19 [PRÉSENT]
avant de commencer, ceci est un chapitre présent. comme les derniers chapitres étaient des chapitres passé et que la chronologie peut être compliquée à suivre, vous pouvez allez rejeter un petit coup d'œil aux chapitres n°10 et 15 si vous ne vous souvenez pas de ces derniers, car ils sont importants pour comprendre celui-ci.
bonne lecture !
[ New York, 2015 ]
let you down, NF
Louis tournait en rond dans son appartement depuis des jours. Les barquettes de plats tout prêts qu'il réchauffait au micro-ondes s'entassaient dans la poubelle, et il n'avait pas prit de douche depuis deux jours. Et il détestait ça. Louis n'avait, certes, pas une vie parfaite, faite d'un appartement rangé, des pensées claires, d'une alimentation toujours très saine, mais il faisait attention à ne pas perdre le control. Mais quand cette vieille habitude qu'était penser et penser revenait, il ne pouvait rien faire d'autre qu'attendre que ça passe.
Il n'était pas comme ça, avant. Même s'il n'avait pas toujours eu une enfance facile, il ne s'en était jamais plaint, n'avait jamais laissé ça le tirer en arrière. Il était toujours parti du principe que le passé était passé et que le futur viendrait dans tout les cas, alors il valait mieux ne pas trop y penser. Il avait toujours fonctionné comme ça, étant gamin. Vivre au jour le jour, ne se soucier de rien, parce que rien n'était grave. Parce que si on pense trop, on vit le problème deux fois.
Et le problème, Louis l'avait vécu beaucoup plus de fois, toujours dans sa tête, durant cette semaine passée à arpenter son appartement, les volets fermés. Et, malgré ses nombreux essais pour arrêter, comme la lecture, le piano ou le coloriage, son esprit ne parvenait pas à se détacher des paroles que Liam avait prononcé quelques jours plus tôt, à la fin de la première réunion du projet de Zayn. Il n'y parvenait pas, et toutes ses pensées, toutes ses actions tournaient autour de ça. Il ne pouvait s'en empêcher.
Ne gâche pas la vie qu'il s'est construit. Pas une deuxième fois. Il ne le supporterait pas.
Bien sûr que Louis avait gâché la vie d'Harry, ce n'était pas un secret. Il était même assez surpris que Zayn et Liam acceptent encore de lui parler, mais il savait la situation tendue entre lui et Taylor. Et il ne pouvait même pas lui en vouloir. Il aurait beaucoup aimé faire la connaissance de Gigi, aussi, mais la jeune femme ne faisait que lui envoyer des regards assassins depuis les côtés d'Harry.
Et puis il y avait Jenna.
Il ne l'avait vu qu'une fois, lors de la fête organisée chez Zayn, durant laquelle il avait essayé en vain de parler à Harry. Lorsqu'il était allé s'assoir avec les autres, comme si de rien n'était. Et cela faisait mal, parce qu'elle était à la fois tellement normale et tellement bien pour Harry que, pendant toute la soirée, il n'avait pu s'empêcher de les fixer. Le bras d'Harry autour des épaules de la jeune fille, les blagues qu'elle faisait à son égard, les sourires pétillants qu'ils s'envoyaient. Et il se disait, au fond de lui, que cela aurait pu être lui, à la place de Jenna.
Mais il avait tout foiré, en se pensant supérieur et plus intelligent. En se croyant invincible. Et il ne l'était pas.
Ne gâche pas la vie qu'il s'est construit.
Non, Louis ne voulait pas faire ça. Liam avait raison, il l'avait déjà détruit une fois. La vie d'Harry et Harry. Il n'allait pas faire ça.
Parce qu'il avait grandi, et il avait compris que, dans cette histoire, le méchant, c'était lui. Il avait tourné le problème dans tout les sens et, même si Eleanor et Niall lui avaient répété qu'il ne l'était pas, Louis savait que si sa vie était si merdique aujourd'hui, c'était sa faute. Et il avait entrainé Eleanor là-dedans.
En arrivant ici, Louis avait égoïstement espéré que Harry était détruit. Parce qu'il était comme ça. Parce qu'Harry avait raison, cette nuit-là, quand ils s'étaient disputés pour la première fois, et que Louis était parti se bourrer la gueule dans le bar de Liam, qu'il connaissait alors à peine. Harry lui avait reproché de ne penser qu'à lui, et ils n'avaient, ni l'un ni l'autre, pas encore réalisé à quel point c'était vrai.
Parce que Louis avait besoin de voir Harry blessé. Il avait besoin de ça pour lui hurler qu'il était désolé pour ce qu'il avait fait. Il n'avait jamais pensé qu'Harry ait pu tourner la page. Il avait préféré croire qu'il était encore ce gamin si peu sûr de lui, enfermé chez lui à regarder des films et à lire, pour que lui arrive en tant que héro, sauvant le prince en danger. Mais il ne l'était pas. Parce que dans leur histoire, il n'était que le méchant. Il n'était que celui qui avait détruit la personne la plus précieuse du monde, et qui lui en avait voulu. Et Louis n'était plus rien pour Harry, à présent. Il était sûr que le garçon ne pensait même pas à lui alors que Louis le faisait sans cesse.
Ne gâche pas la vie qu'il s'est construit.
Il ne voulait pas gâcher la vie de Harry. Parce qu'il aimait Harry plus que tout. Et il savait qu'il avait changé, qu'il n'était pas la même personne, mais il savait aussi qu'il l'aimerait quand même, parce que, bordel, c'était Harry. Parce que c'était le premier garçon qui lui avait fait ressentit ça, et le seul. Parce que Harry était toujours Harry, avec ses grands yeux verts qui se perdaient dans la vague quand il réfléchissait, son sourire charmeur en lequel il n'avait pas confiance à seize ans, ses fossettes qui se creusaient dans ses joues. C'était Harry qui lui avait offert des fleurs, qui donnait des noms à ses cactus, qui l'avait tant supporté et aimé.
Alors bien sûr que non, il ne voulait pas gâcher sa vie. Il voulait juste qu'il y ait un peu de place pour lui dans celle-ci.
our song, anne-marie and niall horan
Eleanor était encore assise sur le canapé de Louis quand celui-ci quitta son appartement en lui disant de bien fermer la porte à clefs quand elle partait. Elle était venue le voir pour parler, puisque Louis n'était pas sortit depuis des jours. Et Louis était heureux, tellement heureux, d'avoir quelqu'un comme Eleanor dans sa vie. Ils se connaissaient depuis longtemps, et, malgré toute le merde dans laquelle il l'avait mise, elle avait toujours été là. Louis la considérait comme sa meilleure amie, même s'il ne fallait le dire à Niall.
En parlant du garçon, Louis et lui avaient prévu de manger une pizza à Time Square avant d'aller faire un tour à Central Park pour que Niall finissent le croquis sur lequel il était en train de travailler. Mais, d'abord, Louis devait survivre à la réunion du jour, ce qui n'allait pas être une mince affaire.
Il arriva en avance, chose dont il n'avait pas l'habitude, et seuls Liam et Taylor étaient présents, ainsi que quelques caméramans qui discutaient dans leur coin. Et, alors qu'il commençait à faire profil bas pour s'épargner les regards de Taylor, Liam l'interpella avec un sourire, et le serra contre lui lorsque Louis s'approcha de lui.
Il sentait le regard glacial de la blonde sur son dos, alors il s'éloigna pour s'assoir sur une chaise et sortir son téléphone, et échangea quelques messages avec Lottie qui se creusait la tête depuis des semaines pour choisir un cadeau d'anniversaire à son petit-ami. Petit-ami que Louis avait exigé de rencontrer afin qu'il soit autorisé à fréquenter sa petite sœur.
La salle commençait à se remplir et Niall arriva soudain, et sa voix énergique résonna contre les murs, si bien que Louis releva tout de suite la tête pour sourire à son meilleur ami. Et celui-ci passa la porte, accompagné de Harry, qui avait passé un bras autour de ses épaules, hilare. Louis les fixa un instant, sans trop savoir pourquoi, puis se força à détacher ses yeux d'eux. Bien sûr que oui, il était jaloux. Il était jaloux que Niall soit toujours autorisé à parler à Harry, à rire avec lui. Et il était peut-être même plus envieux que jaloux.
Puis, il entendit quelqu'un s'assoir sur la chaise à côté de lui et releva les yeux du sol où il les avait posé pour découvrir le blond, affalé sur le siège en plastique, sirotant son café avec un sourire aux coins des lèvres.
- Oula, fit Louis, amusé, tu as l'air de trop bonne humeur, aujourd'hui.
- J'ai toute les raisons de l'être, alors je ne vois pas pourquoi je serais aussi aigris que toi.
Louis ouvrit grand la bouche, un air faussement choqué, et la réunion débuta quelques minutes plus tard.
Zayn aborda tout d'abord les idées et les images qu'il avait en tête pour son clip. Il expliqua l'ambiance, les sentiments et le message qu'il voulait faire passer par-là. Puis, il annonça que lui et Taylor avaient besoin d'un moment avec les directeurs artistiques et les caméramans pour faire le point sur les scènes qu'ils avaient à filmer et comment les réaliser en s'approchant le plus de ce que Zayn avait en tête.
- En attendant, la maison de couture Versace à très généreusement accepter de nous offrir quelques unes des pièces de leur nouvelle collection, pièces que j'ai choisi en fonction du thème de ce clip. J'aimerais beaucoup que les mannequins, vous alliez jeter un œil afin de voir ce qui vous plait et ce que vous aimeriez porter, parce que je n'ai pas pu trancher entre toutes ces œuvres d'arts.
Un rire poli résonna dans la pièce, mais Louis sentait ses oreilles bourdonner. Il savait ce que Zayn allait dire, parce qu'il le lui avait demandé des semaines auparavant, quand Louis avait émis le désir de faire ses débuts dans le métier de réalisateur. Et Louis, lui, avait accepté. Il regrettait.
- Est-ce qu'Ana et Mary, vous pourrez aussi commencer à réfléchir à certains maquillages, surtout ceux de Harry et Gigi ? Tout le matériel est à côté. Louis s'occupera de donner son avis et de s'assurer que tout est harmonieux.
Tout le monde hocha la tête et les models ainsi que les maquilleuses se levèrent, alors Louis fit de même. Il les conduisit dans la salle où toutes les tenues étaient exposées, et il cru voir du coin de l'œil un rapide regard qu'Harry lui lançait. Quand il se retourna, il vit le brun sourire à Gigi, qui lui fit un clin d'œil en tapant dans sa main. Il secoua la tête et se concentra sur sa tâche ; il était là pour aider Zayn, rien d'autre.
Louis déverrouilla la porte et laissa le tout le monde entrer, puis resta appuyé sur le mur en observant les models se jeter sur les portants au fond de la salle. Il regarda Emma, la model la plus jeune rire quand Harry posant un immense blouson d'aviateur sur les épaules, mais détourna rapidement le regard pour s'approcher des maquilleuses.
Ana et Mary s'étaient assise sur les chaises installées devant les coiffeuses et discutait en ouvrant les palettes et en touchant les pinceaux. Louis prit un tabouret posés non loin d'elles pour parler de leurs idées et, surtout, changer ses idées à lui, parce qu'elles étaient constamment tournées vers Harry. Et il ne voulait pas.
- Alors, qu'est-ce que vous comptez nous faire ? les questionna Louis en posant ses coudes sur ses cuisses, intéressé.
- Le thème et le sujet de la chanson étant assez sombres, on va beaucoup utiliser de noir, expliqua Ana, mais aussi des touches argentées, pour la froideur.
Louis hocha la tête et Mary se tournant pour laisser planer sa main au-dessus du matériel derrière elle avant d'attraper une palette et de l'ouvrir. Celle-ci contenait des fards de différentes teintes de noir, de gris et de paillettes. Puis celle-ci ajouta en pointant un fard cuivré :
- J'aimerais aussi utiliser lui. Le cuivre est symbole conductivité, et cela contrastera avec les couleurs sombres, comme pour dire que quelque chose vit encore à travers toute la noirceur.
- J'adore, commenta Louis.
- Ça ira parfaitement à Gigi, fit Ana en se penchant vers la palette. On a toujours l'habitude de la maquiller dans ces tons-là, mais je pense que cela serait pas mal de ne mettre que du cuivre, et aucune trace de noir, sur ses yeux, du moins.
- Et contraster le tout avec de l'argenté pour Harry. Tu es sûre que ça lui ira au teint ? Parce que les couleurs chaudes sont plus son truc, alors...
Louis avait oublié qu'Ana et Mary étaient maquilleuses dans la maison de cuture de Gigi et Harry et avaient, pour conséquent, beaucoup d'expérience avec eux. Et Louis, sentait que la discussion allait vite partir sur ce sujet là, essaya de tout faire pour ne pas plus de Harry :
- Et Emma, Josh et Chris ? Vous voulez faire la même chose ?
- Un mélange des deux sera bien, je pense, répondit Mary. Il faut juste vérifier un truc, avant.
Elle se tourna pour crier le prénom de Gigi et Harry et, quand c'est deux-là arrivèrent, Louis voulu disparaitre dans son siège, surtout quand il croisa le regard froid de la jeune femme.
Ils avaient tout les deux fait le tour des portants, et Harry avait enfilé une veste de tailleur où des chaines en argent étaient accrochées aux manches et tenait le pantalon dans ses bras. Gigi, elle, avait revêtit une combinaison noir striée de bandes gris sombre dont les manches s'arrêtaient au milieu de ses avant-bras. Elle avait enfilée des escarpins et était à présent beaucoup plus grande que Louis, arrivant presque au même niveau qu'Harry.
- Besoin de quelque chose ? demanda Harry en souriant aux filles, qui les invitèrent à s'assoir, et leur exposèrent leurs idées. Les deux models les écoutèrent, les yeux grands ouverts, comme des enfants écoutant une histoire. Quand elles montrèrent des fards argentés, Gigi s'exclama :
- Ça va trop bien avec le costume !
Harry jeta un coup d'œil aux chaines à ses bras, puis au fards, pour enfin répondre :
- Je pense aussi. Enfin, si tu penses que ça va et que je peux porter ça.
Louis, qui était perdu quelque part entre ses pensées et sa contemplation du sol, mit quelques secondes à se rendre compte qu'Harry s'adressait à lui.
Harry. Lui parlait. A lui. Louis.
Il releva brusquement la tête et tomba sur son regard émeraude qui le fixait, et il vit que ses sourcils étaient haussés, comme s'il attendait une réponse. De Louis. Dont le cœur battait fort contre sa poitrine, tellement fort qu'il avait peur qu'Harry ne l'entende.
Il eut presque l'impression d'halluciner, avant de se rendre compte que tout le monde le regardait, les sourcils froncés, tandis qu'il fixait les yeux de Harry, la bouche peut-être un peu ouverte.
Parce que c'était la première fois qu'Harry lui parlait, en dehors de la fête où il lui avait juste craché quelque chose, quand Louis avait essayé de s'expliquer et de s'excuser. En fait, c'était la première fois qu'il s'adressait spontanément à lui depuis trois ans.
Et, au lieu de ressembler à ce qu'il voulait, quelqu'un de sur de lui, Louis bafouilla :
- Bien sûr je- je pense que c'est bon.
Harry hocha la tête et s'arracha au regard de Louis pour tourner la tête vers Ana qui lui demanda ce qu'il comptait porter sous sa veste. Louis reprenait son souffle comme s'il venait de courir un 500 mètres, tripotant ses doigts, tapant le talon sur le sol.
Harry. Harry qui lui lançait des regards noirs depuis des jours, qui ne répondait jamais à ses questions, qui faisait semblant de ne pas connaître son existence. Harry, pour qui il était venu à New York. Harry venait de lui parler. Et son cœur explosa.
- Je pensais, peut-être une chemise transparente ? répondit Harry. J'en sais rien, je ne me suis pas trop penché sur la question.
- Ne mets rien, à mon avis, fit Gigi. Tu le fais tout le temps pour les défilés, et ça marche pas mal. Je veux dire, ça te donne une certaine stature.
- Vous pensez que ça serait bien ? demanda Harry, presque timidement. Louis, lui, ne le lâchait plus du regard, à présent, et il pouvait voir que Harry, au contraire, l'évitait.
- Absolument, répondit Mary. Comme ça, on pourra faire couler le papillon, comme si c'était éphémère, comme s'il s'échappait.
Le papillon. C'était étrange lorsque Louis se rendit compte que, bien sûr, il savait pour le papillon. Il savait aussi pour les oiseaux, pour le bateau, pour la rose, pour l'ancre et tout les autres. Parce qu'il avait lu tout les articles sur Harry, vu toutes les photos de lui disponibles sur Internet.
Harry et Gigi finirent recouverts de toutes sortes de teintes d'argentée pour le garçon, et de bronze pour la jeune femme. Mary et Ana débattait sur quel fards prendre, même s'il n'y avait aucune différence aux yeux de Louis. Et, pendant ce temps, Gigi écrasa son doigts dans un carré remplit de bleu pour dessiner un G sur la joue d'Harry, et celui-ci lui demanda sérieusement si cela lui allait bien. Et, quand il se leva vers le miroir, les mots s'échappèrent des lèvres de Louis :
- Ça va bien, ça aussi.
Il avait tenté de faire une blague, mais sa voix avait tellement tremblé qu'Harry l'observa un peu confus, avant de lancer un grand sourire à Gigi, oublia Louis et entreprit d'écrire son prénom sur son front.
Et ça, ça continua tout le long de la matinée. Louis qui tentait, qui s'améliorait, même, afin de s'adresser à Harry, mais celui ne répondait que par des regards ou par des mots, comme d'accord, ou okay. Et il ne refit aucun pas vers lui. Les seuls mots prononcés furent ceux de Louis, parce qu'Harry ne faisait même pas attention à lui quand celui-ci ne l'interpellait pas.
Et, pendant toute la matinée, que Louis soit en train de parler à lui ou aux autres models, il le regardait être heureux. Il le regardait rire, son sourire creusant des fossettes dans ses joues. Il regardaient ses yeux s'illuminer, il le regarda se tortiller dans tout les sens pour échapper aux chatouilles de Gigi. Il regarda son visage s'éclaircir quand Zayn et Taylor, qui en avaient fini avec les caméramans, s'exclamèrent que son tailleur lui allait à merveille. Il le regarda sourire timidement et rougir quand il était au téléphone, au fond de la salle, quand ses lèvres prononcèrent le nom de Jenna.
Louis l'observa être heureux. Il l'observa avec ses amis, qu'il considérait comme sa famille, Louis le savait, avec ses collègues, avec les gens qu'il aimait. Et l'observa avec lui-même, quand il essayait un chapeau et souriait tout seul devant la glace, où qu'il enfila deux chaussures différentes et réussi à marcher malgré la différence de hauteur des semelles.
Louis observa l'être parfait qu'était Harry à ses yeux vivre une journée de sa vie parfaite, elle aussi. Et il se rendit compte qu'il n'avait plus sa place dans celle-ci. Il savait à quel point être aimé par Harry était précieux, et il ne s'en était pas rendu assez tôt.
Et maintenant, il savait qu'il ne pouvait plus rien faire. Qu'il était trop tard, qu'il avait déjà tout foiré. Il savait qu'Harry n'était pas brisé comme lui, ou comme il l'avait espéré. Maintenant, il savait qu'Harry avait pris son envol, et qu'il était devenu la personne brillante qu'il était destiné à devenir.
Ne gâche pas la vie qu'il s'est construit.
Bien sûr que non. Liam avait raison. Il ne pouvait pas. Louis ne pouvait pas.
Alors oui, la vie de Louis était un sacré bordel. Mais pas celle d'Harry. Celle d'Harry était saine, était belle et la meilleure pour lui. Et qui était Louis pour gâcher ça ? Il n'était personne. Juste un gamin.
Alors, assis sur son tabouret au fond de la salle à présent presque vide, Louis fit le point. Il imagina tout ce qu'il pouvait donner à Harry. Et ça ne sera jamais assez pour lui. Louis ne sera jamais assez.
Tout ça, c'était assez pour Harry. Tout ça, c'était tout ce qu'il méritait, tout ce qu'il avait toujours mérité. Et Louis n'allait pas détruire ça, simplement en étant égoïste et en ne pensant qu'à lui. Cette fois, il choisit de penser à Harry.
A Harry et à toutes les larmes qu'il avait versé, tout les efforts qu'il avait fait. Et, à présent, il était là, il était vivant. Et Louis était tellement, tellement fier de lui. Tellement fier de le voir grandi, sûr de lui.
Mais il ne lui dira pas. Parce qu'Harry n'en avait pas besoin. Parce qu'Harry n'avait plus besoin de lui, plus maintenant, et peu importait si Louis avait encore besoin de Harry. Il ne voulait pas tout gâcher. Il ne voulait pas voir son bonheur disparaitre et se faire remplacer par des larmes.
Alors c'était décidé. Ce voyage à New York était idiot.
A présent, Louis laissera Harry tranquille, parce qu'il était heureux. Et que, pour Louis, c'était le principal. Qu'il soit heureux avec ou sans lui, ça ne changeait rien. Une option faisait plus mal que l'autre, mais ce n'était rien. Il supportera la peine à la place d'Harry, pour que celui-ci continue à sourire.
Il souffrira à la place d'Harry, parce qu'il ne voulait pas encore lui infliger de la douleur. Il l'aimait bien trop pour ça.
Tellement que ça lui importait peu qu'il se trouve dans la même ville qu'Harry, ou à l'autre bout du monde. Tant qu'il était heureux, Louis le sera aussi un peu.
j'ai écrit ce chapitre en écoutant throught the dark, donc j'ai lâché un peu de larmes haha. je n'avais pas du tout prévu ce chapitre là, pour être honnête, et je devais à la base l'écrire au pdv Harry, qui appliquait les conseils de Jenna et Gigi, et la réalisation de Louis devait arriver dans la prochain chapitre "présent". mais quand j'ai commencé à écrire, tout le chapitre m'est venu au pdv Louis, alors j'imagine que c'était le bon moment haha.
en tout cas, je pense que cela sera le dernier pdv Louis pour ces chapitre "présent", parce que je n'ai pas beaucoup besoin de le faire évoluer pour l'emmener là où je le souhaite, contrairement à Harry.
il n'y aura pas de chapitres demain, parce que je n'aurai accès à internet, donc je vous dit à mercredi !
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