"La solitude, l'échappatoire de ma pensée"

Chacun de mes pas est lourd, je sens les larmes couler contre mes joues mais je ne contrôle rien. C'est étrange cette situation, décider de tout quitter pour être libre, mais ne pas avoir la capacité de se contrôler intérieurement.

Me voilà seul, sans personne à mes côtés dans les rues de New York à vagabonder à la désespérante recherche d'un endroit où aller.

Je suis désormais obligé d'assumer ma décision, ce n'est qu'une mauvaise passe j'en suis convaincu.

Malgré le froid assez intense j'essaye de me concentrer pour trouver un endroit où aller. Mais c'est impossible ici, le temps d'un gris intense menace à tout instant de déverser sa colère, son orage.

Quelques goutes effleurent mon visage, puis mes mains.

Je m'abrite non loin d'un pont, caché sous le auvent cassé d'une boutique du quartier. Je m'efforce de retrouver mes esprits. Essayer de trouver une solution, c'est tout ce qu'il me reste.

Rapidement, l'idée de me réfugier dans un café me paraît être le plus raisonnable. Je pourrais recharger mes batteries, réfléchir à un plan d'action et essayer de profiter de la chaleur du lieu sans me ruiner.

Je me rapproche de l'établissement assez vite, à chacun de mes pas une éclaboussure se rajoute sur le bas de mon pantalon au niveau de mes chevilles. Si je m'en sors avec une grippe ce serait un exploit.

J'arrive à une petite place sur laquelle se trouve le café. L'endroit est désert. Seules quelques voitures circulent ou cherchent désespérément une place de parking.

Je ne me suis que très rarement rendu dans ce lieu atypique. En réalité il me fait même froid dans le dos ce café, j'ai un vague souvenir du barman à la longue chevelure et au comportement assez étrange. Les deux magasins mitoyens au café sont en travaux depuis de longs mois.

Je m'approche de la porte, je suis alors enfin protégé de la pluie et dès que mon pied pose le pied à l'intérieur une petite clochette se fait retentir.

- Bonjour, dis-je d'une voix fébrile

Aucune réponse.

Mes yeux s'habituent rapidement à l'espace très sombre, vu le temps à l'extérieur, ce n'est pas ici non plus que je vais trouver un endroit lumineux.

J'entends les gouttes d'eau dont mes cheveux sont gorgées qui tombent sur le sol en bois.

Sur ma gauche un grand bar en marbre noir est entièrement vide, de nombreux verres sont accrochés et pendent depuis le plafond. Un chapeau de cow-boy est posé sur une des chaises, l'endroit n'est pas très attrayant.

A ma surprise c'est une jeune fille d'une vingtaine d'années environ qui finit par arriver depuis une pièce cachée. Elle est très pétillante et sa longue chevelure blonde la rend vraiment magnifique. Elle est habillée très sobrement d'un jean et d'une tunique bleue qui fait ressortir ses yeux de la même couleur.

- Salut toi, tu viens boire un coup ? plaisante-elle.

- Heu.. Non pas vraiment, dis-je assez gêné.

- Je plaisante voyons, reprend-elle. Je n'ai pas vraiment l'habitude d'avoir des clients de ton âge, mais je t'en pris installe-toi où tu en as envie, il y a de la place comme tu peux le constater !

Elle me paraît vraiment gentille, je me sens comme rassuré c'est assez inexplicable.

J'avance doucement dans l'intérieur du café, et je remarque très vite qu'il n'y a qu'un vieillard assis dans le fond de la salle, il est presque invisible quand on arrive dans la pièce. Il est silencieux et caché derrière un journal quotidien.

Je m'installe à une table ronde, la femme s'approche de moi.

- Moi c'est Stacy, et toi quel est ton petit nom ? 

- Kyle, lui dis-je bien plus à l'aise.

- Je ne crois pas t'avoir déjà vu par ici, tu es du quartier ? 

Je réfléchis très rapidement à ce que je pourrais lui dire, mais il vaut mieux que je commence à mentir, surtout si mes parents passent par ici un jour.

- Non, je.. heu viens du Colorado !

- Ah, mais c'est génial, j'y ai habité pendant toute mon enfance mais.. heu je ne voudrais pas être malpolie, je te sers quoi ? 

- Un chocolat chaud s'il vous plait.

- Je t'en prie, tutoie moi, je ne suis pas si vielle, entendu, c'est noté !

Pendant qu'elle part derrière le bar, je me dis que j'étais à deux doigt de devoir tenir une conversation sur une vie inexistante que j'ai réussi à m'inventer en deux secondes.

Je commence à enlever ma veste toute mouillée et à poser mes affaires sur la chaise voisine. 

Je vois rapidement Stacy revenir avec ma tasse, elle a un grand sourire presque charmeur. 

- Voilà pour toi chou, si tu as besoin de quelque chose dis-moi.

Aussi rapidement qu'elle est apparut, la jeune barmaid repart derrière une grande porte en bois massif. L'occasion pour moi d'essayer de me recentrer et de trouver un fameux plan d'action dans ma nouvelle vie de fugitif.

Je sors de la poche de mon sweat quelques morceaux de papier qui ont réussis à résister à la pluie et un stylo qui traîne. Je vais rassembler mes idées à l'écrit. Après tout je vais la trouver la solution. 

Le son de la clochette de la porte d'entrée m'interrompt dans mes pensées. 

Avant même que je n'ai le temps de lever la tête j'entends une voix qui m'est très familière.

- Kyle ! 

Je relève la tête, je n'ai pas rêvé, c'est bien Jess qui se tiens dans l'entrée du café, trempée et presque méconnaissable avec ses cheveux attachés.

- Qu..'est.. ce.. .. ..

Je n'ai même pas le temps de lui poser la moindre question qu'elle me coupe immédiatement : 

- Ça fais un moment que je te cherche, on file d'ici Kyle, magne-toi !

- Je.. je ne rentrerais pas chez moi, dis-je tout en essayant de comprendre la situation du mieux que je peux.

- Tu crois vraiment que je vais te ramener chez les fous ? reprend-elle.

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N'hésitez vraiment pas à être actifs sous les chapitres que je publie, c'est un gros boost !

Désolé pour ces longues absences sur Wattpad ! Pleins de choses en cours, j'ai du mettre de côté l'écriture et donc ne pas poster et bah.. ça me manquait !

J'ai écris les prochains chapitres, et jusqu'à Noël on se retrouve deux fois par semaines pour un nouveau chapitre du tome 1 d' "Andore" ! J'espère que ça va vous plaire :)