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Désormais, les derniers chapitres, qui sont ceux qui clôtureront cette fanfiction, se passent tous exactement au même moment mais à des points de vue différents, pour chacun des groupes de personnages.

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Existait-Il un mot, dans tout cet univers, capable de décrire le chaos monstrueux auquel ils faisaient tous face désormais ?
Non, et il n'en existerait jamais, car ce qu'ils avaient sous les yeux était indescriptible, et cette image, ils le savaient tous, les hanterait jusqu'à leur mort tant elle les frappa avec violence.

C'était juste ça.
La destruction, le feu, la mort dans toutes ses nuances, traversant le chaos comme une lame fendrait la chair. Juste des cendres, des cris et des flammes.

Juste la terreur à son état de le plus pur.

Et Ashley était terrifiée.
Elle le cachait, elle cachait cette peur affreuse, ravageuse, derrière ce masque indéchiffrable qu'elle avait construit avec les années, tout était camouflé sous l'émeraude de son regard, la dureté de son expression.

Mais ils le sentaient, tous, comme elle sentait leurs souffles, comme elle entendait résonner aussi fort que les siens les battements affolés de leurs cœurs. Elle voyait leurs visages, leurs muscles tendus, leurs mâchoires contractées, elle voyait tout, les moindres petits détails, et en fin de compte elle se disait que cacher sa peur ne menait nulle part. Surtout que pour eux tous, c'était une seconde descente aux enfers qui faisait écho à ce qu'ils avaient subi des mois auparavant, dans cette même ville, sous le joug de cette même terreur.

Et elle ne pouvait même pas imaginer les autres sorciers, les moldus, tous ces gens, ces familles, ces parents, ces enfants, assaillis encore et encore par les violence sombres et malfaisantes d'un monde magique dont ils faisaient partie sans même le savoir ou s'en soucier. Ce n'était pas leur faute, et ils n'avaient rien demandé de tout ça. Ils devaient subir, résister, ils étaient les victimes d'un système qui n'avait pas su les protéger, et les dommages collatéraux d'un combat auquel ils étaient étrangers, les fragments de terrains empestant la mort après une bataille.

C'était ça qu'ils avaient sous les yeux, en tout cas c'était ce que Ashley voyait dans ces corps au sol, inanimés, dans ces fiacres et ces voitures renversés, dans cette fumée opaque de cendres et de flamme, collant aux vêtements alors que la pluie rabattait tout sur leurs peaux souillées, alors que grondait l'orage.

l'Obscurus s'en prenait à tout ce qui bougeait. Cette masse sombre, ce nuage meurtrier qui saccageait, tuait, détruisait, tout sur son passage sans aucune once de pitié. Et, fermant brièvement les yeux, la jeune fille ne pu s'empêcher de penser que, Croyance, ce garçon perdu noyé au milieu de cette masse sombre et difforme, était le plus terrifié de tous. Et ça lui déchirait le cœur.

Et pourtant elle savait qu'ils essayaient, tous. Chacun des Aurors de ce pays était venu aider, les anciens, les retraités comme les apprentis et les nouvelles recrues, combien avaient perdu la vie en venant à leur aide ?
Le pire était de savoir que malgré tout rien ne suffisait, ils avaient beau tenter de sauver tous les moldus, prévenir les catastrophes, éteindre les incendies, rien n'arrêtait l'obscurus, personne ne pouvait s'interposer entre lui et la ville. Alors ce serait à eux de le faire.

Mais leurs ennemis étaient partout. Et c'était inéluctable.

_ Là haut ! hurla Queenie Goldstein, son doigt tremblant figé sur une silhouette au loin.

Et quelle autre silhouette que celle ci, perchée sur un toit, son regard meurtrier couvant la purge qu'il avait accompli. Grindelwald, et derrière lui, les yeux améthystes d'Aria Lestrange la fixant comme si elle voulait la dissoudre d'un battement de cils. Ils avaient tout prévu. Tout.

C'est ainsi que le groupe se fendit, Croyance fonça, loin, traversant les bâtiments, éventrant les trottoirs, tandis que sans perdre une seconde le mage noir et Aria disparaissaient dans la direction opposée, traversant les toits à coup de transplats vifs et calculés.

_ Je me charge de l'Obscurus.

C'est tout ce que déclara Norbert, avec toute l'assurance dont il pouvait faire preuve, en se tournant vers eux tous. Et dieu que cette phrase leur fit mal. Tina fit un pas dans sa direction, suppliante. La pluie avait cessé, et ils étaient tous trempés jusqu'aux os, collant de cendre et de poussière.

_ Je suis le seul à pouvoir l'arrêter, tu le sais, murmura-il à Tina en se penchant pour capter son regard.

Lui tendant sa valise et lui remettant entre les bras, il lui tendit un carnet en cuir brun et le lui glissa. C'était comme la dernière fois, tout se répétait avec une précision terrifiante.

_ prenez en soin, si je ne revenais pas.

Le sourire qu'il ébaucha à son égard et à celui de Ashley en disait long sur son état d'esprit, mais sans rien ajouter il fit volte face et s'élança dans la rue, poursuivi par le regard déterminé de Tina.

_ Pas cette fois, monsieur Dragonneau...

C'est ainsi que Tina confia maladroitement le bagage magique et le carnet à sa sœur avant de l'embrasser sur la tempe et de disparaître à son tour dans les flammes. Tous étaient silencieux, perdus, admiratifs de ce courage qui semblait tous les animer. Queenie était déchirée. Suivre sa sœur ou rester ici ? Au fond d'elle l'idée d'abandonner Tina lui était insupportable, mais elle savait qu'elle ne tiendrait pas longtemps dans cette tempête.

Et Jacob le sentit, puisque lorsqu'elle se tourna vers lui il la menaça de son index.

_ Hors de question.

_ C'est ma sœur, Jacob, je ne peux...

_ Non non non ! Jacob entoura ses épaules de ses mains avec un semblant de fermeté. S'il t'arrive quelque chose...

Mais elle ne le laissa pas finir, s'emparant de ses lèvres à toute vitesse, laissant au sol à leurs pieds les affaires de Norbert. Cela ne dura qu'une fraction de seconde durant laquelle Jacob eut l'impression de quitter la terre, avant que le vide ne rattrape l'utopie de l'instant.

_ Je reviendrai.

_ Queenie !

Et à son tour elle disparaissait dans l'ombre, triste mais animée d'une foi inébranlable.
Jacob, lui, resta planté sur place et poussa un soupir dépité, cherchant presque désespérément le rose de son manteau dans les flammes.

Mais dans leur dos Grindelwald s'évaporait à nouveau, et Ashley ne pouvait pas le laisser fuir à nouveau. Pas après tout ça.

Se courbant vers l'avant, son échine et sa colonne semblèrent exploser, et sa silhouette humaine laissa bientôt place à une paire d'ailes battantes et à des plumes opaques filant dans la direction du mage noir avec vitesse. Séraphina Picquery n'eut pas le temps d'appeler la jeune fille que celle ci avait déjà disparu. Alors Percival Graves lui adressa un hochement de tête.

_ je vais avec elle.

Et elle se retrouva ainsi là, seule avec un Jacob qui se mettait doucement à courir dans une direction aléatoire, animé d'un désir un peu fragile d'aider à arranger la situation. Elle ne pu s'empêcher de soupirer. Le rattrapant en quatrième vitesse et sa baguette pointée dans sa direction, elle le regarda avec fermeté.

_ Monsieur le non-maj, vous rentrez dans la tour.
_  Je m'appelle Jacob, et il est hors de question que je rentre !

Agacée, Séraphina préféra user de la manière forte pour le repousser dans le MACUSA. Une victime en moins c'était mieux pour sa santé mentale.

_ J'ai dit : Vous.Rentrez.

Et comme pour accompagner ses paroles un immeuble s'écroula à quelques rues d'ici, ajoutant au vacarme monstrueux qui les entourait. Lorsqu'elle tourna la tête, Jacob s'était rechigné et avait disparu dans la haute tour qu'elle s'empressa de sceller d'un sortilège. Au moins il ne pourrait pas en sortir.

L'objectif était désormais d'agir pour sauver un tant soit peu la situation et la ville. Elle ne connaissait qu'une méthode qui soit suffisamment efficace, et au dôme translucide qui gonflait dans le ciel un peu plus loin, elle su que ses subordonnés n'avaient pas attendus ses ordres ou son aval pour agir, et ils avaient bien fait.

En quelques minutes de course folle elle les avait rejoint. Une vingtaine d'Aurors expérimentés étaient dispersés partout sur un périmètre de presque deux kilomètres, là où la ville avait subi le moins de dégâts. Baguettes vers le ciel, tous récitaient la même incantation, faisant croître autour d'eux la bulle protectrice qui servirait à tous les protéger, Non-maj, sorciers. Mais certains fuyaient, les Non-maj étaient terrifiés par la magie, et en dépit de leur féroce volonté de les aider, les Aurors faisaient d'avantage fuir les gens qu'autre chose. Mais certains, désespérés, courraient tout de même les rejoindre sous le dôme, les mères et leurs enfants, en grande partie, où alors ceux qui n'avaient plus rien à perdre.

La présidente du congrès observait tout cela avec impassibilité, cachant sous ce masque froid la bouillonnante panique qui creusait ses veines.
Garder son sang froid, garder son sang froid.

Garde ton sang froid.

Jusqu'à ce qu'elle l'aperçoive, seul, perdu, hurlant de terreur et comme paralysé sur le sol de la rue. Un enfant, trop jeune pour que son sort soit si vite scellé. Et cela suffit à faire redémarrer son esprit au quart de tour.

Sans même hésiter une seconde elle s'élança dans la rue, ses jambes courant à un rythme qu'elle ne pouvait pas suivre, son esprit focalisé sur une seule chose : cette petite tête blonde au milieu du chaos. Ignorant les appels des Aurors elle se glissa sous le bouclier magique, ordonnant que personne ne s'arrête jusqu'à ce que celui ci soit complet, peu importe qu'elle soit dedans ou non.

En seulement quelques secondes elle était comme une furie transcendant la destruction collective, et les bras en avant, cueillit le garçonnet au sol avant même qu'il ne puisse la voir arriver. Serrant son petit corps hoquetant contre sa poitrine avec toutes ses forces, elle chercha du regard un endroit où s'abriter, où l'enfant pourrait être en sécurité, si personne ne revenait le chercher. Seulement voilà, la fumée brûlait ses poumons et ses yeux, elle ne voyait rien sinon les cendre et le bitume, la poussière de briques arrivant par vague jusqu'à son visage brûlé tandis tout semblait s'écrouler autour d'elle.

Sa vie lui importait peu désormais, mais celle de cet enfant était primordiale. Alors sans même savoir où elle allait elle se remit à courir. Contre elle, le garçon avait cessé de pleurer, ses petites mains encore potelées agrippaient sa nuque comme les serres d'un oiseau et ses yeux clairs étaient fixés sur les flammes au loin. C'était comme s'il retenait son souffle avant le coup fatal.

Et puis un cri leur parvint. Suivi d'un autre, puis un autre, de plus en plus clair et distinct.
Le cri d'une mère affolée.

STEVE !

Et le garçon sembla reprendre vie, hurlant le nom de sa mère à s'en faire exploser les cordes vocales. La présidente heurta la femme de plein fouet qui lui arracha presque l'enfant des bras, le serrant contre son corps sans cesser de l'appeler, des larmes pleins la voix. Sans même adresser un mot à Seraphina elle disparut, l'enfant avec elle, mais juste avant qu'elle ne soit hors de portée lui offrit un bref regard reconnaissant, que la présidente n'oublierait jamais.

Vous l'avez sauvé, merci. Merci.

Et sa tête se mettait subitement à tourner, elle avait le vertige, le goût du sang dans sa gorge comme la bile acide, l'impression qu'elle allait s'écraser et s'enfoncer dans le sol. Pas elle, mais au dessus. À peine avait-elle redressé la tête qu'un amas de gravats brûlants dévalaient le ciel tout droit sur son corps dépassé, et elle, tétanisée, incapable du moindre mouvement, ne pouvait qu'en distinguer vaguement le mouvement dans l'opaque obscurité du ciel.

Elle crut bien que tout s'arrêtait ici, pour de bon. Elle le crut fermement jusqu'à ce que quelque chose lui bondisse dessus et l'agrippe comme un fauve, son corps roulant encastré dans un autre, sa tête cognant le bitume et les pavés de la route, heurtant le sol, griffant sa peau, coupant son souffle. Tout cela ne dura même pas deux secondes entières, et tout ce qu'elle ressentait c'était le vide.

Le vide et le bourdonnement dans ses oreilles, le vide et les battements frénétiques de son cœur, le vide et la fumée, le feu, la cendre, le vide et ces mains larges contre ses côtes, le vide et ce corps au dessus du sien.

Lorsque pour de Bon elle réussit à ouvrir les yeux, ses lèvres entrouvertes aspirant un semblant d'oxygène carbonisé au goût âcre du sang, tout ce qu'elle capta fut une paire d'yeux profonds dans lesquels elle crut se noyer. Mais jamais de toute sa vie elle n'avait été si contente de le voir.

_ Percival...

Que dire de l'état dans lequel il était, fatigué, méconnaissable. Et pourtant il venait de se jeter sur elle dans l'objectif désespéré de sauver sa vie. Elle ne savait pas dans quel état catastrophique elle devait être également mais pour le coup, elle ne s'en souciait pas trop. Elle était trop sonnée pour assimiler toutes les informations, tout ce qu'elle pu entreprendre fut de se redresser avec l'aide de Graves.

Lorsqu'elle fut à peu près assise, elle glissa sa main tremblante dans sa nuque, mais ces quelques mouvements lui arrachèrent une grimace douloureuse. Graves, précautionneusement, glissa à son tour sa main dans la nuque de Séraphina et l'en ressortit, les doigts tachés d'un liquide sombre à demi sec.

_ Ce n'est qu'un léger saignement...

La regardant droit dans les yeux, il laissa sa main glisser tout doucement contre son mollet, de peur de lui faire mal, ses doigts allant chercher la baguette que la présidente gardait toujours dans sa botte. Lorsqu'il l'eut en main, il usa d'un Episkey efficace qui, les enveloppant d'une douce lueur dorée, sembla panser toutes leurs blessures. En quelques minutes Seraphina se sentait pleine de force et se relevait sans difficultés, Graves à ses côtés.

Mais autour d'eux, alors que la cendre tombait comme une pluie dans l'air, les silhouettes des corps en ruines de la ville se dessinaient. Et la ruelle dans laquelle ils avaient atterris était barrée d'un gigantesque amas de débris, de béton et de brique effrités, de squelettes métalliques arqués comme des épines de ronces. Se frayer un chemin là dedans revenait à s'enfoncer des lames souillées dans chaque parcelle de chair. Ils étaient dans un étau, sans aucun moyen d'en sortir.

_ je crois que nous sommes coincés...

_ il va pourtant bien falloir que nous sortions d'ici, déclara la Présidente, tournant sur elle même pour chercher une échappatoire.

Hélas, leur seule issue était le ciel indiscernable au dessus de leurs têtes.

Ils commencèrent à tourner dans la rue, marchant précautionneusement, évitant les dégâts de la route éventrée. Seraphina furetait partout, aussi vite qu'elle le pouvait, sans jamais trouver la moindre petite chance de pouvoir s'échapper de ce piège à rat. Lorsqu'elle sentit soudain une main se refermer sur son poignet, elle sursauta, se préparant à pester contre Graves qui venait de l'attraper sans lui demander son avis.

Elle se retourna, face à lui, sourcils froncés, mais il la coupa d'un doigt sur ses lèvres avant même qu'elle n'émette le moindre son. Pointant ensuite ce même doigt vers le ciel, silencieux, Seraphina pinça les lèvres, soucieuse, et s'enfonça dans le mutisme. Elle tendit l'oreille, cherchant une chose dont elle ne savait la nature.

Au loin, elle discernait tout un tas de sons différents, étranglés dans la cohue destructive de l'Obscurus. Des éboulements, des bâtiments qui s'écroulaient et venaient ravager les alentours, les flammes. Et quelques cris parfois, perdus et fugaces.

Et soudain quelque chose de beaucoup plus sourd. Les vibrations dans le sol, le soulèvement de la poussière. De plus en plus proche. Beaucoup trop rapide.

_ Ce sont...des explosions ?

Percival la regarda droit dans les yeux, l'air grave. La brusquerie des explosions qui se rapprochaient toujours firent soudainement se soulever le sol. S'écrasant tout deux sur les pavés défoncés, ils levèrent la tête en concert, comme cherchant à savoir d'où venait le tremblement de terre, perdus dans le noir. Mais ça semblait venir de partout à la fois, et une vague brûlante semblait arriver prête à les faucher jusqu'à ce qu'ils s'embrasent.

_ Attention !

Il avait à peine eut le temps de recouvrir tout entier le corps de la présidente à l'aide du sien qu'un souffle brûlant fit voler en éclat tout ce qui les entourait avec un violent bruit de détonation. S'ils n'avaient pas été si accrochés l'un à l'autre ils auraient été balayés aussi simplement que tout le reste, mais ils étaient ancrés au sol. Leurs peaux brûlaient presque, et ils avaient tout deux la terrible impression que les choses allaient se terminer aussi simplement qu'elles avaient commencé. Puis tout s'arrêta, l'odeur du souffre, des cendres et de la poussière envahi leurs narines, et roulant sur le côté, ils s'époumonèrent à tousser tout l'air souillé qui s'était entassé dans leurs poumons.

Cherchant à tâtons dans la brume le corps de son collègue, Séraphina lui saisit le col de la veste dès qu'elle l'eut trouvé et se pencha pour distinguer son visage, couvert de poussière et de suie, à travers l'épais nuages de poudre de briques qui neigeait sur eux. Un soulagement exceptionnel l'envahi lorsqu'elle vit qu'il semblait respirer encore et qu'il bougeait.

Glissant sa main dans sa nuque à la recherche de son pouls, elle le trouva rapidement, erratique mais présent et régulier, battant contre la pulpe de ses doigts. Elle poussa un soupir.

_ Graves bon sang...vous êtes complètement fou...

Il lui parvint un remerciement étouffé, et l'aidant à se redresser, elle agita sa baguette en l'air. Une salve d'étincelles rougeoyantes s'éleva dans le ciel à travers son Vermilleux informulé, et bientôt deux Aurors aussi sonnés qu'eux arrivaient par une petite embouchure dans la ruelle. Elle avait été creusée par le souffle qui les avait balayé un instant plus tôt et permettait désormais de quitter la ruelle. Reprenant son sang froid, elle ordonna qu'ils ramènent son bras droit au congrès et, désormais bien droite sur ses jambes, épousseta sa robe de sorcière.

S'avançant avec prudence dans la rue distinguant le son d'un transplat groupé dans son dos, son regard vidé se posa sur l'avenue devant elle. C'était un véritable carnage, une scène d'horreur indescriptible faite de cadavres ensevelis, de flammes, de douleur et de ruines. Son cœur battait fort dans sa poitrine, et elle se sentait coupable de ne pas avoir réussi à empêcher un tel massacre. Grindelwald n'avait épargné personne, et si il avait été devant elle à cet instant précis elle l'aurait probablement attaqué jusqu'à ce que mort s'en suive. Pour lui, ou pour elle, peu lui importait. Tout ces gens étaient morts, et elle ne pourrait pas faire comme si de rien n'était. Plus cette fois.

Et soudain, striant le ciel comme un éclair, un fouet luminescent traversa la masse nuageuse. La présidente n'entendit qu'un vague crépitement, mais se retournant avec précipitation, elle plissa les yeux pour tenter de distinguer ce qui semblait animé au loin au travers la fumée. Puis un seconde éclat, et encore un. De différentes couleurs, certains semblant brûler comme des jets de flammes et d'autres si électriques qu'ils auraient pu en faire sauter toute une ville.

Il ne lui en fallut que très peu pour comprendre qu'il s'agissait d'un combat de sorcier qu'elle distinguait, et son esprit, bien que déphasé avec la réalité, ne put se focaliser que sur une seule chose : Ashley était parti à la poursuite de Grindelwald.

Sa bouche s'entrouvrit, comme si elle avait l'intention de parler, mais le mot resta coincé dans sa gorge et ne parvint pas jusqu'à ses lèvres.

Ashley.

Sans plus attendre, empoignant fermement sa baguette, elle transplana de toits en toits, se dirigeant à grande vitesse vers le lointain, là où un combat sans fin semblait faire rage.

Pitié. Faites que j'arrive à temps.

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