Chapitre 5 : Se laisser aller
Phybie partit, elle ne comprenait pas pourquoi Zeya réagissait comme ça. Il valait mieux éviter de rester dans ses pattes... surtout qu'elle en avait particulièrement une contre l'ange. Phybie lui laissa toute la matinée, elle était si déçu, elle voulait tellement passer du temps avec Zeya... ce n'était pas possible en ce moment, il y avait toujours autre chose.
« -C'est pas grave, je vais lui proposer un bon déjeuné ! Et puis un diner, comme ça ce sera romantique ! Passer du temps ensemble, c'est bien ce qu'avait dit le psy. »
Vers midi, Phybie c'était faite belle, elle avait cuisiné et cette fois, elles allaient le manger. Elle entra sans toquer, Zeya était tourné dans son lit vers le mur et semblait dormir. Phybie la retourna se mit à califourchon sur elle et l'embrassa. Zeya réagit à peine.
« -Qu'est ce que tu veux ?
-Viens, on mange.
-J'ai pas faim.
-C'est juste pour passer du temps ensemble.
-Jamais !
-Tu oublie ta promesse ? » Zeya se leva, elle ne c'était même pas changée. Phybie l'a prit par la main et l'emmena dans la cuisine, Zeya était comme un zombie qui se laissait faire. Phybie s'assit à côté de Zeya, elle était collée contre la démone. Cette dernière ne mangeait pas, elle regardait son assiette, elle était ailleurs. Phybie lui tendit tendit la fourchette.
« -Fait ah !
-Tu veux quand même pas me donner la béquet ?
-Tu ne veux pas manger seule alors je t'aide.
-Arrête ! Ca va pas s'arranger... en faisant ça ! » Zeya se leva, Phybie la suivit. Soudain, Phybie s'accrochant à Zeya la fit tomber par terre, levant à moitié sa chemise, l'ange vit des griffures sur le ventre et le dos de Zeya. Pire encore, une sorte de tatouage, Phybie se releva, sur le coup, elle pensais que c'était un suçon.
« -Qu'est-ce que c'est ? Répond moi ! Qu'est-ce que c'est !
-Calme toi Phybie, c'est juste...
-Tu as raison, explique moi, je ne me mettrais pas en colère.
-Je me suis faite marqué il y a une semaine.
-Marqué ? Comment ça ? Où ? Comment ? Pourquoi tu ne me l'as pas dit avant ?
-L'abstinence sexuelle m'arrange bien. Pour la marque... je voulais d'abord savoir les effets.
-Et tu en as déjà ressentit ?
-Rien et c'est tant mieux... je peux pas en ce moment... j'ai pas non plus le temps avec ses conneries !
-C'est pas des conneries ! Je m'inquiète pour toi. »
Zeya voulue disparaitre mais Phybie s'accrochait à elle, elle partie avec elle. Elles arrivèrent en enfer dans la même position qu'au départ.
« -C'est pas vrai... qu'est-ce que tu m'as fait faire ? Il fait qu'on parte et vite !
-C'est ça l'en... » Phybie n'avait même pas pue terminé sa phrase, Zeya l'avait déjà ramené sur « terre ».
« -Ne refait plus jamais ça ! Tu te rend compte de ce que tu risque ? Les démons sont toujours très remonté contre les anges ! » dit pas si calmement Zeya.
« -Tu t'inquiète pour moi ?
-Tu es mon amie.
-Rien de plus ? » Phybie se rapprocha de Zeya, elle s'accrocha à son colle et l'embrassa.
« -Phybie...
-Tu ne veux pas être avec moi pour ne pas paraitre faible ?
-Je pensais qu'il fallait y aller doucement.
-Pour ça il faut que tu fasse des efforts, tu ne voulais pas petit déjeuné et pas déjeuné...
-On peut encore déjeuner.
-C'est froid maintenant.
-Je le réchaufferais.
-Toi ? Tu ne sais même pas cuire un oeuf !
-J'ai déjà fait cuire bien plus qu'un oeuf et même plus qu'un boeuf ! »
Zeya embrassa Phybie dans le cou. Phybie la déshabillait mais au moment où elle passa sa main sur la marque, Zeya l'arrêta.
« -At... attend... juste deux secondes. »
Phybie souleva Zeya, la colla contre un mur et l'embrassa dans le cou, sur la poitrine, le ventre. Elle détacha le soutien-gorge de la démone. Phybie tenait Zeya par une jambe, elle déchirait son pantalon.
« -Juste... une pause... deux secondes... je...
-J'ai envie de toi moi !
-Je dois juste aller...
-N'en prend pas, essaye sans... pour moi.
-D'ac... d'accord... »
Et puis elles se sont retrouvées dans une chambre, celle de Phybie. Zeya était couchée sur le ventre, elle avait les bras sous les coussins. Phybie était sur le dos, elle était...
« -C'était...
-Bien ?
-Génial ! C'était excellent ! Et toi ? Tu as aimée ?
-Tu le sais très bien Phybie.
-J'aurais pensé que ça...
-Phybie... tu sais très bien que sans pilules je... »
Phybie l'embrassa et passa ses bras autour de Zeya. Elle roula au dessus de la démone.
« -Si ça n'a pas marché la première fois, il faut essayer jusqu'à ce que ça fonctionne !
-Quelle obstination.
-C'est ce qui te plait chez moi. »
Zeya ne répondit pas, Phybie ne se retenue pas, elle ne le remarqua même pas. Zeya se laissa prendre par le jeu et finit par reprendre le dessus et à commencer à prendre forme démoniaque, sans vraiment se contrôler. Soudain Phybie la repoussa, Zeya lui avait presque brisé le bras. Zeya était par terre, à moitié transformée, elle se releva très vite.
« -Je t'avais dit que ce n'était pas une bonne idée. » dit elle calmement d'une voix très faible avant de retourner dans sa chambre.
« -Zeya att... » la douleur était insupportable et elle ne guérissait pas, une blessure infliger par un démon aussi puissant que Zeya, c'était peut-être la blessure de trop ? Pourtant Phybie suivit Zeya.
« -Pourquoi tu es partis ? » Zeya était assise sur le lit dos à la porte, elle c'était rhabiller, un tee-shirt long et des sous-vêtements. Elle ne répondait pas, elle ne réagit pas.
« -Zeya ? » Phybie s'approcha, son sang coula sur le carrelage de la chambre de Zeya.
« -Tu m'entend ? » elle passa sur le lit pour rejoindre Zeya.
« -Ne me touche pas.
-Ce n'est rien, regarde, c'est presque guérit. » Phybie passa ses bras autour de la taille du démon. Elle n'avait plus la moindre blessures, ce n'était pas le coup de trop.
« -Tu ne l'as pas fait volontairement.
-Je ne veux pas te faire du mal...
-Tu dois juste apprendre à te maitriser, comme tu as appris à contrôler tes pouvoirs.
-Je sais me maitriser !
-Avec moi je veux dire.
-Il suffirait qu'on arrête tout...
-C'est vrai... ce serait le plus simple. Sauf qu'il y a un problème la dedans, moi je t'...
-Ne le dit pas, je veux pas que tu le dise... faut pas que tu le dise.
-Pourtant c'est la...
-Arrête. Je ne veux pas que tu le dise, si tu le dis, ça deviendra la vérité pour toi et je ne veux pas que tu te mente à toi même.
-Mais je ne mens pas ! Je ne mens à personne et jamais ! Même à moi-même !
-Alors tu te trompe, il n'y a pas... d'a... enfin, tu vois ce que je veux dire.
-Tu sais pas ce que je ressens, tu sais même pas ce que tu ressens.
-Que tu crois... je... »
Zeya retourna en enfer, Phybie ne savait pas quoi dire ou quoi faire, Zeya avait raison mais Phybie ne voulait pas y croire, elle gardait espoir. Zeya n'est pas rentré le soir, Phybie était inquiète, elle n'arrivait pas à rester en colère. Zeya rentra trois jours plus tard, Phybie lui sauta au cou.
« -Arrête.
-Non... tu m'as manqué. Ne refait plus jamais ça, ne part plus comme ça, je veux pas que tu... Zeya j'ai envie que tu reste avec moi.
-Arrête ton numéros d'amoureuse transis Phybie et... » Phybie la serra contre elle et l'embrassa tendrement, elle la tenait par les hanches. Elles se retrouvèrent au lit, Phybie était allongée sur Zeya, elles s'embrassaient mais Zeya ne laissait pas Phybie faire comme l'ange voulait. A chaque fois que Phybie essayait d'enlever la chemise de Zeya, elle l'arrêtait avec fermeté.
« -Dit moi ce qui ne va pas.
-Tout va bien... je n'ai juste pas envie...
-Laisse toi aller.
-C'est pas une bonne idée.
-Tu peux rien me faire de mal.
-Je ne suis que ça Phybie... »
Phybie déplia ses gigantesques ailes blanches. Sa lumière rayonna et attaqua Zeya.
« -Défend toi.
-Tu ne veux pas.
-Fait le !
-Arrête. »
Elle mordit Zeya, les muscles du démon se crispèrent mais elle ne contre-attaqua pas. Avec la lumière, elle ne sentait plus grand chose, elle devait juste se concentrer pour ne pas se laisser aller.
« -Mais arrête ! Arrête ! Laisse toi aller !
-Pourquoi tu veux absolument que je te fasse du mal ?
-Tu peux rien me faire, tu ne vas rien me faire. Montre moi qui tu es vraiment... je suis un ange, je suis forte !
-Sauf que je suis un... un... démon, j'existe pour te tuer. »
Quelque chose avait changé chez le démon, la lumière l'empoisonnait et son corps devait réagir mécaniquement pour qu'elle survive. Elle se releva pour se mettre sur les genoux, elle forçait Phybie à faire pareil. Le démon embrassa l'ange en laissant courir ses mains dans le dos de Phybie.
« -Zeya qu'est-ce que tu fais ? » le démon attrapa une des ailes de Phybie et tira dessus, l'aile commençait à se déchirer. Zeya murmura quelque chose à son oreille, elle ne comprenait pas, ce n'était pas du latin ancien ni du grec ancien. Le démon continuais d'essayer de briser l'aile et juste avant qu'elle ne cède, le démon lâcha prise avant de tomber sur l'ange. Phybie tenait Zeya, elle replia ses ailes, elle avait horriblement mal, tout le couvre-lit était pleins de sang. C'était comme si ce n'était plus Zeya, Phybie avait déjà ressentit ça mais c'était quand le néant avait complètement corrompue Zeya. Elle posa la démone sur le lit, elle aussi s'allongea, elle ne pouvait pas se soigner, un démon peut blesser un ange et inversement même si un ange ne peut pas faire autant de mal à un démon qu'un démon à un ange.
« -Zeya ? Répond moi s'il-te-plais... qu'est-ce qui t'es arrivé ? Tu... c'est quand même pas à cause de moi ? »
Le démon n'avait pas l'intention de se réveiller. Phybie se leva, elle avait trop mal et avait besoin d'aide. Elle avait besoin de parler mais pas avec un psy, elle appela ses amies du lycée, elles pourraient parler comme des humaines normaux et pas comme un ange ou un démon... elles se retrouvèrent à midi dans un café. Phybie avait toujours mal mais elle était heureuse de pouvoir passer du temps comme n'importe qui, ça lui rappelait l'époque avant son père, avant l'éveille, tout était plus simple. Avant que les autres n'arrive, elle appela Zeya, la démone était consciente.
« -Tu vas bien ?
-Je pense...
-Je rentre tout de suite !
-Non... ça va aller, prend un peu l'air.
-Et toi ?
-Je vais dormir... ça va me faire du bien.
-A tout à l'heure alors je... » elle raccrocha, Phybie rangea son téléphone complètement déprimée.
« -Moi aussi... » dit Zeya seule dans son lit après avoir raccroché.
« -Coucou ma... oh ça c'est une peine de coeur.
-Salut... c'est pas vraiment une peine de coeur, c'est plutôt de l'eau dans le gaz.
-Tu es en couple ?
-En quelque sorte, c'est compliqué...
-Raconte moi, je suis la pour ça. Oh et les autres ne viendront pas, elles ont cours.
-Pas grave...»
Phybie expliqua tout à son amie, elle raconta sa liaison avec Zeya, le début compliqué en oubliant de mentionner tout le délire avec le néant.
« -Toi et Zeya ? Ca m'étonne pas de toi mais de Zeya... elle n'a jamais été intéresser que par les mecs ! Et encore...
-C'est justement ça le problème... on vit ensemble, je... mais elle ne ressent pas du tout la même chose enfin...
-C'est ce que tu pense ?
-Je pris pour que je me trompe.
-Honnêtement laisse tombé, Zeya n'est pas faite pour toi. Personne n'est faite pour elle.
-Je sais pas...
-Tu mérite mieux.
-Zeya est très bien ! Elle est gentille, douce et généreuse...
-C'est un si bon coup ? » Phybie rougit.
« -Tu sais, je lui fait plus de mal qu'elle ne m'en fait... elle ne m'en fait même pas pour tout te dire alors que moi...
-Je ne pense pas, elle te fait culpabiliser parce que tu es mieux qu'elle !
-Stop ! » hurla Phybie ne supportant plus d'écouter parler comme ça de sa diablesse. « Excuse-moi, je dois y aller. On se refait ça une prochaine fois d'accord ?
-Comme tu veux Phybie... à la... » L'ange s'enfuit à la vitesse de la lumière, elle se dit qu'elle avait bien fait de ne rien commander. Ses ailes lui faisait toujours terriblement mal, elle ne saignait plus, c'était déjà ça en moins à penser. Elle rentra chez elle, voir si la démone allait mieux.
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