une rencontre nécessaire

  Et puis rien, un silence planait. Le temps avait suspendu son envol. Pas un mot ne fut prononcé à mon plus grand damne.
Pourtant, j'avais l'impression que je voulais lui parler mais rien à faire dès que je tentais de le faire tout vrillé à l'intérieur. Des maux de crâne
surgissaient, des nausées et lorsque je tentais en fin de bouger je perdais l'équilibre complètement. Impuissante, je craquais fondant en larmes.  La situation dégénèrait complètement. L'homme s'approcha doucement du bord du lit pour finalement se pencher vers moi et me murmurer lentement à l'oreille :
_  ne lutte pas, il est encore trop tôt. Tu es entrain de t'achever alors ne force pas. La cage humaine finira par se briser ne t'inquiète pas mon amour. Les ailes sont toujours difficiles à faire sortir.
Il prit mes mains dans les siennes et tenta en vain d'aspirer la douleur qui m'assaillais.  Au lieu de panser mes nombreuses plaies le contact créa une ouverture béante au niveau du ventre
Le choc fut si intense que je me sentis partir.
Néanmoins, avant que tout s'étiole à nouveau j'ouvris les yeux avec difficulté. Il le fallait je ne pouvais pas me volatiliser sans l'avoir revu. L'homme n'hésita pas un seul instant et me serra dans ses bras, instinctivement je répondis. Progressivement ses traits disparurent à son tour . À la place, mon corps se désagrègea en poussière rejoignant ainsi la terre mère.
Le réveil fut brutal, le béton m'accueillit à bras ouvert finalement la mort ne voulait guère de moi encore une fois elle me refusait l'entrée à son royaume. 
En ouvrant, les yeux une lumière m'éblouit : le soleil dans toute sa plendeur. Une vive douleur vint couper cet instant de transe. Une ouverture tranchant mon estomac en deux. Le plus inquiétant demeurait le sang qui s'écoulait de la blessure.
Lucas se précipita à mon chevet. Décidément, les hommes tombaient littéralement à mes pieds ces temps ci.
Si la mort était l'unique soliution pour draguer autant rester célibataire pendant une décennie: les macabés très peu pour moi même si dans cette situation j'aurai pu faire une petite exception.
Dans un autre contexte, j'aurai sorti la vanne sans complexe mais là au vue de ma situation. Elle ferait tâche. Il en profita pour empêcher les saignements. La douleur était si paralysante que l'observation du paysage restait une distraction amplement suffisante.
L'immeuble semblait standard, en périphérie de la ville. Pourtant après une première inspection visuelle il me semblait représenter un rempart suffisant contre les ténèbres ou tout du moins contre mes démons internes. Ce voyage au bord de la folie m' avait au moins appris à vouloir conserver un minimum ce corps humain. L' heure n'était pas venu de délaisser cette enveloppe charnelle qui m'avait accompagné pendant de nombreuses années.
Lucas ou monsieur sarcastique semblait épuisé, le masque de fer qu'il s'obstinait à conserver depuis le début venait de tomber après tout il avait réussi à me ramener sur terre. Sans son aide, je n' aurai sûrement pas réussi à me débarrasser de cette douleur physique quand à ce mal psychique il n' avait tout bonnement pas disparu mais pour l'heure il se tapissait dans l'ombre dans l' attente d'une faille. En plus de cette fente qui saignait abondamment,une part de mon âme portait désormais une cicatrice qui me lançait au moindre mouvement qu'effectuer mon corps en punition. Le temps m'était compté,un sentiment d'urgence de vivre se propageait dans tout mon être. Je veux vivre suffisament pour connaître l'apogée avant le déclin qui nous fait sombrer dans les bas fonds.
Après cet instant de grâce, les émotions m'assaillirent particulièrement celle de Lucas et au vue de ce panel que je percevais sans difficulté un sentiment persistait celui de le connaître comme un ami presque un frère.
Pourtant un visage ne voulait guère disparaître et continuait de hanter mon esprit. Je  ne  parvenais plus à  faire disparaître la vision de ce visage perçu dans ce voyage. Il surgissait sans arrêt néanmoins  dès qu'il disparaissait je le cherchais en vain .
Lucas m'attrapa dans ses bras et me ramena à la réalité en me soulevant avec facilité. D'ailleurs, je ne pus m'empêcher de paraître choqué en me  sentant sombrer à nouveau. Pitié que l'on m'accorde un peu de paix juste une seconde !
Plus de dramas pour une journée please. J'ai des limites.

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