Aujourd'hui, c'est Vendredi. Le dernier jour avant le weekend. Je ne sais pas encore si je rentre ce weekend... Je verrais ça plus tard. Aujourd'hui, je suis habillée d'une robe grise qui m'arrive aux genoux et qui est resserrée à la taille par une ceinture en tissu blanc. Je porte des boucles d'oreilles de nacres et le collier que Sophie m'a offert (comme tous les jours d'ailleurs.) L'œil de Jared a gonflé depuis hier et il a un bras dans une écharpe. J'ai eu tellement peur quand Damon, l'abrutit démon, lui a sauté dessus parce que Jared l'avait bousculé sans le faire exprès. Ça été comme si on m'avait donné un énorme coup dans les poumons, j'ai voulu l'aider mais Rachelle m'a retenue et quand j'ai vu Castiel se jeter sur Damon... Je ne sais pas comment expliquer mais j'ai eu encore plus peur. Que LUI se fasse tabasser. C'est vraiment super bizarre !

Arthur m'a expliqué que Damon était le chef d'une bande de démons composée de Damon, deux garçons et trois filles. Apparemment, ce sont les pires démons de l'école et si tu avais le malheur de croiser leur chemin, tu t'en souviendrais toute ta vie. Même certains démons ont peur d'eux ! Je me demande encore ce qu'il peut y avoir de gratifiant à faire peur et à agresser des gens ! Mais bon... Mieux vaut ne pas chercher a comprendre.

La semaine prochaine, on commence les cours mélanges et on nous attribuera des humains. Ce ne sera pas comme si nous étions des anges gardiens et des démons tentateurs mais nous seront soumis à des test avec nos humains et pour ne pas mettre en périls la vie de l'humain ou de l'humaine, des inspecteurs garderont un œil sur notre travail. Je pris toujours le ciel pour ne pas me retrouver en binôme avec un démon de la band de Damon... Sinon, je suis certaine que jamais mon humain ne vivra plus d'une heure ou deux.

- Bien dormi ? me demande Arthur en m'embrassant sur la joue.

Je rougis comme une tomate. A part avec ma mère, mes sœurs et Sophie, je n'ai jamais reçu de gestes d'affections. C'est tout nouveau pour moi. C'est vraiment une sensation étrange !

Je mange ma brioche petits morceaux par petits morceaux, je n'ai jamais un grand appétit le matin.

Hier après-midi, Mme Garnier nous a appris à rendre quelque chose de sombre en lumineux. Pour elle, c'est une métaphore ! Si nous réussissons à rendre la nuit lumineuse ou éclairée une ampoule, alors nous pourrons le faire avec tout ce qui est sombré dans ce monde. J'y vois une différence considérable mais apparemment il n'y a rien de plus simple si notre destin est de devenir un vrai ange.

Nous avons donc tous essayé d'allumer une emplume seulement avec la force de nos pouvoirs. La plupart des élèves ont réussis, les autres ont simplement produits une faible lueur. Je me repasse ces images en boucle dans ma tête. Je suis la seule à ne pas avoir réussi l'exercice... Quand j'ai avancé ma main vers l'ampoule, j'ai prononcé la formule et il y a eu un grand silence. Puis, toutes mes ampoules ont volées en éclats et tout le monde s'est réfugié sous les tables sauf moi, j'étais bien trop choquée pour penser à me protéger. J'ai des coupures un peu partout sur le visages et le avants-bras. Mlle Garnier m'a regardée bizarrement... Elle avait l'air apeurée et très intriguée. Tous les élèves me dévisageaient et reculaient loin de moi. Je suis partie en courant, le visage et mes bras ensanglantés.

Encore ce matin, personne n'ose me regarder appart Rachelle, Arthur, Jared, Marie et Rose. Ils pensent juste que j'étais distraite et que la prochaine fois, je le ferais comme il faut. J'aimerais les croire mais je sais que c'est faux ! Je l'ai sentie en moi, cette sensation de pouvoir. Il y avait quelque chose de malsain la dedans... Ça me fait peur mais en même temps, j'ai adoré ressentir ça...

Jared m'a avoué qu'il regrettais de ne pas avoir remercié Castiel pour ce qu'il a fait. Mais je lui ai tout de suite dit que c'était une très mauvaise idée ! Je je veux plus jamais rien avoir à faire avec ce garçon et que mon meilleur ami le remercie est une image que je ne peux pas imaginer. Non, désormais, je ne parlais plus à aucun démons et encore moins à Castiel Black.

Jared voit bien que je ne me sent pas au top de ma forme alors, il me demande de le suivre. Je lui souris et le suis jusqu'au jardin de l'internat. Nous nous arrêtons dans un coin du jardin, sous un grand arbres. Il se tourne vers moi et je remarque qu'il est bien plus grand que moi... Comme tout le monde d'ailleurs haha. Il me sourit doucement et m'attire contre lui. Il enroule ses bras autour de ma taille et je pose ma tête sur son épaule. Je ferme les yeux et me laisse bercer par le parfum de Jared, un mélange d'herbe coupée, de citronnelle et de lessive. Je me serre contre lui et je remarque que j'ai les mains qui tremblent alors, je m'agripper au T-shirt de Jared pour ne pas qu'il le remarque.

- Je sais que ça va pas fort... Mais peut être que je pourrais t'aider.

- Merci... murmurais-je. Mais je ne penses pas que tu puisses faire quoi que se soit. Ce n'est pas le genre de problème qu'on peut régler facilement. Ça vient de moi !

Il s'écarte de moi juste assez pour me regarder et fronce les sourcils, un réflexe trop mignon qu'il a quand il est perdu ou intrigué.

- Comment ça ?

- Il y a un truc qui cloche chez moi Jared...

- Mais qu'est ce que tu racontes, rigole-t-il.

- Je l'ai sentit ! Ce que j'ai fais hier n'avait rien de bien.

- Tu n'as tué personne.

- Pour toi, tout ce qui peut être qualifié de mauvais est de prendre la vie à quelqu'un ?

- Non, répond-t-il. Bien sur que non ! C'est juste que tu n'as rien fait qui justifie que tu te mettes dans cet état.

Je me libère de son étreinte et lui tourne le dos. Je ferme les yeux très fort comme pour sortir d'un mauvais rêve. Je ne comprends pas ce qui m'arrive. Je sens qu'il y a quelque chose de mal en moi ! Je le sais.

- Tu ne peux pas comprendre...

- J'essaie, dit Jared. J'essaie vraiment. Mais c'est toi que je ne comprend pas !

- Ah oui...

- Oui. Tu es une personne exceptionnelle ! Tu es la dernière personne qui pourrait être mauvaise.

Je me retourne et je le vois, souriant timidement. Et je remarque pour la première fois à quel point il est beau !

Je lui sourit et lui cour dans les bras. Il rigole et vacille un peu. Il me serre fort contre lui et je me sens en sécurité dans ses bras protecteurs.

Après le petit déjeuner, je file à la douche dans la salle de bain de toutes les filles de l'école. Anges et démons mélangés. En sortant, je m'enroule dans une serviette et traverse les couloirs vers ma chambre. Je suis presque arrivée à l'aile droite quand quelqu'un me tire vers l'arrière dans un coin et me plaque violemment contre le mur. Je cris de douleur et j'ouvre les yeux. Damon et deux autres garçons se tiennent devant moi. Ils font tous les trois partis du groupe de démons que tout le monde crains. Je suis parcourue d'un frisson de peur et je remarque que j'ai la chair de poule. J'ignore si cela est du au fait que je sois nue en dessous de ma serviette ou que j'ai terriblement peur.

- Alors comme ça tu flirtes avec l'un des nôtres ? commence Damon.

Je tremble mais il faut que je sois forte. Je suis courageuse ! C'est mon père qui m'a appris à l'être. Je le serais jusqu'à la fin. Pour lui. L

- De qui tu parles ? demandais-je.

L'un des deux autres garçons me gifle et me dit de ne pas faire mon innocente.

- Tu es plutôt courageuse pour un ange... D'habitude, ils s'évanouissent en même pas deux minutes ! dit le second garçon dont j'ignore le nom.

Damon lève une main pour les interrompre et reprend :

- Donc, je disais que je t'avais vu avec Castiel Black. Un démon, au cas ou tu ne l'aurais pas remarqué !

- Ouais c'est un démon et alors ? J'ai pas peur de lui !

- Oh, tu devrais... Sais-tu où il est en ce moment ? m'interroge Damon.

- Non, je devrais ?

- Je suppose que oui.

- N'importe quoi !

- Admettons...

J'essaie de me débattre mais il me frappe le visage et mon nez saigne abondamment.

- Je crois que tu serais très intéressée de savoir qui Castiel est entrain de tabasser...

- Pourquoi ferait-il une chose pareille ? Il a sauvé un ange !

- Oui... Mais depuis, il a rejoins notre secte...

- Ok... Qui est-il entrain de frapper ?

La peur monte en moi... Et si c'était quelqu'un de ma famille ? Si c'est le cas, je ne lui pardonnerais jamais et en admettant que je sortes vivante de ce moment, je ferais tout pour lui rendre la vie impossible !

- Un certain... Jared.

Mon cœur s'arrête. J'oublie de respirer et je suffoque. Je dois aller le sauver ! Si Jared mourrait, je ne saurais pas quoi faire... C'est la personne qui compte le plus pour moi ici et je ne permettrais pas qu'il meurt... Jamais !

Je hurle à pleins poumons et me débats. J'ai déjà vu Jared se faire tabasser et ça a été le pire moment de ma vie après la mort de mon père... Je ne veux pas revivre ça !

- On se calme ! s'écrit Damon en me frappant de nouveau mais dans le ventre cette fois.

Je me pli de douleur et étouffe un crie en me mordant la lèvre jusqu'au sang.

- Une dernière chose... Je te conseille de ne plus t'approcher Castiel. Il nous a affirmé qu'il ne faisait que jouer avec toi, que tu n'étais rien pour lui ! J'espère que ça ne te fais pas trop de peine.

Mais si il savait comme je m'en fou ! Je n'ai qu'une seule chose en tête... Retrouver Jared. Et si le nom de Castiel me hante, c'est seulement une envie de sang... De SON sang !

Je frappe Damon au visage et j'y met toute mes forces, de l'autre main, je tient ma serviette contre mon corps.

Il essuie sa bouche ensanglantée et jure. Il m'attrape part les cheveux et me jette sur le sol.

J'atterrit lourdement sur le côté, la tête posée sur mon bras tendu. Je hurle de toutes mes forces et Damon m'enfonce un couteau dans l'avant bras gauche. Je le sens suivre les lignes de mes veines comme pour écrire quelque chose. La douleur me frappe la poitrine et je me tord dans tous les sens en criant. Mon sang coule à flot sur le sol, il est très sombre. Damon retire son couteau et admire son œuvre. Il ricane et me lance :

- Adieu Sarah.

Après plusieurs minutes de douleurs insupportables, je reprend courage en pensant à Jared et seulement à lui. Je me lève en m'agrippant à tout ce que je peux avec la main droite. Mon bras gauche pend sur le côté et du sang coulent de mon front, de mon nez, de mon cou et de mon bras. Je perd de plus en plus de sang et je me sens me vider de mes forces. Je sers les dents et je vacille vers ma chambre et attrape un long pull qui m'arrive en dessous des fesses et je réfléchis.

Si j'étais un démon, où irais-je pour tabasser un ange ? À l'évidence, je voudrais que tout le monde voit que je fais du mal à quelqu'un. Castiel voudrai qu'on le voit faire pour se faire respecter ! Et ou est-ce qu'il est sur d'être vu ? À la cafétéria ! C'est sûrement comme ça qu'avait réfléchit Damon, le premier démon qui a agressé Jared. Je me rends à la cafétéria le plus vite que je peux. J'arrive devant la porte et m'agrippe à la poignée pour ne pas tomber. Je l'ouvre à la volée et je me désole un peu d'avoir eu raison sur Castiel. Il est bien la, il est bien un vrai démon. Il s'apprête à planter un couteau dans la tempe de Jared pour la je ne sais combientième fois. Ils tournent tous les deux les yeux vers moi.

- Vas t'en Sarah ! hurle Jared.

- Pas question, répondis-je.

J'avance en vacillant un peu et Castiel me jette sur le sol avec ses pouvoirs. Je le hais... Je le hais. Je le hais !

Je me relève avec une nouvelle force, la rage. Je concentre ma main droite vers Castiel et ma magie le rend aveugle. Il touche ses yeux et je me jette sur lui pour le plaquer au sol. J'attrape le couteau qu'il a dans la main et l'approche de son cou.

- Tu vas payer... murmurais-je.

- Tu ne me tuera pas ! dit Castiel.

- Et pourquoi pas ?

- Parce que tu es un ange. Du moins, tu veux t'en convaincre.

- Ça ne fait aucune différence. Ce n'est que justice ! crachais-je.

- Non... Tu ne sais même pas de quoi tu parles. Je sais des choses que tu ignores et j'ai vécu des choses que jamais tu n'imaginerais même dans tes rêves les plus fou !

- Arrête de t'apitoyer sur ton sort ! Tu n'as pas plus souffert qu'un autre.

- Tu n'en sais rien...

- Tu as raison... En fait, tu me fais vraiment pitié ! Tu n'es qu'un lâche ! Tu les as rejoins alors que tu te disais différent ! MAIS TU ES COMME LES AUTRES ! UN LÂCHE !

Il me regarde, appeuré. Le fait qu'un démon ai peur de moi confirme que je ne suis pas comme les autres anges. Des larmes coulent sur mes joues. De douleur, de rage ou de déception je n'en sais absolument rien... Peut être un peu des trois.

- Il est temps d'en finir, dis-je enfin.

- Tu as parfaitement raison.

Il me jette loin de lui et jette le couteau par la fenêtre. Je crois distinguer un mot sortir de la bouche de ce lâche mais j'ai atterris sur la tête, ma vue se brouille et je n'entends rien.

Jared cour vers moi et Castiel sors de la pièce. Jared prend délicatement ma tête dans ses mains et me caresse la joue. Je retrouve la vue peu à peu et je vois le visage de mon meilleur ami à quelques centimètres de moi et mon cœur s'affole.

- Ça va ? demandais-je faiblement.

- C'est toi qui demande ça ?

- Heu ouais on dirai.

Il rigole faiblement et son sourire me réconforte un peu mais j'ai terriblement mal physiquement et intérieurement, je suis brisée. Il ouvre ses bras et je m'y blottie.

L'après-midi, je reste à l'infirmerie. L'infirmière me soigne le visage, le nez, les côtes. Je me sens un peu mieux. Mais quand l'infirmière, Lucie, relève ma manche et qu'elle pose les yeux sur mon avant-bras, elle étouffe un cri et rabaisse immédiatement ma manche. Elle appelle le directeur et Albert arrive quelques minutes plus tard. Je ne comprend plus rien.

Lucie sort de l'infirmerie, me laissant seule avec le directeur des anges. Je me redresse en tailleur.

- Que se passe-t-il ? demandais-je.

- Pourrais-tu me montrer ton bras gauche je te pris ?

Je lui tend mon bras et repousse la manche de mon pull. Je découvre enfin ce qu'à fait Damon. Un peu au dessus de ma marque, je découvre un symbole assez étrange qui ressemble à D, entouré de deux ailes. Mais pas le genre d'ailes d'anges. Plus démoniaque.

- Mais qu'est ce que ça veut dire... murmurais-je.

- C'est un symbole de magie... très puissante, explique Albert.

- Laquelle ?

- Une magie noire...

Je frissonne et je lève les yeux vers ceux du directeur. Son regard est inquiet, très inquiet. Il les lèves vers moi et chuchote :

- C'est le symbole des anges Déchus...