§ Chapitre 26 §
11 septembre 2022
France
« Tu te lèves encore tôt ? On ne t'a jamais appris que le dimanche est le jour de glande par excellence ? Grommela Niall en rejoignant son colocataire dans la cuisine, en train de se préparer tranquillement un café. Il est six heures et demie !
- Je ne t'ai pas demandé de te lever, contesta Harry en souriant, cherchant le sucre qu'il avait déposé à côté de sa tasse.
- J'ai passé une mauvaise nuit, marmonna l'irlandais avec son accent encore plus sonore au réveil, s'affalant sur un tabouret haut pour déposer son menton dans sa paume. Quand je t'ai entendu bouger et venir ici, je me suis dit que la lutte contre l'insomnie était finie. Pourquoi tu te lèves aussi tôt ? Tu vas quelque part ?
- J'ai dit à Olive que je viendrai les aider avec Marc et Lucas jusqu'à ce qu'ils aient un autre employé. Le campus a beaucoup d'arrivants cette année apparemment, et ils ne s'en sortent pas le week-end. Je suis occupé avec la chorale le samedi, mais je viens le dimanche matin et après-midi.
- T'es quand même vachement bosseur, tu m'impressionnes, avoua Niall, surpris. Je serais venu pour les soutenir moralement, mais pas pour les aider.
- Honnêtement, ça ne m'étonne qu'à moitié, rigola le bouclé en buvant sa tasse. Tu peux toujours venir avec moi, pour regarder. Tu rattraperas ta nuit plus tard.
- C'est vraiment la pire invitation qu'on m'ait jamais faite, mais j'en suis, soupira le faux-blond en levant sa main, défaitiste. Tu vas bosser là-bas de quand à quand ?
- Sept heures - dix heures ce matin, seize heures - vingt-deux heures cet après-midi. Je sais que ça va me faire une grosse journée, rit-il doucement en voyant la tête horrifiée de son colocataire, mais c'est juste le temps qu'ils trouvent un nouvel employé. Comme ne suis pas payé et que ça fait enrager Olive, elle cherche encore plus activement quelqu'un pour me remplacer.
- Tu es bien trop dévoué. J'espère pour toi que ça ne durera que quelques semaines, souffla Niall en se servant une tartine de pain grillé. Franchement, tu ne vas pas survivre avec ça en plus de tes études.
- C'est vrai que c'est fatiguant, mais je l'ai fait la semaine dernière- je suis parti quand tu dormais, clarifia-t-il pour répondre d'avance au jeune homme, et c'est passé assez vite. Tant que le chœur quatre voix n'aura pas commencé à se réunir, tout ira bien.
- C'est vrai que tu travailles de sept heures à midi, réalisa Niall en se souvenant que le chœur tutti chantait de midi à quatorze heures le dimanche. Tu auras du mal à enchaîner le service avec le chant, surtout que les deux bâtiments ne sont pas tout proches. Tu as quelque chose entre midi et seize heures, qui t'empêcherait de souffler ? S'inquiéta-t-il subitament, puisqu'il lui semblait bien qu'il y avait justement quelque chose.
- Séance chez la psy ? Grimaça le garçon, que la négativité de son ami affectait un peu. Mais ce n'est que temporaire, je te l'ai dit, il faut simplement-
- Mais si ils ne trouvent pas ? Contra Niall, très sérieux. Je connais cette situation, tu n'es pas le seul à l'avoir vécue, et malgré les efforts acharnés d'Olive, personne n'a jamais voulu de ce poste de serveur aux Crustacés, que ce soit à cause des horaires intenables en l'absence d'Olive ou de la proximité avec Lucas, parce qu'on aura beau dire, certains sont toujours repoussés par son handicap mental. Marc cherchait un poste à plein-temps et c'est merveilleux que tu aies réussi à le recruter, mais cette aubaine pourrait ne pas se répéter, et tu ne pourras pas assumer tes études plus le chœur plus ton psy plus ce boulot, non payé en plus !
- J'ai confiance en Olive, elle fait ce qu'elle peut pour recruter une nouvelle personne, protesta Harry, essayant d'ignorer le funeste ''tu n'es pas le seul à l'avoir vécu''.
- Et moi aussi j'ai confiance en elle, c'est pas le problème, mais essaie de compter le temps que tu prends à plancher par semaine à cause de ton aide, et tu verras que c'est abusif. Parfois la confiance ça suffit pas, et si ça fonctionne pas, ça fonctionne pas.
- J'ai l'impression qu'on ne parle plus de la même chose, lança Harry presqu'au hasard, parce qu'il ne trouvait plus rien à dire. »
Niall pâlit brusquement, puis ne dit plus rien, se plongeant dans la contemplation du fond de son verre d'eau. Le reste du petit-déjeuner se passa en silence, Harry se levant ensuite pour aller se préparer. Quand il revint mettre ses chaussures, Niall était prêt aussi, et lorsqu'il lui demanda du regard si c'était toujours bon pour lui, il n'obtint qu'un hochement de tête bref. Tout le trajet se fit dans un silence si pesant qu'Harry pensa vraiment avoir dit une bêtise ; il retint Niall juste avant de s'engager dans la rue du restaurant encore fermé.
« Excuse-moi, je ne voulais pas dire quoi que ce soit qui te blesserait, oublie notre conversation.
- ... C'est pas contre toi, ça m'a rappelé de mauvais souvenirs, c'est tout.
- Par rapport à la personne avant moi ? »
L'irlandais pointa son regard clair droit dans celui du plus jeune, qui se sentit transpercé par les bouillons tourmentés présents dans celui-ci.
« Ouais, lâcha-t-il après une dizaine de secondes d'observation. On peut dire ça. Mais Olive va m'entendre, et ça tu n'y peux rien.
- Ce n'est pas de sa faute, c'est moi qui ai quasiment forcé à les aider, se dédouana immédiatement Harry, ne voulant pas que son amie s'en prenne plein la tête à cause de lui.
- Il n'empêche que cette situation ne peut pas durer, et que si elle ne se magne pas pour trouver quelqu'un d'autre, je t'empêcherai de revenir ici.
- T'es pas mon père, qu'est-ce qui te prend ? S'étonna le bouclé, choqué. Ce n'est pas parce que ça s'est mal passé pour quelqu'un que je vais faire les mêmes choses qu'il ou elle ! Et si Olive a du mal à trouver un nouvel employé je les aiderai, un point c'est tout ! »
Et il le laissa là, tournant à l'angle pour entrer dans la boutique, où Lucas l'attendait déjà avec un sourire radieux.
« Hazza ! T'es venu !
- Bien sûr, je n'allais pas vous abandonner. Salut Marc ! Lança-t-il à son ami qui passait plus loin et qui lui rendit son salut, affairé à préparer le bar à viennoiseries.
- Harry... Soupira Olive en les rejoignant, les bras croisés. Tu n'étais pas obligé de venir, vraiment.
- Bien sûr que si, tu reviens tout juste de l'hôpital, contesta le plus jeune en lui prenant doucement les mains. Tu es encore faible, je ne peux pas te laisser travailler comme ça.
- Même si j'allais bien tu serais venu, pouffa-t-elle, des cernes bleues reposant sous ses yeux fatigués. T'es pire qu'un pot de glue, on peut pas se débarrasser de toi.
- Va falloir trouver un nouvel employé et plus vite que ça, rétorqua Niall derrière Harry, passant tout juste la porte. Je refuse qu'il reste ici plus de trois semaines.
- Je n'avais même pas l'intention de le laisser rester une semaine, ne t'inquiète pas, le rassura la jeune femme. Je mets des annonces partout, mais c'est difficile d'attirer des gens ici. Même si on est très fréquentés, les horaires sont abominables avec ma maladie, et ce malgré la présence de Marc. Il faudrait nous recommander dans vos entourages, surtout le tien, Niall, vu que tu es le plus âgé.
- Et je fais ce que je peux, mais mes amis sont tous en médecine avec moi et on n'a vraiment pas le temps, soupira l'irlandais en se frottant les yeux. Je sais pas comment faire. Mais Harry, dans trois semaines tu arrêtes, on est d'accord ? Insista le blond en posant sa main sur l'épaule du plus jeune, qui hocha la tête, les yeux baissés. C'est pas contre toi, ton aide est providentielle pour feux, mais tu dois penser à toi en priorité, et tu sais que tu finiras pas autant bosser sur tes jours de congé que tes jours de travail au final.
- Je veux juste aider... Murmura-t-il piteusement en regardant ses pieds.
- Mais il faut que tu penses à toi aussi. Tiens, pour la peine je viens avec vous, décida l'irlandais en passant derrière le comptoir, à la grande surprise d'Olive et joie d'Harry. Tout le quartier central vient ici non ?
- Sauf les adeptes de pâtisseries qui préfèrent aller chez Marie, mais pour le reste de la journée ouais, tout le quartier vient, répondit Olive alors qu'Harry prenait conscience de la masse d'étudiants à nourrir. Le dimanche on est overbookés de neuf à dix heures le matin et de dix-neuf à vingt heures le soir, mais j'imagine bien que tu devras retourner à tes études ? Devina la brune en voyant Niall se mordre la lèvre.
- Ouais. Je peux rester ici deux heures grand max, après je devrai vraiment retourner bosser.
- Alors faisons comme ça ! Finit Harry en claquant des mains. Niall tu restes avec nous jusqu'à neuf heures, un peu plus tôt si tu es trop fatigué, moi je reste ici jusqu'à midi et je mangerai là, je reviens à seize heures et on finit la journée dans la bonne humeur.
- Tu ne m'ôteras pas l'idée que tu es beaucoup trop gentil, soupira Marc en partant en cuisine. Tu prends le comptoir, comme d'hab ? »
Harry envoya un regard interrogateur à Olive, qui acquiesça puis nia aussitôt.
« Ça te dérange de passer entre les tables pour prendre les commandes ? Proposa-t-elle à la place avec un petite grimace.
- Non, bien sûr, sourit le garçon, je dois faire quoi ?
- Toi et Niall, vous irez voir chaque personne qui viendra s'attabler, quand il y aura trop de gens pour qu'ils sachent où se mettre vous irez les voir directement pour leur proposer une table, et quand ils auront dit clairement ce qu'ils voudront manger, vous prendrez la petite machine que voilà, continua-t-elle en prenant un boîtier à écran dans sa poche, et vous cliquerez sur le plat, que Marc se dépêchera de préparer. Il faut environ cinq minutes pour faire chaque chose, étant donné qu'il en a fait d'avance, il s'est levé tôt ce matin.
- Woah, t'es un boss, fit Niall à son ami, qui rosit doucement. Comment tu peux te lever tôt alors qu'on est déjà tôt ?
- Secret professionnel, marmonna-t-il avec un léger sourire. Non, honnêtement j'ai juste l'habitude, je suis boulanger...
- Allez, on file bosser ! Conclut Olive en tapant dans ses mains. Lucas au comptoir, Marc en cuisine, et les deux touristes en salle.
- Et là c'est le moment de prouver qu'on est des touristes sérieux, ajouta Niall à voix basse en souriant. Celui qui prend le plus de commandes jusqu'à neuf heures fait la vaisselle ce soir.
- Mais c'est ton tour, gémit Harry. »
Niall ne répondit rien et tendit sa main, qu'Harry checka tout de même. Il fallait bien trouver une occupation pendant ces cinq heures de travail un dimanche matin.
• § •
« Harry, va dire à Niall que son temps de travail est terminé, et tu peux prendre ta pause maintenant, la rage est passée, lança Olive depuis la cuisine, où elle se trouvait pour aider Marc. »
Le garçon ne se le fit pas répéter deux fois et fila dans la salle, qui commençait à se vider doucement, épongeant son front transpirant avec son poignet. La salle était climatisée, mais courir partout et slalomer entre les tables pendant plusieurs heures était largement plus fatiguant que ce qu'il aurait pensé en voyant Olive le faire tous les jours. Mine de rien, serveur était un sport sous-estimé.
Le bouclé repéra Niall sans trop de problèmes, son rire tonitruant s'entendant de loin, mais il ne le trouva pas seul, car accoudé à la table d'un jeune homme souriant que le plus jeune n'avait jamais vu.
« Niall, l'interpela Harry en arrivant à leur niveau, Olive te signale que tu peux rentrer, il est neuf heures.
- C'est vrai, constata le jeune homme en jetant un œil au téléphone de son interlocuteur qui ne se départissait pas de son sourire, je vais devoir me tailler. Tu fais ta pause ?
- Ouais, souffla le garçon en se laissant tomber sur la chaise à côté de l'inconnu. Tu vas aller bosser ?
- T'as tout compris. Profite de ton temps avec ce gars-là, c'est une célébrité ici, sourit franchement l'irlandais en posant ses mains sur les épaules de ses deux amis. Salut Flo', à bientôt dans l'orchestre, je t'envoie le lien de la conversation !
- Passe une bonne journée Niall, renvoya ledit Flo en posant son regard ensoleillé sur Harry, qui se sentit soudain sous le feu d'un projecteur. »
Qu'est-ce que Niall veut dire par célébrité ? S'inquiéta-t-il aussitôt, bien que le visage avenant du brun en face de lui eûtt tous les attraits pour le calmer.
« Bonjour Harry, le salua le jeune homme, apparemment musicien s'il jouait dans l'orchestre, se déplaçant vers l'avant de sa chaise pour être plus proche de lui. Je m'appelle Florent, poursuivit-il avec un sourire immense - et Harry se demanda s'il pouvait lui arriver d'être fâché -, j'ai vingt-quatre ans et je fais de la guitare dans l'orchestre, en plus de faire partie du chœur. Et toi ? »
La voix du jeune homme en face d'Harry était chargée d'une douceur très particulière. Il aurait été parfait dans un décor de yoga, et même s'il disait chanter dans le chœur, Harry ne saurait dire quelle voix il interprétait, car elle sonnait à la fois aiguë et grave dans ses différentes intonations, qui lui indiquèrent d'ailleurs tout de suite que le jeune homme n'avait pas forcément le français comme langue maternelle.
« Je suis donc Harry, sourit-il poliment en retour, j'ai dix-sept ans, je suis en première année de médecine ici pour devenir psychiatre et je fais partie de la chorale aussi, voix de baryton. Tu as une origine particulière ? S'intéressa-t-il aussitôt, incapable de retenir ses questions quand il rencontrait l'un de ses aînés ici.
- Je suis italien, rit doucement le musicien, est-ce que c'est si sonore ?
- Non, j'ai juste une très bonne ouïe, le rassura immédiatement le garçon, craignant d'avoir fait une bêtise et de l'avoir brusqué.
- Niall m'a dit que tu étais ici pour ton ouïe justement, réfléchit le plus âgé sans le quitter des yeux, ça te dérange d'en parler ?
- Pas du tout, je n'ai aucun problème avec ça. J'imagine que cette pipelette a tout dit de mon handicap ? Sourit faiblement Harry en imaginant sans souci Niall déballer toute sa vie à l'un de ses amis.
- C'est vrai, avoua Florent en secouant sa tête, son sourire se fanant un peu. Je n'ai pas pu l'arrêter qu'il avait réussi à me raconter la moitié de ta vie, il est très doué. Pour qu'on soit sur un pied d'égalité, je peux te dire que je suis unijambiste, et que c'est mon handicap depuis que j'ai approximativement sept ans. »
Harry écarquilla les yeux de surprise. Unijambiste. Il parlait à une personne qui n'avait qu'une seule jambe.
Neregardepassouslatable, Neregardepassouslatable, Neregardepassouslatable-
« Tu peux regarder, ça ne me dérange pas, mais dehors si tu veux bien, tu verras mieux qu'ici, il faut trop sombre, déclara l'italien avec une détente spectaculaire, tournant sa petite cuiller dans sa tasse de café.
- Je- Merci, bafouilla le plus jeune en se grattant la tête. »
Le sourire de son interlocuteur sut le rassurer mieux que des mots.
« Sinon, reprit Harry en regardant les cheveux noirs ondulés de l'italien, pourquoi Niall a-t-il dit que tu es une célébrité ? »
Le brun réfléchit, ses orbes brunes claires reposant toujours dans celles du jeune étudiant scrutateur, avant de sourire gentiment.
« Je pense savoir pourquoi il a dit cela, enfin, il y a plusieurs raisons, nuança-t-il. Je pense que la première est que tout le monde ou presque me connaît ici, parce que les gens ont tendance à m'apprécier, même si je ne sais pas vraiment pourquoi-
- Moi je sais ne t'inquiète pas, le coupa doucement Harry alors qu'il hésitait. »
Sans doute ton sourire qui saurait faire abdiquer un dictateur. Après, je dis ça comme ça.
« Eh bien tant mieux, sourit Florent de plus belle, et la seconde raison, je pense, pourrait être que je suis dans la chorale en voix exclusive, je suis valsettiste.
- Alors c'est toi ? S'étonna Harry en laissant ses lèvres s'écarter démesurément. On m'a parlé de toi, j'avais du mal à croire que tu puisses exister ! Je me souviens qu'il m'avait dit ton nom en plus, quel imbécile ! Se morigéna-t-il, se faisant un facepalm.
- Il a parlé de moi en bien ? S'inquiéta légèrement l'italien en baissant les yeux et tortillant ses doigts.
- Qui pourrait parler de toi en mal ? Retourna Harry en le voyant rougir. Je ne te connais pas encore, mais je sens que tu ne pourrais pas t'énerver même si tu le souhaitais.
- Bonne analyse, rit nerveusement le jeune homme en plongeant son regard dans sa tasse à moitié vide, c'est une aptitude que je préfère laisser aux autres. »
Harry vérifia l'heure sur son téléphone dans sa poche, et vit qu'il lui restait encore quelques minutes de pause. Il rangea son portable, se reconcentrant sur Florent.
« Et tu fais quoi ici, mis à part chanteur et musicien ? S'intéressa-t-il avec un mouvement en avant.
- Je ne sais pas, j'avais un emploi l'année dernière mais je ne peux plus l'assurer à cause des horaires de la chorale et de l'orchestre cumulés. Niall m'a parlé de vos problèmes aux Crustacés et ça m'attriste, je vais tenter d'en parler autour de moi. Olive et Lucas ne méritent pas d'être aussi débordés.
- C'est très gentil à toi, souffla Harry dans un faible sourire. Tu es proche d'eux ?
- Je crois bien que oui, murmura le jeune homme en promenant son regard dans la salle du restaurant, je suis ici depuis le même temps qu'eux, nous avons sympathisé au détour d'une rue, et je les ai même aidés avec ce commerce, pour la comptabilité puisque c'était le sujet de mes études. Ils se débrouillent seuls maintenant, mais au début c'était moi qui montrais comment tout gérer, les fournisseurs, les meubles, tout ce qui avait attrait à l'argent. Je suis fier d'eux. Avec le temps, j'ai pu rencontrer Niall, Wilhelm, Liam, Roxane, Thomas, et puis les autres aussi, et je ne pense pas pouvoir me séparer d'eux plus tard. J'ai rencontré Charlie un peu par hasard maintenant que j'y pense, réfléchit-il en levant les yeux dans ceux de son interlocuteur, mais ta pause ne touche-t-elle pas à sa fin ? »
Sortant de sa transe contemplative, le bouclé jeta un œil sur son téléphone, avant de sursauter.
« Holà oui, zut ! Je n'ai plus de temps ! On pourra se retrouver quand je terminerai ? Demanda-t-il avec des yeux suppliants, bien que Florent n'ait pas l'air mécontent, le regardant toujours aussi calmement.
- Bien sûr, pouffa-t-il en plaçant brièvement sa main devant sa bouche, tu termines à midi ? Je reviendrai manger, ainsi on pourra discuter plus longuement.
- Tu es un ange, souffla Harry en retournant au comptoir avec trois minutes de retard. À tout à l'heure ! Lança-t-il en s'éloignant, Florent se relevant et exposant sa jambe bionique que le bouclé trouva super-méga-giga cool dans la seconde.
- Tu pouvais traîner encore un peu mon chéri, soupira Olive en le voyant trottiner vers elle.
- Mais je suis là, on peut y aller, sourit Harry en dévoilant ses fossettes, tirant un léger rire de son aînée.
- T'es incorrigible. Allez, un couple vient d'entrer, Superman. Vole. »
Et Harry repartit à l'entrée pour les accueillir.
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