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Quelques heures plus tôt ...
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Grindelwald tournait en rond dans cette minuscule cellule magique, sans porte ni fenêtre toute faite de béton.

Il s'ennuyait à mourir ici. Après son transfert dans cette cellule beaucoup moins accueillante que sa précédente, sa seule distraction avait été de torturer le moindre petit insecte qu'il croisait mais ça avait fini par en devenir vraiment lassant, d'autant plus qu'il n'y avait plus rien de vivant dans cette pièce sombre et que ses "gardiens" refusaient catégoriquement de lui accorder la moindre chose.

Voilà déjà huit mois qu'il cherchait jours et nuits un moyen de sortir de cet enfer mais pas une fois son plan n'avait fonctionné. Les échecs étaient tous cuisants, d'autant plus que le MACUSA avait mit en place des mesures drastiques pour l'empêcher de pouvoir ne serait-ce qu'imaginer un plan d'évasion.

Il ne comptait pourtant pas abandonner, loin de là, mais ça commençait à le rendre fou, il était le mage noir le plus puissant de la planète, et était incapable de s'échapper d'une vulgaire prison. Tout se ressemblait là dedans, tant qu'il aurait même put en confondre le sol avec le plafond.

Il donna un coup de poing rageur dans le mur et se laissa tomber contre celui ci en tirant ses cheveux sales devenu longs avec le Temps et sa barbe broussailleuse qui lui griffait les joues.

Alors qu'il cogitait sur une chose dont il avait perdu la trace tout en massant sa main endolorie, il entendit un son étouffé de crissements métalliques semblant provenir de l'extérieur de la pièce.

Soudain intéressé, il cessa de se lamenter à voix basse en s'arrachant les cheveux et porta son regard interdit sur le vide devant lui.

Seulement, au moment où il s'y attendait le moins, le mur à sa droite sembla coulisser avant de disparaître dans un éclair blanc.

La pièce sombre fut alors envahie par la lumière, et ses yeux étant tellement habitués au noir d'encre du lieu, qu'il fut obligé de les fermer.

Lumière.

Ce mot lui semblait bien étranger maintenant, il ne l'avait pas vue depuis tellement longtemps...

Quand il put finalement ouvrir les yeux, il observa la scène étrange qui se déroulait devant lui, et aurait put en rester bouche bée s'il n'avait pas ce fichu complexe de supériorité.

Ce qui était certain, c'était qu'il ne s'attendait clairement pas à ça.

Une jeune personne se tenait dans "l'encadrement" du mur.

Une adolescente à la crinière couleur charbon et aux mèches folles dévalant ses épaules et aux yeux améthystes brûlant d'une rage et d'une folie pure, toute vêtue de noir.

Son jeune âge fit tiquer Grindelwald, et dire que lui, avec son expérience et son âge n'avait pas été capable d'ouvrir une porte ! Cependant il se garda bien de se plaindre.

_ vous comptez sortir oui ou non ? S'impatienta la jeune fille.

_ qui êtes vous ?

_ Aria Lestrange, Cracha-t-elle

Le visage de Grindelwald se tordit en un rictus de satisfaction qui ne présageait rien de bon. Il ne pipa mot, après tout, même s'il ne l'avait pas prévu aussi tôt, il avait besoin qu'elle reste dans l'ignorance, pour que tout se déroule comme prévu.

Le mage noir sortit d'un pas chancelant mais néanmoins décidé de la petite salle qui le retenait prisonnier depuis des mois. Il haussa les sourcils en voyant gisant au sol, des cadavres d'Auror dans une marre de sang qui continuait de s'écouler sur le parquet.

_ j'ai utilisée des méthodes moins modernes. C'est mieux quand il y a du spectacle ! Sourit la jeune Lestrange en suivant son regard.

Il se retourna vers elle et tendit la main dans sa direction. Elle ne se fit pas prier et lui tendit la baguette qu'elle avait récupérée une seconde plus tôt sur le corps de l'un des Aurors gisant au sol. Il s'en saisit sans ménagement et laissa ses doigts glisser sur le bois lisse.

_ voilà le deal : je veux faire payer à ce foutu magizoologiste Dragonneau, vous aussi, vous voulez vous débarrasser de tous les moldus, moi aussi. Vous m'aidez ,je le ferais en retour. Dicta-t-elle en lui tendant la main.

_ pourquoi devrais-je accepter ? Hasarda le mage, bien que sa décision soit déjà prise.

_ parce que l'Obscurus est en vie et que je sais où le trouver.

Il retint un rire amer et fit mine de réfléchir un instant.

_ je marche.

Elle eut un sourire victorieux et fourra sa main dans sa cape sombre avant d'en sortir une dizaine de fioles de verre, remplies d'un liquide épais et visqueux peu ragoûtant couleur kaki.

_ Polynectar, ça serait bête que l'on vous reconnaisse alors que vous venez juste de sortir non ? Cingla-t-elle

Il grimaça et les lui arracha presque des mains, les cachant dans la poche usée de son Vieux vêtement, et en déboucha une avant de la porter à ses lèvres et de laisser le liquide âcre lui couler dans la gorge.

Il se battit une seconde contre l'envie de cracher son estomac et ferma les yeux pendant que son corps changeait, prenant l'apparence d'un sorcier quelconque.

Après cela ils commencèrent à quitter le MACUSA d'un pas tranquille, laissant derrière eux les deux cadavres.

_ comment va-t-on attraper ce Norbert Dragonneau au juste ?

Encore une fois il le savait parfaitement, ce n'était pas parce qu'il était enfermé comme un insecte qu'il n'était pas informé. Mais il la laissa poursuivre, elle devait être en confiance, et surtout, ne rien savoir. Pas tout de suite.

_ en se servant de ce qui lui tient le plus à cœur.

Ses lèvres s'étirèrent à nouveau en un sourire diabolique à vous en donner des frissons, alors qu'elle tendait une photographie au mage noir.

Elle était abimée, les coins étaient cornés. La moitié avait été déchirée, mais il restait des traces d'encre sur les bords, comme si ce qui se trouvait sur l'autre partie avait été gribouillée sauvagement. De plus, la photo avait due être réduite en boule un bon nombre de fois pour qu'elle soit aussi froissée, comme si elle risquait de s'effriter à tout moment.

Le mage noir s'attarda dessus une seconde. Il y avait une adolescente au cheveux blonds dorés, ternis par le papier, et aux yeux émeraudes ,habillée d'un grand chaperon noir et d'une longue écharpe bleu et blanche, souriante et tenant la main d'une autre personne (qui devait se trouver sur la partie arrachée) dont le bras disparaissait sous une longue manche bleue nuit.

Il eu un rire dément, la partie pouvait commencer, et il sentait qu'il allait bien s'amuser...

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