Chapitre 44: Juillet (6)
Synetelle, son sceptre fermement tenu entre ses doigts, tourna la tête pour observer le couloir adjacent. Derrière elle, Framboise et Alicia surveillaient leurs arrières, concentrées sur le moindre bruit ou mouvement suspect.
Les laboratoires s'étaient infiltrés dans le quartier général du AMI, alors mieux valait rester sur ses gardes. Elles ne savaient pas combien ils étaient, mais vu le nombre d'agents qu'elles avaient croisé allongés au sol – inconscient ou morts, elles n'avaient pas spécialement eu le temps de vérifier – ils devaient être assez nombreux.
- Alicia, les renforts que tu as appelés ? demanda Synetelle.
- Rory et Synabella m'ont dit qu'ils venaient de passer l'arche des jardins, répondit sa coéquipière. Ils s'approchent du bâtiment.
- Personne d'autre ne peut se déplacer ?
- Les laboratoires ont attaqué ailleurs, donc je ne pense pas.
Deux personnes, c'était déjà ça. Même si, à moins que Synabella ne se soit amusée à apprendre le plan du AMI par coeur pendant son temps libre, il allait falloir sortir les chercher. Les couloirs du quartier général étaient faits pour être un enfer à traverser en ne les connaissant pas.
Vu comme les laboratoires se déplaçaient dedans, ils devaient avoir étudié les plans avec attention.
- Demande à Synabella si elle a besoin qu'on vienne les chercher ou s'ils se débrouillent pour nous rejoindre.
Alicia acquiesça et sortit son téléphone pour faire passer la question. Le temps que les magiciennes se déplacent à l'embranchement suivant, Synabella avait déjà apporté une réponse.
- Elle connait suffisamment les lieux, indiqua Alicia. Elle nous demande un point de ralliement.
- Elle doit s'ennuyer, dans sa vie, marmonna Synetelle.
- Je lui ai dit de nous retrouver au troisième étage, à proximité des escaliers de l'aile ouest. Ça ira ?
- Parfait. Framboise, des nouvelles d'Evan, Geoffrey et Philéas ?
- Ils se débrouillent comme ils peuvent, répondit l'intéressée. Je leur donne le point de rendez-vous ?
Synetelle acquiesça. Si tous se retrouvaient, ils pourraient établir une stratégie et, avec un peu de chance, renvoyer les laboratoires d'où ils venaient.
Autrement, elle préconisait la fuite. Sachant que le AMI était financé plus plusieurs cités du continent, celles-ci finiraient bien par aller faire le ménage elles-mêmes.
Les filles de l'équipe Alpha réussirent à rejoindre le troisième étage en passant par l'aile nord. Là encore, elles croisèrent de nombreux corps en uniforme allongés à même le linoléum. Synetelle, après avoir vérifié que personne ne les suivait, alla prendre le pouls de tous ceux qui jonchaient le couloir.
Endormis. Enfin, un ou deux étaient morts, mais elle remarqua que ceux-là portaient les uniformes des agents de terrain. Ils devaient s'être battu contre quiconque était passé ici.
- C'est super bizarre, commenta Framboise. J'ai l'impression qu'on voit ça partout où on passe. Comment les laboratoires ont fait pour envoyer tant de monde ici ?
Synetelle se posait également la question. Qu'ils aient suffisamment d'employés pour le faire, soit, personne dans l'Ombre n'était capable d'estimer leurs véritables ressources. Mais qu'autant de personnes aient pu s'infiltrer dans un endroit comme celui-là ? C'était le quartier général d'une organisation de défense, pas un magasin de souvenirs.
Des agents étaient supposés surveiller les portes. D'autres devaient intervenir en cas d'intrusion. Depuis que le AMI existait, il n'y avait jamais eu d'incidents similaires à celui-ci, et pourtant, des tentatives avaient bien été enregistrées.
Une fois que tout ceci serait réglé, Synetelle comptait bien mener son enquête, parce que soit certaines personnes avaient très mal fait leur travail, soit elles avaient délibérément laissé les laboratoires rentrer ici. Dans tous les cas, elles méritaient un licenciement.
Les magiciennes reprirent leur route. Étonnamment, elles ne croisèrent presque personne jusqu'à arriver à leur point de rendez-vous, à part des agents complètement perdus et démunis face à la situation. Cependant, ils s'enfuirent en les voyant s'approcher.
Synetelle fronça les sourcils. Qu'est-ce qui leur prenait ? Elles étaient trois agentes de terrain, elles auraient pu au moins les mener en sécurité.
Sur place, elles retrouvèrent, comme prévu, Rory et Synabella, qui ne s'étaient pas égarés en chemin. Geoffrey, Evan et Philéas ne furent pas longs à les rejoindre.
- Vous savez combien sont les laboratoires ? demanda Rory. Parce qu'on a croisé beaucoup de gens inconscients sur le chemin et je ne sais pas trop quoi en penser.
- Je crois qu'on leur a injecté des tranquillisants, précisa Synabella. Ils avaient tous des traces d'aiguilles dans le cou.
Ah, ça, Synetelle n'y avait pas prêté attention.
- Comment les agents qui surveillaient l'entrée ont pu laisser passer des inconnus avec du matériel médical ? maugréa Geoffrey.
- Peut-être qu'ils l'ont volé dans l'infirmerie, se hasarda Philéas. Ils ont toujours des stocks importants, en cas d'incident.
- Et il y en aurait assez ?
- Je n'en sais rien...
- En tout cas, ceux qui sont morts on dû l'être de surdosage, reprit Synabella. Il faudrait faire des autopsies.
- C'est clairement pas le moment, fit remarquer Rory.
Synabella haussa les épaules. Viendrait bien un moment où ils seraient contraints de le faire.
- Les autres attaques des laboratoires visaient des membres de l'Ombre, non ? intervint Framboise.
- De toutes les informations que j'ai rassemblées, oui, confirma Synabella.
- Alors pourquoi cette fois-ci c'est tout le AMI qui est attaqué ?
- Parce qu'il était temps qu'on fasse le ménage.
Tous les magiciens tournèrent la tête. Emma, la capitaine de l'équipe Zéta, remonta le couloir pour s'avancer jusqu'à eux.
- Excuse-moi ? marmonna Geoffrey.
- Personne ne s'est infiltré dans le quartier général, expliqua Emma. Tout ce qui vient de se passer est en interne.
- Il va falloir que tu développes un peu plus. De quel ménage tu parles ? Pourquoi on n'était pas au courant ?
- Parce que vous faites partie des cibles.
Si Evan ne l'avait pas retenu, Geoffrey serait volontiers allé lui coller son poing dans la figure. Alors elle se décidait à les trahir ?
D'autres agents, aussi bien de la branche technique que de celle de terrain, remontèrent les couloirs et les escaliers pour venir leur bloquer toutes les issues.
Alors c'était vraiment le AMI qui se scindait en deux pour rejoindre les laboratoires ? Combien étaient-ils à jouer ainsi un double jeu ?
Au moins, les liens supposés entre le AMI et les laboratoires venaient de se confirmer.
Synetelle dévisagea avec amertume les agents venus les encercler et reconnut quelques visages vaguement familiers parmi eux. Elle ne savait pas comment ils avaient eu vent de leur position, mais ils n'avaient pas l'air prêts à les laisser passer.
Cela ressemblait de façon désagréable à un piège qu'ils s'étaient eux-mêmes tendu.
- Merci de vous être rassemblés, ça nous arrange, dit Emma. J'avais pas spécialement envie de fouiller tout le bâtiment.
- On n'a pas le Livre des Miroirs, annonça Synabella.
- Je sais.
Emma fit signe à plusieurs agents de s'avancer à son niveau. Tous avaient des seringues emplies de liquide translucide entre les mains.
- Vous feriez mieux de rester là où vous êtes, s'agaça Synetelle.
- Tu ne vas rien faire.
- Oh, tu penses ?
Synetelle la foudroya du regard. Cependant, en observant les magiciens devant et derrière elle, elle remarqua plusieurs armes à feu pointées droit sur eux.
À moins de vouloir finir abattus au milieu du couloir, ils n'avaient effectivement d'autre choix que de se laisser faire.
Emma esquissa un sourire ironique.
- Tu vois, je te l'avais dit. Maintenant, restez sages et tout ira bien pour vous.
Un à un, les agents vinrent leur injecter le tranquillisant. Synetelle sentit immédiatement sa tête tourner.
- Vous avez les salutations des laboratoires du Phoenix, leur dit Emma. Bonne nuit.
◊
Eloïse avait le regard rivé sur l'écran de son téléphone.
Elle s'était attendue à des coups bas de la part des laboratoires du Phoenix, mais pas à ce point là. Que devait-elle faire ? Victorien était parti les affronter avec Miranda et personne n'avait pu rester la surveiller à sa place. Autant dire qu'elle était livrée à elle même avec un choix à faire.
Non sans une hésitation, elle composa le numéro de Rory et porta son téléphone à son oreille. Les tonalités s'enchaînèrent jusqu'à ce que quelqu'un ne finisse par décrocher. Eloïse reconnut immédiatement sa voix.
- Eloïse, constata Anthéon. Tu veux discuter des clauses de notre accord, je suppose.
- Je ne vais discuter de rien du tout, contesta-t-elle. Relâchez-les.
- Uniquement si tu nous donnes le Livre des Miroirs.
- Relâchez-les d'abord.
- Certainement pas. Si tu ne fais pas ce qu'on te demande, on les abat.
Eloïse se pinça les lèvres. Selon le message qu'Anthéon lui avait envoyé avec le téléphone de Rory, il retenait huit membres de l'Ombre en otage et voulait les échanger contre le Livre des Miroirs. Elle aurait pu douter de l'enlèvement de ses camarades si seulement Anthéon n'avait pas envoyé plusieurs photographies où elle avait reconnu les couloirs des laboratoires.
Ils ne perdaient absolument rien à les tuer, alors Eloïse doutait qu'ils mentent sur ce point. Que devait-elle faire ? Accepter les conditions pour sauver ses amis ? Garder le Livre des Miroirs et avoir leur mort sur la conscience ?
Objectivement, elle ne savait pas ce qui causerait une plus grande catastrophe.
- Ce que tu n'as pas l'air d'avoir compris, reprit Anthéon devant son silence, c'est que nous avons renversé le AMI. Si l'on attrapé huit de tes amis, on peut menacer bien plus de gens. Le nombre de victimes dépend de toi.
- Vous... Quoi ?
- Tu as deux heures pour arriver aux laboratoires avec le livre.
Aux laboratoires ? Certainement pas. Eloïse savait que si elle y mettait les pieds, il y avait de fortes chances pour qu'ils fassent tout pour l'empêcher de partir.
Elle pouvait au moins négocier ce point. Le reste, il faudrait malheureusement faire avec.
- Trouvez un endroit neutre, trancha-t-elle. J'amène le livre à cette seule condition.
- Bon... soupira Anthéon. Je te donnerai une adresse d'ici cinq minutes. Comme je l'ai dit, tu auras deux heures pour venir. Et si tu arrives sans le livre, ça ne compte pas.
- Noté, marmonna-t-elle.
Eloïse raccrocha alors qu'il s'apprêtait à en rajouter une couche. Pas la peine de répéter vingt fois la même chose, elle avait compris la galère dans laquelle elle était enfoncée jusqu'au cou la première fois.
Elle se passa les mains sur le visage et maudit l'entièreté de son existence. Victorien lui avait catégoriquement interdit de sortir ou de faire quoi que ce soit de dangereux avant son retour. Malheureusement, Eloïse allait devoir passer outre.
Elle vérifia les informations en direct de la Cité pour découvrir qu'effectivement, une attaque était répertoriée comme étant en cours au AMI. En revanche, pas plus de détails n'avaient été dévoilés pour le moment. De ce qu'elle entrevoyait des messages que l'Ombre avaient échangé sur leur conversation groupée, c'était quelque chose de sérieux.
Alors les laboratoires avaient vraiment renversé le AMI ?
Eloïse poussa un soupir de frustration. Très bien. La première chose à faire était donc de trouver le Livre des Miroirs. Elle avait une vague idée de son emplacement, à savoir le grenier. La pièce était fermée en permanence – Victorien ne voulait pas qu'elle y aille – mais avec la Clé de l'Esprit en sa possession, ce n'était pas ça qui allait l'arrêter.
Eloïse sortit de sa chambre et remonta la couloir pour arriver devant la porte du grenier, qu'elle déverrouilla sans mal. Après avoir gravi les marches, elle se retrouva face à un mélange de cartons, d'étagères pleines de choses dont elle ne parvenait pas à identifier l'utilité et de poussière. Eh bien, pour une pièce interdite, c'était presque décevant tant c'était banal.
Heureusement pour elle, Victorien n'avait pas fait de folies pour dissimuler le Livre des Miroirs. Elle le trouva posé sur une pile de cartons.
Eloïse s'en saisit et quitta le grenier aussi vite qu'elle y était entrée. Elle retourna dans sa chambre, fourra l'ouvrage dans un sac à dos et vérifia son téléphone portable.
Anthéon venait de lui donner une adresse. La Cité, quartier Sombre. Eloïse n'y avait presque jamais mis les pieds, ce qui signifiait qu'elle aurait plus de mal à fuir si la situation l'imposait.
Tant pis. Il y avait trop de vies autres que la sienne en jeu.
La magicienne, après avoir déposé un mot à l'intention de Victorien sur la table du salon, s'éclipsa de chez lui, direction Astras pour passer à travers la première Porte des Mondes sur son chemin.
Quand elle arriva à la Cité, dans le quartier Eau, trente minutes s'étaient déjà écoulées sur les deux heures accordées. Heureusement, le quartier Sombre était à côté. Eloïse refusait d'emprunter une arche, au cas où les laboratoires décideraient de lui tendre un piège, aussi elle finirait à pieds.
Ce à quoi elle ne s'attendit pas, en revanche, fut de se faire brutalement tirer dans une ruelle alors qu'elle passait la frontière avec le quartier Sombre.
Eloïse se retrouva nez-à-nez avec Zéro, le magicien qui était venu la trouver dans le parc pour lui demander de décrypter une carte.
- Qu'est-ce que tu fiches ici ? s'agaça-t-il.
- Ce que moi je fais ici ? répéta Eloïse, hébétée. Je peux te retourner la question !
Zéro vérifia que personne ne s'approchait. Il avait l'air tendu. En tout cas davantage qu'à leur dernière et seule rencontre.
- Je suivais les laboratoires, reconnut-il.
- Ben voyons.
Eloïse voulut le contourner pour reprendre sa route, mais il l'en empêcha en saisissant son bras. Elle se dégagea de sa poigne aussi sec.
- Qu'on soit clairs, on ne s'est rencontrés qu'une seule fois, asséna-t-elle. Je ne te fais certainement pas confiance.
- Je t'ai déjà dit que je n'étais pas avec eux, répondit Zéro, piqué au vif.
- Oui, sauf que ça ne m'indique ni qui tu es, ni ce que tu veux.
- Facile. Je suis Zéro au même titre que tu es Dix-Sept. À partir de là, mes intentions doivent être assez évidentes. Ça te va, comme réponse ?
Eloïse fronça les sourcils et le détailla de haut en bas.
- Tu es un projet des laboratoires ?
- Projet Iota, confirma-t-il. Toute première tentative, qui n'a pas exactement fonctionnée. J'ai des comptes à rendre avec les laboratoires.
Voilà d'où émanait la haine qu'il semblait leur vouer. Eloïse chassa toutes les questions qu'elle souhaitait lui poser – en particulier à propos de Raven Zepleski, qui devait lui avoir succédé dans les expérimentations. Ce n'était pas le moment.
- Maintenant, dis-moi pourquoi tu fonces droit vers eux, reprit-il.
- Ça ne te regarde pas.
- Ils sont impliqués. Bien sûr que ça me regarde.
Eloïse avait une furieuse envie de lui mettre des claques.
- Pousse-toi.
- Si tu me dis ce que tu comptes faire en allant là-bas, je peux essayer de t'aider, négocia Zéro. Certainement pas pour te faire plaisir, mais si ça peut gâcher leurs plans, je ne vais pas me gêner.
- Tu ne peux rien faire à part me laisser passer.
Ce qu'il n'était absolument pas déterminé à faire, puisqu'il prit grand soin de bloquer Eloïse dès qu'elle voulut reprendre son chemin. Elle finit par capituler.
Qu'il soit contre ou avec les laboratoires, révéler la raison de sa présence ici n'allait rien changer à la situation.
- Les laboratoires ont attaqué des amis à moi, ont pris certains en otage et me menacent de les tuer si je ne leur ramène pas le Livre des Miroirs.
- Forcément, ils le cherchent toujours, marmonna Zéro. N'y vas pas.
- Pardon ? Ils vont tuer des gens qui n'ont rien fait !
- Et ils risquent d'en tuer bien plus s'ils mettent la main sur le livre.
- J'en suis consciente. Est-ce que tu es au moins au courant de ce qui s'est passé a AMI ?
Zéro arqua un sourcil.
- Je suppose qu'ils l'ont attaqué.
- Renversé, corrigea Eloïse. Je crois comprendre qu'ils retiennent tout le monde en otage là-bas. Ils ont utilisé ça pour me menacer.
- C'est davantage problématique, admit Zéro.
- Tu penses ?
Eloïse, nerveuse, vérifia le temps qu'il lui restait sur son téléphone, même si elle ne se trouvait plus qu'à deux ou trois intersections de l'adresse fournie par Anthéon. Impossible d'arriver en retard.
- Ils ne peuvent pas complètement renverser le AMI, avança Zéro. Les cités qui le financent vont s'en mêler et envoyer des gens sur place pour régler la situation d'une manière ou d'une autre.
- Sauf que ce sera déjà trop tard, répliqua Eloïse.
- Ils t'ont donné combien de temps ?
- Deux heures. Il me reste moins d'une heure trente.
Ils devaient avoir prévu le coup et donné un ultimatum qui leur permettrait d'agir avant que les cités ne puissent se mêler de la situation au AMI.
- Je te suis, trancha Zéro. J'ai vu plusieurs employés des laboratoires, dont des Phoenix, s'approcher. Je peux tenter de m'en débarrasser pendant que tu te débrouilles de ton côté.
- D'accord.
Eloïse n'était pas certaine de lui faire totalement confiance, mais c'était la seule personne qu'elle avait sous la main, alors elle n'allait pas cracher sur son aide, même si elle n'aboutissait à rien.
Les deux magiciens quittèrent la ruelle pour reprendre leur route. Zéro indiqua qu'il ferait un détour à la prochaine intersection pour ne pas qu'ils soient vus ensemble.
Sauf que, à l'ombre qu'Eloïse vit se dessiner sur les pavés devant elle, c'était déjà trop tard.
Raven se laissa tomber en piqué devant eux, suivie par Cassandre, qui se posa de façon à ce qu'ils se retrouvent encerclés. La première se débarrassa de son armure de Phoenix tandis que la seconde garda ses flammes actives.
Roxanne, Julien et une poignée d'inconnus qu'Eloïse ne reconnaissait pas furent les suivants à faire leur entrée, cette fois à pieds.
Si Zéro avait eu pour ambition de se débarrasser d'eux discrètement, c'était raté.
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