Cassandra c'était le genre de filles que j'aurais, sans doute, tout de suite détesté sans vraiment la connaître au collège et au lycée. C'était la blonde aux cheveux longs, aux yeux-bleus et au sac Chanel à huit-cent euros, le cliché de la fille populaire dans les séries américaines, le genre de filles que tout le monde enviait, qu'on craignait, le genre de filles avec qui tout les garçons aimeraient sortir parce qu'elle avait un beau corps, du charisme et une réputation de salope. Le genre de filles qui faisait beaucoup parler d'elle et qui était le centre d'attention d'une pièce. Elle était sortit avec toute sortes de garçons : les pommés, les riches héritiers, les rebelles, les mannequins, les dealers de drogue, les drogués, les jeunes lords, les mecs biens, les sportifs...Elle avait tout essayé sur le plan sexuel, les plans à trois, la sodomie, les orgies...

Elle avait aussi vécu toutes les choses à vivre, elle prenait des risques, elle sortait beaucoup, voyageait beaucoup, allait à toutes les soirées ou elle était invitée, elle avait rencontré des célébrités... C'est le genre de filles que tout le monde voulait voir aux soirées, le genre de filles qui se faisait offrir au moins trois vers par trois garçons différents en faisant son entrée dans un bar ou dans une boite de nuit, le genre de filles qui se faisait forcément abordée dans les bars ou les cafés, le genre de filles avec qui l'on aimait trainer parce qu'avec elle on avait nos entrés partout et on se sentait important à ses côtés. C'est le genre de filles qui est capable de te faire entrer dans un club branché et privé parce qu'elle a connu le videur.

Tous les soirs, elle sortait, buvait, dansait, fumait et la plupart du temps elle finissait sa soirée dans le lit de quelqu'un. Et le lendemain, on pouvait bien sur voir les photos et les vidéos d'elle à la soirée sur les réseaux sociaux. C'est le genre de filles qui avaient plus de 2000 abonnés sur chaque réseau social, le genre de filles qui pouvait poster tout ce qu'elle voulait sur sa vie tout le monde s'en préoccuperait. De plus, elle avait beaucoup de notoriété et elle était entourée de pleins de gens telle une princesse et sa cours. C'est le genre de filles qui n'a pas peur de dire ce qu'elle pense, qui est constamment en confrontation avec d'autres filles, c'est le genre de filles qui sait s'imposer et qui fait rire tout le monde en classe avec des plaisanteries.

Comme je disais Cassandra c'est le genre de filles dont je me serais méfiée et à qui je n'aurais même pas parlé. Mais un jour, j'ai appris à la connaître.

Et j'ai vus une fille vulnérable, qui a ses points faibles, ses peurs, ses craintes et ses traumatismes. Là ou tout le monde voyait apparence et superstition, moi j'ai sus voir un humain comme les autres avec ses défauts, ses faiblesses et ses travers. Cassandra était quelqu'un qui a beaucoup souffert au primaire à cause de sa taille, de ses cheveux gras, d'ailleurs elle leur faisait payer le prix fort à ses bourreaux. Elle a beaucoup souffert à cause de garçons, certains se sont servis d'elle, certain l'ont abandonné, certains ont profité d'elle et depuis elle n'accordait plus sa confiance à personne et c'était elle maintenant qui les faisait souffrir comme pour se venger de la vie. Elle a aussi vécu beaucoup de traumatismes par le passé, qui certes, l'avaient rendue plus forte et plus apte à affronter la vie mais qui avaient aussi creusé en elle d'énormes vides et qui avaient laissé d'énormes cicatrices que même le temps n'a pas réussi à effacer : un père toujours absent et qui trompait sa mère , une mère alcoolique et qui la rabaissait, une sœur qui avait fuguée et qui n'était jamais revenue...elle ne s'était jamais vraiment remise de touts ces traumatismes, alors elle venait au lycée déversait sa haine et sa colère sur des gens qu'elle n'appréciait pas pour une quelconque raison, avec ses « amis » elle arborait un faux sourire hypocrite et forcé parce qu'une vraie fille féminine ça doit sourire et montrer ses dents. Elle était arrivée au sommet, elle était un exemple et un modèle de beauté pour tous...mais finalement ? Elle se sentait si triste que tout les soirs elle picolait et fumait pour oublier sa mélancolie, sa fureur, ses blessures du passé, elle rentrait à chaque fois avec des inconnus parce qu'elle savait que c'est seulement dans leurs bras qu'elle trouverait la chaleur et la protection dont elle a été privé, elle se réfugiait sous leurs couverture parce qu'elle n'avait pas envie de rentrer seule et de sentir encore faible et fragile. Elle savait ce que ça faisait de rester seule et d'être privé « d'amour ».

Finalement, elle se cachait derrière une image. L'image de la fille populaire, souriante, parfaite et sans faille. Mais moi, je la connaissais. Quelqu'un qui a beaucoup de choses à offrir et qui essaye d'avancer et de prendre sa revanche sur la vie. Plusieurs fois, elle a été là pour moi et m'a aidé. C'est à mon tour maintenant de lui tenir la main, c'est à mon tour de l'entendre, c'est à mon tour d'être son allié. Car finalement, elle a beau être entouré d' « amis » mais tout ce dont elle a besoin c'est d'un ou d'une allié. Et moi, je serai toujours son allié.