne de sortir s'amuser un peu. Alors, pendant une bonne heure, les trois garçons avaient simplement marché dans les rues de Redditch, passant devant leur ancienne école et se remémorant des souvenirs qui remontaient à beaucoup trop longtemps aux yeux de Harry.
Harry tournait son téléphone dans tout les sens dans sa poche, attendant qu'il vibre, signe que Louis avait bien reçu son cadeau et appelle pour l'engueuler. Et c'est ce qui arriva en début de soirée, alors que Zayn était encore en train de trainer sur le lit de Harry, étant donné que les familles des deux garçons réveillonnaient ensemble.
Alors il décrocha le sourire aux lèvres, s'asseyant contre son lit. Il n'eut même pas le temps de dire quelque chose que la voix de Louis retentit bien trop fort depuis le combiné.
- Styles, je t'ai dit que je ne voulais pas de cadeaux et toi comme un enfoiré tu m'offres le pire de tout les temps.
Harry sourit et vit à peine Zayn relever paresseusement la tête pour le regarder.
- Joyeux anniversaire ?
Il entendit Louis grommeler quelque chose et il rit pour de bon, cette fois, et Louis se plaignit, encore une fois :
- Déjà que j'ai pleuré en lisant ce truc alors je vais être obligé de le relire avec la version illustrée. Tu veux ma mort ou bien ?
- Absolument.
Zayn fronça les sourcils pour interroger Harry et le garçon décolla son téléphone de son oreille pour que son meilleur ami puisse voir le prénom de Louis. Aussitôt, Zayn se pencha et hurla dans le micro :
- Bon anniversaire Tommo !
Harry rit silencieusement et mit le haut-parleur pour que Zayn entende la réponse joyeuse de Louis.
- Par contre, Hazza, comme tu as fait pour avoir mon adresse ? Tu m'as suivi ?
- Dis merci à Lottie pour ça.
- Charlotte ? répéta Louis, sans comprendre.
A l'instant où Harry allait ouvrir la bouche pour répondre, une nuée de cris et de rires retentit dans le haut-parleur de son téléphone, et plusieurs petites filles demandait à Louis qui était à l'appareil. Cela fit sourire Harry.
- D'où est-ce que vous sortez ? rit Louis à l'autre bout du téléphone, pendant que Zayn se tournait sur le lit d'Harry pour se rapprocher de l'appareil.
- Tu parles à qui ? demanda une toute petite voix fluette.
- Est-ce que ça te regarde, Pheebs ?
- Oui ! répondit Phoebe d'un air qu'elle aurait aimé être autoritaire.
Les trois garçons éclatèrent de rire, puis une autre voix retentit, plus mature, cette fois. Harry l'avait déjà entendu.
- Est-ce que c'est Zayn ?
- Oui, c'est moi, Fiz, sourit Zayn par dessus l'épaule de Harry.
Entre ces deux-là, c'était l'amour fou. D'après ce qu'Harry avait compris, quand Louis était au téléphone avec ses sœurs alors qu'ils étaient à l'hôpital, attendant de voir si Zayn allait bien où non, la petite fille avait sans cesse répété de la tenir au courant de l'état de santé du garçon. Alors, quand Louis en avait parlé à Zayn, celui-ci avait insisté pour l'avoir au téléphone et, depuis, Zayn pleurnichait auprès de Louis dès qu'il avait un moment de libre pour appeler Fizzy.
- Zayn ! s'écria Fizzy. Tu vas mieux ?
- Bien mieux, ma choupette ! J'arrive presque à marcher.
- Bon, intervint Louis, ce n'est pas que vous m'embêtez alors que je suis en train d'engueuler Harold, mais un peu quand même.
Harry pouffa et Fizzy grogna, marmonnant qu'elle voulait continuer de parler à Zayn. Les deux plus petites, Daisy et Phoebe, demandèrent qui était Harold, tandis que Lottie s'exclamait :
- Harry ! Est-ce que tu-
- Ah non, la coupa Louis, toi tu te tais. Déjà que tu essayes de me voler Harry, tu es sa partner in crime dans le crime qu'est mon assassinat à cause de ce bouquin, alors chut. Contente-toi de préparer un discours élogieux pour mon enterrement. Et puis comment tu as fait pour l'aider, d'abord ?
Zayn, qui, bien sûr, étais au courant, se tordait de rire pendant qu'Harry plaquait sa main sur sa bouche pour ne pas faire pareil. A l'autre bout du combiné, Lottie répondit :
- Je lui ai juste donné l'adresse pour qu'il envoi le colis.
- Tu lui as envoyé ? répéta Louis. Styles, comment t'as fait pour avoir le numéro de ma petite sœur ?
- Hum... commença Harry, pas vraiment sûr de comment Louis allait le prendre. Elle t'a envoyé un message pendant que tu prenais ta douche, alors j'ai recopié son numéro pour la contacter.
Il y eut un petit silence, durant lequel Harry craignit que Louis se mette en rogne pour avoir en quelques sortes fouillé dans son téléphone, mais le garçon n'en fit rien. A la place, il couina :
- Je t'ai dit que je ne voulais pas de cadeau.
- Et moi je ne t'ai jamais dit que j'allais t'écouter.
Louis grogna et tout le monde éclata de rire, même les filles, qui ne savait sûrement pas de quoi Harry et Louis parlaient. Puis, Zayn leur demanda comment cela s'était passé, à Disney, et elles mirent une bonne dizaine de minutes à tout expliquer, se chamaillant pour savoir qui allait avoir la parole pour dire quoi. Puis, ensuite, elles énoncèrent tout les cadeaux d'anniversaire qu'elles avaient offert à Louis, en partant d'un mug Aristochats jusqu'à la peluche du chapelier fou dans Alice aux Pays des Merveilles, trouvant la ressemblance assez frappante. Alors, Harry rit silencieusement en pensant au cadeau de Noël de Louis, qu'il avait également envoyé.
Puis se fut au tour de Zayn et Harry de raconter leurs trois derniers jours, puis d'exposer le grand réveillon que leurs mères et le père de Zayn avaient préparé, tandis que les sœurs de Zayn avaient disparues toutes la journée pour faire du shopping.
Pendant que Zayn parlait, Harry pouvait entendre Louis chuchoter doucement à Daisy d'arrêter de tirer les tresses de Fizzy, ou rigoler à une grimace que Lottie lui lançait, répétant à quel point elle était moche. Et, c'est bizarre, mais Harry imaginait très bien le genre de grand frère que Louis était. Le genre protecteur mais qui ne le montre pas trop, celui qui va les chercher à l'école en racontant que c'était sa mère qui l'avait obligé, alors qu'il s'était porté volontaire. Une vague de tendresse l'envahi, et il eut soudain très envie que ses bras fassent des kilomètres de long pour aller chercher Louis afin de le serrer dans ses bras.
Quand les Tomlinson furent réquisitionnés par leur mère pour l'aider à préparer le repas, les filles dire au revoir à Harry et Zayn d'une manière adorable, Fizzy criant le plus fort, puis s'éloignèrent en gloussant.
- Ma chambre ressemble au Disney Store, grogna Louis.
Zayn et Harry rirent, en lui souhaitant un bon réveillon, un bon Noël, puis raccrochèrent. Une fois que le silence planait dans la chambre, Zayn gigota pour attraper ses béquilles et déclara :
- C'est pas tout, mais je vais aller emmerder Gemma. Ça fait bien trop longtemps.
Harry lui sourit et le laissa partir, ses béquilles frappant contre le plancher en bois du palier. Lui, cependant, resta assis à même le sol contre son lit, souriant dans le vide, pensant au scandale que Louis allait lui faire le lendemain à propos du cadeau qu'il allait recevoir. Puis il pensa aux cinq jours qui le séparaient de son retour, et de Louis, et cela lui redonna du courage pour se lever et aller rejoindre Zayn.
Et quand il posa son téléphone sur sa table de chevet, celui-ci s'alluma en tintant.
Louis, 16h48 - Je ne l'ai pas dit tout à l'heure, parce que Zayn et les filles étaient là et que je dois garder mon image de beau gosse insensible, mais tu me manques, Hazza. Merci beaucoup pour le cadeau.
-
Louis, 10h17 - Je suis désolé, je suis dans la voiture alors je ne peux pas t'appeler, mais BORDEL DE MERDE C'EST QUOI TON CADEAU POURRI STYLES ?
Harry, 10h20 - Quoi ? Apparemment, ta chambre est une réplique du Disney Store.
Louis, 10h20 - Je n'avais pas besoin d'une peluche de Peter Pan pour Noël.
Harry, 10h21 - Bien sur que si, tu ne le savais pas encore, c'est tout. Et puis, je vous ai trouvé un air de famille, alors je me suis dit que ça te plairait.
Louis, 10h22 - Heureusement, je dis bien heureusement que tu as une bouille adorable parce que je t'aurais déjà fais bouffer ta peluche, sinon.
Harry, 10h23 - Tu es difficile, je trouve. Zayn a envoyé une peluche de Roi Lion à Fizzy, elle était aux anges.
Louis, 10h23 - Je ne suis pas une petite fille de dix ans.
Harry, 10h24 - Neuf ans.
Louis, 10h24 - Je te déteste.
Louis, 10h25 - Est-ce que mon cadeau t'a plu, au moins ?
Harry, 10h25 - Quel cadeau ?
Louis, 10h26 - Putain, j'ai beaucoup trop déteint sur toi, Styles.
Harry, 10h26 - C'est génial, Lou. Incroyable, vraiment. Ça va être trop bien.
Louis, 10h27 - Content que ça te plaise. Tu l'as déjà vu ?
Harry, 10h29 - Une fois, quand j'étais petit, mais je ne m'en souviens pas bien. J'ai hâte !
Louis, 10h29 - ; )
Louis, 00h45 - Harry, tu dors ? Parce que moi non, ce bouquin est beaucoup trop horrible.
Harry, 00h48 - Non, je ne dors pas. Mais pose ce livre et va dormir.
Louis, 00h48 - J'y arrive pas.
Harry, 00h50 - Les cachets ne font pas effet ?
Louis, 00h50 - Si.
Louis, 00h54 - Non.
Louis, 1h13 - Pas autant que toi.
chapitre assez mimi, je dois l'avouer, que ça soit entre Harry et Louis, Harry et Gemma ou Zayn et Fizzy.
avez-vous des idées en ce qui concerne le cadeau de Louis ? c'est un élément assez important dans l'histoire, mais pas d'inquiétude, il sera révélé dans le chapitre suivant.
en tout cas la relation entre L & H devient assez kiki, je fonds en écrivant tout ça, et je vous promet que les choses sérieuses vont commencer à arriver, et que l'attente ne sera plus très longue.
en tout cas, dites-moi ce que vous avez pensé de ce chapitre, et je vous dit à bientôt !
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