Un retard aux conséquences désastreuses...

Cette anecdote concerne le groupe de brésiliens mentionné plus tôt.
On sait que les latins adoptent une certaine souplesse avec les horaires. Les sud américains sont en général plutôt en retard qu'en avance sur les timings qu'on leur donne.
Ce groupe-ci en était l'illustration parfaite.
Nous avons débuté l'excursion avec vingt minutes de retard. Autant dire que ça commençait mal.
Après le premier arrêt à Kaysersberg nous avions presque tout le monde après vingt nouvelles minutes de plus sur l'horaire de départ annoncé. Mais il me manquait toujours une personne. Une jeune femme. Quelques personnes  partent à sa recherche, sachant à quoi elle ressemble. Je reste avec le reste du groupe qui commence tout de même à s'impatienter. Oui, ça fait déjà 30 minutes que nous aurions dû partir...  Dix minutes plus tard, les voici enfin de retour avec la jeune femme égarée. Elle est un peu gênée mais me fait tout de même remarquer qu'elle n'a pas entendu l'heure de rendez-vous. Les autres passagers l'ont bien intégrée, eux, donc je ne relève pas, même si ça me démange de lui dire qu'elle n'avait qu'à me poser la question. Je ne comprendrai jamais les gens qui voyagent en groupe et qui ne se préoccupent pas de savoir où et quand on va les récupérer. De toute façon, elle se fait huer en montant dans le car. En général dans ces cas là c'est la réaction habituelle des gens. Pas la peine d'en rajouter. Et en général, ça s'arrête là. Mais pas cette fois.

Je m'assoie sur le siège accompagnateur et prends le micro pour enchainer sur mes commentaires pendant que nous nous dirigeons vers notre prochaine étape, me demandant en même temps comment j'allais organiser la suite de la visite avec l'heure de retard que nous avions réussi à accumuler. J'entends vaguement un brouhaha au fond du bus et des éclats de voix. Mais j'ai l'habitude. Si tous les voyageurs n'écoutent pas ce que je raconte, la majorité me prête en général une oreille attentive. Je fais donc abstraction de ces quelques impolis qui parlent plus fort que moi. Jamais, oh jamais, je n'aurai imaginé la scène qui se déroulait alors.  Des clients se battaient au fond du bus ! L'un ayant interpelé la jeune femme à cause de son retard, un membre de sa famille ayant pris la défense de celle-ci, le ton a monté et ils en sont venus aux mains. D'autres passagers ont du s'interposer pour arrêter la bagarre.

Moralité, ce n'est pas parce qu'on se promène avec des sacs Vuitton qu'on ne se bat pas comme des chiffonniers. Le brésilien est sanguin !

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