Chapitre 3: Juillet (9)
Un jour de plus où Zéro pouvait remercier Orage de lui avoir sauvé la mise. Sans elle, les laboratoires auraient sans doute cherché à se débarrasser de lui pour bon. Ce n'était pas l'envie qui devait leur manquer.
Elle l'avait allongée sur le canapé de la maison qu'ils partageaient avec Scatach, et depuis quelques temps maintenant, Margaux l'humaine. C'était la cohabitation la plus étrange qu'il avait faite à ce jour, mais il s'en contentait.
Zéro se redressa et se frotta le crâne, là où Cassandre l'avait heurté de plein fouet avec ce qui devait être un morceau de pavé. La plaie avait été désinfectée et pansée pendant son sommeil, mais il restait un peu de sang séché dans ses cheveux.
Orage était assise sur une chaise à ses côtés, les yeux rivés sur l'écran de son téléphone, un pli d'inquiétude formé entre ses sourcils. Elle releva la tête dès qu'elle vit Zéro bouger.
Le nom Orage était une simple référence au tatouage qui remplissait la quasi totalité de son avant bras. Ni Zéro ni Scatach ne connaissaient le vrai nom de cette femme qui les hébergeait, lui depuis deux ans, sa camarade depuis quelques mois. Ce qu'ils savaient, en revanche, c'était qu'elle luttait activement contre les laboratoires et que s'occuper d'eux y contribuait.
- Tu as bien dormi, dis-moi. Ça va, ton crâne ?
- Ça peut aller, confirma Zéro. Je suis resté inconscient combien de temps ?
- Presque cinq heures. Cassandre a frappé fort.
Zéro admettait que pour le moment, ses sens étaient altérés par un mal de tête désagréable. Ce fut sans doute pour cette raison qu'il ne sentit pas tout de suite la trace de magie rouge qui emplissait tout le salon. Il fronça les sourcils et se releva pour en chercher l'origine.
- Tu devrais rester encore un peu assis, lui conseilla Orage.
Zéro l'ignora royalement. Ses premiers pas furent incertains et il sentit son crâne pulser à chaque mouvement, mais il s'obligea à avancer. Il lui semblait que ça venait de dehors. Orage se leva pour le suivre à la trace.
- Je suppose que tu as compris ce qui s'est passé et que je n'ai pas besoin de te l'expliquer.
Le Madrigan voulait tout de même en avoir le cœur net. Il lui suffit de s'approcher de la large fenêtre du salon et d'en tirer les rideaux translucides pour constater que le ciel était empli de magie rouge et noire comme autant de nuages de mauvaise augure. Une seule explication possible.
- Elle a ouvert le livre ?
Orage hocha doucement la tête.
- Oui.
- Elle n'avait qu'une seule chose à faire et elle a échoué, s'agaça-t-il.
- Tu sais aussi bien que moi que ce n'est pas aussi simple. Et si jamais tu veux lui reprocher d'être allée à la rencontre des laboratoires, je peux te rappeler là où Scatach et moi t'avons trouvé.
Zéro se renfrogna. Pas besoin, c'était encore frais dans sa mémoire.
Comme si son nom avait suffi à l'invoquer, Scatach apparut en haut des escaliers, suivie par Margaux, qui était confuse et inquiète.
- Je me disais bien que j'avais entendu parler, dit la magicienne au nez en trompette. Tu as de la chance d'avoir la tête dure, toi.
Zéro la foudroya du regard et s'éloigna de la fenêtre pour retourner s'asseoir sur le canapé. Il admettait avoir besoin de se reposer encore un peu.
- Scatach a raison, tu as eu de la chance, Zéro. On ne pourra pas toujours venir te sauver, surtout que cette fois-ci, c'était de justesse. Cassandre avait appelé un supérieur pour lui demander quoi faire de toi, et tu sais aussi bien que moi quelle aurait été la réponse.
- J'ai été pris de court, se justifia le Madrigan.
- Parce que tu as foncé droit vers les laboratoires en étant seul. Je te l'ai dit, tu es fortement encouragé à les combattre, mais pas comme ça.
La frustration gagna Zéro. Le but n'avait pas été de prendre des risques inconsidérés, plutôt d'attaquer les laboratoires par derrière, mais l'arrivée d'Eloïse l'avait obligé à revoir ses plans. Si le fait qu'elle se jette dans la gueule du loup n'avait eu des conséquences que pour elle, il l'aurait laissée se débrouiller. Sauf que ce n'était pas le cas, et puisqu'elle était venue seule, il avait bien fallu que quelqu'un l'aide. Ça ne lui faisait pas plaisir, mais c'était la chose à faire.
La situation ne s'était pas très bien terminée, mais cela aurait pu être pire. Zéro ne savait pas du tout ce qui était arrivé à Eloïse, mais lui au moins était en vie.
- ... Ce sont vos prénoms ?
La voix de Margaux, hésitante, brisa le silence. Les regards se tournèrent vers elle, presque oubliée.
- Zéro et Scatach ? répéta-t-elle.
Scatach, justement, était gênée, elle qui avait prit le plus grand soin à ne pas les révéler. Zéro soupçonnait Orage d'avoir fait exprès de les prononcer. Ce qu'elle voulait obtenir de Margaux, en revanche, était moins clair, mais il savait qu'elle fomentait quelque chose. Elle était ici depuis bien trop longtemps, ils auraient largement pu la ramener sur Terre.
- Ce sont leurs prénoms, confirma Orage.
- Je croyais que je n'avais pas le droit de les connaître, fit remarquer Margaux.
- J'ai suffisamment confiance en toi pour savoir que tu gardera tout ça pour toi.
En fait, Zéro avait une piste. Après tout, Margaux avait des liens avec les chasseurs de magiciens et donc potentiellement accès à bien des informations. Ne restait plus qu'à voir comment Orage allait utiliser cette carte.
- Sinon, par rapport aux laboratoires, qu'est-ce qu'on fait ? demanda Scatach.
- On attend qu'ils dévoilent leur prochain coup, répondit Orage.
- C'est tout ? s'indigna Zéro.
- Qu'est-ce que tu veux faire d'autre ? Aller les confronter directement ?
Le regard courroucé d'Orage se planta dans le sien. Le message et le reproche étaient clairs.
Eh bien soit, ils attendraient. De toute façon, Zéro pouvait décemment affirmer que les laboratoires ne resteraient pas sur la touche trop longtemps. Surtout s'ils comptaient se servir du Livre des Miroirs.
◊
La première chose que Victorien avait faite en rentrant chez lui avait été de prendre le Livre des Miroirs à Eloïse, qui s'était gentiment laissée faire, plus que ravie de s'en débarrasser. Ilyann, lui, s'était empressé de chercher de quoi désinfecter ses plaies. Apparemment, Victorien l'avait appelé à l'aide au cas où il l'aurait retrouvée blessée, ce qui n'était heureusement pas le cas, à part pour du superficiel. Il n'aurait pas trop de travail.
- Dans le salon, tout de suite, leur dit Victorien. On doit discuter.
- Il faut que je la soigne, argua Ilyann.
- Tu pourras le faire en même temps. Miranda ?
- Je vous suis, déclara la mage noire.
Eloïse se prépara psychologiquement à se faire remonter les bretelles en règle et suivit Miranda et Victorien jusque dans le salon, où Ilyann la fit asseoir à côté de lui sur le canapé. Les deux mages noirs se postèrent face à elle, Miranda assise sur un fauteuil et Victorien toujours debout, comme s'ils lui faisaient passer un interrogatoire.
C'était un peu intimidant.
- Je suis désolée, commença Eloïse avant qu'ils ne puissent en placer une. Sur le coup je n'ai pas vu de...
- Je ne suis pas là pour te disputer, la coupa Victorien. Tu peux garder tes excuses.
Eloïse fronça les sourcils. À côté d'elle, Ilyann saisit sa main pour soigner la coupure que lui avait faite Anthéon.
- ... Vraiment ?
- On ne va pas te mentir en affirmant qu'on n'avait pas envie de t'étrangler en découvrant que tu étais partie avec le livre, dit Miranda, mais vu la situation, je ne vois pas trop comment on peut t'en vouloir. Surtout que tu es au final revenue avec.
- Et en un seul morceau, ajouta Ilyann.
- Ça aussi, oui.
Eloïse ne savait pas trop quoi dire. C'était presque trop beau qu'ils balaient toute cette histoire sous le tapis alors qu'elle était allée complètement à l'encontre de ce qu'ils lui avaient ordonné.
- Qu'est-ce qui s'est passé ? lui demanda Victorien.
Eloïse lui fit un résumé rapide de ses mésaventures – le chantage des laboratoires, le piège pas très surprenant qu'ils lui avaient tendu, et son réveil avec Anthéon, qui l'avait obligée à ouvrir le livre.
- Cet idiot t'a forcé à jeter un sortilège de magie rouge bien au delà de ton niveau ? siffla Miranda.
- C'était ça ou rien, je suppose, répliqua Eloïse. En tout cas, c'était assez horrible à lancer.
Victorien, qui n'appréciait pas ce qu'il entendait, lui demanda de poursuivre. Ils arrivaient à la partie importante.
- Le livre s'est ouvert, reprit Eloïse, et quelque chose en est sorti.
- Ça on avait remarqué, oui, ironisa Miranda.
- Je ne parle pas de toute la magie qui est dans le ciel. Ça, c'était après.
Ilyann, qui passait un coton imbibé de désinfectant sur une coupure sur sa joue, suspendit son geste.
- Il y a une sorte de truc humanoïde qui en est sorti, avoua Eloïse.
- Tu saurais le décrire ? demanda Victorien.
- Euh, comme si c'était une personne translucide couverte de fumée noire, avec des yeux dorés. Tu sais ce que ça peut être ?
- Non, mais je vais essayer de me renseigner. Comment est-ce que tu t'es enfuie ?
- J'ai récité le premier sortilège que j'ai vu dans le bouquin pour échapper à Anthéon et j'ai profité de la confusion pour partir. C'est là où vous m'avez trouvée.
- Tu n'as pas fait ça.
Victorien se passa une main sur le front comme pour digérer l'information.
- Au moins rien n'a mal tourné, conclut-il. Autre chose à ajouter ?
- Pas que je sache, dit Eloïse.
- Bien. Ilyann, si tu as terminé de la soigner, j'ai besoin de lui parler seul à seul.
Comment ça, seul à seul ? Eloïse pensait avoir évité les ennuis, pourtant, elle avait comme l'impression qu'ils revenaient la suivre à la trace.
Quand Ilyann acquiesça, Victorien demanda à Eloïse de le suivre et ils quittèrent le salon pour se rendre dans la chambre de la magicienne.
La porte se ferma derrière eux dans un faible claquement de mauvaise augure. Eloïse s'assit au bord de son lit, crispée, tandis que Victorien resta droit face à elle, les bras croisés.
- Je croyais que tu ne voulais pas me disputer, fit-elle remarquer.
- Non, en effet, et je ne compte toujours pas le faire. Mais j'ai quand même un reproche que j'aimerais formuler.
Aux yeux d'Eloïse, c'était du pareil au même, mais soit. Il serait un peu moins virulent.
- Que tu sois partie avec les Livre des Ténèbres, vu le chantage des laboratoires, je ne vais pas en tenir rigueur parce que je n'ai pas la mauvaise foi d'affirmer qu'à ta place, je n'aurais pas fait la même chose. Le problème, Eloïse, c'est que tu n'as parlé à personne de ce que tu comptais faire.
- J'ai laissé un mot...
- Parce que tu as précisé ta destination, peut-être ? s'agaça Victorien. Je ne sais pas si tu te rends compte, mais pour te retrouver, j'ai dû utiliser un sortilège de traçage à la magie rouge. Tu as de la chance que les laboratoires ne t'aient pas retrouvée avant que Miranda et moi soyons arrivés.
Cette fois-ci, Eloïse ne trouva rien à répondre. Elle était consciente de tout ça, mais... Victorien ne l'aurait jamais laissée faire. Il aurait au mieux cherché une solution alternative. Or, il y avait beaucoup de vies en jeu. Eloïse ne savait même pas si avec sa fuite, elle avait compromis la sécurité de ses amis, ou si les laboratoires s'étaient contentés de ce qu'elle leur avait donné.
Entre ça et le reproche de Victorien, elle ne cessait de douter. Avait-elle fait le bon choix, au final ? Allait-elle retrouver tout le monde en un seul morceau ?
Eloïse tâcha de repousser les larmes qui lui montèrent au yeux. Autant ne pas y penser. De toute façon, la situation était trop compliquée pour qu'elle puisse se blâmer de quoi que ce soit, même si elle se sentait tiraillée.
Victorien poussa un soupir en constatant son malaise.
- Tu dois me faire confiance, Eloïse. Je ne peux pas te le demander à chaque fois.
- J'essaie.
- Ce n'est clairement pas la réponse que j'attends.
- La confiance inconditionnelle ne tombe pas en un claquement de doigts, grinça Eloïse. J'ai déjà fait des efforts.
Victorien fronça les sourcils, piqué au vif. Ah, ça sentait l'altercation. Cela faisait longtemps.
- Qu'est-ce qu'il te faut de plus ? asséna-t-il. Ça commence à devenir ridicule. Tu n'imagines pas le nombre de sacrifices que j'ai dû faire pour toi. J'aimerais autant que tout ne soit pas gâché parce que tu estimes que tout ne va pas selon ta convenance.
- Tu te rends compte que tu parles de choses dont je ne suis même pas au courant pour la plupart ? Sans compter que ces sacrifices, tu les fais pour le projet Alpha, pas pour moi. Je suis reconnaissante, je ne vais pas dire le contraire, mais c'est trop facile de tourner les choses de cette façon.
- Tu es le projet Alpha. Quant à mon point de vue, il n'est pas moins valide sous prétexte que tu ne sais pas ce qu'il s'est passé dans l'ombre.
Elle était le projet Alpha, c'était bien le problème. Eloïse concevait que c'était injuste de le lui reprocher, mais il avait beau vouloir affirmer le contraire, tout ce qu'il faisait, ce n'était pas pour elle. Même s'il s'efforçait de la protéger. La nuance était fine, mais elle était néanmoins présente, au moins à ses yeux.
- On ne va jamais s'entendre, conclut-elle. Autant clore la conversation ici.
Victorien n'insista pas, même si à en croire son expression pincée, ça le démangeait. À la place, il tendit sa main devant une Eloïse confuse.
- Je vais te demander de me donner la Clé de l'Esprit.
- Quoi ? s'offusqua la magicienne. Pourquoi ?
- J'aimerais autant que tu n'aies aucune relique sur toi pour le moment. Juste une précaution.
Eloïse avait plutôt l'impression que c'était une sorte de punition, ou un moyen pour lui de l'empêcher d'ouvrir les portes comme elle le voulait.
- Je ne vois pas en quoi celle-là poserait problème, se défendit-elle.
- Très bien. Quel âge as-tu ?
En quoi était-ce important ?
- Pratiquement quinze ans, répondit-elle. Et donc ?
- Quel est mon âge ?
- Deux siècles et demi, si j'ai bien saisi.
- Qu'est-ce que tu en conclus ?
- Tu es beaucoup plus vieux que moi.
Cette fois encore, ce n'était pas la réponse que Victorien attendait.
- C'est moi l'adulte, que ça te plaise ou non, trancha-t-il. Pour le moment, je ne veux pas que tu aies de relique sur toi. Je te la rendrai le jour où je serai certain de pouvoir te faire confiance avec.
- Donc c'est une punition.
- C'est une mesure préventive.
Non sans réticence, Eloïse décrocha la Clé de l'Esprit, qui ne quittait jamais son cou, et la posa dans la paume ouverte de Victorien. Elle la regarda disparaître dans sa poche en espérant qu'elle ne se retrouverait pas dans des situations où elle pourrait en avoir désespérément besoin.
Que Victorien veuille l'empêcher de sortir en douce ou de s'aventurer dans des pièces fermées, d'accord. Mais c'était aussi la Clé de l'Esprit qui l'avait aidée à s'échapper des laboratoires quelques mois auparavant. Et si jamais ça se reproduisait ?
Le mieux pour la récupérer rapidement était encore de gagner la confiance de Victorien d'une façon ou d'une autre. Ce qui signifiait être honnête avec lui.
Elle savait par où commencer. Ce n'était pas un sujet qu'elle avait voulu aborder avec lui, puisqu'elle supposait qu'il n'en avait rien à faire, mais ça ne coûtait rien de se lancer.
- Une dernière chose.
Victorien, qui était sur le point de partir, s'arrêta, une main sur la poignée de porte de sa chambre.
- Quoi ?
- Tu penses que je pourrais avoir l'espérance de vie d'un magicien ?
La question le prit au dépourvu. Il lâcha la poignée et se tourna vers elle, bras croisés.
- Je n'en sais rien. Pourquoi est-ce que ça te tracasse aussi soudainement ? À ta place, j'aurais d'autres préoccupations.
- Ce n'est pas soudain, ça fait plusieurs mois, corrigea Eloïse. J'en ai déjà parlé à Ilyann. De base, je ne voulais pas aborder la chose avec toi.
- Pourquoi ?
- Parce que je partais du principe que ce serait inutile et que ça ne t'intéresserait pas.
Son excès d'honnêteté fut apprécié et provoqua l'agacement de Victorien dans le même temps, sans doute parce que cela le confrontait à l'estime qu'Eloïse avait de lui. Il s'adossa contre la porte.
- Qu'est-ce qui t'a amenée à te poser la question en premier lieu ?
- Ma courbe de taille, avoua Eloïse. Le AMI a modifié celle de mon dossier médical pour gommer les anomalies, mais pas celle de mon carnet de santé.
- Montre moi.
Eloïse se leva de son lit et ouvrit le deuxième tiroir de son bureau, où il trônait au dessus de ses vieilles affaires du AMI, ramenées par Miranda peu après qu'elle ait emménagé ici. Elle fit défiler les pages jusqu'à tomber sur la courbe voulue et la colla sous le nez de Victorien. Il analysa la situation, pragmatique.
- C'est l'arrêt brutal qui te fait douter ?
- Oui, confirma Eloïse. Je sais que les magiciens arrêtent leur croissance plus tôt que les humains.
- En effet. Sur cette base, tu peux partir du principe que tu as l'espérance de vie d'un magicien et non d'un humain.
- Il est un peu rapide, ton diagnostic.
- Avec toutes la mutations que tu as subies, j'estimais qu'il y avait déjà soixante pourcents de chance pour que ce soit le cas. C'est un indicatif supplémentaire.
- Tu t'étais posé la question ?
- Oui. C'était une problématique évidente.
Dans le fond, Eloïse ne savait pas si elle devait en être étonnée. Si Ilyann l'avait fait, dans la logique des choses, Victorien aussi.
Elle serait fixée, si c'était bien le cas, le jour où elle cesserait complètement de vieillir.
Victorien lui rendit son carnet de santé et ouvrit la porte de sa chambre. Cette fois, ils en avaient terminé. Il devait avoir des choses à régler avec Ilyann et Miranda.
- Repose-toi, lui conseilla-t-il. Tu n'aurais pas dû utiliser autant de magie rouge sans entraînement.
Après tout ce qui lui était tombé dessus aujourd'hui, Eloïse admettait qu'elle n'était pas contre une sieste.
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