⚚ⅩⅩⅠⅩ⚚
Alors que Tina consultait toujours attentivement les dossiers et documents du MACUSA dans l'espoir d'obtenir d'autres informations sur cette histoire de famille compliquée, une alarme retentit brusquement dans tout l'étage, voir même le bâtiment.
Surprise, elle sursauta dans un glapissement et leva prestement la tête en regardant de façon alarmée autour d'elle. La stridente alarme sonna cinq fois consécutives puis s'arrêta. Dans sa tête, Tina compta attentivement les secondes.
1...2...3...
L'affreuse sonnerie retentit de nouveau comme une sourde condamnation, et une panique froide s'empara de la jeune femme. Au MACUSA, chaque alarme avait sa signification, son protocole, et il y avait souvent des exercices organisés afin de tester la réactivité des employés et de s'assurer que chacun savait ce qu'il avait à faire.
Seulement, cette alarme, précisément, était la seule qu'elle n'avait entendue de toute sa vie, tout simplement parce qu'on ne la testait pas. C'était l'alarme qui retentissait dans tous les bureaux de tous les Aurors lorsque, sur l'immense horloge servant à indiquer le niveau de menace de l'exposition magique trônant dans le hall du MACUSA, l'aiguille basculait sur le mode « Urgence extrême », cela signifiant que le monde était probablement en train de s'écrouler, ou plus vraisemblablement que toute la communauté magique était découverte et que les sorciers courraient un immense danger.
Tina sut qu'elle devait immédiatement remonter, et, se relevant, elle prit ses jambes à son cou en direction de la sortie, sans même prendre la peine de ranger tous les dossiers qu'elle avait sortis. Elle n'avait pas le temps.
Elle usait de tous les sortilèges qu'elle connaissait afin de quitter cet endroit le plus vite possible, car l'immensité de la pièce ne l'y aidait clairement pas.
Heureusement pour elle, elle ne mit pas si longtemps à atteindre la lourde porte en chêne et à quitter précipitamment la salle de archives. Elle vérifia qu'elle avait toujours sur elle la photographie de Norbert, et rangea celle ci dans la poche de son pantalon en espérant qu'elle ne serait pas trop abîmée.
Alors qu'elle atteignait les ascenseurs, elle constata avec regret que tous étaient monopolisés aux étages supérieurs, sûrement à transporter tous les Aurors possibles et imaginables en direction des sorties. Elle poussa un long râle.
_ Rho et puis mince...
Sortant sa baguette, elle la fit tourner dans les airs et une seconde plus tard elle transplanait en direction du dernier étage dans un tourbillon blanc.
Elle débarqua assez peu gracieusement dans la cage d'escalier et resta appuyée contre le mur une seconde pour reprendre ses esprits. Même après des années de pratique, il y avait toujours ces petits transplanages qui lui donnaient la nausée.
Lorsqu'elle se sentit mieux, elle ne perdit pas de temps et se précipita vers la porte métallique donnant sur le toit du bâtiment, plus haut que tous les autres. Elle accouru en direction du petit groupe qui fixait la ville, ses cheveux battus par de terribles bourrasques de vent et la pluie diluvienne qui tombait du ciel.
De tous ceux présents, Norbert fut le premier à l'apercevoir.
_ où étiez-vous ? Demanda-il avec un fond d'inquiétude.
Tina ouvrit la bouche, réfléchissant à l'excuse la plus convaincante qu'elle pourrait donner, avant que sa sœur ne lui saute au cou, sous les regards soulagés de Jacob, Ashley et la présidente Picquery.
_ Nom d'un troll ! J'ai cru que tu étais en bas, avec les Aurors ! Gémit Queenie, j'ai eu si peur.
Tina vit dans les yeux de sa sœur quelques larmes de soulagement, balayées par la pluie. La jeune femme s'apprêtait à répondre que tout allait bien et à demander ce qu'il se passait lorsque son regard se figea sur une silhouette qui lui était beaucoup trop familière.
Une douleur immense déchira sa poitrine, et lorsqu'elle reconnu les traits de son visage une sourde rage la saisit. Elle attrapa sa baguette et la leva, prête à lancer le sortilège le plus puissant qu'elle avait en réserve, lorsque soudainement Ashley se jeta devant elle, lui faisant barrage.
_ Tina ! C'est lui ! Ce n'est pas une pâle copie !
Abasourdie, la jeune femme baissa Le Bras et regarda le visage fatigué de cet homme qu'elle pensait mort encore quelques heures auparavant. Un sourire peu dissimulé étirait ses lèvres et ses yeux lui lançait pour la première fois un regard chaleureux. Revoir des têtes familières lui faisait du bien.
Il fit un pas en direction de la jeune Auror et se planta devant elle.
_ Bonjour, Mademoiselle Goldstein.
Désormais totalement dépassée, Tina fixa tous les gens présents en recherche d'une quelconque explication.
Décidément, elle enchaînait les surprises ces derniers temps...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top