... Chill

Au lieu de revenir tout de suite sur le lit, Toshi continue de nous dévisager tour à tour et son regard, à la fois interrogateur et toujours un peu perdu, me percute alors. Je tilte tout de suite.

- Dans la poche intérieur de mon sac, lâché-je aussitôt.

Je ne l'imaginais pas penser à ce genre de chose mais après tout, les gens se méprennent souvent sur lui et il est bien plus prévenant qu'on pourrait le croire au premier abord. Il n'est tout simplement pas démonstratif mon super champion, et par conséquent il réussira toujours à m'étonner, j'adore ça. Avoir cette petite étincelle d'appréhension d'une réponse qui n'est jamais celle à laquelle on pourrait s'attendre et qui ne manque jamais de me faire sourire, touchée en plein coeur par sa simplicité. Mais ce soir, cette pureté ne sera sûrement pas de la partie, je peux en être certaine, pas avec ce qu'on s'apprête à faire.

Pendant que mes pensées sont focalisées sur lui avec tendresse, le capitaine s'exécute et farfouille un peu dans mon sac avant d'en sortir, satisfait, deux préservatifs. J'ai quand même le droit à deux regards mi-amusés, mi-surpris de la part de mes amis.

- Toujours prête, dis-je en tirant la langue malicieusement.

Je les regarde esquisser un sourire en retour et, cette fois, Toshi revient sur le lit.

Lorsqu'enfin il s'installe à nouveau, je me pince les lèvres d'excitation tout en ne le quittant pas des yeux alors qu'il s'allonge pour retrouver confortablement, avec une souplesse surprenamment fascinante pour sa carrure, sa place près de moi. Ça y est, on y est. Est-ce que je peux encore reculer ? Est-ce que j'ai franchement envie de reculer maintenant ? Pas vraiment, non. Je l'assume, j'en ai plus qu'envie et je suis loin d'être la seule. Je veux les découvrir intégralement, qu'on se dévoile entièrement, qu'on se mette enfin sincèrement à nu. Je me mets alors à sourire bêtement tout en les observant avec un regard bien plus amoureux que d'habitude. Je laisse enfin tout ressortir et mes sentiments pour eux débordent, se déversant en un puissant flot mêlé d'amour et d'excitation. Plus rien ne nous retient maintenant. Plus aucunes barrières pour nous empêcher de laisser s'exprimer nos envies les plus profondes, celles qui nous animent dans le creux de nos ventres et qui fait ressortir nos pulsions les plus primitives. Plus d'obstacles à ce puissant lien exacerbées de désir qui nous enchaîne ensemble avec passion. Nos corps succombent enfin à ce qu'on ressentait depuis si longtemps sans jamais s'être autorisé à laisser parler ce sentiment si puissants qui nous consumait de désir. J'attendais qu'un garçon entre dans ma vie mais ce sont deux hommes qui ont, sans crier gare, débarqués avec fracas dans mon cœur, mettant tout mon univers sans dessus dessous, m'effrayant même un peu, tant ce que je me suis mise à ressentir pour eux est puissant et semblait me dépasser de beaucoup. Mais, ce soir, je n'ai plus peur, j'ai accepté. Ce soir, je suis prête à les aimer entièrement et passionnément tous les deux.

Une fois le capitaine revenu à mes côtés, je lui caresse la joue d'une main avant de me retourner vers Satori qui patientait, tant bien que mal, ses jambes toujours entrelacées aux miennes. Toshi vient alors mouler son torse contre mon dos, son bras s'enroulant fermement sur mon ventre laissant ses doigts y courir doucement et agripper, avec une tendre détermination, mon pull. Je sens son bassin se coller à mes fesses et commencer à rouler discrètement contre moi pendant que son visage se blottit dans le creux de mon cou. Je laisse échapper un hoquet de surprise quand sa main attrape brusquement un de mes seins. Il est déjà impatient, tout comme Satori et moi. J'ai tellement envie de leur sauter dessus pendant que, dans un même mouvement, j'arracherais brutalement leurs vêtements et sans plus aucune modération, déchaînerais tout ce que je ressens pour eux. Mais, je me retiens, ça ne serait pas raisonnable. Pourquoi gâcher ce doux moment en se précipitant bêtement ? Ne le bâclons pas alors qu'il se présente enfin à nous. Nous devons y aller doucement et se délecter de chaque instant, savourer intensément chaque caresse comme si elle pouvait être la dernière. Accordons nous, pour ce soir, le luxe de faire du temps notre allié et découvrons nous de la plus belle des manière.

Mes gestes rejoignent alors mes pensées et je pose doucement ma paume sur le dos de la main de Toshi pour le lui faire comprendre, mais je sens qu'elle se crispe.

- Tu veux que j'arrête ? Me demande t'il aussitôt, relevant la tête vers moi, soucieux de ne pas me brusquer au vu de ma réaction.

La situation est encore un peu maladroite mais je sais où je vais et je veux, plus que tout, partager ça avec lui. Je tourne alors mon visage vers le sien et ma joue vient intentionnellement rencontrer tendrement la sienne. J'entrouvre les lèvres et les laisse se heurter voluptueusement aux siennes avant de les laisser rebondir lascivement sur sa bouche soucieuse de ma réponse. Il souffle alors plus lourdement contre ma peau et je soupire plaisamment contre la sienne.

- Surtout pas... Murmuré-je dans une faible respiration alourdie de désir, tandis que le bout de ma langue s'échappe de ma bouche pour venir distraitement effleurer le doux velours de sa lèvre. Simplement vas y lentement, on a tout notre temps maintenant Toshi.

Au son de mes paroles rassurantes, je le sens se détendre et se presser un peu plus contre moi. Il dépose alors un baiser sur le coin de ma bouche. Puis un autre plus bas, sur ma mâchoire. Un suivant sous mon oreille, accompagné d'un autre dans mon cou et encore un à la base de ma nuque. Il chemine sensuellement sur moi par plusieurs baisers délicieux qu'il dépose sur ma peau avec onctuosité. Mes poumons s'emplissent capricieusement d'air alors que le plaisir embrase petit à petit mon corps. Les parties sur lesquelles il glisse et qu'il touche avec tant de douceur, frémissent aussitôt de délices. Je me sens si fébrile. Je bascule légèrement la tête en arrière tandis que sa main descend progressivement sur mon ventre, mes doigts toujours entrelacés aux siens. Je savoure un instant ce toucher avant que mon regard ne revienne accrocher avec envie celui de Satori qui avait, lui aussi, mouler son corps au mien. Ma résistance est si facilement réduite à une peau de chagrin sous leurs assauts impatients et le regard que me lance Satori n'arrange pas les choses. Les quelques centimètres qui séparent maintenant nos visages permettent alors à nos lèvres de se frôler avec sensualité, jouant encore inlassablement à se faire désirer, à s'attirer, à se tenter. Arrête ça. Arrêtons ce jeu, je ne veux plus jouer. Embrasse moi maintenant Satori. Je vois pourtant un doute apparaître dans son regard, quand ses yeux se détachent de moi une fraction de seconde pour les poser derrière mon dos. Je comprends tout de suite mais sa question me prends de court.

- Je peux partir si tu veux ? Me demande t'il, sa voix trahissant son sursaut de mal être.

À ces mots, je me rapproche encore un peu plus de lui et plonge mes yeux intensément dans les siens. Imbécile, comme si je ne te désirais pas déjà assez.

- Devine, lui répondis je en venant aussitôt caresser le velouté de sa bouche du bout de la mienne.

Aussitôt rassuré, il sourit alors malicieusement et ses lèvres fines viennent enfin se poser sur la pulpe des miennes. Tu me crois assez stupide pour te laisser filer maintenant Satori ? Ne te sens pas inférieur à Toshi. On a décidé de tout ça ensemble. Je te veux toi aussi et je vais te le prouver. Je lâche la main de Toshi et je viens alors, sans hésitation, la glisser tendrement sur sa nuque. Je veux que ce premier baiser, qu'on s'est promis en toute insouciance de si nombreuses fois alors qu'on jouait à marcher effrontément sur ce fil prêt à craquer de la tentation, lui montre à quel point il est important pour moi. Je me fais alors plus pressante sur ses lèvres et, au départ, un peu tendu et réservé, il entrouvre enfin sa mâchoire, totalement convaincu de ma sincérité, et laisse sa langue s'aventurer voluptueusement dans ma bouche, venant rencontrer la mienne qui l'attend déjà impatiemment. Elle l'accueille chaleureusement, l'encourageant à venir plus loin, à danser avec elle, à se l'approprier. Enfin ! Ce baiser que j'ai tant désiré dépasse, et de loin, ce que j'avais pu imaginer et vient déjà affoler tout mes sens déjà bien trop excités.

Tandis que nos bouches continuent de se découvrir lascivement, Satori pose alors sa grande main sur ma joue et accompagné de mouvements souples, caresse doucement le duvet de ma peau avant de glisser lentement le long de mon oreille. Ses doigts viennent un instant se noyer dans mes cheveux pour terminer tendrement leur course sur ma nuque et me retenir enfin fermement contre ses lèvres. Je ne veux plus jamais qu'il s'éloigne de moi. Je suis entièrement à lui ce soir. Enfin presque.

Je suis à eux deux pour être exacte et ce début d'étreinte si suave me comble déjà de bonheur. On se laisse enfin aller, tous les trois ensemble, à cette luxure qui nous séduisait de manière invariablement malicieuse depuis bien trop longtemps. Ils ne comptent pas reculer et moi non plus. Plus aucune hésitation n'a fait son apparition alors qu'on entame tendrement cette folle étreinte à trois. Tout s'est fait si naturellement que j'en viens à me demander si ce n'est pas un mirage, fruit de mon esprit capricieux et fatiguée mais, les corps brûlants de Satori et Toshi pressés contre moi, effacent bien vite cette impression et m'assure agréablement de la réalité de la situation. Ils sont bel et bien là et je ne rêve certainement pas. Ils s'agrippent tous les deux à moi, mettant ainsi leur rivalité de côté. Ils savent et ils ont accepté de me partager. Je fous définitivement ma raison à la porte et je me laisse sombrer entièrement dans ce désir que je ressens pour ces hommes si spéciaux à mes yeux. Je veux que leurs peaux caressent la mienne, qu'ils la cajolent, la griffent et même la malmènent un peu. Je ne résiste plus du tout à cette envie irrépressible de les sentir tous les deux contre moi, tous les deux sur moi, tous les deux en moi. Je suis peut être gourmande mais c'est comme ça. On se touche enfin, on se découvre physiquement, avec une envie impatiente de se goûter et de s'enfoncer ensemble dans cette étreinte brûlante. Je les ais dans la peau, ils règnent sans équivoque sur mon coeur et cette danse à trois promet d'être aussi douce que passionné.

La jambe de Satori maintenant entre les miennes, mon bassin se rapproche encore et ma féminité, déjà fébrilement humide, vient se frotter contre sa cuisse alors qu'il intensifie ses baisers. Sa langue est avide mais si tendre, quel délice. Il m'emporte dans sa douceur pendant que dans mon dos, un autre, plus brut mais si pur, grogne discrètement de plaisir dans mon oreille. Son bras tout en puissance me maintient contre lui. Ma main revient alors sur la cuisse de Toshi et cette fois je la remonte et, par dessus son jogging, je viens caresser son entrejambe qui s'exaspère sur mes fesses. Mes doigts jouent à agacer cette bosse déjà bien marqué et je sens que son souffle s'accélère un peu. Il en veut plus. Je pose complètement ma paume sur le renflement délicieusement durcit par l'excitation et je commence à imprimer un mouvement lent. Sa langue se met alors à danser plus avidement sur mon cou. Ses lèvres viennent pincer mon lobe d'oreille. Ses dents mordiller avec gourmandise mon épaule. Ma peau est parcouru par des milliers de petits choc électriques à chaque fois qu'il me touche. Puis tandis que ma volonté se meurt sous ses caresses, Toshi s'arrête et s'éloigne de mes fesses et de ma main. Dans un son presque étouffé, j'entends un élastique claquer sur sa peau. Je devine facilement que c'est son jogging et son boxer. Il n'hésite plus du tout et se laisse, lui aussi, envahir par la passion qui nous enflamme. Les doigts de Toshi reviennent très vite chercher les miens et s'entremêlent encore pour me guider à nouveau tendrement vers lui. Ma paume rentre alors en contact avec un membre à la peau douce et brûlante. Je souris en appréciant cette surprenante, mais si agréable, audace de sa part. Mes doigts curieux s'attardent un instant à l'effleurer délicatement, tout en évaluant, avec plaisir, sa taille puis, lentement, se referment enfin sur ce sexe douloureusement tendus et pulsant de désir, implorant impatiemment mon attention. Je commence alors doucement quelques va et vient sur lui et Toshi vient à nouveau rouler ses lèvres sur ma nuque, soufflant beaucoup plus lourdement dans mon cou. Je me tourne un peu et ses lèvres rencontrent les miennes. Nos langues viennent aussitôt se caresser avec volupté, sa main cajolant mon sein et son bassin bougeant au rythme de ma main.  

Tandis que toute mon attention est accaparée par eux, Satori et Toshi s'allient pour glisser maintenant leurs mains pressées sous mon pull. Toshi prenant délicieusement la direction du nord, pendant que Satori choisit plus avidement celle du sud. Le capitaine veut rapidement se débarrasser de tout le haut de mes vêtements, gêné dans la découverte de mon corps par ce surplus d'obstacles. Je détache mon soutien gorge, lui facilitant grandement la tâche et, une fois mes vêtements au sol, il vient aussitôt caresser le duvet de mon ventre, me provoquant une exquise chair de poule qui suit avec malice le chemin agréable de son toucher. Sa main, qui continue de parcourir ma peau, atteint rapidement le galbe de ma poitrine et, tout en continuant de me couvrir de délicieux baisers qui m'emportent avec lui, il vient la cajoler tendrement, pinçant et jouant avec le bout durci de mes seins. Ses gestes me captivent autant qu'ils m'emflamment et la prévenance de ses attentions me fait sombrer encore profondément dans notre étreinte démentiellement intense. 

Au même instant, Satori revient tout de suite réclamer ma bouche pendant que ses doigts continuent lentement mais sûrement cette agréable descente sous mes sous-vêtements et, tout en serpentant malicieusement sur ma peau, son toucher plonge tous mes sens en pleine confusion. Le bas de mon ventre se contracte délicieusement quand il touche enfin ma zone de plaisir. Ses long doigts fins et si habiles sur les terrains, ondulent et dansent dans une volupté sans pareil. Je soupire de plaisir sur sa bouche et Satori sourit contre mes lèvres, fier de son effet sur moi. Quelques doigts, mués d'attentions délicates, viennent encore me caresser et exciter un peu plus ma féminité avant de se décider à entrer doucement en moi. Son front contre le mien, il m'observe attentivement réagir et je sens mon désir déjà couler éhontément le long de ses doigts qui s'appliquent à vouloir me faire totalement sombrer dans cette succulente démence. Je soupire plus lourdement et quelques timides plaintes se mêlent à mon souffle. C'est si bon. Ils me rendent déjà folle alors qu'on a, à peine commencé. Satori revient embrasser les lèvres tremblantes que je lui tends suppliante et tandis qu'il plonge entièrement dans notre baiser en venant caresser à nouveau intensément ma langue de la sienne, il entre plus profondément son majeur en moi. Je gémis aussitôt de délice. Il sourit à nouveau fièrement contre ma bouche et entrouvre alors ses yeux pour découvrir que je le dévisageais déjà. Mes yeux, semis clos de plaisir, ne voient que lui en cet instant et le dévorent du regard. Il me fait littéralement perdre la tête. Ma fascination pour lui n'a pas d'égal et je me presse encore un peu plus fiévreusement contre lui, le suppliant des yeux qu'il m'en donne plus. Il sort sa langue de sa bouche et vient lécher le bord de mes lèvres. Lui aussi est fou d'impatience et il se rapproche autant qu'il le peut encore, épousant merveilleusement les formes de mon corps, intensifiant ses mouvements en moi avec une onctuosité sans pareil. Le bas de mon ventre s'embrase un peu plus et mon bassin vient accompagner ses gestes. Les doigts du bloqueur central me transportent dans une nouvelle dimension faite d'extase infinie. J'entrouvre mes lèvres pour chercher, haletante, l'air qui s'est subitement raréfié. Il est doué le bougre. Il sait utiliser ses doigts pour autre chose que bloquer des ballons. Sur moi aussi ce sont des contres gagnants et il sait me faire réagir au centuple. Sombrant dans l'extase, mon souffle se coupe soudainement net et mes lèvres s'étirent en un grand sourire quand il trouve le point parfait pour décupler le déjà trop fou plaisir qu'il me procure. Ne t'arrête surtout pas Satori. Continue. Je soupire d'extase et viens reposer mon front contre son menton en respirant lourdement, ma main crispée sur son flanc. Ses caresses assurées et habiles mettent complètement à genoux le peu de volonté de rester consciente qu'il pouvait me rester, sous de tel assauts de volupté.

Ce n'est pas évident de rester concentrée alors que je me sens partir au loin, emportée par le plaisir incroyable qu'un talentueux joueur de volley me procure aussi habilement, mais je n'en oublie pas pour autant Toshi derrière moi et ma main continue de le caresser énergiquement mais si maladroitement. Comprenant par, je ne sais quel miracle, mon problème, ses mains font alors le tour de mes hanches et s'emparent de l'élastique de mes vêtements du bas avant de les baisser sans tarder. Satori l'aide aussi de son autre main et je n'ai qu'à soulever mes hanches pour qu'ils me débarrassent alors de l'intégralité de mes vêtements. Je me retrouve maintenant nue entre ces deux hommes impressionnants de charisme. Je pourrais me sentir vulnérable ou intimidée mais non, au contraire, je me sens forte et bien dans mon corps. Leurs regards sur moi me donnent cette force incommensurable et je souris. Toshi revient alors se plaquer contre moi et la chaleur de sa main contre ma peau me procure aussitôt plusieurs frissons qui viennent se répandre délicieusement jusque dans le bout de mes doigts. Il glisse son sexe entre mes cuisses et profite de ce moment pour venir exiger tendrement ma bouche et mes baisers. Je passe alors d'une bouche à une autre. De baisers subtils à des baisers plus pressants. Les doigts de Satori dansant toujours en moi, la verge de Toshi s'excitant entre mes jambes, je suis déjà à bout de souffle, mon coeur courant un vrai marathon de plaisir. Je suis ailleurs. J'ai quitté la triste réalité de notre routine journalière pour entreprendre ce voyage au bord de ma raison, au bord de mes sens et embrasser entièrement ce lien incroyable qui nous relie tous les trois. Au vu de l'intensité qu'ils y mettent, je suis loin d'être la seule à avoir oublié l'existence d'un monde en dehors du nôtre. Je souris. Je souris de bonheur de ce que nous sommes en train de faire. C'est fou de me sentir aussi vivante et aimée alors que nous faisons simplement l'amour tous les trois sur un coup de tête. On va peut-être être finalement trop loin ? Ce sentiment me perturbe aussitôt mais la bouche de Toshi revient rapidement embrasser la mienne et fait disparaître facilement cette nouvelle pensée futile. Puis les lèvres de Satori prennent la suite et me suggèrent immédiatement une toute autre perspective de sa langue qui vient relancer la mienne. Qu'est-ce que je ferais sans eux ? Même là, on arrive à se compléter. Notre étreinte n'est définitivement pas une erreur. Je me redresse alors un peu, ne voulant plus être la seule nue. Je voudrais qu'ils me révèlent toutes leur virilité, toute l'unicité de leur beauté exceptionnelle. Je veux pouvoir les admirer, je veux graver l'image de leurs corps incomparables dans mon esprit. Mais pour l'instant, je leur ai donné tous les pouvoirs sur moi et je leur suis complètement soumise.  

Retirant ses doigts d'entre mes cuisses, Satori décide de me retourner sur le ventre. Sans rien dire, je me laisse docilement guider et ma tête vient alors reposer sur les jambes de Toshi. De sa main solidement posé sur mon ventre, le bloqueur central relève tendrement mon bassin vers lui. Je ne peux pas voir sa réaction devant le spectacle que lui offre mon anatomie ainsi à découvert et maintenant complètement offerte à ses envies. J'entends un bruissement de tissus et du coin de l'oeil, je vois un t-shirt traverser la pièce pour venir atterrir quelque part, plus loin. Les mains de Satori se posent alors sur mes fesses et me ramène à lui. Il s'appuie un peu sur mes hanches et je le sens s'allonger avec légèreté sur mon corps. J'expire d'aise quand la peau brûlante de son torse rencontre enfin avec délectation celle, frissonnante, de mon dos. Puis c'est sa langue qui vient finir de me faire définitivement frémir de plaisir lorsqu'elle se pose sur moi. Il descend doucement le long de ma colonne tout en me léchant avec gourmandise, parsemant par moment son chemin de quelques baisers ça et là qui me relancent à chaque fois. Il glisse lentement mais sûrement sur mes fesses et ses doigts se rapprochent délicieusement à nouveau de ma féminité qui n'attend maintenant plus que lui avec une avidité impatiente. Il continue pourtant, avec une torpeur qui me rend folle, une descente intentionnellement lente et maîtrisée dans le seul dessein de me faire le désirer encore plus ardemment. Tu es vraiment le roi pour me faire languir Satori. Je n'en peux plus. Dépêche toi. Voulant lui faire comprendre toute mon impatience, je me cambre alors encore un peu et je laisse soudainement échapper un petit cri de surprise quand sa bouche se pose enfin avec délice sur l'entrée de mon antre enflammée. Il m'achève presque aussitôt quand sa langue enjouée se met à lécher sans attendre et avec avidité mon bouton de plaisir. C'est si intense que je viens mordre le jogging de Toshi tout en enfonçant mes doigts dans la peau de ses avant bras. Il est tellement appliqué que je laisse échapper, bien plus fort que prévu, de savoureux gémissements d'extase. Heureusement que mes plaintes sont étouffées contre les cuisses du capitaine, sinon j'aurais réveillé tout le voisinage.

Tandis que ma lucidité est mise à rude épreuve par Satori, qui me fait si aisément quitter terre, je concentre le reste de mon attention sur Toshi. Je me redresse alors pour plonger mes yeux dans ses pupilles dorées. Mes joues sont déjà en feu mais son regard brûlant de désir arrive inexplicablement à m'embraser à nouveau. Il pose sa main sur ma joue et ses doigts glissent tendrement sous mon menton pour le soulever un peu plus vers lui. Ma bouche s'entrouvre aussitôt pendant qu'il s'approche lentement. Il finit de se pencher vers moi et dépose enfin un simple baiser sur mes lèvres avant de laisser sa langue doucement caresser la mienne. Notre baiser d'abord tendre se transforme rapidement en un baiser passionné. Nos langues s'entremêlent plus fougueusement au fur et à mesure que ma main se faufile sur son torse. J'agrippe difficilement le bas de son t-shirt et le remonte légèrement, lui intimant de faire le reste car Satori s'emploie à aspirer toute mon énergie. Il le retire aussitôt et je reviens tout de suite m'appuyer sur ce torse divinement dessiné. Je reste un instant abasourdie par la beauté du spectacle et mes doigts envoûtés, mués d'une volonté propre, viennent toucher et dessiner sans restrictions les contours de ses abdominaux incroyablement durs et saillants. Sous la paume de ma main, je peux ressentir intensément la fermeté de ses pectoraux, la puissance exquise de son cou, la solidité impressionnante de ses épaules. Ma main conquise danse longuement sur ses muscles alors que je parcours son corps, voulant explorer la moindre parcelle de cet homme impassible qui m'a entièrement séduite. Tout est si absolument magnifique que je reste béate devant tant de perfection. Toshi m'observe faire en silence et alors que mes yeux se noient à nouveau dans son océan mordoré, Satori renvoie, dans tout mon être, une vague de plaisir inarrêtable et ravageuse sur le rivage affaibli de ma conscience. Je me mords les lèvres mais c'est trop exquis et je ne peux m'empêcher de gémir ouvertement devant le capitaine. Je rougis alors aussitôt de cette montée de plaisir mais je ne peux réprimer un sourire devant le visage, lui aussi tout à coup enflammé, de Toshi.

Poussée par les encouragements de Satori sur le bas de mon ventre, ma main vient tirer sur l'élastique de son jogging, qui a espièglement repris sa place, quand nous avons changé de position. Je veux qu'il me laisse encore découvrir le trésor qu'il renferme. Toshi se redresse alors sur ses genoux pour m'aider et finit de descendre son boxer sur ses cuisses. Après avoir apprécié, quelques délicieuses secondes, ce qui se présentait maintenant devant moi, je relève encore mes yeux vers lui. J'ai envie de lui faire plaisir et d'un regard gourmand, je lui demande l'autorisation de venir prendre soin de lui. Il me la donne rapidement en me tendant le préservatif qu'il vient de retirer de sa petite pochette métallique et avec son aide, je viens dérouler, lentement sur son sexe, la fine enveloppe de latex. Une fois installée, Toshi vient alors plaquer son dos contre le mur et bascule son bassin vers moi. C'est tout ce que j'attendais et ma langue impatiente vient se déposer avidement sur sa hampe déjà exquisement tendu, lui soutirant un léger soupir d'aise. Ma langue remonte avec lenteur et, parvenu au sommet, mes lèvres viennent stimuler langoureusement le bout de son gland. Il grogne discrètement mais sa voix grave arrive à me faire vibrer jusque dans le creux de mon ventre et je gémis avec lui. Ma langue continue cependant de jouer à réveiller ses sens. Il soupire à nouveau et je souris. Je le fais languir encore un peu puis ma bouche vient enfin envelopper son sexe. Ma salive fait son ouvrage et j'entame alors un mouvement de va et vient lent et maîtrisé. Je commence tout en douceur quand Satori, de son côté, touche un point agréable mais si sensiblement exquis de ma féminité, que ma mâchoire se resserre sous la montée de plaisir. Je dois me contrôler si je ne veux pas faire de mal à Toshi mais c'est plus fort que moi, je me sens presque au bord de la jouissance. J'ai déjà le bas de mon ventre qui se tend.

Les deux puissantes mains de Toshi me saisissent alors précautionneusement par la taille et, comme si je ne pesais rien, me basculent sur le dos. Il enroule aussitôt ses bras d'acier autour de mes jambes et me tire impérieusement vers lui. Je lâche un petit cri de plaisante surprise face à son geste, puis je souris, déjà excitée de cette impétuosité toute nouvelle qui s'empare de mon beau capitaine. Sa virilité fièrement pointée en avant, il me surplombe de toute sa puissance et me domine de cette témérité nouvellement acquise, il est magnifique. Rien ne semble l'atteindre, mais pourtant, ses joues sont teintées d'un somptueux rose et son regard embrumé de désir est hypnotisant. Je l'encourage de mes mains, tremblantes d'impatience, à venir me rejoindre au plus vite. Il s'approche mais à mi chemin, alors que ma bouche se réjouissait de retrouver la sienne, ses lèvres viennent au contraire baiser ma poitrine et satisfaire le bout de mes seins. Ma tête bascule automatiquement en arrière quand il se permet de mordiller l'un de mes tétons durcis par sa langue si agile. Mes mains viennent alors se perdre dans ses cheveux et mon souffle s'alourdit encore dangereusement. Il parle peu mais, lui aussi, il est terriblement efficace avec sa bouche. Toshi relève bientôt la tête de ma poitrine et je découvre alors son visage totalement rougit par le plaisir. Je fonds complètement et m'empresse de lui tendre les mains pour qu'il me rejoigne enfin. Ne se faisant pas plus prier, il s'invite alors entre mes cuisses et je l'accueille finalement dans mes bras désespérés de l'étreindre. Son torse reposant maintenant sur mon ventre, ses abdominaux si fermes, sculptés dans le marbre, se mouvent erratiquement contre moi. Son sexe se frotte au mien d'abord timidement puis très vite, avec plus d'assurance, il ne tient plus. Sa volonté fléchit et il appuie, exaspérant encore un peu plus délicieusement nos corps. Mes doigts ne peuvent s'empêcher de venir courir le long de son dos, venir caresser ses fesses, dessiner monts et merveilles sur ses muscles impressionnants. Mes jambes viennent, elles aussi, se presser contre les siennes et s'enrouler lascivement autour de ses hanches. Front contre front, les yeux dans les yeux, son souffle s'écrase lourdement contre ma peau tandis qu'il vient exciter plus franchement ce point si sensible de ma féminité. Je perds aussitôt pied. Mon bassin bascule et le réclame plus avidement, dansant sensuellement contre le sien. Tout en me fixant de ce regard si intense qui pourrait déstabiliser un roi, son bras descend alors entre nos deux corps et vient enfin guider sa verge en moi. Doucement, il me pénètre et cette manière de me faire sienne est si tendre que je fonds instantanément contre lui. Il grogne de plaisir une fois confortablement installé dans la chaleur de ma chair et je lui fais écho en laissant s'enfuir un léger gémissement d'entre mes lèvres. Ses yeux ne m'ont pas quitté et maintenant c'est sa bouche qui revient se sceller avec délice à la mienne. Tandis que d'une main je laisse mes doigts venir se noyer dans ses cheveux pendant qu'il m'embrasse passionnément, je viens poser l'autre sur Satori qui s'est glissé sur le côté près de moi pour me faciliter la tâche.

JJe tends ma main vers lui et le bout de mes doigts rencontre à l'aveugle quelque chose délicieusement familier et tout de suite excitant. J'effleure et caresse alors sa verge esseulée qu'il est venu me présenter. Il a également mis le préservatif et je comprends qu'il veut, lui aussi, un peu de mon attention après m'en avoir donné plus que généreusement. Je délaisse alors temporairement les lèvres de Toshi pour venir plonger mon regard dans les pupilles rouges sombres de Satori. Mon beau capitaine enfouit son visage dans mon cou, me laissant, dès lors, tout le loisir de porter mon attention à son, tout aussi beau, coéquipier. Toshi en profite pour me gratifier de plusieurs baisers dans le cou pendant que je me tourne un peu vers Satori. Ma bouche essaye de venir envelopper, de ma chaleur, son sexe douloureusement tendu d'impatience, mais je me loupe. Les coups de bassin énergique que Toshi martèlent admirablement sur moi ne me facilitent malheureusement pas la tâche. Ma main se saisit alors un peu plus fermement du sexe de Satori et, grâce à elle, je peux enfin le mettre dans ma bouche. Dès que j'entame mes vas et viens au rythme que Toshi marque en moi, il bascule sa tête contre le mur et laisse échapper un long soupir d'aise tandis que ses doigts viennent plonger doucement dans mes cheveux. Il les dégage de mon visage pour ne pas que ceux ci viennent gâcher ce délicieux moment que je lui donne. Je le sens se relaxer au fur et à mesure que je m'applique à lui faire plaisir et puis, je ralentis, bougeant maintenant sur lui avec une exquise langueur. Moi aussi, j'ai envie de l'agacer un peu et de le faire languir. Je ne vais pas bouder mon plaisir de jouer un peu avec lui maintenant qu'il est entièrement à ma merci. Mon regard se relève vers lui je le vois qu'il me sourit. Sa main caresse ma tête avant de venir se poser sur ma joue tout en ne me quittant pas des yeux. Son pouce monte et descend distraitement sur ma peau, ajoutant un peu de tendresse à la bestialité de notre partie à trois.

Pendant que je continue de m'occuper de Satori, Toshi roule son bassin sur moi d'une manière si sensuelle que je gémis plusieurs fois sur le sexe du bloqueur avant que mon capitaine ne revienne revendiquer un peu plus impérieusement l'attention de ma bouche. Je laisse alors ma main entretenir le feu sur la hampe de Satori tandis que je fonds à nouveau sous les assauts délicieux de Toshi. Je les entends tous les deux grogner de plaisir tout en essayant d'être le plus silencieux possible et je fais de même, m'efforçant difficilement d'être, moi aussi, la plus discrète possible. Les murs sont fins et juste à côté il y a la chambre de Goshiki et Shirabu. On doit faire attention si on ne veut pas les alerter. Mais lorsque Toshi glisse ses doigts sur mon point d'extase, je laisse cependant échapper, sans le vouloir, un gémissement bien plus sonore contre les lèvres de celui-ci. Je sens que je viens. Cette crispation irrésistible et divine s'empare alors de tout mon corps. Je sens mes yeux se fermer, mon dos se cambrer, mon esprit se vider. Je ne suis plus qu'une boule de plaisir qui explose de plaisir. Le bas de mon ventre se contracte et tout mon corps se tend, le temps se suspend quelques secondes et enfin cette vague d'extase intense envahit tout mon corps. J'exulte de bonheur sous les coups de reins sublimes de Toshi qui ralentit alors son rythme pendant que mon corps est parcouru de délicieux spasmes. Avec sa langue, il réussi à étouffer au mieux mes gémissements qui s'éteignent lentement alors qu'il me prend plus tendrement dans ses bras. J'ai néanmoins à peine le temps de reprendre mon souffle qu'il veut déjà me redresser mais en me soulevant, je me tape la tête sur le lit du haut. Toshi s'excuse aussitôt de sa maladresse pendant que Satori pouffe de rire. Saletés de lits superposés. Il va falloir qu'on soit créatifs.

Avant que je ne puisse dire quoique ce soit, ils se relèvent alors tous les deux d'un même mouvement et se mettent debout hors du lit pour enfin finir de se déshabiller. Encore assise sur le lit, je les découvre devant moi, me dominant de toute leurs hauteurs impressionnantes, de toutes leurs puissances athlétique, leurs virilités pointés fièrement en avant. Je n'ai plus de mots. Ils sont tout simplement magnifiques. Impossible alors pour moi de retrouver le contrôle de mon corps et je viens aussitôt les rejoindre. Il me faut leur chaleur, je ne peux plus me passer d'eux. Ils m'accueillent contre eux et mes mains insatiables viennent aussitôt caresser leurs bras, leurs dos, leurs fesses, tout, absolument tout. Du bout de mes doigts, je dessine les contours de leurs muscles taillés par les entraînements quotidiens harassants de Shiratorizawa. Je fais le tour de leurs perfections autant que de leurs si minimes imperfections. Leurs bras m'enveloppant de cette protection apaisante, leurs mains, elles aussi, courent tendrement sur mon corps et j'en frémis de délice, me serrant un peu plus contre eux. Je viens alors naturellement empoigner leurs hampes et les caresse tendrement, doucement, tout en les observant avec amour. Je ne sais plus où donner de la tête mais, rapidement, tous les deux aussi ne tiennent déjà plus et d'un même mouvement, on revient s'allonger tous les trois sur le lit. Ils me rapprochent plus près d'eux et je passe alors d'une bouche à une autre, d'une langue taquine à une autre plus sérieuse. Invariablement et insatiablement indécise, je viens aussi les goûter, les tenter, les laisser me désirer encore un peu plus. Je me noie dans notre luxure et dans la volupté de leurs baisers. Satori et Toshi continuent de glisser leurs paumes sur mon corps pendant que les miennes dansent chacune sur leur virilité. Est ce que je leur donne la même attention ? Je ne veux pas qu'ils croient que j'en favorise un plus que l'autre. À peine j'ai émis ce minuscule doute qu'ils semblent aussitôt lire dans mes pensées et toutes mes questions s'envolent quand ils relèvent tous les deux simultanément mon visage vers à eux. Tour à tour, je découvre Satori puis Toshi me souriant tendrement. Leurs yeux abritant tout l'amour du monde, brûlant d'un feu qui ne crépite que pour moi, écrasant tout le reste de mes stupides présomptions. Ils finissent de balayer toute interrogation en me recouvrant encore de baisers, me rassurant de leur bienveillance. Je ne peux m'empêcher de sourire contre leurs lèvres et j'accentue moi aussi la passion de mon attention sur eux. Nos bras se mêlent encore et on se repaît alors de nos corps, on assouvit toujours plus cette faim qui nous a tenu si longtemps en haleine, au bord de cette folie, à présent devenu réalité. On s'y est soumis si naturellement que cela aurait pu nous faire peur mais non, c'est tout le contraire qui nous arrive et on se laisse envahir totalement. On y plonge sans plus aucune retenue. Ils sont si doux et passionnés que je me perds dans cette étreinte. J'y sombre profondément et ils me sauvent à chaque regard, à chaque toucher, à chaque attention sur mon corps, à chaque coup de bassin. On approfondit nos baisers, nos caresses et on marque nos corps d'innombrables souvenirs, laissant sur nos peaux une multitude de traces presque indélébiles de notre amour. Nos langues reviennent inlassablement s'aimer passionnément et se mélanger sans que cet appétit ne veuille faiblir une seule seconde. Nos corps se mêlent et se démêlent, se cherchent et se découvrent au gré de nos envies, de notre humeur, de notre plaisir et de ce désir que l'on éprouve et qu'on laisse encore s'exprimer. On se complaît dans cette vanité de nous croire en cet instant seul au monde, nous attribuant librement tous les droits de notre acte d'amour démesuré. Plus rien n'a d'importance que nous.

Prise dans le feu de l'action, je pousse alors Toshi à se redresser sur le lit puis je viens m'accroupir devant lui pendant que Satori vient m'enlacer de ses bras dans mon dos. Poussée par de multiples caresses et baisers, ce dernier m'encourage tendrement à venir m'asseoir sur Toshi et à m'installer sur lui. Mes mains s'appuient alors sur ses larges épaules et lorsque mon fourreau vient recouvrir sa hampe de sa chaleur, on pousse à l'unisson un gémissement de plaisir qu'on étouffe maladroitement en se jetant avidement sur nos lèvres. Son dos calé contre le mur, mon bassin se met à danser dans un rythme soutenu sur lui. On souffle lourdement alors que nos bouches s'embrassent à perdre haleine, n'arrivant plus à se détacher, même pour respirer. Ce n'est plus important parce qu'il est devenu mon air. Satori vient soudainement plaquer son torse contre moi et son sexe trouve alors naturellement place entre mes fesses. Il se frotte lascivement mais ne demande pas plus. Il se presse sur moi sans pour autant forcer le passage dans un endroit où je ne me sens pas encore prête à l'accueillir. J'aime cette manière qu'il a de me respecter tout en jouant avec moi. Tout à coup, ma nuque est prise d'assaut et rapidement recouverte de ses baisers tandis que sa langue goûte le moindre fragment de peau disponible à sa portée. Je me détache alors un peu de Toshi et mon dos vient reposer plus nettement sur Satori qui en profite pour venir cajoler mes seins librement offert à leurs regards tout en me gratifiant généreusement d'autres longs baisers sensuels dans le cou. Je suis prise entre deux feux ardents et je batifole effrontément entre eux, je flirte avec lascivité d'un corps à un autre, brûlant mon coeur dans le brasier de notre amour passionné.

Les mains de Toshi jusqu'alors fermement accrochées sur mes cuisses se tendent et viennent s'ancrer à mes hanches ondulant avec vigueur sur les siennes. Il grogne entre ses dents, se retenant avec difficulté de mettre fin au plaisir qui nous consume. J'essaye alors de regagner un peu de maîtrise et je relève mon regard vers lui, mon corps toujours penché en arrière, dansant sur lui. J'aperçois alors son visage tendu de plaisir et son souffle si court me laisse penser qu'il est proche de la délivrance. Je le sens se tendre, il va bientôt jouir. J'accélère encore un peu et ça y est. Il grimace adorablement tout en grognant de sa voix si suave qui arrive à raisonner jusqu'au plus profond de mon être et faire se crisper facilement le creux de mon ventre. Je le regarde atteindre le summum du plaisir et cette expression de pur plaisir sur son visage est absolument sublime. Elle m'appelle irrésistiblement à lui. Je ne peux me détacher de son visage rougit d'aise qui se crispe et se détend suivant les caprices des sursaut de plaisir qui le traverse avec délice. Je me redresse alors et je ne lutte pas de venir encore l'embrasser. Je veux continuer de partager ce moment avec lui et le faire durer infiniment. Il m'accueille avidement contre lui et agrippe ma nuque pendant que je me jette sur sa bouche. Nos langues plongent fougueusement l'une sur l'autre alors que mes hanches continuent de rouler langoureusement sur les siennes, lui arrachant encore quelques râles accablants de félicité qu'il relâche, essoufflé, sur mes lèvres. Il m'embrasse avec une passion que je ne le lui connaissais qu'au volley et j'étouffe presque sous ce baiser ardent qu'il m'offre sans restriction. Je suis ivre de lui et je me laisse envahir entièrement avant qu'il ne relâche lentement sa prise. Après cette décharge de plaisir, Toshi vient reposer son front transpirant contre le mien et en ouvrant à nouveau ses yeux, au lieu de me regarder avec ce stoïcisme abritant cette confusion habituelle, un magnifique sourire se dessine franchement sur son visage. Mon coeur s'arrête aussitôt de battre et je reste béatement figée devant ce sourire si sincèrement heureux et amoureux. Après un dernier baiser posé avec tendresse sur mes lèvres, il se relève alors et va jeter le préservatif. Est ce que je viens encore de lui succomber ? Oui, oui, cent fois oui ! Je ne cesserai jamais d'être emportée par mes sentiments pour cet homme. Ushijima Wakatoshi, celui qui ne laisse transparaître aucune expression, cette armoire de stoïcisme, ce super champion qui porte le poids accablant du prestige de son équipe sur les épaules. Ce soir, il s'est révélé entièrement à moi et, dans mes bras, il est simplement mon tendre et passionné Toshi.

Maintenant qu'il m'a pour lui tout seul, Satori ne se fait pas prier pour me rappeler entièrement à lui. Il se presse un peu plus contre mon dos et avec malice, invite ses doigts dans ma bouche restée grande ouverte pendant que j'observais Toshi se redresser du lit. Il me fait rapidement retrouver mes esprits et ravive la luxure de l'instant, qui me reprend aussitôt insatiablement. Je lèche alors avidement l'extrémité de ses doigts espiègle de tentation tandis qu'il se rapproche encore de moi, son bras me serrant plus fermement contre lui. Son torse épouse parfaitement les formes de mon dos alors que son sexe se réveille entre mes fesses. Le bout de ses lèvres jouent à me chatouiller la nuque et son autre main glisse toujours plus bas sur le duvet de mon ventre à cran. Mon désir s'écoule maintenant impunément d'entre mes cuisses, je suis prête à l'accueillir sans tarder, c'en est devenu intenable. Cette fois je ne te laisserais pas me faire languir. Hors de question de me faire dépérir d'envie. Je me penche alors en avant et me cambre avidement contre son bassin tout en l'ondulant, intentionnellement provocante, pour qu'il vienne rapidement prendre possession de moi. Comprenant alors en cet instant que mes désirs sont des ordres, Satori me serre de nouveau contre lui avant de venir enfin doucement me pénétrer. Cette lenteur intentionnellement obscène me vrille l'esprit. Il trouve encore le moyen de venir dévaster mes sens en pleins ébullitions et je ne peux m'empêcher de gémir tandis qu'il commence à bouger délicieusement en moi. Ses lèvres brûlantes profitent que je relève la tête vers lui pour venir goûter le bord de mon oreille alors que son souffle chaud glisse lourdement dans mon cou. Je n'arrive plus à respirer sous ses assauts irrésistibles de volupté. Son bassin roule sensuellement en moi avec une langueur si démoniaque d'efficacité qu'il décuple mon plaisir à chaque mouvement. Il rentre si profondément que je suis rapidement dans un état second, me poussant dans les derniers retranchement de ma lucidité. Il bouge à peine et pourtant je n'en peux déjà plus. Il arrive à tourmenter si aisément et avec délices tout mon être que je suis submergé par le désir. L'extase de ce moment me fait perdre toute notion de temps et d'espace. Complètement essoufflée, j'halète, mon coeur palpitant d'excitation. Je perds à nouveau toute maîtrise de moi, je ne sais plus qui je suis ni où je suis. Tout ce que je sais c'est que je suis dans ses bras, dans les bras de cet homme incroyable. Satori où as tu appris ça ? Tu te sers de tes déductions sur moi ? Tu as une telle emprise sur ma personne, ensorcelante de virtuosité et d'une machiavélique maîtrise. Il presse un peu plus son torse contre mon dos et nos peaux se collent et glissent, mélangeant notre sueur avec une avidité lascive. Il continue à pousser ses hanches contre mes fesses, bougeant toujours aussi efficacement son sexe en moi. Ses doigts viennent habilement danser sur mon bouton de plaisir, me déclenchant aussitôt un surplus de frissons des plus exquis qui vient envelopper tout mon corps. Mes lèvres s'entrouvrent, je recherche désespérément l'air qui quitte impétueusement mes poumons sans jamais y revenir. Soudainement, Satori accélère ses mouvements en moi et je meurs aussitôt d'extase sous ses coups de reins. Mes mains viennent s'agripper fermement à la tête de lit alors que mon corps se tend à nouveau. Je sens cette vague délicieuse se préparer à déferler encore une fois dans tout mon corps et me sentant bientôt jouir, Satori met calmement sa main sur ma bouche en maintenant la cadence de ses mouvements. Alors que j'atteins ce point succulent de non retour, mon corps bascule sur Satori qui m'enveloppe de ses bras. Je me cambre et mes gémissements viennent alors mourir étouffés dans la paume de sa main. Je souffle lourdement une fois que l'explosion de plaisir a fini de dévaster exquisement ma raison. Satori se retire alors de mon antre et laisse mon corps tressaillit plusieurs fois contre son torse, lui aussi à bout de souffle. Mais il n'en a pas fini pour autant et, de ses bras solides, il me retourne alors tendrement face à lui. Je comprend qu'il veut voir mon visage pendant qu'il continue de me faire l'amour et je souris. Mon dos repose dorénavant sur le lit et son corps magnifiquement longiligne vient me subjuguer de toute sa beauté. Je tends langoureusement les bras, l'invitant à me rejoindre rapidement. Je le veux plus que jamais près de moi. Son regard ancré au mien, il se penche doucement au dessus de moi et j'y lis toute l'intensité d'un message sans équivoque qu'il veut me faire passer. Mes mains viennent alors se poser sur ses joues, l'encourageant à se rapprocher toujours plus près. Moi aussi je veux lui faire passer tout ce que ressent pour lui. Je ne veux rien de plus au monde, en ce moment, que de le ressentir contre moi. Je veux sentir le poids de tout son corps sur le mien, la chaleur de sa bouche sur la mienne, l'ardeur de sa passion en moi. Je ne résiste pas et je l'attire laconiquement pour qu'il m'embrasse encore et encore. Il se décide enfin et j'écarte les jambes pour l'accueillir. Il s'allonge et alors que nos langues se retrouvent et se délectent de se charmer à nouveau, son sexe retrouve le chemin de ma chaleur bouillonnante de désir. Je souris de bonheur pendant qu'il s'empare de moi, pendant que nos deux corps ne font encore plus qu'un, pendant qu'on savoure notre amour. Satori accélère bientôt ses mouvements de bassin alors qu'on s'embrasse à en perdre le peu de cette foutue raison qu'il nous reste. Mes mains incontrôlables courent sur tout son corps, caressant ses muscles bandés par l'effort, agrippant avec gourmandise ses parties plus charnues, se perdant dans ses cheveux ébouriffés. Il souffle fort contre mes lèvres et je ne respire presque plus aussi. Ses yeux mi clos, embrumés de désir, ne me quittent pas et je n'ai pas l'intention de les lâcher non plus. Front contre front, nos langues se livrent un duel sensuel épique. Il accélère encore un peu plus et je ne peux m'empêcher de gémir. On se complète à un point où c'en est presque insultant de perfection. Nos gestes s'enchaînent harmonieusement, mes hanches se mouvent en accord avec les siennes, aspirant à, lui aussi, le faire jouir de la plus délicieuse des manières. Je le sens bientôt lentement se tendre et alors que sa bouche s'entrouvre, mon doigt se pose sur ses lèvres pour lui rappeler malicieusement de rester discret avant de revenir l'embrasser fougueusement tandis qu'il atteint le sommet du plaisir. Dans un dernier coup appuyé, il gémit plus fortement contre mes lèvres et jouit finalement entre la chaleur de mes chairs. Mes yeux sont happés par son visage tordus d'une délicieuse douleur. Son visage somptueusement écarlate de cette décharge de plaisir revient déposer à la dérobée un baiser d'une délicieuse douceur contre mes lèvres avant de venir s'enfouir, essoufflé, dans ma poitrine. Son souffle chaud et erratique me fait frissonner malgré la chaleur que nos corps dégagent et je laisse échapper un petit rire quand ses cheveux viennent chatouiller mon cou. Il redresse la tête amusé et me regarde avec ses yeux encore ivres de plaisir. Il est beau. Mon coeur est prêt à exploser de le voir dans cet état et mes lèvres réclament tout de suite son retour. Il revient aussitôt répondre à mon appel capricieux et mon corps se presse contre lui. Mes mains agrippent sa nuque pour qu'il ne s'éloigne pas, pour qu'il reste à jamais contre moi. Ma langue danse avec la sienne si avidement que j'en oublie presque de respirer. Mon coeur bat à cent mille à l'heure pour lui. Il m'a conquise à tout jamais. Il est loin le guess monster, le joviale sarcastique que beaucoup de monde à du mal à cerner ou même apprécier. Ces gens là, je les emmerde. Plus rien ne compte à part nous et en cet instant, entre mes bras, il est mon doux et attentionné Satori.

Une main sur la cuisse de Toshi revenu sur le lit et l'autre perdu dans la crinière flamboyante de Satori, je les observe s'allonger tous les deux contre moi. Leurs corps se serrent et ils décident, sans se concerter, de me redonner encore toute leur attention et de me faire plaisir une nouvelle fois. D'un côté, Toshi me domine si majestueusement de toute sa puissance que je ne peux lui résister. C'est impossible. Et Satori, de l'autre, qui me fait fondre par son charisme formidablement ensorcelant, tout aussi irrésistible. C'est peine perdue. Leurs mains me cajolent avec tendresse et leurs doigts se glissent en moi avec application et voluptés. Ils ne sont pas coéquipiers dans une des équipes les plus prestigieuses pour rien, ils sont parfaitement synchronisés, se complétant merveilleusement. Je sombre alors dans un plaisir sans nom entre leurs bras. Je me rends complètement, prise au piège de leur amour débordant et je les laisse docilement me capturer, fascinée et amoureuse, je les laisse me goûter, je les laisse me prendre et me kidnapper dans le creux de leurs bras. Jusqu'à perdre tout ce qu'il me reste de clarté d'esprit, je m'enivre de leur odeur envoûtante mélangées à notre transpiration qui coulent entre nos corps déchaînés. Et nous voilà succombant encore, ensemble, toujours ensemble, sans relâche, licencieusement, délicieusement et sans gêne, resserrant ce lien déjà incassable qui sera devenu indestructible après ce soir. Ils me laissent eux aussi les saisir dans mes bras sans essayer de se dérober sous mes doigts, mes lèvres, mes caresses, mon corps, mon amour. Ce ballet divin qui nous emporte est au delà du temps, de l'espace, de la réalité, de tout. Emporté dans ce tourbillon de corps qui s'aiment et se désirent. Je me noie complètement dans leurs bras. Je me noie avec bonheur et délectation. Ils me rendent folle et je suis plus que consentante pour m'enivrer avec eux dans cette démence démesurément délicieuse qu'eux seuls peuvent se permettre de me faire vivre aveuglément. Leurs visages posés contre le mien, ils m'embrassent avec passion. La dextérité de leurs doigts me fait atteindre le bord d'un gouffre qui me coupe le souffle et, ensemble, combinant leurs mouvements, ils me font atteindre l'orgasme le plus fou de ma vie. Je ne contrôle absolument plus rien. Tout mon corps traversé de cet éclair de plaisir se tends délicieusement. Mon dos se cambre intensément et ma tête bascule vivement en arrière. Mes mains viennent se crisper douloureusement sur leurs bras. Ma bouche s'entrouvre alors et je sais que je ne pourrais pas me retenir de crier de plaisir. Vaguement du coin de l'oeil, je les vois relever leur tête vers moi et ils ne cherchent pas du tout à empêcher mon extase de s'exprimer. Tout, autour de nous, disparaît et je laisse alors échapper, sans aucune retenue, cette exultation sans pareil qui me parcourt le corps. Pendant que je gémis d'un plaisir incomparable, d'un plaisir qui ne peut être possiblement de ce monde, ils viennent tour à tour m'embrasser. Plus rien n'existe que leurs corps sur le mien, que leurs langues sur la mienne, que leur amour et le mien. Avec toute la faible force qu'il me reste, j'essaye tant bien que mal de rendre leurs baisers avant de soupirer de bonheur et de laisser mon corps éreinté mais satisfait, retomber lourdement sur le matelas.

De cette harmonie de nos coeurs est née cette étreinte passionnée qui m'a transporté bien au delà de ce que j'aurais pu imaginer et ce, même dans mes rêves les plus fous. Ils ont réussi à exploser la jauge d'amour que je ressentais déjà pour eux. Ces deux hommes font battre mon coeur, désorientent totalement mes sens et constituent définitivement le centre de mon univers. Nous venons de nous aimer d'une façon si unique et spontanée que j'en suis encore abasourdie. Je n'ai jamais été aussi comblée et pleinement heureuse de toute ma vie. Ce soir, nos corps et nos esprits ont parfaitement fusionnés. Mes mains caressent alors avec tendresse les corps rassasiés de Satori et Toshi pendant que, de mon côté, je reprends difficilement mon souffle. Je voudrais tant arrêter le temps et que cette instant reste à jamais figé mais mon esprit s'emballe soudainement devant la furtivité de ce moment si intense que nous venons de partager. La réalité me frappe sur ce que nous avons fait et j'ai soudainement peur. Est ce que tout va changer maintenant ? Mes doigts s'enfoncent inconsciemment dans leurs chairs. Deux visages se relèvent alors vers moi et je les observe avec inquiétude. Encore une fois, un échange silencieux parfaitement limpide entre nous se crée et ils déposent un baiser sur mes joues. Je lis dans leurs yeux que je suis aussi spéciale qu'eux le sont pour moi. Ils me font ressentir si simplement la force de ce qu'ils éprouvent pour moi qu'ils n'ont pas besoin d'en faire plus, je suis tout de suite rassurée. Non, rien n'a changé.

Je me relaxe alors et on se met à somnoler tous les trois, Satori et Toshi blottis tout contre moi. Plutôt intense comme lecture ce soir. Mon corps me tire déjà et je sens que demain je ne pourrais sans doute pas marcher correctement. J'en connais deux qui vont se foutre ouvertement de ma gueule. Je pouffe de rire toute seule rien qu'en repensant à ce qu'il nous a pris et je jette alors un coup d'oeil aux deux hommes contre moi pour me rendre compte qu'eux aussi me regardent. Je leur souris amoureusement sans hésitation avant de venir entrelacer mes doigts aux leurs et je suis si bien que mes paupières lourdes commencent déjà à se fermer toutes seules.

Toc toc toc

- Capitaine ? Tendo ? Vous êtes là ? C'est quoi tous ces bruits ? J'ai entendu un cri. Tout va bien ? 

On sursaute tous les trois. C'est la voix de Goshiki qui résonne derrière la porte. Merde, il nous a entendu. Fallait s'en douter un peu ma grande avec le dernier coup de folie qui a conclu notre étreinte. Satori et Toshi prennent quand même le temps de me déposer un autre baiser sur le front avant que le bloqueur ne bondisse hors du lit et que le capitaine ne se lève un peu plus tranquillement. Ils me lancent mes vêtements et je commence aussi à me rhabiller à la hâte. Quand je relève les yeux vers eux, je les vois tous les deux encore nus comme des vers au milieu de la chambre. Alors que Satori s'active pour retrouver son boxer, Toshi, de son côté, balaye tranquillement la pièce des yeux. Dans l'euphorie du moment, ils ont envoyé valdinguer leurs vêtements de partout et n'en retrouvent que la moitié. J'explose de rire tout en me rinçant un peu l'oeil, je dois l'avouer. Je vois Toshi essayer d'enfiler la veste de Satori alors que celui ci nage dans le pantalon rose de l'uniforme de Shiratorizawa. Je continue de me tordre de rire avant de me rendre compte qu'il me manque une pièce centrale à ma tenue. Ma culotte. Ou est elle ?

Toc toc toc

- Je vous entends ! Pourquoi c'est fermé à clef ? Qu'est ce que vous faites ? L'entraînement va bientôt commencer ! Reprend Goshiki s'impatientant derrière la porte.

Je pense honnêtement qu'il a cru que Toshi et Satori regardaient un film cochon. Qu'il est mignon. Mais ce n'est pas le plus important. J'ai beau chercher je ne retrouve pas mon sous vêtement. Il faut qu'on se dépêche. Je pèse le pour et le contre de me balader sans culotte sous ma jupe d'uniforme et je décide alors de faire sans. C'est la fin de la journée, ça ne risque rien, mais je vais devoir quand même revenir la chercher. Je rejoins donc mes amants près de la porte et Satori me lance un regard que je reconnaîs aussitôt. Ce sourire taquin est reconnaissable entre mille. Alors que j'arque un sourcil interrogateur, il soulève sa main devant mes yeux, son index tendu droit devant moi. Index au bout duquel pend ma fameuse culotte. Je n'ai pas le temps de l'attraper qu'il la glisse aussitôt dans la poche de Toshi puis, comme si ça ne lui suffisait pas, et pour finir de me provoquer, il met son index devant sa bouche en me faisant un clin d'oeil. Avant que je puisse faire quoique ce soit, Toshi sort ma culotte de sa poche et me lance un regard confus. Satori vient alors murmurer quelque chose d'inaudible dans son oreille et le capitaine enfoui à nouveau mon sous vêtement dans sa poche. Devant mon désarroi, il m'adresse pourtant un regard équivoque et ouvre la porte. Je reste incertaine et suspecte devant cette alliance soudaine. Ils ont éveillé tout mes soupçons. Qu'est ce qu'ils vont faire de cette culotte ? Qu'est ce qu'ils attendent de moi ? Je suis perdue dans mes théories tandis qu'on sort enfin tous les trois de la chambre essayant de faire comme si de rien n'était.

- Capitaine ? Interroge Goshiki pendant qu'on passe devant lui.

Satori se retourne alors vers son junior et je vois ses lèvres encore dessiner ce sourire mystérieux qu'il arbore lorsqu'il prépare une provocation pleine de sarcasme dont il a le secret et dont je viens à nouveau de faire les frais. Il va le choquer, je le sais. Je ricane en imaginant déjà le visage de Goshiki se décomposer de gêne.

- On a juste lu le Shonen Jump et... on s'est un peu relaxé tous les trois, lui lance t'il alors négligemment le souffle néanmoins encore un peu court.

- Cette fille ? Cette odeur ? Les joues rouges ? Les souffles courts ? Ces marques dans leurs cous ? Leurs vêtements débraillés ? Murmure t'il alors qu'il nous scrute du regard.

Il nous observe intensément de la tête au pied et je sens son cerveau se mettre à fumer tant il réfléchit avec insistance. Il percute tout doucement semble t'il. Ah ça y est, il nous fait une attaque de panique. Solidifié sur place, il ne sait plus où se mettre après avoir compris ce qu'il venait de se passer derrière cette mince porte et dans ce minuscule lit. Je crois que je n'ai jamais vu quelqu'un devenir aussi rouge de toute ma vie et je ris.

Semi arrive au même moment et nous interroge du regard devant l'état de Goshiki. Sa curiosité est pourtant affichée partout sur son visage mais il se retient de poser la moindre question. Lui, qui est d'habitude si calme et serein, s'empourpre aussi en nous dévisageant tour à tour. Voulant, moi aussi, jouer les provocatrice, je lui adresse un clin d'œil. Il s'en doute sûrement un peu et une lueur dans ses yeux me laisse croire qu'il est envieux. Je me trompe sûrement, j'ai l'esprit pas tout à fait remis de notre lecture torride. Il continue de me lancer ce regard étrangement ambiguë mais détourne bientôt ses yeux et vient essayer de ranimer son junior encore figé de stupéfaction et surtout d'embarras.

Alors que l'on s'éloigne tranquillement laissant Semi et Goshiki derrière nous, Satori se retourne vers eux.

- Semi-semi, lance t'il d'une voix devenue soudainement plus grave, faisant tout à coup planer une atmosphère bien plus lourde.

- Ne m'appelle pas comme ça, répond Semi en soutenant son regard lui aussi devenu sérieusement intense.

Satori aurait-il lui aussi aperçu le regard hasardeusement envieux de son coéquipier ? Ils se toisent quelques ridicules longues secondes dans une tension presque étouffante. C'est si ridicule que je roule des yeux avant de tirer sur la veste de Satori pour stopper cette jalousie idiote. Il se redresse alors, lève son doigt et le fait danser lentement de droite à gauche.

- Tut, tut, tut, susurre t'il finalement en direction du passeur, avant d'afficher un grand sourire et de revenir vers nous.

Fier de sa mise en garde, Satori passe alors son bras autour de mes épaules pendant que Toshi, qui attendait patiemment loin de cet échange futile, pose distraitement une main dans le creux de mes reins avant de descendre et de toucher bien plus témérairement le bas de mon dos. Je me pince la lèvre et mes mains viennent, à leurs tours, se poser sur leurs hanches. On vient de pimenter un peu plus cette innocente routine hebdomadaire qui est devenue, ce soir, plus si tranquille que ça. Et tout est parti d'une simple lecture relaxante. On risque d'y prendre goût rapidement à cette petite nouveauté. Cependant, aucun nouveau membre ne sera accepté dans notre petit club de lecture. C'est devenu privée et surtout exclusif. Désolée Semi.

Toshi et Satori partent alors vers le gymnase et tout en les regardant s'éloigner, un éclair de lucidité traverse mon esprit. À ce moment là, je comprends enfin ce que Satori a chuchoté à Toshi et ce qu'ils attendent de moi après avoir subtilisé ma culotte. Tout à coup, je rigole toute seule dans le couloir et je fais aussitôt demi tour. Ils ne veulent pas que je vienne à l'entraînement ce soir, ils me veulent ailleurs. Je rougis que Toshi se soit laissé embarqué dans le piège que Satori me tendait. Je rougis mais je trépigne de les revoir aussi vite. Je sais qu'ils ne finiront pas tard ce soir, on est vendredi. Je retourne donc les attendre, presque en courant, dans cette chambre où tout a commencé, où tout a si délicieusement basculé et où l'on vient de s'aimer éperdument pour la première fois. Après tout, ils ont raison, je dois venir réclamer mon bien et je suis déjà prête à me relaxer à nouveau dans leurs bras pendant qu'on finira de lire ce Shonen Jump...


...Ou pas ;) 

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